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Rea

Rea a de nouveau parlé du moment où, en 2012, il a été appelé par Honda pour remplacer Stoner blessé en MotoGP.

Par Matteo Bellan de Corsedimoto

Jonathan Rea est incontestablement une légende du World Superbike, ses victoires parlent pour lui. En passant de Honda à Kawasaki en 2015, il s’est assuré la possibilité de remporter des titres et est devenu champion du monde pendant six années consécutives. Au cours des deux prochaines saisons, il courra avec Yamaha et réessayera, même si ce sera une mission compliquée.

Il y a ceux qui se sont parfois demandé ce que Jonathan Rea aurait pu faire en courant régulièrement en MotoGP avec un bon package technique. On ne le saura jamais, car il n’a jamais reçu d’offre qui l’aurait poussé à quitter le Superbike. Cependant, il a écrit des pages très intéressantes sur le sujet dans sa biographie « In Testa », publiée en Italie par CDM Edizioni.

Ses seules apparitions dans la catégorie reine du MotoGP remontent à 2012, lorsqu’il a été appelé par l’équipe Repsol Honda pour remplacer Casey Stoner lors des Grands Prix de Misano et d’Aragon. Il courait alors pour Honda en WorldSBK et a été choisi pour remplacer le champion en titre de MotoGP, blessé à Indianapolis.

Il a d’abord effectué des essais à Brno puis a participé aux deux courses, terminant huitième en Italie et septième en Espagne. Puis il n’a plus eu l’occasion de courir avec un prototype MotoGP, tout au plus y a-t-il eu des rumeurs sur son éventuel changement de catégorie qui ne se sont pas concrétisées.

Jonathan Rea se souvient de l'expérience sur la Honda MotoGP 2012

Jonathan Rea : « chez Honda, ils m’ont dit d’y aller doucement, et j’ai eu trop de respect pour la moto »

Rea a récemment eu l’occasion de se rappeler comment les choses se sont passées lorsqu’il a eu l’opportunité de monter sur la Honda RC213V : « la MotoGP était la moto la plus chère que j’ai pilotée – a-t-il déclaré à Motorsport-Total.com – et aussi la meilleure du point de vue technique. Mais mon ressenti n’était pas très bon. J’avais beaucoup de pression, c’était difficile de bien comprendre la moto, c’était assez compliqué et les pneus aussi à ce moment-là. J’avais tout simplement trop de respect pour la moto ».

Lorsqu’il est arrivé en République tchèque pour les tests, le pilote nord-irlandais s’est fait dire qu’il ne devait pas en faire trop et qu’il devait éviter d’endommager sa moto en cas de chute. Une forme de pression qui ne l’a probablement pas aidé à s’exprimer au mieux : « j’aurais simplement dû piloter et apprendre les limites pour ne pas tomber. Ils m’ont dit d’y aller doucement. C’était une sorte de récompense pour ce que j’avais fait en World Superbike. Mais ils m’ont dit de faire attention à ne pas me blesser ou endommager la moto ».

Piloter la Honda MotoGP a été une expérience intéressante, mais il n’a aucun doute sur la moto qui l’a mis le plus à l’aise : « les sensations avec la Kawasaki ZX-10RR 2017 étaient nettement meilleures. C’est la moto avec laquelle je me suis le plus amusé, c’était incroyable. L’équilibre était bon et c’était rapide, je me souviens des sensations que j’avais. J’avais l’impression que je pouvais faire tout ce que je voulais. J’ai aussi eu ce sentiment en 2018 ». Désormais, son espoir pour l’avenir est d’avoir également de bonnes sensations avec la Yamaha R1.

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