Le directeur de course, Andrea Dosoli, a commenté sur Jonathan Rea : « les statistiques de Jonathan parlent d’elles-mêmes. Il est le pilote le plus titré de l’histoire du Championnat du Monde Superbike et nous sommes heureux qu’il concoure sur la R1 cette année aux côtés d’Andrea, qui entame sa quatrième année avec l’équipe après sa meilleure saison à ce jour. Nous avons travaillé dur cet hiver pour améliorer la R1 dans des domaines clés et nous pensons que nous sommes en bonne position pour nous battre à nouveau pour le titre mondial ».

« Yamaha a un effectif solide de pilotes, dont quatre champions du monde, un champion national et un pilote podium en Grand Prix »

Le clan Yamaha WSBK comprend également les équipes junior Giansanti Racing avec les champions du monde Dominique Aegerter (Supersport 2021 et 2022) et Remy Gardner (Championnat du monde Moto2 2021), ainsi que Bradley Ray dans l’équipe Motoxracing et Philipp Öttl au GMT94.

Andrea Dosoli a souligné : « nous abordons la nouvelle saison avec de grandes attentes car nous avons un effectif solide de pilotes, dont quatre champions du monde, un champion national et un pilote podium en Grand Prix. Rémy et Dominique ont impressionné lors de leur saison rookie, ils sont donc désormais en position de force avec une année d’expérience à leur actif ».

« Bradley a également désormais un an d’expérience et est en pleine forme pour 2024, tandis que Philipp rejoint Yamaha en tant que candidat établi dans le top 10. Je tiens à remercier nos pilotes et nos équipes pour leur engagement jusqu’à présent et leur souhaite bonne chance pour la saison 2024 » a-t-il conclu.

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Après ces deux jours, le sextuple champion du monde Jonathan Rea a effectué un nombre impressionnant de 150 tours, continuant à se familiariser avec la Yamaha R1. En travaillant sur divers changements de réglages et d’éléments de test, l’Irlandais du Nord a été en mesure de faire des progrès constants qui ont abouti à la fois en rythme de course et en attaque du chrono.

Sixième des Superbike le premier jour à 1,390 seconde de l’inaccessible Nicolo Bulega, l’officiel Yamaha a réduit son écart le lendemain à 0,536s, avec son tour le plus rapide en 1’38.345 qui le place en deuxième position sur la feuille de temps à la fin des deux jours.

La prochaine étape sera un autre test de deux jours, cette fois à l’Autodromo internacional do Algarve de Portimao au Portugal, les 29 et 30 janvier.

Jonathan Rea : « Les essais ont été très chargés et je tiens avant tout à remercier l’ensemble de l’équipe qui a travaillé sans relâche depuis le premier jour. Il est normal de faire beaucoup de changements dans les premières étapes de l’apprentissage d’une nouvelle moto, non seulement pour améliorer les choses, mais aussi pour comprendre mes réactions lorsque je m’adapte à ces changements et pour que l’équipe puisse mieux comprendre ce que j’aime et ce que je n’aime pas. La première journée a été frustrante à certains moments, car nous n’avions pas l’impression de progresser assez vite, mais les données étaient vraiment bonnes et les gars se sont mis d’accord pendant la nuit, et ce matin, nous avons pu mettre au point un package avec lequel je me sentais plus à l’aise. Nous avons pu travailler sur certains points de performance assez rapidement et après cela, nous avons fait une simulation de course avant de cocher les points de test restants. J’ai senti que nous pouvions terminer avec un bon rythme, notre rythme était satisfaisant, notre simulation de course était bonne, donc nous pouvons être satisfaits du travail que nous avons fait. »

Résultats de la deuxième journée de test à Jerez de la Frontera :

Résultats de la première journée de test à Jerez de la Frontera :

Crédit classements

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Les équipes Ducati seront au complet, avec Aruba Racing Ducati travaillant sur l’amélioration de la Panigale V4 R. Les équipes indépendantes Ducati seront également présentes, notamment Motocorsa, Barni Spark, Go Eleven et Marc VDS. Jonathan Rea sera aussi en action avec la Yamaha R1, cherchant à établir une bonne base pour le Championnat du Monde Superbike 2024. Ses premières impressions ont été positives et il reste maintenant du travail à poursuivre. Lui et son équipier Andrea Locatelli auront plusieurs nouvelles fonctionnalités à essayer au cours des deux jours.

Tout le gratin du WSBK sera réuni à Jerez

Les équipes privée Yamaha, comme les hommes de Kawasaki et le clan BMW seront également présents, avec leurs pilotes respectifs travaillant sur le développement de leurs motos. La marque bavaroise alignera aussi l’équipe d’essais, avec Bradley Smith et Sylvain Guintoli prêts à apporter leur contribution au développement. Enfin, Honda ne manquera pas à l’appel, avec Iker Lecuona, Xavi Vierge et Stefan Bradl testant la nouvelle CBR1000RR. En parlant de Honda, le testeur Stefan Bradl roulera également avec la RC231V MotoGP.

Ces tests seront cruciaux pour accumuler des données et se préparer au mieux pour la saison WSBK à venir. Après les essais en Andalousie, il y en aura un à Portimao (29-30 janvier) et un à Phillip Island (19-20 février), où nous commencerons ensuite les courses. Compte tenu des changements importants apportés à la réglementation, et notamment en termes de définition du poids minimum, il sera indispensable de parcourir le plus de kilomètres possible et de disposer d’une grande quantité de données.

Test Jerez, les présents :

Alex Lowes – Kawasaki Racing Team
Axel Bassani – Kawasaki Racing Team
Toprak Razgatlioglu – ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team
Michael van der Mark – ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team
Bradley Smith – Test Team ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team
Sylvain Guintoli – Test Team ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team
Sam Lowes – Marc Vds Racing Team
Philipp Öttl – GMT 94
Remy Gardner – GYTR GRT Yamaha WorldSBK Team
Dominique Aegerter – GYTR GRT Yamaha WorldSBK Team
Danilo Petrucci – Barni Spark Racing Team
Tito Rabat – Kawasaki Puccetti Racing
Jonathan Rea – Pata Yamaha Prometeon WorldSBK
Andrea Locatelli – Pata Yamaha Prometeon WorldSBK
Alvaro Bautista – Ducati Aruba
Nicolò Bulega – Ducati Aruba
Andrea Iannone – GoEleven
Garrett Gerloff – Bonovo Action BMW
Scott Redding – Bonovo Action BMW
Xavi Vierge – Team HRC WorldSBK
Iker Lecuona – Team HRC WorldSBK
Michael Ruben Rinaldi – Motocorsa
Stefan Bradl – Équipe d’essais HRC MotoGP (MotoGP)

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

Le projet Kawasaki ne le convainc plus et Jonathan Rea a profité de la place laissée libre par Toprak Razgatlioglu pour signer chez Yamaha. Un choix difficile, car il avait un contrat valable jusqu’en 2024 et quitter la maison d’Akashi n’est pas quelque chose qu’il a fait à la légère. Mais il a réfléchi à ce qui était le mieux pour sa carrière, pour revenir à la victoire plus régulièrement après une année au cours de laquelle il n’a remporté qu’une seule course. Seul le temps nous dira si le choix du R1 était le bon.

Toujours en 2024, Ducati partira comme favori avec le champion en titre Alvaro Bautista, qui devra courir avec des kilos de « lest » en raison de la nouvelle réglementation sur la limite de poids des motos. Il sera intéressant de voir si l’Espagnol sera concerné par cela ou s’il pourra exploiter sa Panigale V4 R comme toujours.

Interviewé par Bikesportnews, Rea a admis qu’être dépassé par Bautista dans la ligne droite n’est pas quelque chose qu’il a particulièrement bien vécu : « quand cela arrive, c’est très frustrant et démoralisant. Lorsque l’accélérateur est à 100 %, vous ne pouvez pas faire la différence mais la moto la fait ».

Jonathan Rea : « félicitations à Ducati, ils ont fait un excellent travail en fabriquant une moto phénoménale »

Le sextuple champion du monde SBK reconnaît les mérites de Ducati d’avoir mieux travaillé que la concurrence, notamment japonaise : « quand vous courez avec une moto à 44 000 euros contre une qui en coûte 20 000, il y a une énorme différence dans les composants. Mais je ne pense pas que ce soit injuste. Félicitations à Ducati, ils ont fait un excellent travail. Il est difficile de respecter l’esprit du règlement quand d’autres constructeurs n’ont pas cette philosophie. Dans les compétitions, il est difficile de garder les choses amusantes et équitables. Ce n’est pas facile pour les organisateurs de plaire à tout le monde, mais c’est grâce à Ducati d’avoir fabriqué une moto phénoménale ».

Le constructeur de Borgo Panigale est celui qui a investi le plus et le plus efficacement, atteignant le sommet aussi bien en MotoGP qu’en Superbike et également en Supersport. Les concurrents n’étaient pas à la hauteur et se sont retrouvés obligés d’intervenir techniquement ou de demander des modifications au règlement.

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En 2024, cela fera 20 ans que Valentino Rossi remportait sa première victoire pour Yamaha dès son premier Grand Prix dans la catégorie reine, après avoir claqué la porte de Honda. Le début d’une épopée entamée avec un baiser et une conversation sur le bord de piste avec sa moto. Une scène qui est restée dans toutes les mémoires.

Jonathan Rea : « ce serait une belle histoire… »

Nous voici en 2024 et en février, du côté de Phillip Island, Jonathan Rea fera ses débuts comme pilote officiel Yamaha. Lors d’une interview avec le journal La Gazzetta dello Sport, il a été rappelé au Britannique ce succès immédiat de Valentino Rossi avec la marque d’Iwata. Et il a répondu dans des propos relayés par motorcyclesports : « je dirais que cela dépasserait largement mes attentes les plus folles. Bien sûr, nous devons être compétitifs si nous voulons nous battre pour le titre, qui est notre objectif ».

« Mais être fort dès les premières courses de l’année serait un rêve. J’aime vraiment Phillip Island, habituellement, la R1 est performante sur ce circuit. Ce serait une belle histoire… » conclut celui qui aura Andrea Locatelli comme équipier.

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

Alvaro Bautista était également parmi les protagonistes de l’événement organisé par Ducati à l’Unipol Arena de Casalecchio di Reno (Bologne) pour célébrer les victoires de 2023. Il y a eu beaucoup d’applaudissements pour lui pour avoir remporté le titre mondial Superbike pour la deuxième année consécutive, une catégorie à laquelle l’entreprise de Borgo Panigale tient beaucoup et dans laquelle c’est avec lui qu’elle a pu y exceller après une longue période de famine. En 2024, c’est le triplé qui est visé pour atteindre une légende Ducati comme Troy Bayliss.

Bautista débutera donc comme tenant du titre la saison 2024, mais il aura des rivaux prêts à lui donner du fil à retordre. L’un d’eux sera Toprak Razgatlioglu, vice-champion ces deux dernières années et qui espère redevenir champion en rejoignant BMW. Les premiers essais avec la M 1000 RR lui ont donné confiance, même s’il faudra attendre les courses pour comprendre les vraies valeurs en piste.

Alvaro Bautista : « BMW est un bon constructeur, ils investissent beaucoup pour améliorer la moto et être compétitifs »

Alvaro s’est dit tout à fait sûr que le Turc sera le protagoniste : « j’ai suivi ses tests et il a été assez rapide tout de suite avec la nouvelle moto. Pour moi son changement de marque n’était pas quelque chose de fou. Il est très talentueux et BMW est un bon constructeur, ils investissent beaucoup pour améliorer la moto et être compétitifs. Je m’attends à ce qu’il se batte pour le titre dès la première saison avec BMW. Il en va de même pour Rea avec Yamaha. Et mon nouveau partenaire Bulega sera également rapide“.

Le prochain test est prévu les 24 et 25 janvier à Jerez. Il devrait y avoir une première comparaison entre tous les meilleurs pilotes SBK. Les 29 et 30 janvier, il y aura un autre test à Portimao. La dernière est prévue les 19 et 20 février à Phillip Island, où le championnat débutera ensuite le week-end du 23 au 25 février.

Cela promet d’être une année très intéressante. Même si Bautista est le candidat naturel à la victoire finale, les nouveaux duos Razgatlioglu-BMW et Rea-Yamaha pourraient s’avérer particulièrement traîtres pour lui. Aucun adversaire ne peut être pris à la légère, nombreux sont les pilotes qui affronteront 2024 plus motivés que jamais.

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Par Manuel Pecino / Motosan.es

Nous avons discuté avec Guim Roda sur ma chaîne, et il donne son point de vue sur le fait de ne plus avoir son meilleur pilote après 2024. Jonathan Rea quitte Kawasaki en vert pour rejoindre Yamaha en bleu. Guim donne également son avis sur le déséquilibre technique produit par les règlements en vigueur jusqu’à cette année. Il donne également son avis sur les changements envisagés par l’Association des Constructeurs, qui pourraient rendre les marques japonaises à nouveau compétitives.

La première chose que donne Guim Roda est son évaluation de 2023 : « Nous n’avons pas réussi à introduire les changements que nous espérions pour faire un petit pas en avant. La réalité, c’est qu’avec le règlement tel qu’il était, nous avions peu de marge de manœuvre et les choses que nous avons essayé d’améliorer ne nous ont pas donné les performances que nous souhaitions. Et les autres ont fait un petit pas en avant, ce qui nous a empêchés d’être présents à chaque course et de nous battre de manière constante ».

Nouvelle réglementation WorldSBK
Les nombreuses années d’expérience de Roda en Superbike lui permettent de faire une comparaison entre les règlements actuels avant et après l’arrivée de Dorna : « La tendance depuis l’arrivée de Dorna a été de se pencher sur la question, à partir de 2002-2003. Lorsque Dorna est arrivé avec les quatre-temps et le concept des motos de route et des motos de course, les prototypes et les motos de série sont apparus, alors qu’auparavant, il s’agissait des deux-temps et des quatre-temps. Sur la base de la moto de route, vous faisiez ce que vous vouliez. Aujourd’hui, la base est la moto de route, mais pour pouvoir égaliser les mécaniques, les règlements s’autorisent une telle liberté qu’en fin de compte, elles sont tous égales, et c’est grâce aux règlements. Si vous les rendez trop standard, vous êtes très limité à la performance de la moto standard. En fonction des évolutions de chaque année et de chaque marque, vous avez toujours une moto de référence ».

À partir de 2024, un nouveau règlement entrera en vigueur, et Guim explique : « La base standard est correcte, mais il faut maintenant autoriser une sorte d' »équilibrage » ou de « mise à niveau » qui doit permettre d’égaliser les motos. Il change le poids combiné, la limite nette, le contrôle du débit de carburant (21 litres), le calcul du régime… Tout cela est une volonté de pouvoir influencer ».

Principes du nouveau règlement
Selon le Team Manager de KRT, ce nouveau règlement pour 2024 n’a que deux principes : « Pouvoir faire un meilleur équilibre de la catégorie pour que tout le monde ait plus de chances de gagner, et cela influe clairement sur la partie sportive. Le poids dans toutes les catégories et le moteur dans son ensemble en sont une partie fondamentale. Sauf en MotoGP et en Superbike, dans les autres catégories c’est comme ça, et dans les voitures c’est comme ça… « .

Encore une fois, la controverse sur le poids
En ce qui concerne le poids, qui fait son apparition avec la nouvelle réglementation, Roda donne son point de vue : « Le poids affecte non seulement les performances de la moto, mais aussi l’usure des pneus. Cela vous donnera le pouvoir d’étendre plus ou moins les performances de la moto et nous voyons que dans de nombreuses situations de course avec des températures élevées et peu d’adhérence sur la piste, être capable d’utiliser l’adhérence du pneu fait la différence ».

Bien sûr, nous avons dû commenter le cas d’Álvaro Bautista, qui est le pilote dont on parle le plus en termes de poids. Guim déclare : « Álvaro Bautista, avec son poids limité, obtient un avantage qu’il est impossible d’atteindre, de contrer. Dans la Superpole nous sommes là, et dans la Superpole Race, jusqu’au 10ème tour, il y a une bagarre. Mais c’est dans la longue course que l’on voit la différence parce que cela dépend du poids et de l’adhérence que l’on a sur le pneu, parce que l’on ne l’use pas autant. Il ne suffit pas d’être petit ou pas, cela dépend du type de pneu, que ce soit Pirelli ou Michelin ».

Jonathan Rea fait ses adieux à Kawasaki, pourquoi ?
La fin de l’année 2023 marque ce que Kawasaki a qualifié de  » fin d’une merveilleuse relation «  suite au départ de Jonathan Rea après 9 ans au sein de l’équipe, ce sur quoi Guim Roda conclut : « La relation avec Johnny continuera d’être merveilleuse. Ce qui se passe, c’est que Johnny veut quelque chose de nouveau et de différent, qui peut clairement faire la différence et lui permettre d’atteindre le sommet. Actuellement, avec la moto que nous avons chez Kawasaki, il n’y a pas de plans pour quelque chose de nouveau. »

Lire l’article original sur Motosan.es
Manuel Pecino

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

2023 a été la dernière année de Jonathan Rea avec Kawasaki, la pire en termes de résultats. Il ne s’est jamais battu pour le titre et, ne voyant pas la possibilité d’y parvenir en 2024, il a demandé à être libéré plus tôt de son contrat afin de signer avec Yamaha. Les bonnes relations entre lui et KRT lui permettent de relever un nouveau défi. Seul le temps nous dira si son choix était le bon. Les premières impressions de la R1 ont été très positives et cela augure bien pour l’avenir.

Également interviewé par le site officiel du WorldSBK, le pilote nord-irlandais revient un peu sur la saison dernière : « le meilleur moment a été Most, la victoire dans la Course 1. Je n’avais pas gagné depuis longtemps et j’en ai eu l’opportunité. Le pire, c’était en Indonésie : nous étions loin, pas compétitifs et c’était un week-end compliqué ».

Jonathan Rea : « j’attendais beaucoup plus de moi-même. Je suis un peu déçu de certains moments de ma saison »

Qui a été le meilleur pilote de 2023 ? Rea mentionne deux noms : « Toprak Razgatlioglu. Et bien sûr, Alvaro Bautista aussi ». Et lorsqu’il doit souligner ce qui l’a le plus déçu, il se critique lui-même : « j’attendais beaucoup plus de moi-même. Je suis un peu déçu de certains moments de ma saison ».

Un mot pour décrire 2023 : « Surprenant – explique-t-il – car Toprak quitte Yamaha, je quitte Kawasaki et j’ai beaucoup lutté. Une grosse surprise cette année ». Sera-t-il plus rapide avec Yamaha ou Razgatlioglu avec BMW en 2024 ? Johnny n’a aucun doute : « moi avec Yamaha ».

Les deux rivaux ont été positivement surpris par les premiers tests avec les nouvelles motos, mais il est trop tôt pour faire des pronostics. Le favori pour remporter le titre Superbike sera toujours Alvaro Bautista, qui reste sur Ducati et tentera de se confirmer comme champion même avec la nouvelle réglementation qui l’obligera à courir avec quelques kilos de lest sur sa Panigale V4 R.

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Les conseilleurs ne sont pas les payeurs dit-on, mais ça ne les empêche de donner leur avis. Toprak Razgatlioglu, qui a fait ses premiers tours de roues sur sa nouvelle BMW à Portimao, s’est ainsi penché sur son successeur sur la Yamaha R1, qui est tout sauf un inconnu. C’est en effet une sextuple Champion du Monde de la catégorie réservée aux motos issues de la séries qui prend ses anciens quartiers. Mettant ainsi fin à une épopée de neuf ans avec Kawasaki.

Toprak Razgatlioglu : « si Jonathan Rea était resté, Kawasaki aurait travaillé dur pour changer les choses et il aurait été à nouveau fort »

Sur Bikesportnews, il commente ainsi ce changement : « je ne suis pas surpris. La Yamaha est une bonne moto. C’est un bon changement, et en plus Johnny est rapide et pilote bien. Je lui ai parlé et je le comprends un peu. Il est toujours un pilote gagnant et il veut gagner à nouveau ».

Puis il ajoute : « d’accord, il vieillit, mais après neuf ans chez Kawasaki, je n’aurais fait aucun changement si j’avais été lui. Il était comme un héros Kawasaki, c’est pourquoi je serais resté avec eux, mais je comprends ses raisons et je les respecte. Il pense aussi à augmenter ses victoires et à remporter un autre Championnat du Monde » analyse le pilote de 27 ans.

Mais il mentionne aussi que ce départ ne sera pas sans conséquence sur l’implication de la marque d’Akashi en WSBK : « je pense que s’il était resté, Kawasaki aurait travaillé dur pour changer les choses et il aurait été à nouveau fort. Mais nous avons tous les deux décidé d’opter pour un nouveau défi » conclut-il. On se souviendra que le retaillé Jonathan Rea a été remplacé par l’espoir italien Axel Bassani sur la ZX-10R.

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Avec trois Yamaha à sa disposition pour explorer différentes options et de nombreuses pièces différentes, Jonathan Rea admet que trouver la combinaison parfaite est un processus continu, mais il est confiant dans le travail qui a été accompli, notamment sur une nouvelle fourche avant Öhlins et sur un bras oscillant inédit. La simulation de course de 20 tours a été une réussite, permettant de mieux comprendre le comportement de la R1 de WSBK dans diverses conditions. Rea, même s’il ne pense pas avoir encore trouvé ses limites, se déclare compétitif et déterminé à s’améliorer petit à petit.

« Le test a été vraiment positif et j’ai pris beaucoup de plaisir au volant de ma nouvelle R1 ! » a commenté l’Irlandais du Nord. « Nous avons eu d’excellentes conditions, surtout le premier jour : la température était plus chaude que prévu, similaire à celle de la course et nous avons réussi à faire beaucoup de travail. J’avais trois motos sur lesquelles j’ai essayé différentes options et un tas de pièces différentes ».

Jonathan Rea : « je n’ai pas encore l’impression d’avoir trouvé la limite »

Il ajoute : « je pense que nous n’avons jamais réussi à tout mettre en place pour arriver à la combinaison parfaite, mais nous avons encore beaucoup de temps et nous avons passé les principaux éléments du test. Il est normal que certaines pièces soient abandonnées, mais d’autres seront très intéressantes à l’avenir. J’ai complété le test avec une simulation de course de 20 tours qui a été très positive et je pense que plus je fais de tours sur la R1, plus je comprends comment la moto se comporte dans certaines conditions et plus je peux gagner en confiance ».

« Je n’ai pas encore l’impression d’avoir trouvé la limite, je comprends encore comment gérer la dernière partie du freinage, mais je me sens déjà compétitif, donc étape par étape ! Nous avons fait beaucoup de tours, environ 766 km et 173 tours. Les gars ont bien travaillé. Un grand merci à tous les mécaniciens car ils ont travaillé dur entre trois motos, avec beaucoup de changements – et ce furent deux jours intenses mais très précieux ». Et il termine : « quelle belle façon de démarrer 2023 ! Maintenant, tout le monde peut se reposer un peu avant de se tourner vers le prochain test fin janvier ».

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En WSBK, comme en MotoGP, la cible est logiquement Ducati, puisque la marque est la force dominante du moment. Une confrontation qui a lieu sur la piste mais aussi dans les coulisses, y compris durant la trêve hivernale, comme l’a démontré Jonathan Rea lors d’une visite au dernier Salon de Milan.

Sur GPOne, il a ainsi commenté le handicap de poids de 7 kilos que devra porter sur sa Panigale V4R Alvaro Bautista lors de la prochaine saison de WSBK : « sept kilos en trop n’affecteront en rien ses performances et je ne comprends pas ses déclarations à cet égard ».

Jonathan Rea : « sept kilos de lest ? Alvaro Bautista est super entraîné et préparé, et avec la Ducati, ils trouveront une solution pour rester devant »

Puis il explique : « dans la Superpole Race, on utilise peut-être sept kilos de moins que dans les courses longues. Donc la moto sera quasiment identique et il saura se débrouiller. Sept kilos, c’est sept kilos… Alvaro est un garçon super entraîné et préparé, je suis convaincu qu’avec la Ducati, ils pourront trouver une solution pour rester devant ».

Mais il y a aussi ça, relayé par Speedweek : « il faut que Dorna fasse quelque chose. On parle de courses avec des machines de série. On ne peut pas laisser des motos qui coûtent 44 000 euros courir contre des motos qui coûtent 20 000 euros si les règles sont proches de la production en série. Maintenant nous sommes dans une période d’évolution, j’espère que nous pourrons être compétitifs avec la R1 ». Mas est-ce la faute de Ducati si Yamaha ne veut pas sortir une super sportive au double du tarif de sa R1 ?

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Par Paolo Gozzi de Corsedimoto

D’un point de vue technique et compétitif, le Superbike 2024 promet beaucoup, peut-être plus que toute autre édition précédente. Deux grands comme Jonathan Rea et Toprak Razgatlioglu changeront de moto, le dominateur Alvaro Bautista sera alourdi de sept kilos et l’arrivée d’Andrea Iannone, quelle que soit ses performances sur la piste, sera un énorme catalyseur d’intérêt. L’engagement des constructeurs reste très fort : BMW investit une fortune, entre changements de pilotes et changements techniques, pour enfin se lancer à l’assaut du Championnat du Monde. Yamaha, Kawasaki et Honda sont impliqués dans diverses équipes officielles et Ducati ne veut pas abdiquer son trône royal. Deux demi-journées d’essais à Jerez ces derniers jours ont suffi à faire monter en flèche l’intérêt. Durant les journées de tests. Tout est bien ? Non, pas du tout : le calendrier 2024 est pitoyable. Avec onze épreuves sur douze en Europe, les horizons du Superbike n’ont jamais été aussi étroits.

Le seul événement en dehors du Vieux Continent sera l’ouverture à Phillip Island, en Australie, les 24 et 25 février 2024. Ensuite, à suivre, que des étapes européennes avec la nouvelle Crémone, une piste sur la rampe de lancement mais qui jusqu’à présent n’a même jamais accueilli le championnat italien, et l’autre nouvelle entrée Balaton Park, en Hongrie, encore en construction. L’Argentine a disparu des radars, en raison de problèmes économiques, et l’Indonésie a renoncé au Superbike malgré un contrat de dix ans.

Ici, la raison est stratégique. Mandalika a pour « naming sponsor » Pertamina, une entreprise publique de lubrifiants, concurrent direct de Motul qui est le principal partenaire du Championnat du Monde. C’est pourquoi les Indonésiens ne veulent plus de Superbikes. A l’époque de la direction de Flammini, la Coupe du Monde se déroulait aux USA, au Japon, en Afrique du Sud, en Nouvelle-Zélande, au Qatar, en Russie, au Canada : certaines saisons il y avait 6-7 épreuves intercontinentales sur 13, soit la moitié. L’acquisition de Dorna, lui-même promoteur du MotoGP, a radicalement changé la donne.

Dorna veut orienter ses investissements vers le MotoGP, et c’est ce qui se passe avec le WSBK

Le MotoGP 2024 comportera 22 GP, dont 10 hors d’Europe : Qatar, Argentine, États-Unis, Kazakhstan, Inde, Indonésie, Japon, Australie, Thaïlande et Malaisie. Autrement dit, il touchera tous les principaux marchés du monde, avec jusqu’à 5 GP en Asie, la zone économiquement émergente, avec des consommateurs plus jeunes et un bassin de potentiel moto en croissance rapide. C’est donc le domaine qui intéresse le plus les grands sponsors mondiaux. Nous en avons parlé à plusieurs reprises. Il est clair qu’une telle divergence n’est pas accidentelle mais résulte d’une stratégie précise. Dorna veut orienter ses investissements vers le MotoGP, et c’est ce qui se passe. Motul, le sponsor qui donne son nom au WorldSBK, réduira son engagement dans cette série, transférant des budgets importants vers le MotoGP.

Le cas Pirelli est similaire. En Superbike, la multinationale milanaise est non seulement le seul fournisseur de pneus depuis 2004, mais aussi un partenaire stratégique et commercial très important. Avec un calendrier aussi limité, passer au championnat MotoGP était une nécessité vitale pour Pirelli. C’est pourquoi à partir de 2024, il sera le seul fournisseur du Moto2 et du Moto3. Dorna procède en fonction des besoins du « tarif » : se faire connaître en Superbike coûte moins cher que de réaliser des opérations marketing identiques en première classe. C’est pourquoi cela pousse les gros poissons à changer de positionnement. Si le WSBK avait un calendrier similaire, Dorna se retrouverait à gérer un Championnat du Monde qui rivaliserait effectivement avec son principal atout.

Oui, bien sûr, il y a une certaine grogne dans les niveaux supérieurs du paddock. Mais les sponsors se rendent compte que, face à cette situation de monopole, les revendications sont une bataille contre les moulins à vent. Ils finiront donc par s’adapter au contexte, en investissant là où cela leur semble le plus pratique. Dorna planifie les stratégies pour que le WSBK Superbike reste une plateforme attractive, mais de niveau « moyen », donc destinée à accueillir des sponsors ayant des besoins particuliers, pour lesquels même un calendrier presque exclusivement européen a du sens. Nous vérifierons si ce modèle est durable dans les années à venir.

Les droits MotoGP et Superbike appartiennent à Federmoto Internazionale, qui a signé des contrats à très long terme sur les deux fronts avec Dorna pour la gestion des droits marketing et télévisuels. En 2019, dès son élection, le président de la FIM Jorge Viegas déclarait : « nous n’aimons pas le monopole, nous travaillons pour changer cette situation« . Mais quatre ans plus tard, la FIM n’a réussi qu’à reprendre le contrôle de la gestion sportive du Superbike, pour ainsi dire étant donné que de toute façon les normes techniques sont fixées en partenariat avec la MSMA (les Constructeurs) et la Dorna elle-même. À première vue, l’impression est que Carmelo Ezpeleta a renoncé à certaines positions sur le front secondaire pour que la FIM ne s’implique pas dans la gestion technique du MotoGP. Mais il est difficile de spéculer sur ce qui se cache sous les cendres.

La FIM ne manquerait pas d’alternative, elle l’a chez elle. En fait, le Championnat du Monde d’Endurance est géré par Warner Bros, essentiellement le même méga groupe de divertissement qui contrôle la F1. Imaginez ce que le WSBK Superbike d’aujourd’hui pourrait devenir confié à un manager aussi puissant. C’est peut-être pour ça que ça n’arrive pas. Les acteurs sur scène, de l’extérieur, donnent l’impression de ne pas vouloir se marcher sur les pieds. Le statu quo convient à beaucoup, sinon à tout le monde, du moins à ceux qui comptent.

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D’ailleurs, Jonathan Rea ne cache pas que son adaptation comme ses progrès rapides sur la R1 tiennent aussi des autres R1 que Yamaha propose sur la piste. Cette saison, nous avons vu Toprak Razgatlioglu et Andrea Locatelli dans l’équipe Yamaha d’usine Pata, Dominique Aegerter et Remy Gardner former l’équipe satellite Giansanti Racing tandis que Lorenzo Baldassarri (GMT94) et Bradley Ray (Motoxracing) avaient également un contrat avec Yamaha Motor Europe. Et toutes ces données des pilotes circulent entre toutes ces structures Yamaha.

« La principale force de Yamaha est que les équipes satellites reçoivent également beaucoup de soutien », a déclaré Johnny Rea dans une interview avec Speedweek. « Avec Remy Gardner et Domi Aegerter, ils ont aussi deux pilotes rapides, nous l’avons vu lors de la dernière manche lorsqu’ils ont été aux avant-postes jusqu’au bout. Les développements et l’échange de données profitent à tout le monde. Nicolo Canepa, le pilote d’essai Yamaha a comparé mes données avec celles des autres pilotes Yamaha dès le départ ».

Jonathan Rea : « Toprak Razgatlioglu a très bien fait certaines choses »

A partir de là, Jonathan Rea peut savoir où il en est avec sa nouvelle monture, s’adapter comme appliquer des actions corrective en un temps record. Et, surtout, il sait très bien où il se situe par rapport à un Toprak Razgatlioglu qui était l’ancien taulier dans le box de la marque d’Iwata : « bien sûr que je regarde ses données » dit Rea. « Il a très bien fait certaines choses. Si cela nous est utile, pourquoi pas ? Il était le pilote Yamaha le plus titré ».

L’étude a été si poussée, que des conclusions peuvent déjà être tirées : « dans certains domaines, je suis déjà plus rapide que lui, dans d’autres je dois m’améliorer. Mais nous avons de nombreux pilotes avec lesquels je peux me comparer. Dans certaines courses, Ray et Baldassarri ont également été rapides dans certaines sections. La manière dont cela est communiqué entre les équipes est une autre force de Yamaha. Ce n’est pas seulement moi qui en profite, mais tous les pilotes Yamaha ».

Yamaha a six pilotes engagés en WSBK qui s’échangent les données. De quoi faire pâlir d’envie les collègues du MotoGP qui n’ont pas été capables de garder le team RNF à leurs côtés. Et ils en sont les seuls responsables.

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« Mes premiers sentiments avec cette équipe ont été fantastiques » commence un Jonathan Rea qui ne regrette visiblement pas son départ de chez Kawasaki. « L’équipe et Yamaha étaient vraiment accueillants et ont rendu tout facile. Le premier test, c’était juste pour se familiariser avec la moto. Ça a été un peu un choc, j’ai eu beaucoup de sensations différentes de celles auxquelles j’ai l’habitude, mais de manière positive ! »

Sur sa nouvelle monture en WSBK, il avance cette première analyse : « la R1 est très simple à utiliser : pas forcément facile pour atteindre la limite absolue, mais facile à rouler. Elle génère beaucoup de traction, ce qui incite à aller vite et inspire confiance. Vous pouvez mettre les gaz et utiliser la puissance de la moto. C’est agréable et maintenant je peux comprendre comment Toprak pouvait rouler comme ça ».

Jonathan Rea : « tout va bien ! »

« Tout va bien ! Juste un bon premier contact avec le set-up et l’équipe, donc j’espère que la prochaine fois nous pourrons approfondir cela » mentionne encore l’Irlandais du Nord. « Etape par étape, nous avons essayé différentes choses, des spécifications spécifiques à la fourche, différentes combinaisons de pneus afin de comprendre comment Yamaha utilise les différents composés pneumatiques : j’ai pu voir dans le passé que Yamaha était capable de maximiser le pneu SCX. J’avais besoin d’une configuration électronique différente, mais pas trop. J’utilise le « paramètre de base » actuel du R1 et lors des prochains tests, nous commencerons à travailler sur les parties de développement ».

Puis il termine : « ce fut une très bonne expérience les deux jours et la R1 ressemble plus à ma moto. Je suis sûr que je pourrais me réveiller demain et qu’il y aurait encore plus de performances, mais maintenant je dois attendre quelques semaines… ! Merci à tous – j’ai vraiment apprécié ! ».

De son côté, son grand patron Andrea Dosoli a déclaré : « Jonathan Rea s’est très bien intégré à l’équipe, qui a fait un excellent travail en l’accueillant. Évidemment, il faut lui laisser le temps de mieux comprendre la moto et d’être capable d’attaquer plus fort. Les premiers retours sont positifs, nous ne sommes qu’au début d’un nouveau chapitre. Il a toujours su interpréter les conditions dès le premier tour. Je m’attendais à ce qu’avec un bon ressenti, il puisse attaquer immédiatement ».

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Jonathan Rea semble sur un nuage depuis qu’il a pris ses quartiers dans le team officiel Yamaha en WSBK. Sensible à la qualité de l’accueil reçu, le sextuple Champion du Monde de la spécialité réservée aux motos issues de la série n’a pas gâché l’ambiance une fois sur la piste avec la R1 dont il semble s’être spontanément accommodé.

La chute subie n’aura été qu’une péripétie dans une première journée de test à Jerez qu’il explique ainsi : « c’était fantastique de faire les premiers tours de la R1 » assure Jonathan Rea. « Le matin, j’étais super excité et puis tout d’un coup, je suis devenu vraiment nerveux. Je me suis demandé : « Puis-je être rapide avec cette moto ? ». Je me sentais à l’aise avec elle mais la position de pilotage me procurait des sensations étranges et je n’arrivais pas à imaginer comment la piloter ».

« Dès que j’ai quitté la pitlane, j’ai immédiatement remarqué de nombreux aspects positifs. Nous avons fait trois runs. Le temps était loin d’être parfait. Ce matin, dans de nombreux virages, il y avait des flaques d’eau. Nous voulions garder la moto au sec pour demain et maintenir le programme d’essais. Nous espérons que la piste pourra sécher. Peut-être que demain nous partirons un peu plus tard mais c’est aussi important de rouler sur le mouillé » ajoute-t-il.

Jonathan Rea : « je veux quitter Jerez en ayant compris la R1 »

Il revient sur son accident : « la chute ? Je vais bien. Un autre pilote m’a fait sortir de la trajectoire, au dernier virage je me suis ouvert pour le dépasser et je me suis retrouvé au sommet d’une zone humide. Malheureusement, la moto a subi quelques dégâts. Quelque chose qui est de toute façon facile à réparer ».

Il poursuit : « je pense qu’il y a encore une certaine marge avec la moto. J’ai de très bonnes sensations ainsi qu’avec le team Pata Yamaha Prometeon qui a été incroyable dès les premiers instants. Je me sens chez moi, comme lors du superbe dîner que nous avons eu ensemble hier soir avec ma famille… Ils m’ont fait me sentir chez moi et je le voulais vraiment. Dans le box, nous travaillons très bien ».

Il termine en précisant l’objectif de ces deux jours à Jerez : « dans ce test, le but est de se sentir à l’aise. J’ai demandé de ne pas essayer autant de pièces matérielles et électroniques. Je veux quitter Jerez en ayant compris la R1, en trouvant les limites de la moto avec mon style et une fois que tout deviendra familier et automatique, nous pourrons alors commencer à tester ces pièces. Si nous le faisions maintenant, nous nous perdrions facilement. L’équipe l’a compris ».

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Le sextuple champion du monde Superbike Jonathan Rea est entré pour la première fois dans le box Pata Yamaha Prometeon WorldSBK pour rencontrer sa Yamaha R1 WorldSBK n°65, avec une livrée spéciale faite de gris, blanc et carbone. Une robe d’intersaison qui fait allusion à certaines des couleurs historiques de Yamaha.

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— Pata Yamaha Prometeon WorldSBK (@PataYamahaWSBK) October 30, 2023

Jonathan Rea : « j’ai immédiatement ressenti tellement d’amour et de soutien »

« C’était une première journée incroyable et c’était tellement surréaliste de porter mon polo Pata Yamaha Prometeon WorldSBK – la sensation en bleu est vraiment agréable – et quand je suis entré dans le box, tout le monde était tellement excité… » commente un Rea visiblement heureux. « J’ai immédiatement ressenti tellement d’amour et de soutien : l’attention portée aux détails dans l’équipe est incroyable. Même dans mon poste de pilotage, qui disposait déjà de logos personnalisés, jusqu’à l’ajustement parfait sur la moto, l’attention portée aux détails dans ce processus était incroyable ».

Il ajoute : « j’ai hâte de faire mes premiers tours sur la R1. C’est une moto que j’ai vue de près sur la piste mais que je n’ai jamais eu l’occasion de piloter, donc l’idée principale est d’être à l’aise sur la moto, de comprendre mon équipe, qu’ils me comprennent pour apprendre et avoir un résultat positif. Nous aurons beaucoup de temps d’ici le début de saison à Phillip Island, mais les premières impressions sont toujours importantes et aujourd’hui c’était vraiment bien ». Il termine : « je suis vraiment excité de commencer et je tiens à remercier tout le monde, Crescent Racing, Yamaha Motor Europe et tous les sponsors pour cette opportunité car je pense que ce sera un partenariat formidable et j’ai hâte ».

🆕 Pata Yamaha Prometeon WorldSBK Welcomes Jonathan Rea – with special Yamaha winter test livery@jonathanrea 💬 "The feeling in blue is really nice – when I walked into the box, everyone was so enthusiastic."

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— Pata Yamaha Prometeon WorldSBK (@PataYamahaWSBK) October 30, 2023

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Jonathan Rea est aujourd’hui âgé de 36 ans et il est sous contrat avec Kawasaki depuis 2015. Il a réalisé durant cette période des records fantastiques avec six titres mondiaux consécutifs et 119 victoires et 262 podiums toutes marques confondues. Un nouveau chapitre commencera pour Johnny mardi prochain, lorsqu’il pilotera la Yamaha R1 pour la première fois à Jerez.

Mais avant cela, il y aura ce week-end qui sera d’une grande importance pour le sextuple champion du monde, son équipe et tous les membres de l’équipe KRT. La priorité de chacun sera d’œuvrer pour conclure cette collaboration incroyablement fructueuse avec le meilleur résultat possible. Jonathan Rea a déjà remporté une course en 2023, malgré un début de saison relativement difficile, et a accru sa dynamique, ainsi que son nombre de podiums, au fil de l’année. Il compte désormais dix-sept podiums, dont cette victoire sur l’Autodrom Most en République tchèque fin juillet.

Jonathan Rea : « je veux vraiment terminer l’année en force pour mon équipe »

Il se retrouve à la troisième place du classement du championnat WSBK avant la course finale, avec 50 points d’avance sur le quatrième pilote. « C’est un sentiment étrange d’aller à Jerez sachant que c’est ma dernière course avec l’équipe KRT et je suis sûr que ce sera un week-end émouvant avec l’équipe » commente-t-il. « Sur la piste, nous essaierons de faire de notre mieux. C’est un circuit qui a peut-être été difficile pour nous, mais nous y avons aussi partagé des moments fantastiques, en remportant des courses. C’est aussi là que j’ai remporté mon premier championnat du monde avec Kawasaki ».

« Nous y avons fait beaucoup d’essais cet hiver, nous avons donc une bonne idée des réglages. Bien entendu, la Ninja ZX-10RR a évolué au fil de l’année et nous avons progressé dans la bonne direction. Je veux vraiment terminer l’année en force pour mon équipe. Nous nous battons toujours pour la troisième place du championnat. L’objectif principal du week-end est de profiter de la moto et de faire de notre mieux, mais aussi de nous assurer d’obtenir cette troisième place au championnat du monde » ajoute Rea.

Puis il termine : « je veux vraiment essayer de profiter du week-end avec mon équipe. Tout au long de la préparation du week-end, tout le week-end et, bien sûr, après la course, nous réfléchirons à l’incroyable collaboration que nous avons eue. Je suis sûr que ce sera une période passionnante. J’espère pouvoir donner le meilleur de moi-même et rendre mon équipe fière ».

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Alvaro Bautista ne s’étant pas encore exprimé, laissons la parole à ses principaux camarades de jeu…

Toprak Razgatlioglu : « Le circuit de Jerez, je l’aime beaucoup ! Surtout les freinages appuyés dans le virage 1, car normalement nous sommes très forts à cet endroit et j’espère que nous pourrons nous battre pour la victoire une fois de plus. Je veux finir fort pour mon dernier week-end avec Yamaha, nous verrons bien ! Ok, le championnat des pilotes n’est pas possible, mais je suis motivé course après course, comme toujours. Ce ne sera pas facile, mais tout le monde fait de son mieux, et je pense que le rythme de course sera très élevé, et pas aussi chaud que dans le passé. Nous verrons ce qu’il en est vendredi lors des essais libres et ensuite lors de la course. »

Jonathan Rea : « C’est un sentiment étrange d’aller à Jerez en sachant que c’est ma dernière course avec KRT et je suis sûr que ce sera un week-end émouvant avec l’équipe. Sur la piste, nous essaierons de faire le meilleur travail possible. C’est un circuit qui a peut-être été difficile pour nous, mais nous y avons aussi vécu de grands moments, en remportant des courses. C’est aussi là que j’ai remporté mon premier championnat du monde pour Kawasaki. Nous y faisons beaucoup de tours lors des essais hivernaux, ce qui nous permet d’avoir une bonne idée des réglages. Bien sûr, la Ninja ZX-10RR a évolué tout au long de l’année et nous avons fait des pas dans la bonne direction. Je veux vraiment terminer l’année en force pour mon équipe. Nous nous battons toujours pour la troisième place au championnat. Le grand objectif de ce week-end est de prendre du plaisir au guidon de la moto et de faire le meilleur travail possible, mais aussi de s’assurer que nous parviendrons à nous classer dans les trois premiers du championnat du monde. Je veux vraiment essayer de profiter du week-end avec mon équipe. Pendant toute la préparation du week-end, tout le week-end, et bien sûr après la course, en réfléchissant à l’incroyable partenariat que nous avons eu – je suis sûr que ce sera très émouvant. J’espère pouvoir donner une bonne image de moi-même et faire honneur à l’équipe. »

« La manche de Jerez marque la fin de la vingtième saison de Pirelli en tant que fournisseur exclusif de toutes les catégories du Championnat du monde de Superbike. Pour la grande finale qui décidera du Champion 2023 dans la catégorie reine, nous avons apporté pratiquement toute notre gamme avec les trois options avant et toutes les options arrière qui ont été les plus utilisées au cours de l’année. Cette saison, nos efforts se sont surtout concentrés sur le développement du SCQ pour augmenter son kilométrage et permettre son utilisation dans la Superpole Race, un objectif que nous avons atteint avec la nouvelle spécification C0004 qui a été utilisée avec succès lors des dernières manches. Voyons comment la nouvelle spécification B1333 se comportera à Jerez et nous déciderons ensuite si elle peut ou non devenir la nouvelle référence SC1 pour la classe Supersport à partir de la saison prochaine. Dans cette catégorie à Jerez, nous aurons plusieurs wild cards et des pilotes d’une épreuve qui courent avec Pirelli dans des équipes nationales et qui, grâce à la coprésence de Pirelli dans le Championnat du monde et dans les championnats nationaux, peuvent démontrer leur talent sur une scène internationale ».

Voici les horaires tenant compte du changement d’heures le dimanche :

Vendredi 27 Octobre
09:30-10:15 – WorldSSP Free Practice 1
10:30-11:15 – WorldSBK Free Practice 1
13:00-13:45 – WorldSSP Free Practice 2
14:00-14:45 – WorldSBK Free Practice 2

Samedi 28 Octobre
09:00-09:30 – WorldSBK Free Practice 3
10:25-10:45 – WorldSSP Tissot Superpole
11:10-11:25 – WorldSBK Tissot Superpole
12:30 – WorldSSP Course 1 (17 tours)
14:00 – WorldSBK Course 1 (20 tours)

Dimanche 29 Octobre
09:00-09:15 – WorldSBK Warm Up
09:25-09:40 – WorldSSP Warm Up
11:00 – WorldSBK Course Tissot Superpole (10 tours)
12:30 – WorldSSP Course 2 (17 tours)
14:00 – WorldSBK Course 2 (20 tours)

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

Jonathan Rea est incontestablement une légende du World Superbike, ses victoires parlent pour lui. En passant de Honda à Kawasaki en 2015, il s’est assuré la possibilité de remporter des titres et est devenu champion du monde pendant six années consécutives. Au cours des deux prochaines saisons, il courra avec Yamaha et réessayera, même si ce sera une mission compliquée.

Il y a ceux qui se sont parfois demandé ce que Jonathan Rea aurait pu faire en courant régulièrement en MotoGP avec un bon package technique. On ne le saura jamais, car il n’a jamais reçu d’offre qui l’aurait poussé à quitter le Superbike. Cependant, il a écrit des pages très intéressantes sur le sujet dans sa biographie « In Testa », publiée en Italie par CDM Edizioni.

Ses seules apparitions dans la catégorie reine du MotoGP remontent à 2012, lorsqu’il a été appelé par l’équipe Repsol Honda pour remplacer Casey Stoner lors des Grands Prix de Misano et d’Aragon. Il courait alors pour Honda en WorldSBK et a été choisi pour remplacer le champion en titre de MotoGP, blessé à Indianapolis.

Il a d’abord effectué des essais à Brno puis a participé aux deux courses, terminant huitième en Italie et septième en Espagne. Puis il n’a plus eu l’occasion de courir avec un prototype MotoGP, tout au plus y a-t-il eu des rumeurs sur son éventuel changement de catégorie qui ne se sont pas concrétisées.

Jonathan Rea : « chez Honda, ils m’ont dit d’y aller doucement, et j’ai eu trop de respect pour la moto »

Rea a récemment eu l’occasion de se rappeler comment les choses se sont passées lorsqu’il a eu l’opportunité de monter sur la Honda RC213V : « la MotoGP était la moto la plus chère que j’ai pilotée – a-t-il déclaré à Motorsport-Total.com – et aussi la meilleure du point de vue technique. Mais mon ressenti n’était pas très bon. J’avais beaucoup de pression, c’était difficile de bien comprendre la moto, c’était assez compliqué et les pneus aussi à ce moment-là. J’avais tout simplement trop de respect pour la moto ».

Lorsqu’il est arrivé en République tchèque pour les tests, le pilote nord-irlandais s’est fait dire qu’il ne devait pas en faire trop et qu’il devait éviter d’endommager sa moto en cas de chute. Une forme de pression qui ne l’a probablement pas aidé à s’exprimer au mieux : « j’aurais simplement dû piloter et apprendre les limites pour ne pas tomber. Ils m’ont dit d’y aller doucement. C’était une sorte de récompense pour ce que j’avais fait en World Superbike. Mais ils m’ont dit de faire attention à ne pas me blesser ou endommager la moto ».

Piloter la Honda MotoGP a été une expérience intéressante, mais il n’a aucun doute sur la moto qui l’a mis le plus à l’aise : « les sensations avec la Kawasaki ZX-10RR 2017 étaient nettement meilleures. C’est la moto avec laquelle je me suis le plus amusé, c’était incroyable. L’équilibre était bon et c’était rapide, je me souviens des sensations que j’avais. J’avais l’impression que je pouvais faire tout ce que je voulais. J’ai aussi eu ce sentiment en 2018 ». Désormais, son espoir pour l’avenir est d’avoir également de bonnes sensations avec la Yamaha R1.

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A l’issue du dimanche, ils ont dit :

Alvaro Bautista (Aruba.it Racing – Ducati), 1-1-1 : « Un week-end vraiment passionnant. Je ne m’attendais certainement pas à réaliser un triplé, et ce qui me rend particulièrement fier, c’est que j’ai gagné en me battant dans tous les virages avec Toprak que je félicite parce qu’il a été un adversaire vraiment difficile mais toujours correct. Je dois admettre que j’ai pris beaucoup de plaisir : il ne m’a jamais permis de suivre mon rythme, m’attaquant à chaque tour. Je suis resté concentré, en essayant de ne pas faire d’erreurs. Le championnat ? Je vais vous dire la vérité : il est juste que le titre soit décerné à Jerez et j’espère que de nombreux fans viendront pour cette manche ».

Toprak Razgatlıoğlu (Pata Yamaha Prometeon WorldSBK), 2-2-2 : « A la fin de la course, je ne suis pas content. Nous donnons tout, à chaque virage, mais encore une fois nous perdons la victoire parce que surtout dans la sortie du dernier virage, Alvaro et sa moto sont très forts. Je suis en colère parce qu’à chaque virage, nous poussons à plus de 100% et seulement dans le dernier virage, la Ducati me dépasse. Ce n’est pas facile pour moi d’accepter cela, parce que j’ai l’impression que c’est incroyable, que ce n’est pas réel. Je vois le drapeau à damier et il me dépasse, s’il m’avait dépassé à l’entrée du virage, ce serait plus facile à accepter. Mon équipe a fait du très bon travail, je le sais, mais en général je ne suis pas heureux parce que nous ne gagnons pas. Cette course, je me suis concentré sur la victoire, surtout les quatre ou cinq derniers tours, ce n’était pas facile à piloter, j’ai senti les freins avant se bloquer et le pneu arrière s’affaisser. J’ai essayé à plus de 100% et je me bats toujours. Je me dis que je ne ferme pas les gaz, je pousse beaucoup pour gagner, et finir deuxième comme ça n’est pas facile à accepter. Merci à Yamaha et à mon équipe, ainsi qu’à tous ceux qui nous regardent pour leur soutien, je me bats toujours et je n’abandonne jamais. J’essaierai à nouveau de me battre pour la victoire à Jerez. »

Jonathan Rea (Kawasaki Racing Team), 3-Ab.-10 : « Une journée à oublier. Deux grosses erreurs, la première dans la course Superpole. J’étais engagé dans un dépassement d’Andrea et je me rapprochais. Pour ne pas le mettre en danger, j’ai accéléré un peu à l’intérieur pour le dépasser, mais j’ai touché le vibreur et c’est ainsi que ma course s’est terminée. Cela a eu d’énormes répercussions sur la deuxième course, car je partais de la position P10. Je suis arrivé au T3 aux côtés de Bassani. J’ai été un peu serré et j’ai perdu ma position un peu trop vite. J’étais sur les freins avant et arrière, essayant de ralentir, mais j’ai heurté Xavi Vierge. Je l’ai vu juste après la course et j’ai essayé de m’excuser parce que je suis vraiment désolé. Je m’excuse également auprès de Scott Redding, qui a été impliqué dans la confusion. J’ai fait mon Long Lap et j’ai essayé de me concentrer sur mon temps. J’avais perdu mon levier de frein arrière. Sans mon frein arrière dans la main, j’ai eu du mal à entrer dans les virages de la même manière que d’habitude, donc le rythme était un peu plus lent et seulement suffisant pour revenir en P10. Une journée à oublier, vraiment. »

Andrea Locatelli (Pata Yamaha Prometeon WorldSBK), 9-3-5 : « C’était une course Superpole incroyable de terminer en P3 et de repartir dans la même position pour la course 2. Malheureusement, c’était un week-end étrange de partir de la dernière place sur la grille hier et j’ai perdu l’opportunité de bien travailler comme nous le faisons toujours dans une course 1 normale, de comprendre la moto et de me préparer pour dimanche. Cet après-midi, c’était donc un peu plus difficile pour moi et nous étions un peu en retrait sur certains points, surtout après 15 tours. Mais au final, c’est un week-end positif, pas d’erreurs, nous avons marqué de bons points et nous étions rapides dans la Superpole. Nous avons besoin d’améliorer un peu nos sensations, surtout à l’avant, mais je pense que nous pouvons dire que c’était encore un très bon week-end. J’essaie toujours d’être plus fort, de bien finir la saison et de me préparer pour la prochaine, car c’est important pour moi et pour Yamaha. »

Michael Rinaldi (Aruba.it Racing – Ducati), Ab.-6-3 : « Malheureusement, le drapeau jaune qui m’a retiré de la première ligne lors des qualifications de samedi a affecté tout le week-end. Dans la course 1, nous avons également eu un problème technique qui m’a contraint à l’abandon. Ce matin, j’ai essayé de bien gérer la Superpole Race afin de partir avec quelques rangs d’avance dans la Race-2 et j’ai réussi. Je suis resté concentré tout le temps, sans abandonner et je pense que ce podium est la bonne récompense pour la malchance que nous avons eue samedi ».

Alex Lowes (Kawasaki Racing Team), 5-Ab.-Forfait : « Une journée décevante, évidemment. Mon départ n’était pas si mauvais dans la course Superpole, et c’est toujours bon de partir près de l’avant. Il était un peu meilleur que celui de Jonathan, mais il est ensuite passé au T1. J’essayais de ne pas être trop agressif, mais au début de ces courses Superpole, si vous n’attaquez pas, vous êtes attaqué. J’étais donc juste derrière Jonny ; j’ai jeté un coup d’œil dans le T3, et quand nous sommes entrés dans le T4, j’étais très bien, mais je suis resté à sa droite. Je pouvais voir qu’il voulait passer Locatelli. J’ai coupé à l’apex plutôt que de rester à l’extérieur et peut-être être pris dans un problème, donc j’ai coupé à l’intérieur. Mais je n’ai pas pu voir, j’ai été aveuglé et j’ai heurté l’intérieur du virage. C’est dommage parce que je pense que j’aurais eu une bonne chance. Même lorsque l’équipe a réparé la moto et que je suis reparti, mon rythme était celui des cinq premiers. J’ai sprinté vers ma moto, plein d’adrénaline, mais nous savons qu’il n’y a pas longtemps que j’ai été opéré du genou. Quand je suis reparti, je n’étais pas à 100 %. Je vais donc rentrer chez moi, me remettre à niveau et essayer de terminer l’année en force à Jerez. »

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Par Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

Jonathan Rea est toujours le roi du tout ou rien en Superbike. A Portimão, il a mis tout le monde d’accord, réalisant l’exploit des qualifications pour la 43e fois de sa carrière, la sixième sur les montagnes russes portugaises.

Into provisional pole position goes @jonathanrea 🔥#PRTWorldSBK 🇵🇹 pic.twitter.com/Ji3gqsn8Zc

— WorldSBK (@WorldSBK) September 30, 2023

Après avoir dominé les essais, Alvaro Bautista bloque et ne partira que cinquième, sur la deuxième ligne. Le pilote Ducati a également devant lui son poursuivant Toprak Razgatlioglu, un résultat inattendu alors qu’il avait dominé les deux séances précédentes, y compris celle du matin. Jonathan Rea aura son coéquipier Alex Lowes à ses côtés sur la première ligne, pour un doublé Kawasaki qui rendra heureux Axel Bassani, qui vient d’acquérir une ’24’. Le troisième temps le plus rapide a été réalisé par Andrea Locatelli, qui, cependant, dans la course 1, laissera sa position sur la première ligne à Toprak Razgtalioglu, en raison de la pénalité que vous pouvez lire ci-dessous. Le pilote bergamasque retrouvera sa troisième place demain dans la Superpole Race.

A ride with @jonathanrea on the Kawasaki ZX-10RR ✊ #PRTWorldSBK 🇵🇹 pic.twitter.com/98TIPKHsa0

— WorldSBK (@WorldSBK) September 30, 2023

Ducati en pleine forme
Avec le pneu neuf, Alvaro Bautista a perdu l’éclat dont il avait fait preuve sur les longues distances et sur l’asphalte plus chaud. Nous verrons dans l’après-midi si ce classement plus bas que prévu n’est qu’un accident ou un signe avant-coureur. Toprak Razgatlioglu est à l’affût, prêt à profiter de toutes les opportunités que son adversaire laissera : Alvaro Bautista peut compter sur 47 points d’avance au championnat du monde pour gérer. La qualification s’est encore plus mal passée pour Michael Rinaldi, qui a vu son bon tour annulé à cause des drapeaux jaunes, sombrant en treizième position : il gagnera une ligne (il part quatrième) grâce à la relégation de Locatelli. Troisième ligne pour Danilo Petrucci, qui s’est arrêté à la huitième place, mais qui a un rythme de course qui pourrait lui permettre de monter sur le podium. C’est encore une course 1 pleine de variables : qui en profitera ?

Andrea Locatelli partira de l’arrière
Nous vous rappelons qu’Andrea Locatelli devra s’élancer depuis la dernière place de la grille. C’est la sanction qui lui a été infligée pour ne pas avoir respecté les signaux (drapeau noir avec disque jaune) affichés à Portimao alors que la Yamaha fumait visiblement. Yamaha n’a pas déposé de réclamation, estimant qu’Andrea avait commis une erreur de jugement et méritait la sanction. Une prise de position très convenable.

Confirmation that @lorisbaz will start from pit lane in Race 1 and Race 2 for exceeding engine allocation ⚠️#PRTWorldSBK 🇵🇹 pic.twitter.com/UHxb0wfbla

— WorldSBK (@WorldSBK) September 30, 2023

Lire l’article original sur Corsedimoto.com
Paolo Gozzi

Cet article WSBK Portimão Superbike Superpole : Un tour effrayant « tout ou rien » pour Jonathan Rea. Quel pilote ! est apparu en premier sur Paddock GP.

Par Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

Le Superbike Cannibal est de retour : Jonathan Rea s’est imposé neuf fois à Aragon, mais c’est avant tout la piste d’essai de Kawasaki. Il n’est donc pas étonnant que le Nord-Irlandais de 35 ans ait terminé les premiers essais devant tout le monde, en 1’50″309. On est encore loin des références records. Tous deux appartiennent à Toprak Razgatlioglu : record en Superpole 1’48″267 tandis qu’en course le temps à battre sera de 1’49″375, tous deux remontant à l’année dernière. Le classement est intéressant : immédiatement derrière se trouvent Iker Lecuona avec la Honda supersonique dans la ligne droite et Danilo Petrucci de plus en plus proche du sommet, malgré quelques petits contretemps techniques en ouverture de séance.

🏍 @jonathanrea fastest in this session so far and ready to head back out ⏱ #WorldSBK | #AragonWorldSBK pic.twitter.com/75np8yJcCa

— WorldSBK (@WorldSBK) September 22, 2023

Toprak et Bautista restent en retrait

Démarrage lent (pour ainsi dire…) pour les deux pilotes qui concourent pour le Championnat du Monde. Le challenger Toprak Razgatlioglu avec Yamaha a clôturé la séance à 736 millièmes de Jonathan Rea. Il faut cependant considérer que le Turc et son équipe n’ont pas participé aux deux jours d’essais fin août, donc un léger retard de développement par rapport à ses rivaux était à prévoir. Alvaro Bautista n’est que huitième, mais Ducati donne aussi l’impression de ne pas avoir encore dévoilé ses cartes. Rappelons que l’Espagnol peut gérer 57 points d’avance, à trois manches (neuf courses) restantes. Bon départ pour Michael Rinaldi, cinquième : ici le natif de Rimini a célébré son premier but en Coupe du Monde 2020.

Missile Honda droit devant

Le Motorland est également la piste d’essai du Honda HRC, c’est ici que le mois dernier a été approuvé le nouveau châssis prototype introduit grâce à la super concession réglementaire. Le fait que la Fireblade soit fantasmagorique sur la ligne droite n’est pas non plus quelque chose que nous découvrons aujourd’hui.. Sur celle-ci, il y a une ligne droite de 1050 mètres, donc un excellent banc d’essai pour les vitesses maximales. Vierge et Lecuona ont obtenu exactement la même valeur, 326,3. La Honda est également plus rapide que la Ducati Panigale V4 en ligne droite, étant donné que Bautista a réalisé 321,4. Derrière se trouvent la BMW de Gerloff (320,5) et la Kawasaki de Rea (319,5). La Ninja a également fait un grand pas en avant, et pour l’instant elle devance la Yamaha : les 317,6 km/h de Toprak.

It's an important round for @LecuonaIker this weekend 🔥 #WorldSBK | #AragonWorldSBK pic.twitter.com/STcFKJjgB9

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Bautista commente : « Rea chez Yamaha ? Il a beaucoup de courage. »

Alvaro Bautista a commenté les deux grands mouvements sur le marché du Superbike 24, à savoir Toprak chez BMW et Jonathan Rea chez Yamaha.  » Toprak a couru pendant quatre ans chez Yamaha et Rea chez Kawasaki depuis neuf ans, ils savent que les deux constructeurs n’introduiront pas d’innovations techniques radicales, donc pour eux, changer de décor est synonyme de motivation «  a commenté le Champion du Monde . « S’ils me l’avaient dit, je ne l’aurais pas cru. Le plus courageux des deux est Rea : signer pour deux ans chez Yamaha signifie qu’à 35 ans il a encore très faim, il veut continuer à gagner. » 

La deuxième séance aura lieu à 15h00.

Classement : WordSBK.com

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Paolo Gozzi

🏁 FINAL RESULTS from #WorldSBK FP1 📊

1️⃣ @jonathanrea
2️⃣ @LecuonaIker
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— WorldSBK (@WorldSBK) September 22, 2023

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Il en reste un maximum de 186 à engranger, ce qui rend la situation du champion en tire confortable mais pas sereine, et n’élimine théoriquement pas tout à fait Jonathan Rea (Kawasaki Racing Team WorldSBK), 3e du classement général à 177 points, de la course à la couronne.

Vendredi 22 septembre
Supersport 300, FP1 : 9h45 – 10h15
Superbike, FP1 : 10h30 – 11h15
Supersport, FP1 : 11h25 – 12h10
Supersport 300, FP2 : 14h15 – 14h45
Superbike, FP2 : 15h – 15h45
Supersport, FP2 : 16h – 16h45

Superbike, FP3 : 9h – 9h30
Supersport 300, FP3 : 9h45 – 10h05
Supersport, Superpole : 10h25 – 10h45
Superbike, Superpole : 11h10 – 11h25
Supersport 300, Course 1 : 12h40
Superbike, Course 1 : 14h00
Supersport, Course 1 : 15h15

Dimanche 24 septembre
Superbike, Warm Up : 9h – 9h15
Supersport, Warm Up : 9h25 – 9h40
Supersport 300, Warm Up : 9h50 – 10h05
Superbike, Course Superpole (Sprint) : 11h00
Supersport, Course 2 : 12h30
Superbike, Course 2 : 14h00
Supersport 300, Course 2 : 15h15

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Lorsque Toprak Razgatlioglu a fait savoir qu’il ne donnerait pas suite à la proposition du renouvellement de son contrat fait par Yamaha, pour s’en aller tenter une nouvelle aventure chez BMW, beaucoup ont évalué ce revirement comme un coup dur pour la marque d’Iwata. Une analyse qu’Andrea Dosoli n’a jamais partagé. Sa position est différente et il l’a déclinée ainsi sur GPOne : « nous avons gagné avec d’autres pilotes dans le passé, comme Alex Lowes et Michael van der Marc, ce qui signifie que la moto est capable d’obtenir des résultats importants même avec des pilotes ayant un style de pilotage différent ».

Il ajoute : « je pense que Yamaha est la meilleure moto de la grille en ce moment, car nous sommes deuxième et quatrième du championnat. Si vous regardez l’écart au classement entre deux pilotes de la même marque, il est plus élevé dans le cas de Kawasaki et de Ducati, nous n’avons donc aucune raison de modifier un projet gagnant ».

Andrea Dosoli : « nous avions d’abord contacté Franco Morbidelli »

Mais à la défection de Toprak Razgatlioglu, Andrea Dosoli a répondu avec l’embauche de Jonathan Rea, sextuple Champion du Monde et lassé par l’inertie de Kawasaki : « nous sommes heureux de pouvoir travailler avec Johnny et fiers que le pilote le plus titré du paddock ait été attiré par notre projet. C’est le pilote le plus titré du Superbike, il a toujours fait preuve d’une grande motivation, même lorsqu’il était en difficulté, démontrant qu’il a la même approche que nous : toujours essayer de donner le meilleur de lui-même ».

« Nous sommes sûrs que nous pouvons faire du bon travail ensemble à partir de 2024, mais nous devons maintenant nous concentrer sur 2023 et remporter les meilleurs résultats possibles », a déclaré Dosoli qui a aussi donné les éléments qui ont convaincu l’Irlandais du Nord pour ainsi changer de crémerie : « je pense qu’il a analysé notre méthode de travail et ce que nous avons fait ces dernières années et il a eu l’occasion d’évaluer le potentiel de notre moto à chaque fois qu’il rencontrait nos pilotes sur la piste. Et les résultats de ces deux évaluations l’ont amené à rejoindre l’équipe ».

Cependant, l’Italien reconnait qu’il n‘a pas été le premier choix … « Nous avions d’abord contacté Franco Morbidelli, qui nous a dit ouvertement qu’il préférait continuer son chemin en MotoGP, car il pense qu’il a encore beaucoup à apporter au paddock. Nous respectons ses ambitions et lui souhaitons le meilleur résultat » termine-t-il.

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Par Paolo Gozzi de Corsedimoto

Un violent highside d’Axel Bassani a mis fin à la première séance de Superbike à Magny Cours deux minutes plus tôt que prévu. Accident assez impressionnant pour le pilote Ducati Motocorsa de Vénétie. Après une première perte d’adhérence, l’arrière a soudainement repris du grip, le catapultant dans les airs. Axel s’est relevé un peu meurtri, mais sur ses jambes. Au centre médical, une contusion de la main droite et une contusion pelvienne ont été diagnostiquées. Cependant il est déclaré « fit », afin qu’il puisse se remettre en selle l’après-midi. Le V4 R de l’écurie Lombard s’est écrasé à plusieurs reprises, avec de sérieux dégâts. Séance malchanceuse également pour Danilo Petrucci, stoppé par un problème technique. De son côté, Jonathan Rea semble rassuré par le passage chez Yamaha ‘en 2024 : il termine en tête alors que la Kawasaki semble ici enfin à la hauteur.

Le marché des transferts MotoGP impacte celui du Superbike

Jonathan Rea a réalisé un tour en 1’36″900, un résultat pas mal si l’on considère que le record de Magny Cours est de 1’36″374 établi par le même pilote en 2021 lors de la Superpole Race, donc en pneus tendres. Le record absolu (en qualifications) est de 1’35″683, établi par le Cannibale lui-même il y a deux ans : ici Rea a gagné neuf fois et cette fois aussi, il semble déterminé à tout donner. Alvaro Bautista, en revanche, s’est montré discret : sixième temps, à une demi-seconde du sommet. L’Espagnol a 74 points d’avance sur Toprak Razgatlioglu, il n’est donc pas nécessaire de pousser les temps. Le poursuivant est troisième, également précédé par Garrett Gerloff avec une BMW qui semble ici très dans le coup. Bautista est également précédé par Andrea Locatelli et Alex Lowes. La deuxième séance aura lieu à 15h.

Depuis Magny Cours, les pilotes et leurs managers personnels suivent avec beaucoup d’intérêt les événements du marché MotoGP, en raison des implications qui pourraient exister sur le line-up du Superbike 2024. Marc Marquez chez Ducati via le team Gresini pourrait en effet déclencher un risque, dont nous avons déjà parlé, qui amènerait Johann Zarco au HRC et Iker Lecuona à la LCR. Une Honda Superbike serait ainsi libérée : à ce stade, Michael Rinaldi aurait de grandes chances de devenir le nouveau partenaire de Xavi Vierge. Quitter Aruba Ducati, au moins sur le plan économique, serait une bonne affaire pour le pilote de Rimini.

WSBK Superbike France, Essai 1 : chronos

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Et c’est d’autant plus dommage que ce choc concerne la manche française de ce championnat. Le circuit de Magny-Cours est inscrit au calendrier du mondial Superbike sans interruption depuis 2003. Pour les pilotes des championnats du monde Superbike, Supersport et Supersport-300, le week-end de courses en France est le premier depuis Most le 30 juillet.

Au championnat WSBK, Alvaro Bautista arrive en tant que leader du championnat, 74 points devant un Toprak Razgatlioglu qui adore ce tracé situé dans la Nièvre. Le Champion du monde en titre n’a remporté qu’une seule victoire à Magny-Cours, l’an dernier lors de la Course 1. Avec un bon nombre de doubles podiums – et un week-end avec près de trois victoires en 2021 – la France fait du bien à l’équipe Yamaha. Avec six victoires au total, dont les deux premières dans la catégorie, il n’est pas surprenant que Magny-Cours ait une signification particulière pour Razgatlioglu.

Bautista, Razgatlioglu et Rea vont se retrouver à Magny-Cours

Cependant, Magny Cours a aussi vu plusieurs moments forts de la Kawasaki Ninja ZX-10RR, dont neuf victoires individuelles pour Jonathan Rea. Le Britannique aborde la manche française après avoir été officialisé pilote Yamaha pour 2024. Six fois champion avec le KRT, Rea et son équipe sont déterminés à terminer la saison avec succès, surtout après avoir remporté sa première course de la saison en cours lors de la dernière manche de l’Autodrom Most fin juillet.

Après la longue pause estivale, le championnat du monde dérivé de la série revient ainsi sur la piste, à Magny-Cours pour le neuvième rendez-vous de la saison 2023 don voici le programme :

Horaires WSBK à Magny-Cours :

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Avant de parler de Yamaha, Jonathan Rea a d’abord dit au revoir à Kawasaki : « je tiens à remercier tout le monde chez KMC et KRT d’avoir cru en moi et de m’avoir donné l’opportunité de faire mes preuves au plus haut niveau. J’ai beaucoup appris et grandi en tant que personne et en tant que pilote depuis le premier jour où j’ai mis les pieds sur la Superbike d’usine Ninja ZX-10R ».

« Gagner six Championnats WorldSBK consécutifs sera toujours le moment le plus incroyable de mon temps avec Kawasaki ; mais ce seront aussi de merveilleux souvenirs, des leçons de vie et des rires que j’emporterai avec moi dans le futur. Et bien sûr, notre mission est de terminer la saison 2023 avec la même force et le même engagement dont nous avons toujours fait preuve. Maintenant, en repensant à notre voyage, je suis rempli de fierté de la joie et du bonheur que nous avons apportés aux fans et aux propriétaires de Kawasaki du monde entier. Ce n’est pas un au revoir, parce qu’on ne dit pas au revoir à la famille, mais c’est simplement la fin de cet incroyable chapitre. Je souhaite à tous au KRT bonne chance dans les chapitres qui suivront certainement. Rendez-vous sur la piste ».

« Nous sommes convaincus que Jonathan Rea peut gagner avec nous »

Et maintenant, voici le Jonathan Rea débutant chez Yamaha … Dont parle Eric de Seynes, président et CEO de Yamaha Motor Europe : « nous sommes très heureux d’accueillir Jonathan dans la famille Yamaha et sommes très motivés à collaborer avec lui pour le futur. Nous avons la même motivation pour gagner et la même passion pour le WorldSBK. Comme lui, nous avons été champions du monde ces dernières années et nous voulons revenir une fois de plus dans le haut du classement. Le dynamisme, la détermination et la soif de réussite de Jonathan ont été constants tout au long de sa carrière et ces caractéristiques contribueront à notre futur succès commun ».

Yamaha espère renouer avec la victoire avec le pilote nord-irlandais : « nous croyons sincèrement que Jonathan peut augmenter son record du monde, en écrivant encore plus son nom dans les livres d’histoire. Nous sommes également convaincus qu’il peut le faire avec nous. Nous travaillons dur pour améliorer encore notre Yamaha R1 afin de garantir que Jonathan ait exactement ce dont il a besoin pour atteindre ses objectifs et ceux de Yamaha en 2024 et 2025 ».

Alors que l’avenir de Rea est axé sur Yamaha, la question est désormais de savoir qui restera avec le Ninja officiel du Nord-Irlandais. Des noms comme Scott Redding ou Michel Rinaldi sont entendus, deux pilotes rapides dont les contrats respectifs avec BMW et Ducati expirent en décembre, et un pilote espagnol, Adrian Huertas, entre également dans la ronde. Ce dernier a eu il y a quelques jours l’occasion de tester la Kawasaki ZX-10RR officiel à Aragon laissant de très bonnes impressions à l’intérieur du box KRT.

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La nouvelle pourrait même être officialisée entre cette échéance attendue du 8 au 10 septembre dans la Nièvre. Selon motorsport.com relayé par motorsport-total, Jonathan Rea sera le successeur de Toprak Razgatlioglu chez Yamaha. Le Turc, qui a remporté le titre mondial sur la R1 en 2021, est attendu chez BMW pour la saison 2024. Dans la carrière de Rea en WSBK, Yamaha deviendrait ainsi le troisième constructeur après Honda et Kawasaki. Ce week-end, Rea est par ailleurs au Circuit de Barcelone-Catalogne pour assister au week-end MotoGP en tant qu’invité.

Jonathan Rea occupe actuellement la troisième place du Championnat du Monde derrière Bautista et Razgatlioglu. Lors du dernier week-end de course à Most, il a remporté sa première victoire de la saison. Depuis le début de cette campagne, il ne cache pas son incompréhension et son mécontent à l’égard de la stratégie de Kawasaki.

Le départ de Jonathan Rea sera-t-il une aubaine pour Scott Redding ?

Une indication de ce qui sera un départ retentissant avait été donnée lors des derniers tests de la catégorie en Aragon. D’une part, Yamaha avait « séché » l’échéance, se gardant ainsi des jours de test en stock pour sa nouvelle recrue. De même, Rea ne teste plus aucun développement technique pour 2024. Lors de la première des deux journées d’essais en Espagne, le pilote Supersport de Kawasaki Adrian Huertas et le pilote d’essai Florian Marino étaient assis sur les deux Ninja ZX-10RR de l’équipe d’usine. Les pilotes réguliers Rea et Alex Lowes n’ont roulé que lors de la deuxième journée du test.

Jonathan Rea devrait donc être le futur équipier d’Andrea Locatelli, mais qui partagera le box Kawasaki avec Alex Lowes ? Scott Redding semble être le choix le plus évident. Au fait, avec Jonathan Rea en approche sur la R1 et Alex Rins confirmé l’an prochain sur la M1, les recruteurs Yamaha semblent plus dégourdis que les ingénieurs.

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Avec une seule journée sur la piste pour Alex et Jonathan, il était important de respecter les plans et les horaires des essais préliminaires, ainsi que de se remettre à la vitesse de la course après une longue pause estivale qui a commencé après la manche de l’Autodrom Most à la fin du mois de juillet. La saison de course WorldSBK reprendra bientôt et il y aura également une manche à Motorland Aragon, vers la fin du mois de septembre.

Alors que Jonathan Rea a surtout travaillé sur les réglages généraux et les performances, Alex Lowes s’est concentré sur quelques nouveautés potentielles pour la saison prochaine, après que Florian Marino les ait évaluées lors de la première journée. Rea a réalisé son meilleur tour en 1’49.101 et Lowes en 1’49.791. Jonathan Rea a été le plus rapide au classement général et Lowes le cinquième.

Les conditions de piste, chaudes sans être brûlantes, ont permis à tous les pilotes d’évaluer de manière cohérente les réglages de leurs machines. Comme il ne s’agissait pas d’un week-end de course officiel, les pilotes ont pu avoir plus d’une machine dans leurs stands, ce qui a permis d’accélérer le processus de comparaison des réglages.

Adrian Huertas a roulé à Motorland en reconnaissance de ses récentes performances en WorldSSP et de sa victoire au championnat WorldSSP3000 sur une Kawasaki en 2021. L’Espagnol de 20 ans a réalisé de très bons chronos lors de son premier test sur une machine officielle KRT Superbike. Il a établi un record personnel de 1’51.044s, ce qui l’a placé en sixième position au classement général le premier jour – le seul jour où il était en piste sur la Ninja ZX-10RR officielle. Adrian Huertas a effectué 79 tours en tout.

Florian Marino, le pilote d’essai habituel de l’équipe, a continué à jouer un rôle précieux dans le développement en piste, réalisant son meilleur temps personnel en 1’51.689.

La prochaine étape pour Jonathan Rea et Alex Lowes sera la neuvième manche du championnat, qui se déroulera à Magny Cours, en France, du 8 au 10 septembre.

Jonathan Rea : « La journée a été positive et j’ai vraiment apprécié de piloter à nouveau la moto, surtout après une longue période d’absence. J’ai été surpris de la vitesse à laquelle j’ai pu rouler dès le premier tour, me situant déjà dans la fourchette des 1’50. Cela a donné le ton pour le reste du test, car nous avons pu essayer certaines choses que nous verrons certainement lors de la manche au Motorland, c’est-à-dire des réglages. Cette journée a été plus ou moins orientée vers un test de performance, en essayant de comprendre notre potentiel. Nous avons toujours été rapides avec les pneus de course et, à la fin, nous avons essayé un pneu de qualification. Nous avons été assez compétitifs avec nos temps au tour aujourd’hui, à la fois avec les pneus de course et les pneus de qualification. Je quitte ce test avec l’optimisme que nous pouvons avoir un week-end vraiment positif à Magny Cours. Merci à l’équipe pour tous les efforts qu’elle a déployés pour arriver jusqu’ici pendant l’été et cela nous donnera un bon rythme pour le reste de l’année. »

Pere Riba (Chef d’équipe de Jonathan Rea) : « L’objectif de ce test avec Johnny était de trouver la configuration de base que nous utiliserons pour le week-end de course, qui n’est que dans quelques semaines. Nous avons travaillé calmement et réalisé deux réglages différents de la moto pour comprendre lequel utiliser. Nous avons évalué les différences et nous avons trouvé une direction pour la meilleure configuration. C’est le travail que nous voulions faire. Nous avons également essayé quelques petites nouveautés et recueilli des informations à leur sujet. Au final, Johnny a réalisé le meilleur temps au tour, ce qui nous met en confiance. Nous sommes prêts pour les courses. »

Alex Lowes : « C’est vraiment agréable d’être de retour sur la Ninja ZX-10RR après la pause estivale. J’avais beaucoup de choses à faire dans mon programme d’essais. En fait, j’ai eu trois motos dans la matinée, pour essayer différents réglages et quelques trucs pour 2024. Certaines ont été très positives, d’autres moins, ce qui est tout à fait normal lorsque nous testons de nouveaux éléments. C’est plus fatigant mentalement que physiquement, parce que vous essayez vraiment de réfléchir aux points positifs et aux points négatifs. Vous voulez prendre les bonnes décisions maintenant, afin que cela puisse nous aider l’année prochaine. J’ai fait 91 tours aujourd’hui, ce qui est une bonne quantité pour me remettre dans le bain avant Magny Cours. J’ai fait un peu de roulage à la fin du test sur ma moto de base 2023 que je piloterai la semaine prochaine à Magny Cours, juste pour me remettre dans le bain ».

Marcel Duinker (Chef d’équipe d’Alex Lowes) : « Le test était tout à fait positif pour la saison prochaine. Nous avons travaillé dur ces deux derniers mois pour préparer ce test et nous avons apporté quelques améliorations à la moto. Le premier jour, avec Florian, nous avons testé chaque élément de la moto. Pas à pas, avec ce nouveau matériel, nous avons amélioré la moto. Florian était vraiment dans le coup et, en tant que pilote d’essai, il se trouvait au milieu des pilotes du WorldSBK, ce qui était très agréable. Avec Alex, nous avons suivi plus ou moins le même plan de test le deuxième jour. Nous avons enlevé quelques éléments qui figuraient sur la liste du premier jour, et avec Alex, le plan était de faire plus de tours sur chaque élément pour comprendre non seulement la performance initiale, mais aussi la performance sur une plus longue distance. Nous sommes satisfaits des résultats et nous avons recueilli beaucoup d’informations. Il nous reste deux mois avant d’entamer les essais hivernaux, ce qui nous permettra d’apporter quelques modifications ici et là à ces matériaux améliorés, mais nous sommes satisfaits des résultats de ces essais et les choses se sont déroulées comme nous l’avions prévu. La semaine prochaine, nous nous rendrons à Magny Cours et nous avons hâte d’y être. »

Adrian Huertas : « C’est une moto beaucoup plus puissante que celle que j’ai l’habitude de piloter. C’est une moto impressionnante, une expérience incroyable et je l’ai beaucoup appréciée. Elle a beaucoup de puissance et je me suis senti très, très bien. C’est une bonne chose pour moi. C’était très différent de piloter une Superbike, mais j’ai travaillé avec l’équipe et ils m’ont appris à m’améliorer un peu. J’ai également acquis une bonne expérience qui m’aidera sur la 600. Je pense que cela sera très utile et c’est comme une motivation supplémentaire maintenant. Je pense que lorsque j’arriverai à Magny Cours pour le WorldSSP, je pourrai me battre pour la victoire. Je tiens à remercier toute l’équipe pour cette opportunité. »

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Le chrono, justement, ou plutôt les chronos, que nous disent-ils ?

Que pour le moment la référence du tracé d’Alcañiz est établie par Toprak Razgatlioglu en 1’48.267 lors de la Superpole 2022. Comme ce dernier est absent de ce test, tout comme son coéquipier Andrea Locatelli, on prendra donc comme point de comparaison le 1’48.273 qu’Alvaro Bautista avait réalisé dans la même séance.

Qu’hier, que ce soit le matin ou l’après-midi, c’est Michael Ruben Rinaldi (Aruba.it Racing – Ducati) qui s’est montré le plus rapide, en 1’50.818 dan la matinée et en 1’50.338.

Ce dernier jour des essais était marqué par l’entrée en scène des deux pilotes officiels Kawasaki, Jonathan Rea et Alex Lowes, temporairement remplacés hier par Adrian Huertas et Florian Marino pour cause de pénurie de jour d’essais autorisés. Cela a néanmoins permis de remarquer l’excellente adaptation à la Ninja ZX-10RR officielle de l’Espagnol qui officie cette année en Supersport.

Mais ce matin, c’est Danilo Petrucci (Barni Spark Racing Team) qui était en grande forme, améliorant le meilleur temps des essais de plus d’une seconde, en 1’49.168, même si cela reste à presque une seconde du record de la piste. Evidemment, on peut toujours se demander avec quels pneus ce chrono a été réalisé, mais finalement peu importe, tout le monde étant logé à la même enseigne. En fait, Petrux avait logiquement utilisé le SCQ de qualification pour réaliser son temps.

Le plus éclectique des pilotes précédait un Iker Lecuona (Team HRC) très compétitif dans ce test, lui aussi en SCQ et semblant montrer une progression certaine des Honda, alors qu’ Alvaro Bautista (Aruba.it Racing – Ducati) remontait à la 3e place du classement, sans doute le fruit du travail de la veille. Derrière ce podium virtuel, Jonathan Rea ne ratait pas sa rentrée, à 7 dixièmes en seulement 31 tours.

Classement du matin :

Mais dans l’après-midi, on parlait en millièmes de seconde, Alvaro Bautista réalisant exactement le même chrono que Danilo Petrucci le matin, au millième près, mais, victime d’une chute sans gravité en fin de journée, devant s’incliner pour 67 millièmes devant Jonathan Rea.

Classement de l’après-midi :

Crédit classement : Speedhive.mylaps.com
Crédit photos : LZ Photos Media

🚨SPOILER ALERT 🚨@KRT_WorldSBK’s admin revealed 👀 #WorldSBK pic.twitter.com/R2KBJXKJZk

— WorldSBK (@WorldSBK) August 30, 2023

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En effet, comme il ne leur reste qu’une journée sur les dix jours d’essais autorisés, Jonathan Rea et Alex Lowes ne rouleront que le dernier jour des essais, le mercredi 30 août.
En attendant, Florian Marino, le coach habituel d’Alex Lowes et pilote de développement de l’équipe depuis 2022, testera la Ninja ZX-10RR officielle le mardi 29 août. Il possède une grande expérience dans le paddock du WorldSBK et également  dans la série EWC.

Le Français sera accompagné sur la piste par le pilote MTM Kawasaki WorldSSP, Adrian Huertas, en reconnaissance de sa victoire au championnat WorldSSP300 sur une Kawasaki en 2021 et de ses performances de plus en plus solides depuis qu’il est passé à la course WorldSSP en 2022.

Pour le reste, en l’absence de Yamaha, on y a attend Ducati avec Alvaro Bautista et Michael Ruben Rinaldi (Aruba.it Racing – Ducati), Danilo Petrucci (Barni Spark Racing Team), Axel Bassani (Motocorsa Racing) et Philipp Oettl (Team GoEleven), Honda avec Iker Lecuona et son équipier Xavi Vierge (Team HRC), et BMW avec Scott Redding et Michael van der Mark (ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team), ainsi que Garrett Gerloff et son coéquipier Loris Baz (Bonovo Action BMW).

Jonathan Rea : « Ce test d’Aragon arrive à un moment très utile, car Magny Cours approche rapidement après une longue pause estivale, et il est toujours bénéfique de se remettre dans le bain et dans le flux de la conduite de ma ZX-10RR. J’essaierai de retrouver le rythme, tout en gardant un œil sur le week-end de course de Motorland, qui se déroulera peu après la course de Magny Cours. Il s’agit donc d’essayer de construire cette dernière partie de la saison et d’être fort. Nous allons continuer à tester certains éléments que nous avons déjà essayés. Il ne nous reste plus qu’une journée pour utiliser mon allocation d’essais. Nous nous attendons à ce qu’il fasse chaud, ce qui est également une bonne chose pour essayer d’améliorer encore les réglages de nos motos. Nous allons continuer à travailler. Les trois prochaines manches vont se succéder rapidement, il est donc important d’être opérationnel. Nous verrons ce que les ingénieurs de KMC ont à nous proposer et nous nous mettrons à l’œuvre pendant les essais. »

Alex Lowes : « Il y aura des choses pour 2024 que nous testerons, juste quelques idées. Cela prendra une demi-journée, car il ne nous reste qu’une journée complète d’essais. L’autre moitié de la journée sera consacrée à reprendre de la vitesse et à essayer deux ou trois choses sur l’arrière de la moto, pour essayer d’améliorer l’adhérence sur les flancs. Marcel, mon chef d’équipe, a quelques idées et j’ai beaucoup discuté avec lui d’un plan d’amélioration. J’espère que les conditions seront chaudes. C’est l’objectif et j’ai hâte de me remettre au travail. Ce n’était pas la meilleure manche sur l’Autodrom Most pour moi ces derniers temps, mais il nous reste quatre manches. Je veux revenir sur les podiums pour terminer l’année en beauté. Il y a de bons circuits à venir pour moi et la Kawasaki. Nous n’avons pas atteint nos objectifs au début de l’année, alors une bonne fin d’année sera nécessaire pour nous préparer à l’année prochaine. Nous avons un œil sur 2024, un œil sur les quatre dernières manches de cette saison et quelques idées de Marcel pour améliorer les choses. La journée d’essais sera donc bien remplie puisqu’il ne nous reste qu’une journée. Ce sera bien de reprendre la moto avant Magny Cours. »

Guim Roda (Directeur de l’équipe KRT) : « Nous nous remettons au travail après le week-end de course de l’Autodrom Most. Ce test sera une bonne occasion de se préparer pour Magny Cours et les dernières manches de l’année, et en même temps nous introduirons de nouvelles idées pour améliorer la moto pour la saison 2024. Malheureusement, l’année où nous en avions le plus besoin, nous ne pouvons tester que pendant 10 jours. Nous avons déjà utilisé neuf jours, donc même si nous serons sur la piste pendant deux jours, Jonathan et Alex ne testeront qu’un jour chacun. Nous travaillerons avec Florian Marino le premier jour, et nous donnerons à Adrian Huertas l’opportunité de tester la moto WorldSBK, pour voir ses capacités. Nous lui avons promis à Most que s’il montait sur le podium en WorldSSP, nous lui donnerions la possibilité de faire des essais. Il n’a pas pu monter sur le podium, mais nous avons finalement considéré qu’il méritait cette chance, alors voyons comment il la gère. »

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Par Mattieu Bellan de Corsedimoto

Le Championnat du Monde Superbike reprendra le week-end du 8 au 10 septembre à Magny-Cours (France), mais les mardi 29 et mercredi 30 août les équipes et pilotes seront de retour en action à Aragon pour un test. Chaque journée à Motorland sera divisée en deux sessions de quatre heures chacune. Le seul constructeur absent sera Yamaha, dont l’équipe d’usine a encore une journée à exploiter avec chacun de ses pilotes.

Le test est organisé par Ducati, qui sera présent avec Alvaro Bautista et Michael Ruben Rinaldi. Le champion en titre du SBK a hâte de se débarrasser de la rouille après la longue pause du championnat. En plus de celles de l’équipe d’Aruba, il y aura également sur la piste les Panigale V4 d’équipes privées : Motocorsa avec Axel Bassani, Barni avec Danilo Petrucci et Go Eleven avec Philipp Öttl.

L’équipe d’usine Kawasaki Racing n’alignera que Jonathan Rea et Alex Lowes lors de la deuxième journée, car il ne leur reste qu’un seul jour sur les dix préalablement dédiés à l’année. Les pilotes d’essai Florian Marino et Adrian Huertas rouleront mardi à Aragon, ce dernier récompensé pour avoir remporté le titre Supersport 300 en 2021 et le premier pour ses bonnes performances en Supersport. L’objectif est d’améliorer les performances de la Ninja ZX-10RR lorsque les températures sont élevées et que les pneus sont plus usés. De plus, des nouveautés seront également testées en vue de 2024.

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L’équipe Honda WorldSBK cherchera à améliorer les sorts de Xavi Vierge et d’Iker Lecuona, qui sera également occupé à Montmelò avec le MotoGP ce week-end, puisqu’il a été confirmé comme remplaçant d’Alex Rins, blessé, dans l’équipe LCR. BMW sera présent à la fois avec l’équipe officielle (Scott Redding et Michael van der Mark) et avec l’équipe satellite Bonovo Action (Garrett Gerloff et Loris Baz). Sur le M 1000 RR, de nouveaux développements concernant le cadre seront testés.

Un certain nombre d’équipes et de pilotes World Supersport courront également à Motorland : Aruba Ducati (Nicolò Bulega), PTR Triumph (Nikki Tuuli et Ondrej Vostatek), Petronas Honda (Tarran Mackenzie et Adam Norrodin).

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Par Ana Puerto / Motosan.es

Il sait cependant comment tirer le meilleur parti d’une Kawasaki qui n’a pas toujours été à 100 % cette année, car il travaille avec l’équipe d’usine depuis longtemps. De plus, il a déjà réussi à gagner cette saison, une tâche qui était autrefois plus courante mais qui, avec un titan comme Álvaro Bautista sur la grille, est aujourd’hui compliquée. Pour sa part, le Britannique a réussi à s’imposer dans la Course 1 à Most.

Vous êtes quatrième au championnat, quel bilan tirez-vous de votre saison ?
Jonathan Rea : « Elle a été décevante. Pour être honnête, je m’attendais à être plus fort, surtout dans la première partie de la saison. Mais maintenant, nous commençons à trouver notre voie et à monter sur le podium. Alvaro et surtout Ducati ont fait plusieurs pas en avant avec la nouvelle moto, et nous devons les rattraper, nous devons nous améliorer. Toprak s’est également amélioré. Nous avons encore du travail à faire, mais les dernières courses ont été plus positives. »

Avant que Jonathan Rea ne gagne à Most, nous lui avions posé la question suivante : pensez-vous que vous pourrez le faire cette année ? Où pensez-vous que vous pourrez obtenir cette première victoire ?
« C’est une bonne question. Bien sûr, il est difficile de gagner. Sur certains circuits, comme Imola, j’ai besoin de meilleurs tracés pour y arriver. À Donington, je suis monté sur le podium dans la course Superpole, mais ce n’est pas suffisant. Portimao est peut-être un bon circuit, mais avant de penser à la victoire, nous devons monter sur le podium tous les week-ends, être réguliers et plus proches d’Álvaro dans les courses longues. Ensuite, nous pourrons commencer à penser à la victoire, mais pour l’instant, c’est encore loin d’être le cas. »

On a beaucoup parlé du poids en WorldSBK, en particulier de Scott Redding qui s’oppose constamment avec Alvaro Bautista. Quelle est votre opinion à ce sujet ?
« En ce qui me concerne, je suis pour, parce que nous sommes un championnat de production, et dans toutes les formes de course, de la 300 à la Superport, Moto3, Moto2, cela fait partie du règlement. Dans un championnat comme le WorldSBK avec des motos de série, je pense qu’il est normal de suivre ce modèle. Mais bien sûr, tous les constructeurs soutiennent cette idée, à l’exception de Ducati, parce qu’ils ont le pilote le plus léger et qu’ils ont cet avantage. Je ne suis pas sûr qu’à l’avenir, ils prendront peut-être la décision d’aller dans ce sens, mais pour l’instant, rien ne change. »

Il y a également eu une controverse sur le régime des Ducati, que pensez-vous de cela: pensez-vous que cela devrait être encore plus réglementé ou est-ce que le duo Ducati avec Bautista est tout simplement imbattable ?
« Honnêtement, c’est très technique. Je ne comprends pas tout ce qui est technique. Pour moi, nous avons gagné en tours avec des concessions, mais mon équipe a fait une liste expliquant pourquoi nous pouvons le faire. Si vous regardez la position de Kawasaki, c’est assez clair. Pour Ducati, je ne suis pas sûr. Je me souviens des années 18 à 19, ou 17 à 18, avec les changements de réglementation des 18 000 tr/min, et je gagnais encore des courses. Notre régime est au maximum que le moteur peut faire, mais sur la plupart des motos, la puissance est à un régime inférieur au maximum. Je n’ai pas d’opinion à ce sujet, je veux dire qu’il vaut mieux que chacun soit plus libre sur ce qu’il veut et nous aurons des motos meilleures et plus rapides. Si j’avais le choix, tout le monde serait plus libre. »

Toprak Razgatlioglu a décidé de passer de Yamaha à BMW, comment définiriez-vous cette décision ? En tant que rival au championnat, pensez-vous que ce soit une bonne chose pour vous ?
« Je pense que oui. Toprak est un pilote très talentueux et il semble que BMW cherche vraiment à gagner des courses. J’ai parlé avec eux il y a dix ans et ils avaient un très bon projet, donc je peux comprendre que Toprak aille là-bas. Il est peut-être la dernière pièce du puzzle dont BMW a besoin pour monter sur le podium tous les week-ends et remporter des victoires. »

En ce qui concerne la Kawasaki, comment se comporte-t-elle cette année ?
« Nous avons quelques difficultés. La moto est la même qu’il y a quelques années, mais nous essayons d’en tirer le maximum. Le niveau est très élevé, je n’ai pas l’impression que chaque week-end, il s’agit de s’asseoir sur la moto et de gagner. La moto est à son apogée aujourd’hui, nous pouvons nous battre pour le podium. C’est un peu frustrant, mais je sais que toute l’équipe se donne à 100 % et travaille dans le bon sens. Pour l’instant, nous avons besoin de quelque chose de nouveau, de quelque chose de plus excitant, de quelque chose qui nous permette d’être plus compétitifs. »

Qu’en est-il de votre performance en tant que pilote: qu’avez-vous à dire à ce sujet, vous sentez-vous l’air bien, demandez-vous en plus à vous-même ?
« Un peu des deux, parfois. Je me donne toujours à 100%: dans certaines courses c’est au-delà de la limite et je chute, dans d’autres c’est un 2 sur 10, parfois je suis fatigué… Mais parfois c’est suffisant pour faire du bon travail et je me sens bien: au moins, sur le podium, je sens que j’ai du potentiel, et beaucoup de motivation. Il est vrai que certaines courses de cette année ont été décevantes pour moi aussi, j’ai senti que j’aurais pu être plus fort dans certaines courses. J’essaie simplement de regarder vers l’avant et de faire de mon mieux, de prendre un peu de temps (pendant la pause estivale) et ensuite nous aurons quatre courses rapides à la fin de l’année. J’essaierai de me battre pour être dans le TOP 3 du championnat. »

Qu’espérez-vous d’ici la fin de la saison ?
« Je pense que l’objectif principal pour moi est de me battre pour le TOP 3 du championnat, d’essayer de monter sur le podium autant que possible et de prendre du plaisir à conduire les dernières courses. Je veux toujours rouler avec le sourire, en toute liberté, et profiter du week-end. »

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Ana Puerto

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Depuis la perte du titre face à Toprak Razgatlioglu et Yamaha, Kawasaki n’est plus la force dominante en WSBK qui alignait les titres comme d’autres les perles. Une perte de statut qui a aussi impacté un Jonathan Rea, tombé de son nuage vert sur lequel il n’est pas près de remonter puisque la ZX-10R semble plus régresser que de regagner le terrain technique perdu. A tel point que l’Irlandais du Nord s’est ouvertement interrogé sur la stratégie de son employeur pour retrouver toute sa superbe.

Ce n’est donc pas la joie dans les rangs de Kawasaki et le responsable de l’équipe officielle n’en disconvient pas : « cela ne s’est pas passé comme nous l’espérions » dit-il dans un entretien à wsbk.com. « On venait de 2021 et 2022 qui n’étaient pas faciles, mais on se battait pour le podium, pour les victoires et pour le titre. Malheureusement, cette année, nous n’avons pas pris un bon départ. Nous essayons d’affiner les choses avec les outils dont nous disposons et faisons de notre mieux. Personne ne gagne éternellement, il faut accepter d’apprendre à perdre et essayer de faire de son mieux. On va avancer, on a l’expérience pour comprendre ce qu’il faut faire pour gagner et on va réessayer. C’est notre objectif ».

Guim Roda : « il n’y a aucun doute sur la capacité de Johnny Rea à aller vite »

Guim Roda insiste sur le fait que la situation actuelle relève du ressort de Kawasaki : « il n’y a aucun doute sur la capacité de Johnny Rea à aller vite, il l’a démontré dans diverses conditions. Nous avons assemblé la moto avec les bons pneus et il a fait le reste. Nous devons saisir les opportunités et aller de l’avant. Alex Lowes fait du bon boulot aussi, il montre le potentiel de la moto en termes de vitesse. Ce n’est pas une moto facile à gérer sur la distance de course ».

Un Alex Lowes qui, pour l’instant, a été le seul à être confirmé sur la ZX-10R pour l’an prochain … Ces dernières semaines, les rumeurs n’ont pas manqué sur l’avenir de Rea, rejoignant Yamaha, et le team manager de Kawasaki s’est limité à répondre à ce sujet : « on ne sait jamais. Il y a des contrats, il y a de la motivation mais en tout cas il faut voir. Nous n’avons pas de plan B, car le plan A est Johnny, donc nous devons travailler et faire de notre mieux ».

Justement, il y aura un test en Aragon les 29 et 30 août et ce sera l’occasion d’essayer d’améliorer le Ninja ZX-10RR : « C’est un test de milieu d’année » commente Roda. « Et donc c’est important parce qu’il va falloir tester beaucoup de choses au cours de la saison pour comprendre si la direction prise est bonne ou mauvaise. En même temps, nous essayons de faire des pas en avant pour l’avenir ». D’ici la rentrée de la catégorie à Magny-Cous, les choses ne manqueront pas de bouger dans les coulisses en vue de 2024, puisque Scott Redding est aussi sur le marché.

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Pourtant, et contre toute attente, les 3 courses de la catégorie Superbike nous ont offert un remarquable spectacle. Álvaro Bautista, brillant meneur du championnat à la mi-saison, a connu plus de difficultés qu’à l’habitude lors de l’exercice des qualifications.

Relégué à la 14e place sur la grille de départ, sa participation à la manche du samedi ne fut pas de tout repos, faute à un mauvais choix de pneus du fait d’une piste encore humide (des pneus pluies) lorsque ses rivaux optaient intelligemment pour des intermédiaires. La piste s’asséchant rapidement au fil des tours, il fut alors forcé comme de nombreux autres pilotes à repasser par les stands pour chausser des slicks.

Ses 2 principaux rivaux au championnat, Jonathan Rea et Toprak Razgatlioğlu, n’en demandaient pas tant et signaient respectivement la première et la 2e place du podium quand Álvaro Bautista inscrivait les maigres points attribués au douzième.

Le lendemain, lors de la Superpole Race, le Turc s’est imposé d’autorité devant un Johnny Rea combatif et revigoré par sa victoire de la veille, la 119e de sa carrière soit dit en passant ! Álvaro Bautista, plus en forme et inspiré qu’en Course 1, a brillamment remonté le peloton pour terminer sur la 3e marche. Un exploit qui l’aura d’autant plus aidé lors de la 2e course longue.

Cette dernière fut un festival de dépassements entre les 2 pilotes qui se disputent la victoire au championnat. L’Espagnol a d’ailleurs trouvé son maître en la personne du Turc qui, avec son habituelle agressivité, mènera de la tête et des épaules les 2/3 de la course avant de se voir trahi par sa monture, et plus précisément le pneu arrière de la Yamaha qui, cloqué par la chaleur et l’effort, crèvera à l’accélération en sortie de la première chicane.

Toprak Razgatlioğlu, désarçonné n’aura rien pu faire, mais force est de reconnaître qu’il avait réalisé l’essentiel pour gagner la manche.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres, c’est bien connu : Álvaro Bautista, débarrassé du pilote Yamaha, alors même qu’il semblait se résigner à la seconde place, n’aura finalement plus qu’à dérouler pour empocher la victoire.

Sans pour autant tirer des conclusions hâtives, le championnat semble hélas et plus que jamais à la portée du pilote espagnol car, mathématiquement parlant, son écart avec son challenger est désormais de 74 points. Quand on sait que le circuit de Magny-Cours est le seul où il serait en délicatesse face à la concurrence, cela laisse songeur… Les autres rounds à venir lui étant plus favorables, on ne voit désormais plus ce qui pourrait l’empêcher dans sa quête d’un nouveau sacre.

En cela, cette manche de la saison sur le circuit tchèque aura masqué les réelles difficultés et contradictions de ce championnat, définitivement miné par l’outrageuse domination de la marque Ducati et de son talentueux pilote, tous deux au sommet de leur capacité : une machine puissante et véloce pour un fin compétiteur, au propre comme au figuré.

La concurrence ne suit pas. Toprak Razgatlioğlu, et Johnny Rea dans une moindre mesure, se surpassent, mais jusqu’à quand ?

Si ce n’est eux, la concurrence est inexistante. Le spectacle également…

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Les derniers mètres de la Course 2 à Most, ce dimanche, ont été illuminés par un dernier duel opposant l’officiel Kawasaki Jonathan Rea et le, pilote satellite Ducati Barni Danilo Petrucci. Une joute qui s’est bien terminée pour tout le monde, et surtout grâce au perdant sextuple Champion du Monde … Il raconte : « j’ai senti qu’il me touchait et une réaction de ma part aurait provoqué un contact ».

Il ajoute : « évidemment, c’est lui qui risquait le plus en étant à l’extérieur, mais si on s’était touché, j’aurais pu aussi chuter. J’étais ravi de mon week-end et je n’avais pas besoin de faire une bêtise dans le dernier virage. Nous avons marqué de bons points et ce fut un week-end incroyable pour moi et l’équipe ».

Danilo Petrucci : « Jonathan Rea est un gentleman, c’est un vrai champion et je lui dois définitivement quelques bières »

Une version qu’adoube Danilo Petrucci : « j’ai dépassé Johnny dans le dernier tour, mais il a contré juste un virage plus tard. Je voulais me contenter de la 3e place mais quand il a eu un problème dans l’avant-dernier virage, j’ai dû essayer là-bas ».

« Dans le dernier virage nous étions côte à côte et il aurait pu me mettre sur une ligne large mais c’est un gentleman. C’est un vrai champion et je lui dois définitivement quelques bières. La deuxième place est mon meilleur résultat à ce jour dans le Championnat du Monde Superbike » termine l’Italien.

Résultats de la Course-2 des Superbike à Most : 

Crédit classement : WorldSBK.com

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Jonathan Rea, sextuple champion du monde sur Kawasaki, a remporté la première course du WorldSBK, rompant ainsi avec une période sèche de 252 jours d’absence sur la première marche du podium. Rea, comme les autres pilotes sur le podium, a misé sur des pneus intermédiaires pour la course et a été récompensé, contrairement aux autres pilotes qui avaient opté pour des pneus pluie.

« Nous avons assisté à des courses inhabituelles aujourd’hui, influencées par une météo instable et où la stratégie pneumatique était fondamentale. De fortes pluies ont commencé à tomber pendant la course des 300, la première de la journée, obligeant les pilotes à retourner dans la voie des stands pour changer de pneus. Elle s’est ensuite progressivement calmée, mais au départ de la course 1 du WorldSBK, la piste était encore humide et il pleuvait encore un peu. Dans ce cas, on peut dire que le choix des pneus a décidé du sort de la course. Ceux qui ont misé sur les pneus intermédiaires et sur la possibilité que la piste s’assèche progressivement ont pris l’avantage sur ceux qui ont décidé de chausser des pneus pluie et qui ont été contraints de passer par les stands pour changer de pneus. Toutefois, il convient de noter que, même après la mi-course, alors que la piste était bien sèche, les pneus intermédiaires ont continué à être très performants, avec une différence de performance d’environ deux secondes par rapport aux pneus slicks, ce qui n’a pas suffi pour permettre aux pilotes qui étaient passés aux slicks de rattraper le temps perdu lors de l’arrêt au stand. Les intermédiaires ont donc été les protagonistes en WorldSBK. »

• Samedi à Most, Toprak Razgatlioğlu (Pata Yamaha Prometeon WorldSBK) a décroché sa quatrième pole position de la saison, la douzième de sa carrière, sans oublier la 50e de Yamaha en WorldSBK, s’assurant ainsi la première place sur la grille de départ de la Course 1 et de la Course Superpole. Utilisant le SC0 standard à l’arrière, le pilote turc a une fois de plus établi le record du tour de piste avec un temps de 1’30.801, battant celui que Jonathan Rea avait établi l’année dernière, dans ce cas en utilisant le SCX standard. Juste derrière lui, Danilo Petrucci (Barni Spark Racing Team) devance Michael Ruben Rinaldi (Aruba.it Racing – Ducati), qui prend la troisième place sur la grille de départ. Presque tous les pilotes se sont qualifiés en utilisant le SC0 standard à l’arrière et le SC1 standard à l’avant. La température de l’asphalte était légèrement supérieure à 30°C.
• La course 1 s’est déroulée sur une piste mouillée, avec de fortes pluies qui ont commencé à tomber pendant la course 300 avant de s’estomper lentement. Le choix des pneus était loin d’être évident, certains pilotes (dont les trois qui ont terminé sur le podium) décidant de miser sur les intermédiaires, tandis que d’autres préféraient utiliser les pneus pluie.
• La course 1 a récompensé les pilotes qui ont opté pour les intermédiaires car la pluie s’est arrêtée complètement pendant la course et la piste a commencé à sécher, des conditions idéales pour ces pneus. En revanche, ceux qui ont opté pour les pneus pluie ont été contraints de s’arrêter pour passer aux slicks, perdant ainsi de précieuses secondes. Jonathan Rea (Kawasaki Racing Team WorldSBK), parti de la cinquième place sur la grille, a réussi à remporter sa première course de la saison devant le poleman Toprak Razgatlioğlu (Pata Yamaha Prometeon WorldSBK) et Danilo Petrucci (Barni Spark Racing Team), qui a terminé troisième après s’être élancé de la deuxième place sur la grille.

Résultats de la Course-1 des Superbike à Most : 

Crédit classement : WorldSBK.com

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C’est encore trop tôt pour le dire et d’autant plus qu’il y a un dimanche à suivre avec deux autres courses en République Tchèque. Mais en attendant, le bilan est validé : après avoir patienté 252 jours, 23 courses et huit meetings, Jonathan Rea a renoué avec la victoire. Avec cette réalisation, il a fait de Most la 22e piste sur laquelle il a gagné dans la catégorie. Il a désormais gagné sur toutes les pistes du calendrier actuel…

« Je savais que dans ces conditions, ce serait une bonne occasion pour pousser pour une victoire » commente l’Irlandais du Nord sur wsbk.com. « J’ai pris un bon départ et j’étais avec les gars en pneus pluie au début. Je savais que les intermédiaires étaient le bon choix. L’écart en milieu de course était assez important avec Toprak et les autres. La moto a commencé à beaucoup bouger, j’avais des réglages doux, j’ai pu en profiter tôt et ensuite gérer la course. Que puis-je dire ? C’est un si beau cadeau pour mon équipe, mon crew… Tout leur travail acharné ! Nous attendons avec impatience demain maintenant pour essayer de remonter sur le podium ».

Jonathan Rea : « je me suis convaincu de mettre de la température dans les pneus car la pire chose à faire est de ne pas mettre de température dans le pneu »

Jonathan Rea précise aussi qu’il avait fait ses leçons avant la compétition en observant ce qui c’était passé sur la piste avec les autres catégories … « J’étais assez convaincu. Dans le box, j’ai regardé la course WorldSSP300 et les gars devant sont restés en slicks sur le mouillé. OK, les temps au tour n’étaient pas excellents mais j’ai pu voir que même avec des pneus slicks, il y avait beaucoup plus de performances dans les conditions séchantes ».

« Donc, de ce point de vue, j’étais convaincu que pour faire quelque chose aujourd’hui, le bon choix était les intermédiaires pour générer de la chaleur dans le pneu. Lors du tour de reconnaissance, j’ai utilisé des sliders mouillés, j’ai baissé mon genou plusieurs fois et je me sentais bien. Je me suis convaincu de mettre de la température dans les pneus car la pire chose à faire est de ne pas mettre de température dans le pneu. Cela a fonctionné à partir du tour 2 » conclut l’officiel Kawasaki.

Résultats de la Course 1 WSBK à Most : 

Crédit classement : WorldSBK.com

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« Cette course sera importante pour moi » a-t-il déclaré avant de concéder qu’il aurait pu mieux faire sans relâcher les gaz dans les deux derniers virages.

Le pilote turc est donc motivé et d’autant plus confiant qu’Álvaro Bautista (Aruba.it Racing – Ducati) ne partira qu’en 14e position et Jonathan Rea (Kawasaki Racing Team WorldSBK) 5e, mais la course sera longue, même s’il est relativement difficile de doubler sur le rapide tracé de 4,212 km qui comporte 21 virages et une ligne droite de 800 mètres.

Le pilote de pointe de Yamaha s’élancera aux côtés de Danilo Petrucci (Barni Spark Racing Team) et Remy Gardner (GYTR GRT Yamaha WorldSBK Team), alors que la deuxième ligne est composée de Axel Bassani (Motocorsa Racing) auteur d’un meilleur tour annulé, Jonathan Rea et Garrett Gerloff (Bonovo Action BMW).

Andrea Locatelli (Pata Yamaha Prometeon WorldSBK), Michael Rinaldi (Aruba.it Racing – Ducati) et Xavi Vierge (Team HRC) forment le troisième rang.

Pour brouiller un peu plus la donne, la pluie est tombée depuis la Superpole, et s’il ne bruine plus que légèrement, l’asphalte est bien mouillé et personne ne s’élance en pneus slicks pour les 22 tours à couvrir !

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Toprak Razgatlioğlu s’élance bien mais Axel Bassani part comme une fusée depuis la deuxième ligne et franchit le premier virage en tête avant de créer immédiatement un écart.

Here we go for Race 1 at Most! #WorldSBK | #CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/sWeEFyUf0p

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Remy Gardner est également très bien parti et figure 2e, devant Jonathan Rea parti en pneus intermédiaires, Xavi Vierge, Álvaro Bautista, Michael Rinaldi, Toprak Razgatlioğlu parti en pneus intermédiaires, Andrea Locatelli, Garrett Gerloff, Michael Van Der Mark et Lorenzo Baldassarri. Danilo Petrucci est 12e, Loris Baz 13e.

Dès le premier tour, Álvaro Bautista attaque et passe Jonathan Rea, tout comme Xavier Vierge.

Brilliant start to the race from @19Bautista 🔥#WorldSBK | #CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/PMDCDoIctj

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Axel Bassani fait le forcing et possède 5,9 secondes d’avance sur Remy Gardner à l’entame du troisième tour.

La piste sèche et les pilotes partis en pneus pluie commencent à rentrer dans la pitlane pour changer de gommes, à l’image de Xavi Vierge, Álvaro Bautista et Remy Gardner tandis que Garrett Gerloff part à la faute.

👉 @19Bautista amongst the riders to enter pit lane for a tyre change 👀 #WorldSBK | #CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/MlshxeLb4W

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En tête, Axel Bassani voit son écart fondre devant la poussée de Jonathan Rea en intermédiaires, et décide de rentrer. Du coup, le pilote Kawasaki s’empare du commandement avec une avance de 13 secondes sur Scott Redding, Danilo Petrucci, Andrea Locatelli et Toprak Razgatlioğlu.

Contrairement aux MotoGP, l’organisation n’affiche pas les pneus utilisés mais il est évident que cela détermine entièrement la course.

Scott Redding s’incline devant Danilo Petrucci et Toprak Razgatlioğlu, puis ce dernier prend l’avantage sur l’Italien qui commet une petite erreur.

Through goes @Petrux9 into 2nd ⚡️ #WorldSBK | #CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/2LnWtGYL1d

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A la mi-course, Jonathan Rea conserve un avantage de 11 secondes sur le duo Toprak Razgatlioğlu – Danilo Petrucci, 13 sur la paire Scott Redding – Andrea Locatelli.

Making good progress in 2nd @toprak_tr54 with a 12.4 second gap to make up on race leader Rea ⏱#WorldSBK | #CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/10lPAgIsdd

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Toprak Razgatlioğlu est le plus rapide parmi les hommes de tête mais le pilote turc commet quelques petites erreurs et, malgré son rythme, ne réduit que lentement son écart sur Jonathan Rea. Toutefois, à sept tours du drapeau à damier, l’avantage de l’Irlandais du Nord n’est plus que de 8,5 seconde et rien n’est encore fait !

Mais à trois tours du drapeau à damier, le pilote Kawasaki résiste bien en conservant encore 6,3 secondes d’avance, et voit se dessiner sa première victoire de l’année, sa 119e en Superbike…

It looks like @jonathanrea is doing enough to win this 💪 #WorldSBK | #CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/Dri157Aaki

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Et effectivement, c’est bien un très beau podium Rea/Razgatlioğlu/Petrucci qui récompense la première course Superbike du weekend !

Au championnat, Álvaro Bautista n’a dorénavant plus que 54 points d’avance sur Toprak Razgatlioğlu.
Jonathan Rea passe 3e à 115 points.

Great sportsmanship – @toprak_tr54 congratulates @jonathanrea on his Race 1 victory at Most 🤩 🤝 #WorldSBK | #CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/pzUxk9rhEK

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Résultats de la Course-1 des Superbike à Most : 

Crédit classement : WorldSBK.com

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Mais commençons par la journée de travail de Jonathan Rea avant d’envisager son sort en 2024. Le peut-être futur ex-pilote Kawasaki commentait ainsi son vendredi à Most : « je ne pense pas que notre position reflète notre vrai rythme. Je me sentais bien sur la moto et j’ai évalué les deux options de pneus arrière. Je n’étais pas sûr pour le deuxième, alors je suis retourné et j’ai mis le vieux pneu. Mon rythme était correct, mais pas assez rapide sur un tour pour mener les feuilles de temps » rassure-t-il sur son modeste top 10.

« J’ai entendu ça sur Jonathan Rea chez Yamaha ce qui ouvrirait une porte chez Kawasaki et je pense que Scott Redding ira là-bas »

Il ajoute : « sur le mouillé ce matin, j’ai plutôt bien fait et nous devons juste faire en sorte que la moto tourne mieux. C’est l’objectif pour samedi car j’ai l’impression d’utiliser trop d’angle d’inclinaison. Sur ce circuit il faut que la moto tourne naturellement. Notre objectif est d’essayer de faire un bon tour en Superpole afin de pouvoir viser les positions de départ en première ligne. Je préférerais courir sur le sec, mais nous devons faire un peu plus de réglages pour nous battre pour le podium dans ces conditions ».

Et pour les coulisses ? Le bruit court que Yamaha déploie toute son énergie pour convaincre Kawasaki de laisser Jonathan Rea passer du vert au bleu. Une tendance qui se discute même entre les pilotes puisqu’Alex Bassani a déclaré sur GPOne : « oui, j’ai entendu ça sur Rea chez Yamaha » dit-il avant d’alimenter une autre rumeur : « alors peut-être qu’une porte s’ouvrirait chez Kawasaki. Je pense que Redding ira là-bas ». Le marché des transferts bouge en WSBK !

Résultats de la FP2 des Superbike à Most : 

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