Le directeur de course, Andrea Dosoli, a commenté sur Jonathan Rea : « les statistiques de Jonathan parlent d’elles-mêmes. Il est le pilote le plus titré de l’histoire du Championnat du Monde Superbike et nous sommes heureux qu’il concoure sur la R1 cette année aux côtés d’Andrea, qui entame sa quatrième année avec l’équipe après sa meilleure saison à ce jour. Nous avons travaillé dur cet hiver pour améliorer la R1 dans des domaines clés et nous pensons que nous sommes en bonne position pour nous battre à nouveau pour le titre mondial ».

« Yamaha a un effectif solide de pilotes, dont quatre champions du monde, un champion national et un pilote podium en Grand Prix »

Le clan Yamaha WSBK comprend également les équipes junior Giansanti Racing avec les champions du monde Dominique Aegerter (Supersport 2021 et 2022) et Remy Gardner (Championnat du monde Moto2 2021), ainsi que Bradley Ray dans l’équipe Motoxracing et Philipp Öttl au GMT94.

Andrea Dosoli a souligné : « nous abordons la nouvelle saison avec de grandes attentes car nous avons un effectif solide de pilotes, dont quatre champions du monde, un champion national et un pilote podium en Grand Prix. Rémy et Dominique ont impressionné lors de leur saison rookie, ils sont donc désormais en position de force avec une année d’expérience à leur actif ».

« Bradley a également désormais un an d’expérience et est en pleine forme pour 2024, tandis que Philipp rejoint Yamaha en tant que candidat établi dans le top 10. Je tiens à remercier nos pilotes et nos équipes pour leur engagement jusqu’à présent et leur souhaite bonne chance pour la saison 2024 » a-t-il conclu.

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Après ces deux jours, le sextuple champion du monde Jonathan Rea a effectué un nombre impressionnant de 150 tours, continuant à se familiariser avec la Yamaha R1. En travaillant sur divers changements de réglages et d’éléments de test, l’Irlandais du Nord a été en mesure de faire des progrès constants qui ont abouti à la fois en rythme de course et en attaque du chrono.

Sixième des Superbike le premier jour à 1,390 seconde de l’inaccessible Nicolo Bulega, l’officiel Yamaha a réduit son écart le lendemain à 0,536s, avec son tour le plus rapide en 1’38.345 qui le place en deuxième position sur la feuille de temps à la fin des deux jours.

La prochaine étape sera un autre test de deux jours, cette fois à l’Autodromo internacional do Algarve de Portimao au Portugal, les 29 et 30 janvier.

Jonathan Rea : « Les essais ont été très chargés et je tiens avant tout à remercier l’ensemble de l’équipe qui a travaillé sans relâche depuis le premier jour. Il est normal de faire beaucoup de changements dans les premières étapes de l’apprentissage d’une nouvelle moto, non seulement pour améliorer les choses, mais aussi pour comprendre mes réactions lorsque je m’adapte à ces changements et pour que l’équipe puisse mieux comprendre ce que j’aime et ce que je n’aime pas. La première journée a été frustrante à certains moments, car nous n’avions pas l’impression de progresser assez vite, mais les données étaient vraiment bonnes et les gars se sont mis d’accord pendant la nuit, et ce matin, nous avons pu mettre au point un package avec lequel je me sentais plus à l’aise. Nous avons pu travailler sur certains points de performance assez rapidement et après cela, nous avons fait une simulation de course avant de cocher les points de test restants. J’ai senti que nous pouvions terminer avec un bon rythme, notre rythme était satisfaisant, notre simulation de course était bonne, donc nous pouvons être satisfaits du travail que nous avons fait. »

Résultats de la deuxième journée de test à Jerez de la Frontera :

Résultats de la première journée de test à Jerez de la Frontera :

Crédit classements

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Les équipes Ducati seront au complet, avec Aruba Racing Ducati travaillant sur l’amélioration de la Panigale V4 R. Les équipes indépendantes Ducati seront également présentes, notamment Motocorsa, Barni Spark, Go Eleven et Marc VDS. Jonathan Rea sera aussi en action avec la Yamaha R1, cherchant à établir une bonne base pour le Championnat du Monde Superbike 2024. Ses premières impressions ont été positives et il reste maintenant du travail à poursuivre. Lui et son équipier Andrea Locatelli auront plusieurs nouvelles fonctionnalités à essayer au cours des deux jours.

Tout le gratin du WSBK sera réuni à Jerez

Les équipes privée Yamaha, comme les hommes de Kawasaki et le clan BMW seront également présents, avec leurs pilotes respectifs travaillant sur le développement de leurs motos. La marque bavaroise alignera aussi l’équipe d’essais, avec Bradley Smith et Sylvain Guintoli prêts à apporter leur contribution au développement. Enfin, Honda ne manquera pas à l’appel, avec Iker Lecuona, Xavi Vierge et Stefan Bradl testant la nouvelle CBR1000RR. En parlant de Honda, le testeur Stefan Bradl roulera également avec la RC231V MotoGP.

Ces tests seront cruciaux pour accumuler des données et se préparer au mieux pour la saison WSBK à venir. Après les essais en Andalousie, il y en aura un à Portimao (29-30 janvier) et un à Phillip Island (19-20 février), où nous commencerons ensuite les courses. Compte tenu des changements importants apportés à la réglementation, et notamment en termes de définition du poids minimum, il sera indispensable de parcourir le plus de kilomètres possible et de disposer d’une grande quantité de données.

Test Jerez, les présents :

Alex Lowes – Kawasaki Racing Team
Axel Bassani – Kawasaki Racing Team
Toprak Razgatlioglu – ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team
Michael van der Mark – ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team
Bradley Smith – Test Team ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team
Sylvain Guintoli – Test Team ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team
Sam Lowes – Marc Vds Racing Team
Philipp Öttl – GMT 94
Remy Gardner – GYTR GRT Yamaha WorldSBK Team
Dominique Aegerter – GYTR GRT Yamaha WorldSBK Team
Danilo Petrucci – Barni Spark Racing Team
Tito Rabat – Kawasaki Puccetti Racing
Jonathan Rea – Pata Yamaha Prometeon WorldSBK
Andrea Locatelli – Pata Yamaha Prometeon WorldSBK
Alvaro Bautista – Ducati Aruba
Nicolò Bulega – Ducati Aruba
Andrea Iannone – GoEleven
Garrett Gerloff – Bonovo Action BMW
Scott Redding – Bonovo Action BMW
Xavi Vierge – Team HRC WorldSBK
Iker Lecuona – Team HRC WorldSBK
Michael Ruben Rinaldi – Motocorsa
Stefan Bradl – Équipe d’essais HRC MotoGP (MotoGP)

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Jonathan Rea, le célèbre pilote du Championnat du Monde Superbike, a testé la version motocross de sa nouvelle marque Yamaha lors d’une séance d’entraînement dans le sud de l’Europe. Il s’est déclaré très impressionné par les performances de sa nouvelle machine. Johnny Rea s’est rendu en Espagne en camionnette avant la fin de l’année, tandis que sa famille a pris l’avion pour Barcelone. Le Britannique se prépare pour la nouvelle saison tout en profitant de moments de détente en famille.

Une expérience marquante pour le sextuple titré en WSBK qui a commenté sa première sortie en Espagne avec la motocross de son nouvel employeur. Le pilote nord-irlandais de 36 ans a reçu une nouvelle Yamaha YZF 250cc, qui arbore également le design d’usine d’origine. La première expérience motocross en Yamaha s’est déroulée sur la piste du célèbre « Roccos Ranch », près du circuit de Catalunya.

Après sa première sortie, Rea a déclaré avec un sourire : « le châssis est incroyable, tout comme la puissance. Mais je ne sais pas si la selle de la moto a besoin d’être plus souple ou si mes fesses ont simplement besoin de s’habituer à nouveau aux motos de motocross ». Ses deux fils sont également présents en Catalogne et participent à des courses sur des motos MX 65cc.

Andrea Dovizioso : « je veux que Jonathan Rea se débrouille bien avec Yamaha »

La nouvelle saison du Championnat du Monde Superbike commencera fin février pour Rea, sur le circuit australien de Phillip Island, qui est également la deuxième patrie de sa femme Tatiana. Les Rea ont célébré le Nouvel An près de Barcelone, en ouvrant une bouteille de Prosecco Doc en compagnie de l’ancien chef d’équipe Pere Riba (54 ans). Andrew Pitt, un Australien, est le nouveau chef d’équipe de Rea chez Yamaha.

En tout cas, toute cette positivité a séduit Andrea Dovizioso qui ne pouvait souhaiter de meilleurs vœux à l’Irlandais du Nord : « je veux que Rea se débrouille bien avec Yamaha. Je ne sais pas si Jerez a été un vrai test, car la Yamaha a très bien marché pendant la course. Je ne sais pas si cette moto fonctionne bien sur ce circuit. Je pense qu’il doit l’essayer sur un autre circuit pour comprendre le vrai potentiel de la Yamaha. Je pense qu’ils doivent travailler un peu pour vraiment se battre avec Ducati ».

Mais Dovi assure que cette remise en cause était la bonne décision à prendre : « Rea avec Kawasaki, il n’y avait plus ce feeling. Je ne sais pas à quel point la moto est compétitive, mais les sensations n’étaient pas aussi bonnes que par le passé pour que Rea se batte pour le titre, alors il avait besoin d’un changement ».

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À Portimão et aussi Jerez, Alvaro Bautista et Toprak Razgatlioglu ont offert aux fans de Superbike des batailles spectaculaires pour la première position, finalement confirmée sous le drapeau à damier par le pilote Ducati. Mais le vainqueur moral était incontestablement l’officiel Yamaha au terme d’une joute qui a fait penser à celle racontée entre David et Goliath. Un raccourci qui serait une injustice selon Bautista.

Sur Speedweek, le double Champion du Monde consécutif de la catégorie réservée aux motos de série a ainsi tenu à faire cette mise au point : « quand je roule seul, j’utilise des lignes différentes de celles de Toprak avec sa Yamaha. Cela dépend du style de pilotage, mais aussi de la moto ».

Alvaro Bautista : « le style de Toprak est meilleur pour se battre pour la position car il lui donne de meilleures options devant le virage »

Puis il analyse : « il faut ralentir la Ducati en ligne droite, pas en position inclinée. Les choses sont différentes avec Toprak et sa Yamaha. Dans la ligne droite, il peut rester plus longtemps sur l’accélérateur et entrer dans le virage avec plus de vitesse. Cela ne fonctionne pas avec la Ducati. D’un autre côté, avec la V4R, je peux sortir des virages plus rapidement et avoir une meilleure traction pour redresser la moto plus tôt que lui. Les caractéristiques de votre style de pilotage et de votre moto sont cruciales ».

En public, cependant, les manœuvres de freinage astucieusement démontrées par Razgatlioglu sont soulignées comme étant exceptionnelles, tandis que les dépassements apparemment faciles de Bautista grâce à sa puissance Ducati sont minimisés… « Quand les gens disent que Toprak freine mieux que moi, c’est faux. C’est juste une méthode différente pour ralentir la moto », a précisé l’Espagnol. « Si vous prenez le temps entre le freinage et la sortie de virage, cela ne fera pratiquement aucune différence. Mais le style de Toprak est meilleur pour se battre pour la position car il lui donne de meilleures options devant le virage ».

Reste que pour 2024, Toprak Razgatlioglu a décidé de ne plus vivre ce genre de situation en abandonnant son agile Yamaha pour une BMW, qui aurait autant de puissance de feu que la Ducati. Le Turc aurait ainsi à présent les mêmes arguments sur ce point que l’Espagnol. Il sera alors intéressant de voir en quoi le style de pilotage peut faire effectivement la différence entre les deux champions.

🔥 @toprak_tr54 explains his ANGER after an epic Race 2 at Portimao in which he rode valiantly and so narrowly missed out on the win 💥

UNFILTERED Portimao in FULL 👉https://t.co/tk1aSdEG3h#PRTWorldSBK 🇵🇹 #UnfiteredBestBits pic.twitter.com/5VqibSSM7O

— WorldSBK (@WorldSBK) January 3, 2024

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En 2024, cela fera 20 ans que Valentino Rossi remportait sa première victoire pour Yamaha dès son premier Grand Prix dans la catégorie reine, après avoir claqué la porte de Honda. Le début d’une épopée entamée avec un baiser et une conversation sur le bord de piste avec sa moto. Une scène qui est restée dans toutes les mémoires.

Jonathan Rea : « ce serait une belle histoire… »

Nous voici en 2024 et en février, du côté de Phillip Island, Jonathan Rea fera ses débuts comme pilote officiel Yamaha. Lors d’une interview avec le journal La Gazzetta dello Sport, il a été rappelé au Britannique ce succès immédiat de Valentino Rossi avec la marque d’Iwata. Et il a répondu dans des propos relayés par motorcyclesports : « je dirais que cela dépasserait largement mes attentes les plus folles. Bien sûr, nous devons être compétitifs si nous voulons nous battre pour le titre, qui est notre objectif ».

« Mais être fort dès les premières courses de l’année serait un rêve. J’aime vraiment Phillip Island, habituellement, la R1 est performante sur ce circuit. Ce serait une belle histoire… » conclut celui qui aura Andrea Locatelli comme équipier.

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

2023 a été la dernière année de Jonathan Rea avec Kawasaki, la pire en termes de résultats. Il ne s’est jamais battu pour le titre et, ne voyant pas la possibilité d’y parvenir en 2024, il a demandé à être libéré plus tôt de son contrat afin de signer avec Yamaha. Les bonnes relations entre lui et KRT lui permettent de relever un nouveau défi. Seul le temps nous dira si son choix était le bon. Les premières impressions de la R1 ont été très positives et cela augure bien pour l’avenir.

Également interviewé par le site officiel du WorldSBK, le pilote nord-irlandais revient un peu sur la saison dernière : « le meilleur moment a été Most, la victoire dans la Course 1. Je n’avais pas gagné depuis longtemps et j’en ai eu l’opportunité. Le pire, c’était en Indonésie : nous étions loin, pas compétitifs et c’était un week-end compliqué ».

Jonathan Rea : « j’attendais beaucoup plus de moi-même. Je suis un peu déçu de certains moments de ma saison »

Qui a été le meilleur pilote de 2023 ? Rea mentionne deux noms : « Toprak Razgatlioglu. Et bien sûr, Alvaro Bautista aussi ». Et lorsqu’il doit souligner ce qui l’a le plus déçu, il se critique lui-même : « j’attendais beaucoup plus de moi-même. Je suis un peu déçu de certains moments de ma saison ».

Un mot pour décrire 2023 : « Surprenant – explique-t-il – car Toprak quitte Yamaha, je quitte Kawasaki et j’ai beaucoup lutté. Une grosse surprise cette année ». Sera-t-il plus rapide avec Yamaha ou Razgatlioglu avec BMW en 2024 ? Johnny n’a aucun doute : « moi avec Yamaha ».

Les deux rivaux ont été positivement surpris par les premiers tests avec les nouvelles motos, mais il est trop tôt pour faire des pronostics. Le favori pour remporter le titre Superbike sera toujours Alvaro Bautista, qui reste sur Ducati et tentera de se confirmer comme champion même avec la nouvelle réglementation qui l’obligera à courir avec quelques kilos de lest sur sa Panigale V4 R.

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Sur le site wsbk.com, Toprak Razgatlioglu s’est rappelé sa dernière saison écoulée avec sa Yamaha et on ne peut s’empêcher de rapprocher son analyse avec sa première expertise faite sur sa nouvelle BMW. On lit ainsi : « en général, nous avons toujours été très forts dans les virages. Si nous avions eu plus de puissance dans la ligne droite, je me serais facilement battu pour le titre mondial ». Et pour e faire comprendre, il rappelle : « le moment qui m’a le plus énervé a été la Course 2 à Portimao car j’avais donné plus de 100% et au dernier virage j’ai perdu la victoire ».

En descendant de sa M1000RR au terme de ses premiers tours avec la machine allemande sur le tracé de Portimao, le Turc avait commenté : « c’est la première fois que je ressens de la puissance. La BMW est incroyablement rapide en ligne droite. Avec la Yamaha, j’ai toujours essayé de m’incliner davantage à cause des wheelies, mais je n’ai pas à me battre avec la BMW. J’ai l’impression que la moto est bien meilleure ».

Toprak Razgatlioglu : « chaque week-end, je me suis donné à plus de 100 % »

Cependant, le Champion du Monde 2021 n’est pas que critique : « chaque week-end, je me suis donné à plus de 100 % et j’ai apprécié. Le meilleur moment pour moi, c’est quand je gagne. Le plus heureux a peut-être été à Imola, où j’ai remporté la Superpole et la Course 2. Il est facile de souligner le pire moment : le plus, lorsque le pneu s’est détruit et que j’ai chuté lors de ma meilleure course de l’année ».

Toprak Razgatlioglu a aussi évalué ses collègues : « Jonathan Rea, qui n’a pas été particulièrement fort cette année. Peut-être pour la moto ou peut-être pour autre chose, je ne sais pas. Dans certaines courses, ça s’est bien passé et dans d’autres non, cela m’a surpris. L’autre est Andrea Locatelli, qui a fait une grande amélioration cette année. Ce n’est pas une grande surprise, mais il était vraiment très fort surtout lors des premières courses ».

Puis il termine avec ce souhait pour 2024 qui ne sera une surprise pour personne : « mon rêve est de me battre pour remporter le titre. J’espère remporter de nombreuses victoires ».

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Les conseilleurs ne sont pas les payeurs dit-on, mais ça ne les empêche de donner leur avis. Toprak Razgatlioglu, qui a fait ses premiers tours de roues sur sa nouvelle BMW à Portimao, s’est ainsi penché sur son successeur sur la Yamaha R1, qui est tout sauf un inconnu. C’est en effet une sextuple Champion du Monde de la catégorie réservée aux motos issues de la séries qui prend ses anciens quartiers. Mettant ainsi fin à une épopée de neuf ans avec Kawasaki.

Toprak Razgatlioglu : « si Jonathan Rea était resté, Kawasaki aurait travaillé dur pour changer les choses et il aurait été à nouveau fort »

Sur Bikesportnews, il commente ainsi ce changement : « je ne suis pas surpris. La Yamaha est une bonne moto. C’est un bon changement, et en plus Johnny est rapide et pilote bien. Je lui ai parlé et je le comprends un peu. Il est toujours un pilote gagnant et il veut gagner à nouveau ».

Puis il ajoute : « d’accord, il vieillit, mais après neuf ans chez Kawasaki, je n’aurais fait aucun changement si j’avais été lui. Il était comme un héros Kawasaki, c’est pourquoi je serais resté avec eux, mais je comprends ses raisons et je les respecte. Il pense aussi à augmenter ses victoires et à remporter un autre Championnat du Monde » analyse le pilote de 27 ans.

Mais il mentionne aussi que ce départ ne sera pas sans conséquence sur l’implication de la marque d’Akashi en WSBK : « je pense que s’il était resté, Kawasaki aurait travaillé dur pour changer les choses et il aurait été à nouveau fort. Mais nous avons tous les deux décidé d’opter pour un nouveau défi » conclut-il. On se souviendra que le retaillé Jonathan Rea a été remplacé par l’espoir italien Axel Bassani sur la ZX-10R.

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Au passage, Yamaha ne voulait pas que son Champion du Monde 2021 roule sur la BMW avant la fin effective du contrat en cours entre les parties, et l’échéance était fixée pour ce lundi 4 décembre. Mais le ciel promet d’être capricieux en cette entame de semaine à Portimao si bien que les troupes BMW ont décidé de se mettre au travail dès le dimanche après-midi. On ne sait ce qu’on en a pensé du côté d’Andrea Dosoli, mais en attendant, Toprak Razgatlioglu a bien donné ses premières impressions sur sa nouvelle M1000RR.

Sur le site wsbk.com, on découvre ainsi : « d’abord, je dis, enfin ! Nous attendions la fin de mon contrat, mais finalement, je roule sur une BMW. Pour moi, c’est très positif, j’aime les freinages appuyés, mais le frein moteur fonctionnait très bien. Au sein de l’équipe, je me sens très à l’aise et tout le monde est très gentil, donc je suis content. La première journée est terminée. Je pense que le total n’était que de 11 tours, mais il était important d’avoir un feeling. Le premier tour a été très bon et positif ».

Toprak Razgatlioglu : « à chaque tour je me suis amélioré et j’apprends le style de la moto »

« Nous avons essayé de mettre en place mes réglages, mais nous n’avons pas vraiment commencé parce que la moto n’était pas prête » ajoute-t-il. « Nous avons utilisé une demi-journée à partir de 12 heures. Nous avons eu un problème et tout le monde a dit que c’était le moteur, mais en fait c’était un problème d’huile. J’ai perdu du temps à cause de cela, mais mon dernier run a été très positif puisque j’ai fait huit tours. J’ai appris à connaître la moto, car elle est différente de mon ancienne. Je suis très content car à chaque tour je me suis amélioré et j’apprends le style de la moto. J’ai besoin de mon style, mais dans les virages lents, je me sens mieux maintenant ».

« Au premier tour, je souriais » mentionne Toprak Razgatlioglu. « Surtout à la sortie du virage. Je connais très bien mon ancienne moto après 4 ans, mais à la sortie du dernier virage, j’ai senti une puissance incroyable et dans la montée, ça continuait. Cette moto est de plus en plus rapide. J’ai dû adapter le freinage au premier virage parce que j’essayais de le faire comme avant. De plus, après le problème du virage 1, il y avait de l’huile sur le côté gauche de la piste, alors nous avons utilisé le milieu. Ce n’était pas facile pour moi de tourner. Quoi qu’il en soit, à chaque tour, je progressais, je comprenais mieux la moto et la traction. La connexion avec l’accélérateur est bien meilleure. Je suis très heureux et nous avons beaucoup de pièces à essayer » termine le Turc.

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Avec trois Yamaha à sa disposition pour explorer différentes options et de nombreuses pièces différentes, Jonathan Rea admet que trouver la combinaison parfaite est un processus continu, mais il est confiant dans le travail qui a été accompli, notamment sur une nouvelle fourche avant Öhlins et sur un bras oscillant inédit. La simulation de course de 20 tours a été une réussite, permettant de mieux comprendre le comportement de la R1 de WSBK dans diverses conditions. Rea, même s’il ne pense pas avoir encore trouvé ses limites, se déclare compétitif et déterminé à s’améliorer petit à petit.

« Le test a été vraiment positif et j’ai pris beaucoup de plaisir au volant de ma nouvelle R1 ! » a commenté l’Irlandais du Nord. « Nous avons eu d’excellentes conditions, surtout le premier jour : la température était plus chaude que prévu, similaire à celle de la course et nous avons réussi à faire beaucoup de travail. J’avais trois motos sur lesquelles j’ai essayé différentes options et un tas de pièces différentes ».

Jonathan Rea : « je n’ai pas encore l’impression d’avoir trouvé la limite »

Il ajoute : « je pense que nous n’avons jamais réussi à tout mettre en place pour arriver à la combinaison parfaite, mais nous avons encore beaucoup de temps et nous avons passé les principaux éléments du test. Il est normal que certaines pièces soient abandonnées, mais d’autres seront très intéressantes à l’avenir. J’ai complété le test avec une simulation de course de 20 tours qui a été très positive et je pense que plus je fais de tours sur la R1, plus je comprends comment la moto se comporte dans certaines conditions et plus je peux gagner en confiance ».

« Je n’ai pas encore l’impression d’avoir trouvé la limite, je comprends encore comment gérer la dernière partie du freinage, mais je me sens déjà compétitif, donc étape par étape ! Nous avons fait beaucoup de tours, environ 766 km et 173 tours. Les gars ont bien travaillé. Un grand merci à tous les mécaniciens car ils ont travaillé dur entre trois motos, avec beaucoup de changements – et ce furent deux jours intenses mais très précieux ». Et il termine : « quelle belle façon de démarrer 2023 ! Maintenant, tout le monde peut se reposer un peu avant de se tourner vers le prochain test fin janvier ».

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En WSBK, comme en MotoGP, la cible est logiquement Ducati, puisque la marque est la force dominante du moment. Une confrontation qui a lieu sur la piste mais aussi dans les coulisses, y compris durant la trêve hivernale, comme l’a démontré Jonathan Rea lors d’une visite au dernier Salon de Milan.

Sur GPOne, il a ainsi commenté le handicap de poids de 7 kilos que devra porter sur sa Panigale V4R Alvaro Bautista lors de la prochaine saison de WSBK : « sept kilos en trop n’affecteront en rien ses performances et je ne comprends pas ses déclarations à cet égard ».

Jonathan Rea : « sept kilos de lest ? Alvaro Bautista est super entraîné et préparé, et avec la Ducati, ils trouveront une solution pour rester devant »

Puis il explique : « dans la Superpole Race, on utilise peut-être sept kilos de moins que dans les courses longues. Donc la moto sera quasiment identique et il saura se débrouiller. Sept kilos, c’est sept kilos… Alvaro est un garçon super entraîné et préparé, je suis convaincu qu’avec la Ducati, ils pourront trouver une solution pour rester devant ».

Mais il y a aussi ça, relayé par Speedweek : « il faut que Dorna fasse quelque chose. On parle de courses avec des machines de série. On ne peut pas laisser des motos qui coûtent 44 000 euros courir contre des motos qui coûtent 20 000 euros si les règles sont proches de la production en série. Maintenant nous sommes dans une période d’évolution, j’espère que nous pourrons être compétitifs avec la R1 ». Mas est-ce la faute de Ducati si Yamaha ne veut pas sortir une super sportive au double du tarif de sa R1 ?

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Par Paolo Gozzi de Corsedimoto

D’un point de vue technique et compétitif, le Superbike 2024 promet beaucoup, peut-être plus que toute autre édition précédente. Deux grands comme Jonathan Rea et Toprak Razgatlioglu changeront de moto, le dominateur Alvaro Bautista sera alourdi de sept kilos et l’arrivée d’Andrea Iannone, quelle que soit ses performances sur la piste, sera un énorme catalyseur d’intérêt. L’engagement des constructeurs reste très fort : BMW investit une fortune, entre changements de pilotes et changements techniques, pour enfin se lancer à l’assaut du Championnat du Monde. Yamaha, Kawasaki et Honda sont impliqués dans diverses équipes officielles et Ducati ne veut pas abdiquer son trône royal. Deux demi-journées d’essais à Jerez ces derniers jours ont suffi à faire monter en flèche l’intérêt. Durant les journées de tests. Tout est bien ? Non, pas du tout : le calendrier 2024 est pitoyable. Avec onze épreuves sur douze en Europe, les horizons du Superbike n’ont jamais été aussi étroits.

Le seul événement en dehors du Vieux Continent sera l’ouverture à Phillip Island, en Australie, les 24 et 25 février 2024. Ensuite, à suivre, que des étapes européennes avec la nouvelle Crémone, une piste sur la rampe de lancement mais qui jusqu’à présent n’a même jamais accueilli le championnat italien, et l’autre nouvelle entrée Balaton Park, en Hongrie, encore en construction. L’Argentine a disparu des radars, en raison de problèmes économiques, et l’Indonésie a renoncé au Superbike malgré un contrat de dix ans.

Ici, la raison est stratégique. Mandalika a pour « naming sponsor » Pertamina, une entreprise publique de lubrifiants, concurrent direct de Motul qui est le principal partenaire du Championnat du Monde. C’est pourquoi les Indonésiens ne veulent plus de Superbikes. A l’époque de la direction de Flammini, la Coupe du Monde se déroulait aux USA, au Japon, en Afrique du Sud, en Nouvelle-Zélande, au Qatar, en Russie, au Canada : certaines saisons il y avait 6-7 épreuves intercontinentales sur 13, soit la moitié. L’acquisition de Dorna, lui-même promoteur du MotoGP, a radicalement changé la donne.

Dorna veut orienter ses investissements vers le MotoGP, et c’est ce qui se passe avec le WSBK

Le MotoGP 2024 comportera 22 GP, dont 10 hors d’Europe : Qatar, Argentine, États-Unis, Kazakhstan, Inde, Indonésie, Japon, Australie, Thaïlande et Malaisie. Autrement dit, il touchera tous les principaux marchés du monde, avec jusqu’à 5 GP en Asie, la zone économiquement émergente, avec des consommateurs plus jeunes et un bassin de potentiel moto en croissance rapide. C’est donc le domaine qui intéresse le plus les grands sponsors mondiaux. Nous en avons parlé à plusieurs reprises. Il est clair qu’une telle divergence n’est pas accidentelle mais résulte d’une stratégie précise. Dorna veut orienter ses investissements vers le MotoGP, et c’est ce qui se passe. Motul, le sponsor qui donne son nom au WorldSBK, réduira son engagement dans cette série, transférant des budgets importants vers le MotoGP.

Le cas Pirelli est similaire. En Superbike, la multinationale milanaise est non seulement le seul fournisseur de pneus depuis 2004, mais aussi un partenaire stratégique et commercial très important. Avec un calendrier aussi limité, passer au championnat MotoGP était une nécessité vitale pour Pirelli. C’est pourquoi à partir de 2024, il sera le seul fournisseur du Moto2 et du Moto3. Dorna procède en fonction des besoins du « tarif » : se faire connaître en Superbike coûte moins cher que de réaliser des opérations marketing identiques en première classe. C’est pourquoi cela pousse les gros poissons à changer de positionnement. Si le WSBK avait un calendrier similaire, Dorna se retrouverait à gérer un Championnat du Monde qui rivaliserait effectivement avec son principal atout.

Oui, bien sûr, il y a une certaine grogne dans les niveaux supérieurs du paddock. Mais les sponsors se rendent compte que, face à cette situation de monopole, les revendications sont une bataille contre les moulins à vent. Ils finiront donc par s’adapter au contexte, en investissant là où cela leur semble le plus pratique. Dorna planifie les stratégies pour que le WSBK Superbike reste une plateforme attractive, mais de niveau « moyen », donc destinée à accueillir des sponsors ayant des besoins particuliers, pour lesquels même un calendrier presque exclusivement européen a du sens. Nous vérifierons si ce modèle est durable dans les années à venir.

Les droits MotoGP et Superbike appartiennent à Federmoto Internazionale, qui a signé des contrats à très long terme sur les deux fronts avec Dorna pour la gestion des droits marketing et télévisuels. En 2019, dès son élection, le président de la FIM Jorge Viegas déclarait : « nous n’aimons pas le monopole, nous travaillons pour changer cette situation« . Mais quatre ans plus tard, la FIM n’a réussi qu’à reprendre le contrôle de la gestion sportive du Superbike, pour ainsi dire étant donné que de toute façon les normes techniques sont fixées en partenariat avec la MSMA (les Constructeurs) et la Dorna elle-même. À première vue, l’impression est que Carmelo Ezpeleta a renoncé à certaines positions sur le front secondaire pour que la FIM ne s’implique pas dans la gestion technique du MotoGP. Mais il est difficile de spéculer sur ce qui se cache sous les cendres.

La FIM ne manquerait pas d’alternative, elle l’a chez elle. En fait, le Championnat du Monde d’Endurance est géré par Warner Bros, essentiellement le même méga groupe de divertissement qui contrôle la F1. Imaginez ce que le WSBK Superbike d’aujourd’hui pourrait devenir confié à un manager aussi puissant. C’est peut-être pour ça que ça n’arrive pas. Les acteurs sur scène, de l’extérieur, donnent l’impression de ne pas vouloir se marcher sur les pieds. Le statu quo convient à beaucoup, sinon à tout le monde, du moins à ceux qui comptent.

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D’ailleurs, Jonathan Rea ne cache pas que son adaptation comme ses progrès rapides sur la R1 tiennent aussi des autres R1 que Yamaha propose sur la piste. Cette saison, nous avons vu Toprak Razgatlioglu et Andrea Locatelli dans l’équipe Yamaha d’usine Pata, Dominique Aegerter et Remy Gardner former l’équipe satellite Giansanti Racing tandis que Lorenzo Baldassarri (GMT94) et Bradley Ray (Motoxracing) avaient également un contrat avec Yamaha Motor Europe. Et toutes ces données des pilotes circulent entre toutes ces structures Yamaha.

« La principale force de Yamaha est que les équipes satellites reçoivent également beaucoup de soutien », a déclaré Johnny Rea dans une interview avec Speedweek. « Avec Remy Gardner et Domi Aegerter, ils ont aussi deux pilotes rapides, nous l’avons vu lors de la dernière manche lorsqu’ils ont été aux avant-postes jusqu’au bout. Les développements et l’échange de données profitent à tout le monde. Nicolo Canepa, le pilote d’essai Yamaha a comparé mes données avec celles des autres pilotes Yamaha dès le départ ».

Jonathan Rea : « Toprak Razgatlioglu a très bien fait certaines choses »

A partir de là, Jonathan Rea peut savoir où il en est avec sa nouvelle monture, s’adapter comme appliquer des actions corrective en un temps record. Et, surtout, il sait très bien où il se situe par rapport à un Toprak Razgatlioglu qui était l’ancien taulier dans le box de la marque d’Iwata : « bien sûr que je regarde ses données » dit Rea. « Il a très bien fait certaines choses. Si cela nous est utile, pourquoi pas ? Il était le pilote Yamaha le plus titré ».

L’étude a été si poussée, que des conclusions peuvent déjà être tirées : « dans certains domaines, je suis déjà plus rapide que lui, dans d’autres je dois m’améliorer. Mais nous avons de nombreux pilotes avec lesquels je peux me comparer. Dans certaines courses, Ray et Baldassarri ont également été rapides dans certaines sections. La manière dont cela est communiqué entre les équipes est une autre force de Yamaha. Ce n’est pas seulement moi qui en profite, mais tous les pilotes Yamaha ».

Yamaha a six pilotes engagés en WSBK qui s’échangent les données. De quoi faire pâlir d’envie les collègues du MotoGP qui n’ont pas été capables de garder le team RNF à leurs côtés. Et ils en sont les seuls responsables.

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« Mes premiers sentiments avec cette équipe ont été fantastiques » commence un Jonathan Rea qui ne regrette visiblement pas son départ de chez Kawasaki. « L’équipe et Yamaha étaient vraiment accueillants et ont rendu tout facile. Le premier test, c’était juste pour se familiariser avec la moto. Ça a été un peu un choc, j’ai eu beaucoup de sensations différentes de celles auxquelles j’ai l’habitude, mais de manière positive ! »

Sur sa nouvelle monture en WSBK, il avance cette première analyse : « la R1 est très simple à utiliser : pas forcément facile pour atteindre la limite absolue, mais facile à rouler. Elle génère beaucoup de traction, ce qui incite à aller vite et inspire confiance. Vous pouvez mettre les gaz et utiliser la puissance de la moto. C’est agréable et maintenant je peux comprendre comment Toprak pouvait rouler comme ça ».

Jonathan Rea : « tout va bien ! »

« Tout va bien ! Juste un bon premier contact avec le set-up et l’équipe, donc j’espère que la prochaine fois nous pourrons approfondir cela » mentionne encore l’Irlandais du Nord. « Etape par étape, nous avons essayé différentes choses, des spécifications spécifiques à la fourche, différentes combinaisons de pneus afin de comprendre comment Yamaha utilise les différents composés pneumatiques : j’ai pu voir dans le passé que Yamaha était capable de maximiser le pneu SCX. J’avais besoin d’une configuration électronique différente, mais pas trop. J’utilise le « paramètre de base » actuel du R1 et lors des prochains tests, nous commencerons à travailler sur les parties de développement ».

Puis il termine : « ce fut une très bonne expérience les deux jours et la R1 ressemble plus à ma moto. Je suis sûr que je pourrais me réveiller demain et qu’il y aurait encore plus de performances, mais maintenant je dois attendre quelques semaines… ! Merci à tous – j’ai vraiment apprécié ! ».

De son côté, son grand patron Andrea Dosoli a déclaré : « Jonathan Rea s’est très bien intégré à l’équipe, qui a fait un excellent travail en l’accueillant. Évidemment, il faut lui laisser le temps de mieux comprendre la moto et d’être capable d’attaquer plus fort. Les premiers retours sont positifs, nous ne sommes qu’au début d’un nouveau chapitre. Il a toujours su interpréter les conditions dès le premier tour. Je m’attendais à ce qu’avec un bon ressenti, il puisse attaquer immédiatement ».

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Jonathan Rea semble sur un nuage depuis qu’il a pris ses quartiers dans le team officiel Yamaha en WSBK. Sensible à la qualité de l’accueil reçu, le sextuple Champion du Monde de la spécialité réservée aux motos issues de la série n’a pas gâché l’ambiance une fois sur la piste avec la R1 dont il semble s’être spontanément accommodé.

La chute subie n’aura été qu’une péripétie dans une première journée de test à Jerez qu’il explique ainsi : « c’était fantastique de faire les premiers tours de la R1 » assure Jonathan Rea. « Le matin, j’étais super excité et puis tout d’un coup, je suis devenu vraiment nerveux. Je me suis demandé : « Puis-je être rapide avec cette moto ? ». Je me sentais à l’aise avec elle mais la position de pilotage me procurait des sensations étranges et je n’arrivais pas à imaginer comment la piloter ».

« Dès que j’ai quitté la pitlane, j’ai immédiatement remarqué de nombreux aspects positifs. Nous avons fait trois runs. Le temps était loin d’être parfait. Ce matin, dans de nombreux virages, il y avait des flaques d’eau. Nous voulions garder la moto au sec pour demain et maintenir le programme d’essais. Nous espérons que la piste pourra sécher. Peut-être que demain nous partirons un peu plus tard mais c’est aussi important de rouler sur le mouillé » ajoute-t-il.

Jonathan Rea : « je veux quitter Jerez en ayant compris la R1 »

Il revient sur son accident : « la chute ? Je vais bien. Un autre pilote m’a fait sortir de la trajectoire, au dernier virage je me suis ouvert pour le dépasser et je me suis retrouvé au sommet d’une zone humide. Malheureusement, la moto a subi quelques dégâts. Quelque chose qui est de toute façon facile à réparer ».

Il poursuit : « je pense qu’il y a encore une certaine marge avec la moto. J’ai de très bonnes sensations ainsi qu’avec le team Pata Yamaha Prometeon qui a été incroyable dès les premiers instants. Je me sens chez moi, comme lors du superbe dîner que nous avons eu ensemble hier soir avec ma famille… Ils m’ont fait me sentir chez moi et je le voulais vraiment. Dans le box, nous travaillons très bien ».

Il termine en précisant l’objectif de ces deux jours à Jerez : « dans ce test, le but est de se sentir à l’aise. J’ai demandé de ne pas essayer autant de pièces matérielles et électroniques. Je veux quitter Jerez en ayant compris la R1, en trouvant les limites de la moto avec mon style et une fois que tout deviendra familier et automatique, nous pourrons alors commencer à tester ces pièces. Si nous le faisions maintenant, nous nous perdrions facilement. L’équipe l’a compris ».

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La rencontre entre Evan Bros et Valentin Debise est du genre à faire un bilan et ouvrir des perspectives. Les quatre dernières saisons de l’équipe italienne ont été pour le moins solides en Supersport avec deux titres mondiaux remportés respectivement par Krummenacher et Locatelli plus deux deuxièmes places avec Odendaal et Baldassarri. Mais 2023 a été différent. Non seulement les pilotes d’Evan Bros ne sont jamais montés sur le podium, mais ils n’ont même jamais atteint le top 5. Les résultats les moins brillants ont été obtenus par Andrea Mantovani mais ses successeurs n’ont pas non plus réussi à se battre pour le sommet malgré un CV important comme celui de Lorenzo Dalla Porta, ancien champion du monde Moto3.

Le Team Evan Bros teste Valentin Debise : « nous n’avons pas encore choisi le pilote pour la saison 2024″

Evan Bros veut y voir clair et a vu en Valentin Debise une référence sur laquelle il pourra appuyer une solide analyse sur les causes et les effets. Séparé de l’équipe du GMT94 après la sixième place obtenue lors de la course de dimanche sur le même tracé de Jerez, le Français de 31 ans a enfourché sa Yamaha R6 pour aider l’équipe à préparer au mieux la saison prochaine. Son point d’un point de vue technique pour rechercher la bonne base et obtenir à nouveau des résultats significatifs est ainsi sollicité. On rappellera que le tricolore a terminé la saison à la cinquième place cette année à bord de la Yamaha GMT94.

« Avec cette journée d’essais, nous avons essentiellement décidé de nous tester avec un pilote différent de celui qui a piloté notre moto jusqu’à la dernière manche de la saison 2023 » a commenté le patron Fabio Evangelista. « Nous voulons acquérir des informations et avoir une confirmation. Nous n’avons pas encore choisi le pilote pour 2024. Pour l’instant nous allons essayer de profiter au maximum de cette journée qui est très importante d’un point de vue technique » a-t-il ajouté en guise de conclusion.

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Le sextuple champion du monde Superbike Jonathan Rea est entré pour la première fois dans le box Pata Yamaha Prometeon WorldSBK pour rencontrer sa Yamaha R1 WorldSBK n°65, avec une livrée spéciale faite de gris, blanc et carbone. Une robe d’intersaison qui fait allusion à certaines des couleurs historiques de Yamaha.

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Jonathan Rea : « j’ai immédiatement ressenti tellement d’amour et de soutien »

« C’était une première journée incroyable et c’était tellement surréaliste de porter mon polo Pata Yamaha Prometeon WorldSBK – la sensation en bleu est vraiment agréable – et quand je suis entré dans le box, tout le monde était tellement excité… » commente un Rea visiblement heureux. « J’ai immédiatement ressenti tellement d’amour et de soutien : l’attention portée aux détails dans l’équipe est incroyable. Même dans mon poste de pilotage, qui disposait déjà de logos personnalisés, jusqu’à l’ajustement parfait sur la moto, l’attention portée aux détails dans ce processus était incroyable ».

Il ajoute : « j’ai hâte de faire mes premiers tours sur la R1. C’est une moto que j’ai vue de près sur la piste mais que je n’ai jamais eu l’occasion de piloter, donc l’idée principale est d’être à l’aise sur la moto, de comprendre mon équipe, qu’ils me comprennent pour apprendre et avoir un résultat positif. Nous aurons beaucoup de temps d’ici le début de saison à Phillip Island, mais les premières impressions sont toujours importantes et aujourd’hui c’était vraiment bien ». Il termine : « je suis vraiment excité de commencer et je tiens à remercier tout le monde, Crescent Racing, Yamaha Motor Europe et tous les sponsors pour cette opportunité car je pense que ce sera un partenariat formidable et j’ai hâte ».

🆕 Pata Yamaha Prometeon WorldSBK Welcomes Jonathan Rea – with special Yamaha winter test livery@jonathanrea 💬 "The feeling in blue is really nice – when I walked into the box, everyone was so enthusiastic."

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Ainsi, Marc Marquez pourra très vite se mettre au travail sur la Ducati Gresini, tandis que Toprak Razgatlioglu devra attendre le dernier jour de son contrat avec Yamaha avant de découvrir les charmes de la BMW M1000RR. En Thaïlande, on a ainsi appris que Marc Marquez pourra tester la Ducati à Valence, Honda ayant donné son feu vert au test de l’octuple champion du monde avec la Desmosedici GP du Team Gresini.

Cela a été confirmé par le Team Manager du constructeur aux ailes dorées Alberto Puig sur le site officiel du MotoGP : « c’est très important, pour tout pilote qui change d’équipe, donc nous comprenons la situation. C’est comme ça que ça se passe. Le processus va dans ce sens. Il n’y aura aucune objection de la part de Honda ». Ce dont Marc Marquez s’est réjoui : « je passerai l’hiver plus détendu. J’attendais la permission de Honda, et je les remercie de ne pas m’avoir mis des bâtons dans les roues ».

Marc Marquez : « si je n’avais pas pu tourner, cela aurait été un problème, j’aurais dû attendre plus de deux mois »

Et il a précisé sur cette journée du 28 novembre qui sera à suivre : « ce n’est pas qu’une journée de test, mais deux mois gagnés. Si je n’avais pas pu tourner, cela aurait été un problème, j’aurais dû attendre plus de deux mois. Je n’aurais pas aimé partir en hiver sans avoir essayé la moto. Cependant, Honda ne m’a pas gêné et je leur en suis reconnaissant ».

Une évaluation qui fait comprendre l’importance de la décision contraire de Yamaha en WSBK qui ne favorisera donc pas l’intégration de Toprak Razgatlioglu sur la BMW. Ce qui est aussi de bonne guerre.  Les premiers essais hivernaux du Championnat du Monde Superbike 2024 auront lieu les 31 octobre et 1er novembre sur le Circuit de Jerez. Le contrat du Turc avec Yamaha court jusqu’à fin novembre et il faudra attendre début décembre pour les débuts de Toprak Razgatlioglu chez BMW. La marque allemande a donc loué le tracé de Portimao le 4 décembre et celui de Jerez pour les 5 et 6 décembre.

« Malheureusement, rien n’a changé, nous ne sommes pas parvenus à un accord avec Yamaha », a déclaré Kenan Sofuoglu, manager de Toprak, à Speedweek. « Ils ne nous permettent pas de tester plus tôt. Notre contrat court jusqu’à fin novembre et nous le respecterons bien entendu ». Au fait, Kawasaki libèrera Johnny Rea pour Yamaha plus tôt, laissant ainsi le sextuple titré commencer à travailler sur la R1 avant le terme échu de son contrat…

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Par Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

Alvaro Bautista ne demande qu’à mettre la main sur son deuxième championnat du monde Superbike d’affilée, avec seulement deux points à marquer sur les 62 disponibles. Le week-end de Jerez sera donc une fête, mais il a commencé par une étrange chute au virage 6. Sans gravité, le (presque) double champion du monde a été trahi par une imperceptible tache d’humidité, le train avant se refermant brutalement. Pas besoin non plus de secouer la poussière, car dans les graviers, Alvarito n’y est même pas parvenu.

BAUTISTA CRASHES 💥

A crash in FP2 for the Champion-elect on the opening day at Jerez 🤯

🎥FREE | #ESPWorldSBK 🇪🇸https://t.co/fFOPx6ZAnj

— WorldSBK (@WorldSBK) October 27, 2023

A la fin de la journée, l’homme le plus rapide du vendredi était Toprak Razgatlioglu, dans le dernier tour avec sa Yamaha : 1’40″312. Bautista ne s’est arrêté qu’à 320 millièmes de seconde, poursuivi par l’autre R1 d’un Remy Gardner en pleine ascension dans cette fin de saison. Quatrième place provisoire pour Michael Rinaldi, huitième temps pour Danilo Petrucci.

Une seule séance, de nombreuses chutes
La deuxième séance fut pratiquement la seule de la journée, puisque seuls quatre pilotes avaient pris la piste le matin, l’asphalte n’étant ni mouillé ni humide. Les travail a été interrompu à 15 minutes de la fin lorsque Gabriele Ruiu a chuté dans la dernière épingle, trahi lui aussi par une zone mouillée. Le pilote s’est relevé en boitant.

The red flags come out after a big crash for Gabriele Ruiu at Turn 13 🚩

Fortunately he walks away and is taken to medical center for check up 💪 #ESPWorldSBK 🇪🇸 pic.twitter.com/2Dob3aF1Wv

— WorldSBK (@WorldSBK) October 27, 2023

Les essais ont ensuite repris après un arrêt de cinq minutes pour se terminer normalement. Avant, Alvaro Bautista, Garrett Gerloff et Alex Lowes avaient chuté, tandis qu’en fin de séance, Konig et Baldassarri subissaient le même sort, tous sans dommage physique.

Un week-end particulier
Cette étape de Jerez a été ajoutée à la dernière minute, en remplacement de la manche qui devait se dérouler à San Juan, en Argentine, mais qui a été annulée en raison des problèmes financiers des organisateurs locaux. L’atmosphère est un peu surréaliste, car l’avance de Bautista est telle qu’un nouveau titre Ducati est attendu. De plus, ce sera le chant du cygne pour plusieurs pilotes sur le point de changer de marque, dès mardi prochain lors du premier test 2024. La priorité est donc avant tout de ne pas se mettre en difficulté et d’arriver au rendez-vous en pleine forme. Jonathan Rea quittera Kawasaki après neuf saisons et six championnats du monde, pour devenir le porte-drapeau de Yamaha : il termine ce vendredi en 13e position. Pas de problème pour Toprak Razgatlioglu, qui devra attendre le 4 décembre pour tester le potentiel de la BMW sur les hauts et les bas de Portimao.

🔝 @19Bautista and @toprak_tr54 both improve and the latter goes top ⚡️ #ESPWorldSBK 🇪🇸 pic.twitter.com/DN0nwSA1lf

— WorldSBK (@WorldSBK) October 27, 2023

Lire l’article original sur Corsedimoto.com
Paolo Gozzi

Crédit classement : WorldSBK.com 

Cet article WSBK Jerez Superbike FP2 : La célébration d’Alvaro Bautista commence par une des nombreuses chutes survenues… est apparu en premier sur Paddock GP.

On se souviendra en effet des commentaires de Toprak Razgatlioglu après s’être fait damer le pion de la même façon, soit en vue de l‘arrivée lors de la Superpole Race et de la Course 2 par la Ducati d’Alvaro Bautista : « je manquais d’accélération et c’était le plus gros problème pour moi. Alvaro a essayé à l’extérieur et je ne sais pas comment il aurait pu avoir un meilleur grip que le mien, mais l’accélération de sa moto est incroyable et je n’ai rien pu faire ».

Il ajoute : « je suis vraiment en colère. Je manquais d’accélération. Ma moto n’a pas de puissance. J’avais l’impression de piloter une 600, Alvaro pouvait me dépasser facilement. Il avait une belle accélération, ce qui nous manque, ainsi que de la puissance ». Ceci avant de conclure : « tout le monde sait que la Ducati est la meilleure moto et je pilote une Yamaha. Il semble que la BMW soit plus rapide en ligne droite, donc peut-être que je peux avoir plus de chances avec elle ».

"You're a f*****g hero!" 💥

Exclusive behind-the-scenes footage and raw emotions from frustrations to fair play in a @Toprak_tr54 vs @19Bautista classic 🎢

Portimao, UNFILTERED courtesy of @motul
🍿 https://t.co/GhmIwthgg9#PRTWorldSBK 🇵🇹 #PoweredByMotul pic.twitter.com/oXWpL5qf9S

— WorldSBK (@WorldSBK) October 5, 2023

« Ce fut un excellent week-end pour Yamaha avec trois victoires et plusieurs podiums répartis entre les trois classes »

En un résumé de course, Toprak Razgatlioglu, pilote officiel Yamaha, a donc fait comprendre qu’il valait mieux rouler avec une Ducati ou une BMW qu’avec une R1. Et comment a réagi le représentant de la marque d’Iwata sur le terrain qu’est Andrea Dosoli ? Avec philosophie, montant ainsi qu’on aime avant tout la compétition sous le blason frappé des trois diapasons. Mais avec aussi cette mise au point sur wsbk.com : « ce fut un excellent week-end pour Yamaha avec trois victoires et plusieurs podiums répartis entre les trois classes. Le soleil de fin septembre a attiré une foule nombreuse à Portimao et ils ont assisté à l’une des meilleures courses de l’histoire des sports mécaniques modernes.

Il ajoute : « c’était impressionnant de voir plus de 50 000 spectateurs réellement impliqués dans le combat entre Alvaro et Toprak. De manière générale, la R1 a bien fonctionné à Portimao, avec de très bonnes performances sur les « tours lancés » et sur les courses longues. Ce fut un résultat fantastique lors de la Superpole Race avec trois R1 aux quatre premières positions. C’est grâce aux caractéristiques de la moto, ainsi qu’au travail acharné effectué par les équipes et surtout par nos pilotes ».

Pour ce qui est de Toprak Razgatlioglu, c’est seulement la performance du champion dans le duel qui restera dans les mémoires, et c’est heureux : « Toprak a tout donné pendant tout le week-end, surtout dimanche et il ne devrait avoir aucun regret. Je pense que c’est le meilleur pilotage que nous ayons jamais vu de Toprak. Il n’a commis aucune erreur lors des trois courses, il a utilisé tout le potentiel de sa R1 à chaque tour et il était clairement le meilleur pilote en piste. Il n’a raté la victoire qu’à cause des difficultés dans le secteur quatre, principalement la vitesse dans les virages et l’accélération. À chaque tour, il a réussi à récupérer le temps perdu dans le dernier secteur avec une performance étonnante dans les trois autres secteurs, chaque dépassement était une masterclass ! »

Puis il termine : « la course 2 a été très intense pour tout le monde et dans le parc fermé, personne ne pouvait masquer ses émotions. Des larmes étaient visibles sur les visages de presque toutes les personnes en bleu, pilotes inclus. Nous n’oublierons jamais cette course, c’est certainement la meilleure que j’ai jamais vue de ma vie ».  Dont voici quelques images ICI …

BIG MOMENT, no worries 🤙@19bautista takes a wobbly Portimao roller coaster moment in his stride on his way to Superpole Race victory 🎢#PRTWorldSBK 🇵🇹 pic.twitter.com/Hs8OjtsNQO

— WorldSBK (@WorldSBK) October 5, 2023

Cet article WSBK : après les critiques sur la Yamaha de Toprak Razgatlioglu, marquées la déception de la défaite à Portimao, Andrea Dosoli répond. est apparu en premier sur Paddock GP.

Par Matteo Bellan de Corsedimoto

Pour Toprak Razgatlioglu, c’était très frustrant de perdre contre Alvaro Bautista à Portimao. Tant lors de la Course Superpole que lors de la Course 2, il a été rattrapé dans le dernier virage, poussé d’abord à l’intérieur puis à l’extérieur. La colère face aux dépassements qu’il a subis l’a amené à frapper sa Yamaha R1, qu’il tient pour responsable de ce qui s’est passé car elle n’avait pas assez d’accélération et de puissance pour contrer sa rivale Ducati.

Razgatlioglu a décidé de miser sur le projet WSBK de BMW pour la période de deux ans 2024-2025 et seul le temps nous dira s’il a fait le bon choix. Entre-temps, à la fin de la manche au Portugal, il a fait quelques réflexions intéressantes sur la M 1000 RR : « tout le monde sait que la Ducati est la meilleure moto et je pilote une Yamaha. Il semble que la BMW soit plus rapide en ligne droite, donc peut-être que je peux avoir plus de chances. Si je m’adapte rapidement, je pense que j’aurai plus de chances de gagner ici et sur d’autres circuits ».

No, it's not the same video twice 🤯

Two races, two different battles yet a VERY familiar look to them 😮‍💨#PRTWorldSBK 🇵🇹 pic.twitter.com/y2gQIHjSux

— WorldSBK (@WorldSBK) October 3, 2023

Razgatlioglu : « tout le monde sait que la Ducati est la meilleure moto et je pilote une Yamaha »

Le champion Superbike 2021 est convaincu qu’il pourra mieux contrer la combinaison Bautista-Ducati avec la BMW, du moins en ce qui concerne la ligne droite. Évidemment, cela ne suffira pas, car l’Espagnol peut aussi être très efficace dans les virages grâce à son style de pilotage. Pour Toprak, il sera important de trouver un moyen de freiner avec la M 1000 RR de la même manière que ce qui a été fait ces dernières années avec la Yamaha R1. Ce ne sera pas facile, Garrett Gerloff l’a déjà prévenu.

BMW fera certainement tout son possible pour remettre Razgatlioglu dans les meilleures conditions possibles. Il a beaucoup investi en lui et, en général, il investit beaucoup dans le projet Superbike. Il veut réussir et avec un pilote de haut niveau comme le Turc, il vise à remporter le titre pour la première fois depuis qu’il participe au championnat. Jusqu’à présent, le seul à s’en être approché est Marco Melandri en 2012.

Toprak a reçu des assurances de la part de l’entreprise allemande, qui a déjà commencé à mettre en œuvre des changements internes et en prévoit d’autres pour l’avenir. Nous verrons si les efforts seront suffisants pour vaincre Bautista et Ducati en 2024.

Cet article WSBK Superbike, Razgatlioglu confiant : « la BMW est plus rapide que la Yamaha » est apparu en premier sur Paddock GP.

Alvaro Bautista (Aruba.it Racing – Ducati) y arrive avec 504 points, son principal rival Toprak Razgatlioglu (Pata Yamaha Prometeon WorldSBK) 457, et il en reste 124 au maximum à marquer. L’Espagnol de l’équipe italienne dispose donc d’une première balle de match. Mais le Turc du constructeur japonais est sur une dynamique positive, reprenant des points au leader lors des deux dernières manches.

Suffisamment ?  Pour le savoir il faudra regarder les séances dont voici les horaires en France.

Vendredi 29 septembre
Supersport 300, FP1 : 10h45 – 11h15
Superbike, FP1 : 11h30 – 12h15
Supersport, FP1 : 12h25 – 13h10
Supersport 300, FP2 : 15h15 – 15h45
Superbike, FP2 : 16h – 16h45
Supersport, FP2 : 17h – 17h45

Samedi 30 septembre
Superbike, FP3 : 10h – 10h30
Supersport 300, FP3 : 10h45 – 11h05
Supersport, Superpole : 11h25 – 11h45
Superbike, Superpole : 12h10 – 12h25
Supersport 300, Course 1 : 13h40
Superbike, Course 1 : 15h00
Supersport, Course 1 : 16h15

Dimanche 1er octobre
Superbike, WUP : 10h – 10h15
Supersport, WUP : 10h25 – 10h40
Supersport 300, WUP : 10h50 – 11h05
Superbike, Course Superpole : 12h00
Supersport, Course 2 : 13h30
Superbike, Course 2 : 15h00
Supersport 300, Course 2 : 16h15

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Il en reste un maximum de 186 à engranger, ce qui rend la situation du champion en tire confortable mais pas sereine, et n’élimine théoriquement pas tout à fait Jonathan Rea (Kawasaki Racing Team WorldSBK), 3e du classement général à 177 points, de la course à la couronne.

Vendredi 22 septembre
Supersport 300, FP1 : 9h45 – 10h15
Superbike, FP1 : 10h30 – 11h15
Supersport, FP1 : 11h25 – 12h10
Supersport 300, FP2 : 14h15 – 14h45
Superbike, FP2 : 15h – 15h45
Supersport, FP2 : 16h – 16h45

Superbike, FP3 : 9h – 9h30
Supersport 300, FP3 : 9h45 – 10h05
Supersport, Superpole : 10h25 – 10h45
Superbike, Superpole : 11h10 – 11h25
Supersport 300, Course 1 : 12h40
Superbike, Course 1 : 14h00
Supersport, Course 1 : 15h15

Dimanche 24 septembre
Superbike, Warm Up : 9h – 9h15
Supersport, Warm Up : 9h25 – 9h40
Supersport 300, Warm Up : 9h50 – 10h05
Superbike, Course Superpole (Sprint) : 11h00
Supersport, Course 2 : 12h30
Superbike, Course 2 : 14h00
Supersport 300, Course 2 : 15h15

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Le compte à rebours du fin de bail a commencé pour Toprak Razgatlioglu chez Yamaha, comme celui qui annonce l’arrivée de Jonathan Rea à sa place. Lorsque l’on demande aux autres pilotes de la marque d’Iwata Andrea Locatelli ou Dominique Aegerter de ce qu’ils pensent du changement à venir, on découvre le sentiment que travailler avec le sextuple titré leur apportera plus que ce dont ils bénéficient actuellement avec Toprak…

« Je suis impatient de voir ce que Johnny peut faire », a même déclaré Aegerter à Speedweek. « Il a certainement le talent pour piloter vite et il est l’un des meilleurs. Il m’aidera avec son style de pilotage. Il roule à la manière de la vieille école, mais en termes de réglages, il me ressemble beaucoup plus que Toprak ».

Aegerter : « Toprak Razgatlioglu pilote complètement différemment, ce qui n’aide pas le reste d’entre nous »

Puis le Suisse passe aux aveux : « Toprak pilote complètement différemment, ce qui n’aide pas le reste d’entre nous. S’il freine dix mètres plus tard à chaque virage et que la roue arrière est en l’air, alors le réglage du frein moteur est complètement différent, tout comme celui du châssis ».

L’autre pilote d’usine Yamaha dans la catégorie Andrea Locatelli fait écho au même sentiment : « ce sera intéressant, Johnny est un autre pilote fort », a souligné l’Italien. « Je préfère ça, travailler avec un sextuple champion du monde est une belle opportunité, ce sera sympa. Je pourrai peut-être travailler plus étroitement avec lui car son style se rapproche davantage du mien. C’est bien pour moi, peut-être que je peux apprendre quelque chose de lui ».

Autant d’analyses qui auraient de quoi inquiéter les actuels pilotes BMW. Et c’est d’ailleurs le cas avec un Garrett Gerloff qui connait bien le sujet Toprak puisqu’il était chez Yamaha avant de passer chez BMW … « Je sais qu’il sera capable de bien piloter cette M1000RR. Il a une manière très particulière de piloter la moto qu’il a développée de la Kawasaki à la Yamaha. C’est l’un des meilleurs gars, donc c’est quelqu’un que j’essaie d’imiter quand je roule mais, pour moi, pour essayer de faire certaines des choses qu’il fait, cela n’a pas été facile avec la BMW de faire de même ».

Il explique : « cette moto semble être beaucoup plus difficile à piloter comme ça. Elle est un peu plus nerveuse et aime avoir les deux roues au sol. La venue de Toprak va être une grande motivation pour BMW. Il pourrait apporter quelques idées qui les obligeront à ouvrir un peu leur fenêtre pour voir ce qui pourrait fonctionner. La Yamaha était vraiment douée pour pouvoir soulever l’arrière, mais aussi lorsqu’elle se pose, c’est fluide. Avec la BMW lorsque vous commencez à soulever l’arrière et à atterrir, cela commence à vous donner un petit coup de pied ». Et il conclut : « la BMW est comme un outil de précision, ce qui est bien car on peut en tirer beaucoup ».

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Lorsque Toprak Razgatlioglu a fait savoir qu’il ne donnerait pas suite à la proposition du renouvellement de son contrat fait par Yamaha, pour s’en aller tenter une nouvelle aventure chez BMW, beaucoup ont évalué ce revirement comme un coup dur pour la marque d’Iwata. Une analyse qu’Andrea Dosoli n’a jamais partagé. Sa position est différente et il l’a déclinée ainsi sur GPOne : « nous avons gagné avec d’autres pilotes dans le passé, comme Alex Lowes et Michael van der Marc, ce qui signifie que la moto est capable d’obtenir des résultats importants même avec des pilotes ayant un style de pilotage différent ».

Il ajoute : « je pense que Yamaha est la meilleure moto de la grille en ce moment, car nous sommes deuxième et quatrième du championnat. Si vous regardez l’écart au classement entre deux pilotes de la même marque, il est plus élevé dans le cas de Kawasaki et de Ducati, nous n’avons donc aucune raison de modifier un projet gagnant ».

Andrea Dosoli : « nous avions d’abord contacté Franco Morbidelli »

Mais à la défection de Toprak Razgatlioglu, Andrea Dosoli a répondu avec l’embauche de Jonathan Rea, sextuple Champion du Monde et lassé par l’inertie de Kawasaki : « nous sommes heureux de pouvoir travailler avec Johnny et fiers que le pilote le plus titré du paddock ait été attiré par notre projet. C’est le pilote le plus titré du Superbike, il a toujours fait preuve d’une grande motivation, même lorsqu’il était en difficulté, démontrant qu’il a la même approche que nous : toujours essayer de donner le meilleur de lui-même ».

« Nous sommes sûrs que nous pouvons faire du bon travail ensemble à partir de 2024, mais nous devons maintenant nous concentrer sur 2023 et remporter les meilleurs résultats possibles », a déclaré Dosoli qui a aussi donné les éléments qui ont convaincu l’Irlandais du Nord pour ainsi changer de crémerie : « je pense qu’il a analysé notre méthode de travail et ce que nous avons fait ces dernières années et il a eu l’occasion d’évaluer le potentiel de notre moto à chaque fois qu’il rencontrait nos pilotes sur la piste. Et les résultats de ces deux évaluations l’ont amené à rejoindre l’équipe ».

Cependant, l’Italien reconnait qu’il n‘a pas été le premier choix … « Nous avions d’abord contacté Franco Morbidelli, qui nous a dit ouvertement qu’il préférait continuer son chemin en MotoGP, car il pense qu’il a encore beaucoup à apporter au paddock. Nous respectons ses ambitions et lui souhaitons le meilleur résultat » termine-t-il.

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

Toprak Razgatlioglu est arrivé à Magny-Cours confiant dans ses capacités et il n’a pas déçu : victoire en Course 1 et Superpole Race, puis deuxième place en Course 2. Les faux pas d’Alvaro Bautista dans les deux premières manches l’ont aidé, mais il a quand même su en profiter. Puis lors de la dernière course, il n’a eu aucun moyen de contrer le pilote Ducati, qui a totalement dominé. En tout cas, la situation au classement s’est un peu améliorée : l’écart au classement entre la Yamaha du Turc et le champion en titre de Superbike est passé de 74 à 57 points. A trois journées de la fin du championnat, les matchs sont encore ouverts, même si l’Espagnol est sans aucun doute le favori.

Razgatlioglu a admis qu’il n’était pas surpris de voir Bautista aussi compétitif dans la Course 2 : « je m’y attendais, car dans des conditions chaudes, il est vraiment fort. Ducati a fait une grosse amélioration sur cette piste, l’accélération est incroyable. Il a fait du bon travail, son rythme était vraiment fort et je n’arrivais pas à le suivre. J’ai essayé, mais après deux tours, j’ai commencé à décliner. Je me suis battu avec Rea, je l’ai suivi et dans les cinq derniers tours j’ai essayé de le dépasser, mais il était vraiment fort. Pour la Course 2, nous avons utilisé des réglages différents, mais la moto ne fonctionnait pas bien et ce n’était pas facile à piloter. Je me suis bien amusé avec Johnny et pour finir j’ai pris la deuxième place. Ce n’était pas un mauvais week-end, nous avons fait du bon travail ».

Au cours de sa carrière, Toprak s’est retrouvé à plusieurs reprises en duel avec Jonathan Rea et cela s’est également produit en France. Il aime se battre contre le pilote Kawasaki, qui le remplacera au sein du team Pata Yamaha Prometeon en 2024-2025 : « nous avons un grand respect mutuel et c’est quelque chose d’important, j’en suis content. C’est une légende du Superbike. Dans le passé, j’ai combattu avec lui et je suis devenu champion du monde, un rêve devenu réalité. Je suis heureux de combattre avec une légende et j’espère que nous nous battrons à nouveau en Aragon ».

Yamaha : « nous avons déposé un recours formel, c’était un cas de pilotage irresponsable »

Le champion Superbike 2021 a réitéré qu’il ne pensait pas à la course au titre, même s’il a encore une fois fait remarquer que les 20-25 points perdus contre Most ont un gros poids sur son classement : « je ne pense pas à Ducati ou Most. Évidemment, sans le recul en République tchèque, ce serait très différent, je pense course par course. Aragon ne sera pas facile pour moi, je vais essayer de me battre pour une bonne position. Nous verrons comment ça se passe. Le championnat n’est pas terminé. Peut-être qu’Alvaro commettra des erreurs, mais je n’attends pas que cela se produise car je préfère me battre avec lui sur la piste. Parfois, des problèmes techniques surviennent également, comme cela lui est arrivé samedi. J’essaie de mieux rouler et de gagner toutes les courses, puis nous verrons comment ça se terminera ».

Le chef d’équipe Paul Denning a révélé que Yamaha avait officiellement demandé que Bautista soit pénalisé pour avoir causé la chute de Michael Ruben Rinaldi lors de la Superpole Race, mais aucune mesure n’a été prise : « nous nous attendions à une sanction pour Alvaro après le contact avec Michael. Nous avons déposé un recours formel, mais les commissaires sportifs nous ont dit que Bautista ne pouvait rien faire. Mais il est arrivé trop vite, a freiné tardivement et a endommagé un autre pilote. Un cas de pilotage irresponsable et on s’attendait à ce que la réglementation soit appliquée, cela ne s’est pas produit. Nous avons été un peu surpris et un peu déçus de cette décision ».

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Par Paolo Gozzi de Corsedimoto

Un ralentissement brutal de la Ducati d’Alvaro Bautista relance le Championnat du Monde Superbike qui semblait une nouvelle fois fermement entre les mains de l’Espagnol tenant du titre. Au deuxième tour de la course, il s’est arrêté sur le côté de la piste, la Panigale sortant silencieusement de l’épingle d’Adélaïde. A ce moment-là, Bautista était en pleine lutte avec Toprak Razgatlioglu, le défi était grand ouvert. Puis la Ducati est repartie, et Alvarito, en fin de peloton, est remonté jusqu’à la dixième place. Toprak a remporté la course 1 et espère une nouvelle fois un retour sensationnel : il compte désormais 55 points de retard. La crevaison du pneu lors de la course 2 à Most qui a coûté à Toprak la victoire est presque rattrapée.

La première des douze cibles annoncées avant l’arrivée en France a été touchée directement. Une fois que Bautista a quitté la scène, son rival a travaillé comme un fou pour prendre le dessus sur un Michael Rinaldi superlatif. L’officiel Ducati s’est montré particulièrement incisif, ne cédant même pas un pouce de piste à Toprak. Dans « l’Esse » Le Mans, il y a eu aussi un double échange de « courtoisies », avec la trajectoire idéale occupée de manière très (trop ?) décisive. La première fois Razgatlioglu s’est retrouvé hors-piste, la deuxième fois il a répondu du tac au tac. Il restait six tours à faire, c’était l’épisode décisif. Après quelques tours fous, Toprak a pris le large et a scellé la victoire numéro 38, la sixième de la saison.

Toprak Razgatlioglu efface l’ardoise de Most face à Bautista

Jonathan Rea a mis sa course en péril lors de son premier passage depuis Adélaïde en freinant trop et en risquant de tomber. Il a évité le plongeon, mais a perdu trois positions par rapport à Toprak et Rinaldi, soit quelques secondes qui l’ont sorti du défi. Le pilote Kawasaki a pris la dernière position utile au podium, venant à bout des ambitions de Garrett Gerloff qui était parti en pole avec la BMW.

La position pas brillante sur la grille et un premier tiers de course quelque peu mitigé ont obligé Danilo Petrucci à effectuer une dernière remontée véhémente. De la neuvième position, l’ancien pilote de MotoGP est remonté à la cinquième place, donnant l’impression d’avoir le potentiel pour relever significativement la barre lors des deux prochaines épreuves françaises. Petrucci a également pris le dessus sur Andrea Locatelli, le pilote Yamaha. Course 1 à oublier pour Axel Bassani, qui termine hors des points. La chute de vendredi matin et les problèmes techniques survenus lors des essais d’aujourd’hui ont affecté les perspectives. Mais il reste deux examens de rattrapage.

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Et c’est d’autant plus dommage que ce choc concerne la manche française de ce championnat. Le circuit de Magny-Cours est inscrit au calendrier du mondial Superbike sans interruption depuis 2003. Pour les pilotes des championnats du monde Superbike, Supersport et Supersport-300, le week-end de courses en France est le premier depuis Most le 30 juillet.

Au championnat WSBK, Alvaro Bautista arrive en tant que leader du championnat, 74 points devant un Toprak Razgatlioglu qui adore ce tracé situé dans la Nièvre. Le Champion du monde en titre n’a remporté qu’une seule victoire à Magny-Cours, l’an dernier lors de la Course 1. Avec un bon nombre de doubles podiums – et un week-end avec près de trois victoires en 2021 – la France fait du bien à l’équipe Yamaha. Avec six victoires au total, dont les deux premières dans la catégorie, il n’est pas surprenant que Magny-Cours ait une signification particulière pour Razgatlioglu.

Bautista, Razgatlioglu et Rea vont se retrouver à Magny-Cours

Cependant, Magny Cours a aussi vu plusieurs moments forts de la Kawasaki Ninja ZX-10RR, dont neuf victoires individuelles pour Jonathan Rea. Le Britannique aborde la manche française après avoir été officialisé pilote Yamaha pour 2024. Six fois champion avec le KRT, Rea et son équipe sont déterminés à terminer la saison avec succès, surtout après avoir remporté sa première course de la saison en cours lors de la dernière manche de l’Autodrom Most fin juillet.

Après la longue pause estivale, le championnat du monde dérivé de la série revient ainsi sur la piste, à Magny-Cours pour le neuvième rendez-vous de la saison 2023 don voici le programme :

Horaires WSBK à Magny-Cours :

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Avant de parler de Yamaha, Jonathan Rea a d’abord dit au revoir à Kawasaki : « je tiens à remercier tout le monde chez KMC et KRT d’avoir cru en moi et de m’avoir donné l’opportunité de faire mes preuves au plus haut niveau. J’ai beaucoup appris et grandi en tant que personne et en tant que pilote depuis le premier jour où j’ai mis les pieds sur la Superbike d’usine Ninja ZX-10R ».

« Gagner six Championnats WorldSBK consécutifs sera toujours le moment le plus incroyable de mon temps avec Kawasaki ; mais ce seront aussi de merveilleux souvenirs, des leçons de vie et des rires que j’emporterai avec moi dans le futur. Et bien sûr, notre mission est de terminer la saison 2023 avec la même force et le même engagement dont nous avons toujours fait preuve. Maintenant, en repensant à notre voyage, je suis rempli de fierté de la joie et du bonheur que nous avons apportés aux fans et aux propriétaires de Kawasaki du monde entier. Ce n’est pas un au revoir, parce qu’on ne dit pas au revoir à la famille, mais c’est simplement la fin de cet incroyable chapitre. Je souhaite à tous au KRT bonne chance dans les chapitres qui suivront certainement. Rendez-vous sur la piste ».

« Nous sommes convaincus que Jonathan Rea peut gagner avec nous »

Et maintenant, voici le Jonathan Rea débutant chez Yamaha … Dont parle Eric de Seynes, président et CEO de Yamaha Motor Europe : « nous sommes très heureux d’accueillir Jonathan dans la famille Yamaha et sommes très motivés à collaborer avec lui pour le futur. Nous avons la même motivation pour gagner et la même passion pour le WorldSBK. Comme lui, nous avons été champions du monde ces dernières années et nous voulons revenir une fois de plus dans le haut du classement. Le dynamisme, la détermination et la soif de réussite de Jonathan ont été constants tout au long de sa carrière et ces caractéristiques contribueront à notre futur succès commun ».

Yamaha espère renouer avec la victoire avec le pilote nord-irlandais : « nous croyons sincèrement que Jonathan peut augmenter son record du monde, en écrivant encore plus son nom dans les livres d’histoire. Nous sommes également convaincus qu’il peut le faire avec nous. Nous travaillons dur pour améliorer encore notre Yamaha R1 afin de garantir que Jonathan ait exactement ce dont il a besoin pour atteindre ses objectifs et ceux de Yamaha en 2024 et 2025 ».

Alors que l’avenir de Rea est axé sur Yamaha, la question est désormais de savoir qui restera avec le Ninja officiel du Nord-Irlandais. Des noms comme Scott Redding ou Michel Rinaldi sont entendus, deux pilotes rapides dont les contrats respectifs avec BMW et Ducati expirent en décembre, et un pilote espagnol, Adrian Huertas, entre également dans la ronde. Ce dernier a eu il y a quelques jours l’occasion de tester la Kawasaki ZX-10RR officiel à Aragon laissant de très bonnes impressions à l’intérieur du box KRT.

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La nouvelle pourrait même être officialisée entre cette échéance attendue du 8 au 10 septembre dans la Nièvre. Selon motorsport.com relayé par motorsport-total, Jonathan Rea sera le successeur de Toprak Razgatlioglu chez Yamaha. Le Turc, qui a remporté le titre mondial sur la R1 en 2021, est attendu chez BMW pour la saison 2024. Dans la carrière de Rea en WSBK, Yamaha deviendrait ainsi le troisième constructeur après Honda et Kawasaki. Ce week-end, Rea est par ailleurs au Circuit de Barcelone-Catalogne pour assister au week-end MotoGP en tant qu’invité.

Jonathan Rea occupe actuellement la troisième place du Championnat du Monde derrière Bautista et Razgatlioglu. Lors du dernier week-end de course à Most, il a remporté sa première victoire de la saison. Depuis le début de cette campagne, il ne cache pas son incompréhension et son mécontent à l’égard de la stratégie de Kawasaki.

Le départ de Jonathan Rea sera-t-il une aubaine pour Scott Redding ?

Une indication de ce qui sera un départ retentissant avait été donnée lors des derniers tests de la catégorie en Aragon. D’une part, Yamaha avait « séché » l’échéance, se gardant ainsi des jours de test en stock pour sa nouvelle recrue. De même, Rea ne teste plus aucun développement technique pour 2024. Lors de la première des deux journées d’essais en Espagne, le pilote Supersport de Kawasaki Adrian Huertas et le pilote d’essai Florian Marino étaient assis sur les deux Ninja ZX-10RR de l’équipe d’usine. Les pilotes réguliers Rea et Alex Lowes n’ont roulé que lors de la deuxième journée du test.

Jonathan Rea devrait donc être le futur équipier d’Andrea Locatelli, mais qui partagera le box Kawasaki avec Alex Lowes ? Scott Redding semble être le choix le plus évident. Au fait, avec Jonathan Rea en approche sur la R1 et Alex Rins confirmé l’an prochain sur la M1, les recruteurs Yamaha semblent plus dégourdis que les ingénieurs.

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Par Mattieu Bellan de Corsedimoto

Le Championnat du Monde Superbike reprendra le week-end du 8 au 10 septembre à Magny-Cours (France), mais les mardi 29 et mercredi 30 août les équipes et pilotes seront de retour en action à Aragon pour un test. Chaque journée à Motorland sera divisée en deux sessions de quatre heures chacune. Le seul constructeur absent sera Yamaha, dont l’équipe d’usine a encore une journée à exploiter avec chacun de ses pilotes.

Le test est organisé par Ducati, qui sera présent avec Alvaro Bautista et Michael Ruben Rinaldi. Le champion en titre du SBK a hâte de se débarrasser de la rouille après la longue pause du championnat. En plus de celles de l’équipe d’Aruba, il y aura également sur la piste les Panigale V4 d’équipes privées : Motocorsa avec Axel Bassani, Barni avec Danilo Petrucci et Go Eleven avec Philipp Öttl.

L’équipe d’usine Kawasaki Racing n’alignera que Jonathan Rea et Alex Lowes lors de la deuxième journée, car il ne leur reste qu’un seul jour sur les dix préalablement dédiés à l’année. Les pilotes d’essai Florian Marino et Adrian Huertas rouleront mardi à Aragon, ce dernier récompensé pour avoir remporté le titre Supersport 300 en 2021 et le premier pour ses bonnes performances en Supersport. L’objectif est d’améliorer les performances de la Ninja ZX-10RR lorsque les températures sont élevées et que les pneus sont plus usés. De plus, des nouveautés seront également testées en vue de 2024.

Superbike : cette semaine Iker Lecuona passera de la CBR triple R à la RC213V

L’équipe Honda WorldSBK cherchera à améliorer les sorts de Xavi Vierge et d’Iker Lecuona, qui sera également occupé à Montmelò avec le MotoGP ce week-end, puisqu’il a été confirmé comme remplaçant d’Alex Rins, blessé, dans l’équipe LCR. BMW sera présent à la fois avec l’équipe officielle (Scott Redding et Michael van der Mark) et avec l’équipe satellite Bonovo Action (Garrett Gerloff et Loris Baz). Sur le M 1000 RR, de nouveaux développements concernant le cadre seront testés.

Un certain nombre d’équipes et de pilotes World Supersport courront également à Motorland : Aruba Ducati (Nicolò Bulega), PTR Triumph (Nikki Tuuli et Ondrej Vostatek), Petronas Honda (Tarran Mackenzie et Adam Norrodin).

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Toprak Razgatlioglu a actuellement 74 points de retard sur le champion en titre Álvaro Bautista après avoir réduit l’écart de 95 à 49 après la Course Superpole de Most. Un différentiel qui permet toujours à Paul Denning de croire le titre encore possible, alors qu’un maximum de 248 points peut encore être inscrit lors des quatre dernières manches.

« Je pense vraiment que oui, et Most l’a montré, à la fois en positif et en négatif. En Course 1, sur une piste mouillée qui séchait, nos deux pilotes ont choisi les bons pneus et ils ont très bien roulé, tandis qu’Álvaro a eu du mal. Nous avons gagné la Course Superpole et nous aurions pu gagner la Course 2. Cela signifie qu’il y a de l’espoir. Tout pilote peut faire des erreurs. Nous avons été très malchanceux en Course 2. Je suppose que s’il y a une chose négative à dire, c’est que Toprak a subi deux abandons. Un parce qu’un autre pilote a chuté et l’a fait tomber à Phillip Island, et un à Most qui n’était pas de sa faute. C’est vraiment dommage. Bien sûr, nous serons positifs et souriants quand nous reviendrons à Magny-Cours, et ferons de notre mieux, comme toujours. Il faut vraiment dire que c’est bien. Nous occupons les deuxième et quatrième places du championnat. L’écart avec le leader devrait être beaucoup plus important qu’il ne l’est, car dans la deuxième course à Most Toprak a été victime d’une crevaison  et nous avons été incroyablement malchanceux alors qu’il semblait que nous allions gagner, ce qui fait que la différence de points est beaucoup plus grande que nous ne le souhaiterions. Nous ne pouvons pas contrôler cela. En général, les performances de l’équipe et des pilotes ont été excellentes. L’écart de performance pure, disons, avec la machine en tête du championnat, est peut-être un peu excessive, car nous étions très proches ! »

Pour tenter de rattraper Ducati, Yamaha a choisi de ne pas se rendre en Aragon pour les deux jours d’essais fin août, anticipés peu productifs à cause des températures élevées attendues. Par contre, le pilote d’essai Niccolo Canepa testera de nouvelles pièces pour la YZF-R1 d’ici Magny-Cours dans le but de les emmener sur l’épreuve française si elles sont validées.

Quant au futur plus lointain et à l’intégration éventuelle de Jonathan Rea au sein du team officiel Yamaha en 2024, Paul Denning ne cache pas son intérêt pour le pilote britannique mais s’abrite pour le moment derrière une certaine déontologie dont on sait pertinemment qu’elle est généralement peu appliquée, la meilleure preuve en étant le départ déjà annoncé de Toprak Razgatlioglu…

  « Je n’en ai pas la moindre idée, parce qu’en tant que directeur d’équipe, je sais qu’il n’est pas disponible aujourd’hui, donc Yamaha est très respectueux de tout autre accord et nous ne voulons pas discuter de quoi que ce soit lorsque c’est lié à un pilote qui est toujours dans un accord en cours. C’est, vous savez, l’une des raisons évidentes pour lesquelles nous allons être patients et prendre notre temps pour voir ce qui va se passer de l’autre côté. »

Il concède toutefois…

« Je ne peux rien vous dire pour le moment. Comme nous l’avons vu ce week-end et comme vous pouvez imaginer, Toprak est un pilote incroyablement difficile à remplacer. Ce serait plus facile si nous n’avions pas à le remplacer, mais nous devons le faire et c’est pour cette raison que nous ne sommes pas dans l’urgence. Nous voulons rester à ce niveau, et continuer à nous battre pour les victoires et le championnat, donc nous prendrons notre temps pour choisir le meilleur pilote disponible sur le marché. Je suis sûr que nous aurons une idée claire d’ici la fin du mois d’août. »

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Mais tout ça est loin des préoccupations d’un Dominique Aegerter qui devrait poursuivre au sein du team satellite récemment endeuillé par la perte de son patron Mirko Giansanti. « Ce fut un plaisir pour nous de voir comment notre double Champion du Monde Supersport Dominique s’est habitué si rapidement au Championnat du Monde Superbike », a déclaré le représentant de Yamaha Europe Andrea Dosoli.

Il ajoute : « il nous a tous impressionnés dès la première course lorsqu’il a réalisé une performance phénoménale lors des qualifications et obtenu un départ au premier rang à Phillip Island. Il a fait de solides progrès depuis lors, s’améliorant chaque week-end et terminant meilleur privé en trois courses jusqu’à présent ».

Dominique Aegerter : « je ne suis pas encore monté sur le podium, mais il me reste encore quelques courses à disputer »

Le Suisse est évidemment satisfait de la tournure des événements alors que son problème de syndrome des loges, pourtant chirurgicalement traité, perdure, ralentissant son actuel parcours dans sa première saison en WSBK : « je suis heureux et fier d’avoir prolongé mon accord avec Yamaha », précise ainsi Aegerter.

« J’ai remporté deux championnats du monde Supersport avec Yamaha, maintenant mon objectif est d’améliorer mes résultats et d’être plus compétitif en Superbike. Ma saison a plutôt bien commencé en tant que rookie. Je ne suis pas encore monté sur le podium, mais il me reste encore quelques courses à disputer. J’ai eu de grands combats qui m’ont beaucoup appris. Je veux être devant régulièrement, c’est mon objectif pour la saison prochaine » mentionne-t-il.

Au passage, Yamaha pourrait aussi transférer l’actuel neuvième du championnat du monde à l’équipe d’usine s’il n’est pas possible de trouver un successeur à peu près équivalent pour Toprak Razgatlioglu, qui a choisi de tenter un pari BMW. Jonathan Rea, qui est sous contrat avec Kawasaki, ou le pilote d’usine BMW. Scott Redding sont sur les rangs pour cette R1 usine.

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Le pneu arrière crevé d’un Toprak Razgatlioglu en pleine bataille pour le gain de la Course 2 à Most ne passe pas chez Yamaha. Et d’autant plus que cette piste tchèque était un sujet pour le manufacturier unique Pirelli qui a reconnu que des cloques étaient apparues sur certains de ses pneus sur certaines machines du plateau. Mais pas au stade constaté chez le Champion du Monde WSBK 2021, aboutissant jusqu’à la crevaison. Tout est actuellement au laboratoire pour expertise chez Pirelli.

Le manufacturier avait pourtant anticipé. Le tracé tchèque mettait en effet beaucoup de pression sur les pneus et un nouvel asphalte avait été installé. Pirelli avait donc renoncé aux pneus tendres et avait plutôt opté pour des pneus plus robustes pour le huitième rendez-vous de la saison. Alors quoi ? La question de la pression mise dans le pneu du Turc a commencé à se poser. Une approche que Yamaha repousse en s’offrant l’occasion d’une autre communication.

Andrea Dosoli Yamaha : « la FIM, la Dorna et la MSMA devraient sérieusement réfléchir à la manière de prévenir des situations similaires à l’avenir »

« Tous les pilotes non-Ducati du top 7 avaient des problèmes de pneus arrière », a ainsi noté le directeur de course de Yamaha, Andrea Dosoli sur Speedweek. « C’est probablement dû à la manière différente dont les pneus sont utilisés. Nos pilotes sont obligés de travailler plus dur sur le bord du pneu pour regagner dans les virages ce qu’ils ont perdu dans les lignes droites ».

Ce constat fait, il ajoute : « malgré ces efforts pour développer des pneus spéciaux pour une piste aussi exigeante, le niveau élevé combiné au temps perdu sur le sec en raison de la météo changeante a créé une situation dangereuse. La FIM, la Dorna et la MSMA devraient sérieusement réfléchir à la manière de prévenir des situations similaires à l’avenir ». Dosoli termine. « Ce qui est bien, c’est que Toprak n’a pas été blessé. Il a eu de la chance d’être tombé dans un virage très lent et pas dans un virage beaucoup plus rapide à quelques mètres ».

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Pourtant, et contre toute attente, les 3 courses de la catégorie Superbike nous ont offert un remarquable spectacle. Álvaro Bautista, brillant meneur du championnat à la mi-saison, a connu plus de difficultés qu’à l’habitude lors de l’exercice des qualifications.

Relégué à la 14e place sur la grille de départ, sa participation à la manche du samedi ne fut pas de tout repos, faute à un mauvais choix de pneus du fait d’une piste encore humide (des pneus pluies) lorsque ses rivaux optaient intelligemment pour des intermédiaires. La piste s’asséchant rapidement au fil des tours, il fut alors forcé comme de nombreux autres pilotes à repasser par les stands pour chausser des slicks.

Ses 2 principaux rivaux au championnat, Jonathan Rea et Toprak Razgatlioğlu, n’en demandaient pas tant et signaient respectivement la première et la 2e place du podium quand Álvaro Bautista inscrivait les maigres points attribués au douzième.

Le lendemain, lors de la Superpole Race, le Turc s’est imposé d’autorité devant un Johnny Rea combatif et revigoré par sa victoire de la veille, la 119e de sa carrière soit dit en passant ! Álvaro Bautista, plus en forme et inspiré qu’en Course 1, a brillamment remonté le peloton pour terminer sur la 3e marche. Un exploit qui l’aura d’autant plus aidé lors de la 2e course longue.

Cette dernière fut un festival de dépassements entre les 2 pilotes qui se disputent la victoire au championnat. L’Espagnol a d’ailleurs trouvé son maître en la personne du Turc qui, avec son habituelle agressivité, mènera de la tête et des épaules les 2/3 de la course avant de se voir trahi par sa monture, et plus précisément le pneu arrière de la Yamaha qui, cloqué par la chaleur et l’effort, crèvera à l’accélération en sortie de la première chicane.

Toprak Razgatlioğlu, désarçonné n’aura rien pu faire, mais force est de reconnaître qu’il avait réalisé l’essentiel pour gagner la manche.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres, c’est bien connu : Álvaro Bautista, débarrassé du pilote Yamaha, alors même qu’il semblait se résigner à la seconde place, n’aura finalement plus qu’à dérouler pour empocher la victoire.

Sans pour autant tirer des conclusions hâtives, le championnat semble hélas et plus que jamais à la portée du pilote espagnol car, mathématiquement parlant, son écart avec son challenger est désormais de 74 points. Quand on sait que le circuit de Magny-Cours est le seul où il serait en délicatesse face à la concurrence, cela laisse songeur… Les autres rounds à venir lui étant plus favorables, on ne voit désormais plus ce qui pourrait l’empêcher dans sa quête d’un nouveau sacre.

En cela, cette manche de la saison sur le circuit tchèque aura masqué les réelles difficultés et contradictions de ce championnat, définitivement miné par l’outrageuse domination de la marque Ducati et de son talentueux pilote, tous deux au sommet de leur capacité : une machine puissante et véloce pour un fin compétiteur, au propre comme au figuré.

La concurrence ne suit pas. Toprak Razgatlioğlu, et Johnny Rea dans une moindre mesure, se surpassent, mais jusqu’à quand ?

Si ce n’est eux, la concurrence est inexistante. Le spectacle également…

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Par Paolo Gozzi de Corsedimoto

La perte de pression soudaine du pneu arrière monté sur la Yamaha de Toprak Razgatlioglu a amputé la plus belle course Superbike de cette année, et peut-être même de cette époque récente. Le pilote vedette turc, challenger du champion en titre Alvaro Bautista offrait un spectacle éblouissant à Most. Dépassements, trajectoires impossibles, freinages comme s’il n’y avait pas de lendemain. Il restait six tours à faire, Toprak était devant, et peut-être que l’adversaire s’était résigné. S’il avait gagné, il n’aurait plus que 44 points de retard sur le pilote Ducati, avec douze courses encore disponibles pour le retour miracle. La Coupe du monde se serait lancée à toute vitesse vers un automne très chaud. Au lieu de cela, le funambule Yamaha s’est retrouvé abattu en l’air. Immédiatement après l’atterrissage brutal, il écarta les bras, étonné, comme pour s’exclamer : « Mais qu’as-tu fait ? » Bautista a gagné les bras levés et, rebondissant à +74 points, a maintenant son deuxième championnat Superbike en ligne de mire. Comment cela a-t-il pu arriver ?

Un épisode comme celui-ci aurait pu déclencher un Armageddon dans le paddock, mais à la place, il y avait un grand sang-froid. Pirelli ne s’est pas caché derrière un doigt. Le directeur des courses moto, l’ingénieur Giorgio Barbier, a reconnu un problème de cloque sur le pneu de Toprak, c’est-à-dire le détachement d’une partie de la bande de roulement. « La télémétrie a révélé la soudaine déflation, le rythme de course du pilote Yamaha était extrêmement élevé mais les pneus de tous les autres pilotes ne montrent aucun signe de fatigue ou d’usure. Il est clair que des épisodes de ce type ne doivent pas se produire. On va donc s’occuper d’analyser les trois pneus arrière qui ont des cloques en laboratoire pour comprendre ce qui a pu les déclencher ». Toprak a utilisé des tons diplomatiques, comme un champion accompli : « je ne suis pas en colère contre Pirelli, qui a apporté un pneu plus dur ici ».

Toprak Razgatlioglu : « je ne suis pas en colère contre Pirelli »

Barbier n’a caché aucun détail, en effet il a précisé qu’un problème de cloques similaire, heureusement d’une entité beaucoup plus petite, s’est également produit sur l’arrière de Remy Gardner (sixième) et Jonathan Rea (troisième). Le technicien de la multinationale a fourni un indice important, car Rea n’avait pas monté le même C0567 utilisé par Toprak et par presque toute la grille. C’est l’évolution SC1, avec une structure renforcée, que Pirelli a apportée à Most pour la première fois précisément pour éviter des problèmes de ce genre sur une piste considérée comme aussi exigeante que Phillip Island, la piste la plus gourmande en pneus du calendrier. Rea, quant à lui, a démarré avec l’A1126, c’est-à-dire le SC1 standard, sur lequel les pilotes et les équipes ont de nombreuses références. Donc le problème identique, le blister, s’est produit sur deux solutions différentes.

Chaque équipe de la Coupe du monde possède ses propres capteurs de pression. Mais ce sont des capteurs différents et surtout calibrés par une seule équipe, il ne s’agit donc pas d’un système de mesure certifié par une entité externe, comme en F1 et en MotoGP. Yamaha a immédiatement fait savoir que les données de l’acquisition montraient que les valeurs étaient dans la norme. C’est une précision importante, car par règlement la pression de l’arrière au départ doit être d’au moins 1,65 bar, voire plus. Rouler « sous pression » donnerait presque toujours un avantage de performance : avec un pneu moins gonflé, l’empreinte augmente, et donc l’adhérence. Cependant, les températures augmentent, de sorte que la structure et le composé peuvent entrer en crise. La pression est un paramètre fondamental, c’est pourquoi une limite de sécurité minimale est imposée.

Trois contrôles par sondage sont effectués avant le départ de chaque course. La vérification est effectuée par les techniciens Pirelli, directement sur la grille, et les données sont certifiées par les commissaires de la FIM. Toprak ne figure pas sur la liste des trois contrôlés avant la course 2. A Imola, lors de la manche précédente, un dysfonctionnement a été détecté sur la Honda HRC (officielle…) de Xavi Vierge. L’échec à l’examen entraîne une relégation immédiate en dernière position sur la grille, d’où une sanction très lourde. A ce stade, nous pensons qu’il sera souhaitable que le contrôle soit étendu à tous les partants, afin d’éviter tout doute.

On pense à un précédent accident également survenu en Superbike à Misano en 2017, lors de la course 1. L’arrière monté sur la Yamaha de Michael van der Mark, alors en tête de la course, a été détruit par une chute de pression soudaine. Par coïncidence, c’était la même équipe que Toprak Razgatlioglu. Dans cette circonstance, Pirelli a révélé que le problème n’était pas la formation de cloques, mais une défaillance qui a commencé à l’intérieur du pneu, provenant d’un traitement spécial que certaines équipes avaient ordonné pour empêcher les pneus de tourner sur la jante. Dans cette circonstance, le seul fournisseur de Superbike a prescrit des instructions de montage strictes, avec l’utilisation de lubrifiants normaux appliqués pour faire glisser le caoutchouc dans le canal de la jante. A partir de ce moment tout s’est bien passé. Jusqu’à ce satané seizième tour de course 2 à Most…

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Un diagnostic qu’avait fait assez rapidement Toprak Razgatlioglu, constatant que son pneu arrière cloquait tant et plus au fur et à mesure que l’épreuve de force avec Bautista avançait. Une situation qui a mené à la crevaison. Puis à cette photo postée sur son réseau social avec ce commentaire : « j’ai fait de mon mieux aujourd’hui mais mon pneu arrière a éclaté et ça m’a mis hors course. J’ai été vraiment surpris mais nous continuerons à nous battre. Nous nous battrons toujours pour plus. Tout d’abord merci beaucoup à @patayamahaprometeon et vous chers fans 🥰 ».

Le cliché n’est évidemment pas passé inaperçu chez le manufacturier unique de la catégorie qui, par la voix de Giorgio Barbier, directeur de Pirelli Moto Racing, a ainsi commenté sur GPOne : « dans la Course 2 du WorldSBK, avec la nouvelle spécification arrière C0567, nous avons enregistré trois cas de cloquage avec Rea, Gardner et Razgatlioglu. Pour les deux premiers, les cloques étaient très petites et n’ont pas affecté les performances et le résultat de la course, tandis que dans le cas de Razgatlioglu, le pneu présentait deux cloques plus marquées et les données de télémétrie ont montré un dégonflage soudain du pneu ».

« Il est clair que des épisodes de ce type avec Toprak Razgatlioglu ne doivent pas se produire »

Il ajoute : « même si les rythmes de course du pilote Yamaha étaient extrêmement élevés et que les pneus de tous les autres pilotes ne montrent aucun signe de stress ou d’usure, il est clair que des épisodes de ce type ne doivent pas se produire. Nous nous chargerons donc d’analyser au laboratoire les trois pneus qui présentaient des cloques pour comprendre ce qui a pu les déclencher ».

Le responsable Pirelli en profite aussi pour faire cette mise au point : « pour clarifier un point qui a causé une certaine confusion chez les fans : les pneus intermédiaires, ainsi que les pneus pluie ou slicks, sont disponibles pour tous les pilotes et équipes de manière égale. En Course 1, par choix, certaines équipes n’avaient pas demandé à les monter sur les jantes ou simplement les avait montés dans le box et ne les avait pas amenés sur la grille, et c’est pourquoi ils ne les ont pas utilisés. Ce n’est pas parce que Pirelli ne les avait pas mis à leur disposition ».

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La suite qui est un crève-cœur est expliquée par Toprak Razgatlioglu lui-même : « c’est vraiment dommage de constater comment ça s’est terminé » a déclaré le Champion du Monde 2021 sur GPOne. « Je me suis amusé dans le duel avec Bautista parce que je me sentais fort et je savais que je pouvais gagner. Malheureusement, cela s’est terminé de la pire des manières, car j’avais des cloques sur le pneu arrière et cela a entraîné une crevaison. Une fois le pneu crevé, je me suis retrouvé au sol. C’est comme ça que ça s’est passé et je ne peux rien y faire ».

On sentait comme une colère sourde chez le Turc : « quelque chose comme ça ne m’est jamais arrivé auparavant et je ne peux même pas l’expliquer. Honnêtement, je ne comprends pas ce qui s’est passé. Je suis vraiment désolé parce que j’aurais pu gagner mais j’ai chuté. Nous usons probablement plus les pneus que la Ducati, mais dans le passé, j’ai réussi à gagner en poussant avec le SC0. C’est comme ça que ça s’est passé et on ne peut pas faire grand-chose ».

Toprak Razgatlioglu : « je savais qu’Alvaro serait fort à cause de la puissance dans la ligne droite, mais j’étais conscient de mon potentiel au freinage »

« Aujourd’hui, j’étais calme et serein car je savais quel était mon potentiel, surtout après la course de sprint. Alvaro était très fort dans la ligne droite, mais je savais que j’étais compétitif au freinage et à chaque fois j’essayais de me rapprocher et de freiner mieux que lui. Cette fois, je n’ai pas eu de chance ».

Il précise : « dans le virage 1, je savais qu’Alvaro serait fort à cause de la puissance dans la ligne droite, mais j’étais conscient de mon potentiel au freinage. À chaque fois, j’ai toujours essayé de tirer sur les freins, en restant à l’intérieur. Puis il est entré, mais j’ai immédiatement contre-attaqué à l’extérieur et je l’ai de nouveau dépassé. A partir de ce moment, mon avance était passée à près d’une demi-seconde et j’étais serein, mais surtout conscient de ma course. Comme je l’ai dit, j’aurais pu gagner, mais le pneu m’a gêné » conclut-il sur cet événement de Most.

Il faut maintenant faire le point sur la course au titre, avec un Alvaro Bautista qui quitte la République tchèque avec pratiquement e même avantage qu’il avait en y arrivant… « A vrai dire, je ne pense pas au Championnat du Monde, mais juste à m’amuser et à gagner des courses. C’est mon objectif qui est de toujours viser la première place. Alvaro a actuellement un avantage important, mais je ne pense pas aux chiffres » termine le pilote Yamaha.

Résultats de la Course-2 des Superbike à Most : 

Crédit classement : WorldSBK.com

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Entre des séances aux conditions plus que changeantes, des petits problèmes techniques et des annulations de chrono tardives, le pilote espagnol s’est élancé en 14e position lors d’une première course qui s’est avérée être entièrement conditionnée par le choix des pneumatiques. Or, en optant pour les pneus pluie au lieu des intermédiaires sur une piste finalement séchante, Alvaro Bautista a fait le mauvais pari, devant dès lors passer en pitlane pour un changement de gommes chronophage.

Il termine la Course-1 en 12e position, laissant la victoire à Jonathan Rea (Kawasaki Racing Team WorldSBK) devant Toprak Razgatlioğlu (Pata Yamaha Prometeon WorldSBK), les deux hommes ayant fait le bon choix de pneus avant le départ.

Les 4 seuls petits points marqués par le pilote Ducati permettent à un Toprak Razgatlioğlu, apparu serein tout le weekend, de revenir à 54 unités au championnat, et du côté de la Panigale #1, il va falloir faire attention à la pression mentale engendrée par cette erreur, après la chute à Imola !

C’est dans cet environnement un peu friable pour l’Italien, et après un warmup sur le mouillé qui n’a pas apporté la moindre once de certitude, que les 24 pilotes Superbike vont maintenant continuer leur weekend en République tchèque par la course Superpole qui se dispute sur 10 tours.

The riders lap the Most track contemplating how much the surface could dry before the Superpole race later this morning 🤔 #CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/VvqqfwF8KJ

— WorldSBK (@WorldSBK) July 30, 2023

Les conditions sont de 19° dans l’air et 24° au sol sur un asphalte qui paraît maintenant bien sec : Le Pirelli SC0 va pouvoir être utilisé !

A l’extinction des feux rouges, le poleman Toprak Razgatlioğlu s’élance bien, mais c’est encore un excellent Axel Bassani qui fait parler la puissance de sa Ducati et passe le premier virage en tête.

The #WorldSBK Superpole Race is underway! 🚀 #CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/XGxNIQU15M

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Il commence à s’échapper alors que Lorenzo Baldassarri se fait bousculer et part à la faute, tout comme Andrea Locatelli deux virages plus loin.

An early crash ends Andrea Locatelli's race 💥#CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/26ccvxqgxb

— WorldSBK (@WorldSBK) July 30, 2023

En tête, Axel Bassani commence à se détacher devant Jonathan Rea et Toprak Razgatlioğlu , eux-mêmes isolés devant le peloton emmené par Michael Rinaldi et Álvaro Bautista.

Álvaro Bautista parvient à doubler son coéquipier et mener la chasse, alors que devant, Toprak Razgatlioğlu prend le meilleur sur Jonathan Rea et remonte dans la roue arrière d’Axel Bassani. Il s’empare du commandement dans le quatrième tour, Jonathan Rea doublant également Axel Bassani quelques instants plus tard.

Up into P2 goes @jonathanrea 🔥#CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/dD3doZzUPw

— WorldSBK (@WorldSBK) July 30, 2023

Ce dernier ne parvient pas à suivre le rythme et laisse partir les deux hommes vers une explication finale qui s’annonce disputée…

Effectivement, Jonathan Rea se porte au commandement dans le sixième tour, mais Toprak Razgatlioğlu récupère son bien quelques virages plus loin !

Immediate response from @toprak_tr54 🚀 #CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/uOvqp96MZ0

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Dans la manœuvre, Jonathan Rea concède quelques mètres, et la jonction semble difficile à faire…

Dans le dernier tour, Álvaro Bautista remonte sur Axel Bassani et le double sans hésitation.

On the last lap @axel47bassani is caught by @19bautista for third 🤙 #CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/8rgrw38Nas

— WorldSBK (@WorldSBK) July 30, 2023

Il limite ainsi les dommages au championnat grâce à cette 3e place et conservant une avance de 49 points sur son adversaire en bleu.

A trip through the gravel and a flag 'incident' won't stop @toprak_tr54's celebrations! 🇹🇷 🎉 #CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/CrHprM0t0G

— WorldSBK (@WorldSBK) July 30, 2023

Résultats de la Course Superpole des Superbike à Most : 

Crédit classement : WorldSBK.com

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