Par Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

Le record officieux établi par Nicolò Bulega lors des essais Superbike à Jerez a fait couler beaucoup d’encre, car personne n’avait jamais été aussi rapide à Jerez : 1’37″809. Une performance d’autant plus impressionnante que le nouveau champion Supersport, âgé de 25 ans, n’a encore jamais disputé une seule course dans la catégorie reine. Le fils de l’art s’est envolé en utilisant à la perfection le pneu SCQ, la solution de qualification « étendue » : sur certains circuits et dans des conditions de température particulières en ’23, c’était également le choix idéal pour la course Superpole de dix tours.

Nicolò Bulega a été le plus rapide les deux jours (tous les temps ici), toujours avec le même pneu, et on peut donc supposer qu’en 24, il partira souvent en tête. Le tour chrono excite les esprits des fans, mais les courses se gagnent sur la distance. La question est donc de savoir qui s’est montré le plus rapide sur les deux jours à Jerez. L’analyse des feuilles de temps donne des résultats surprenants. Andrea Iannone a été le plus incisif : qui aurait pu le prédire ?

Avant-propos
Comme chaque fois, il faut expliquer que le « Championnat du monde d’hiver » n’est pas une science exacte. Les équipes et les pilotes planifient des activités différentes, en fonction du type de véhicule, de leur expérience, des besoins de développement des départements de course et de bien d’autres variables. Comme à chaque fois, à Jerez, il y a eu ceux qui ont poussé à fond à la recherche de la performance à tout prix, et ceux qui ont travaillé davantage en vue de la course, avec le premier défi déjà à l’esprit. Le championnat débute dans moins d’un mois à Phillip Island et il reste quatre jours d’essais : lundi et mardi à Portimao, les deux derniers sur le même circuit australien proche des trois courses d’ouverture. Il y a aussi une autre variable, les pneus. En Andalousie, les pilotes ont roulé avec des pneus de course SCX (tendres) et SC0 (moyens). En Australie, ils n’auront qu’un seul choix pour les courses longues, un choix complètement différent, à savoir le SC1 marqué A1126 développé dans le championnat national.

Andrea Iannone (P5, 1’38″744)
Passons en revue les temps de la deuxième et dernière journée réalisés par les pilotes les plus rapides, en commençant par celui qui a le plus impressionné. Andrea Iannone a effectué 61 tours, répartis en 11 relais. Dans le plus long (11 tours, un peu plus de la moitié de la course), il a réalisé le tour le plus rapide en 1’38″922 (tour 2), battant huit fois le rythme de 1’39 ». Le plus mauvais tour, le dernier, en 1’41″329 n’a pas fait grand-chose : le trafic sur la piste. L’ancien pilote de MotoGP ne connaît pas la catégorie en profondeur, notamment la gestion compliquée de pneus très performants mais toujours identiques à ceux utilisés par les amateurs pour la piste. Les inconnues sont nombreuses pour tout le monde, pour lui qui vient d’un autre monde encore plus. Phillip Island est l’un de ses circuits magiques, mais les quatre années passées loin de la mêlée pourraient lui peser. Ce qui est sûr pour l’instant, c’est que Iannone est toujours très rapide et que le Superbike a attiré un véritable joker.

Jonathan Rea (P2, 1’38″345)
Le nouveau venu chez Yamaha a couvert 78 tours répartis en 14 relais. Il est le seul à avoir simulé la course sur la totalité de la distance, soit 21 tours. Comme Iannone, il a signé le meilleur temps au 2e tour (1’39″768), réalisant six fois 1’39 ». Pire performance 1’40″554 dans le dernier tour : même avec des pneus usés, Jonathan Rea était encore très rapide. Le feeling avec la R1 semble donc déjà excellent, même sur de longues distances. Ce n’était pas gagné d’avance.

Alvaro Bautista (P16, 1’39″583)
Le double champion du monde a été l’un des rares à ne pas utiliser le SCQ, ce qui explique qu’il n’ait terminé qu’en seizième position. Mais le rythme était soutenu. Il a accumulé 81 tours, répartis en neuf relais, presque tous sur la même distance de dix tours. Dans le plus rapide, il a obtenu 1’39″583 comme meilleur temps, au huitième tour, donc avec des pneus qui n’étaient plus neufs. Son tour le plus  » lent  » a été le dernier 1’40″023 : la performance de Bautista dans le dernier tour a été bien supérieure à celle de ses rivaux. La recette de Bautista est toujours la même : gérer au mieux l’adhérence, avec des écarts de tours minimes entre le début et la fin de la course. Le tout malgré des douleurs à la nuque, souvenir de la terrible chute survenue lors du précédent test Superbike, également à Jerez en octobre dernier. S’il n’est toujours pas au mieux de sa forme après trois mois, imaginez les conditions dans lesquelles il a couru à Sepang en MotoGP…

Nicolò Bulega (P1, 1’37″809)
En configuration course, le rookie n’est toujours pas très incisif. Le deuxième jour, il a effectué 69 tours, répartis en 13 relais, tous très courts. La distance maximale parcourue a été de 8 tours : meilleur temps en 1’37″799, pire en 1’40″511. Note : ce relais a eu lieu en fin de matinée, avec la piste la plus rapide. Avec le pneu de course, Bulega n’est donc pas encore au niveau de son coéquipier Bautista. Le classement final, « pollué » par l’utilisation des pneus de qualification, induirait des envolées dithyrambiques, mais ce n’est pas encore l’heure.

Toprak Razgatlioglu (P4, 1’38″638)
Le nouvel as de BMW a couvert un total de 78 tours, répartis en 16 relais, tous très courts. La distance maximale parcourue n’a été que de six tours. Ce type de stratégie empêche d’évaluer le potentiel en vue de la course, car il est impossible de savoir si l’unique relais a été effectué avec le pneu de course (SCX ou SC0) ou le SCQ, bien plus performant. En fait, la solution de qualification tient facilement la durée à Jerez sur six tours, à un rythme très élevé. Voir la BMW rapide sur le tour chrono n’est pas surprenant : Tom Sykes a signé une Superpole en 2019, première année du retour officiel du géant allemand. Scott Redding s’est hissé à la troisième place en fin de course, signant la performance au 77e et dernier tour, avec une piste beaucoup moins rapide que la fin de matinée exploitée par Bulega et Rea.

Danilo Petrucci (P9, 1’38″907)
Le pilote ombrien a quitté Jerez sans grande satisfaction. Il a couvert 73 tours en 11 relais. Dans le plus rapide, long de 12 tours, son tour le plus rapide a été de 1’39″574, le plus mauvais de 1’41″379. Danilo a battu les 1’39″ à six reprises, mais la simulation finale n’a pas été très efficace. Beaucoup de travail sera nécessaire pour ne pas perdre le train des pilotes du podium. Même la concurrence ‘interne Ducati’, avec l’arrivée d’Andrea Iannone, est devenue plus redoutable.

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Paolo Gozzi

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Sur les faits, l’accusé par les deux officiels Scott Redding a expliqué qu’il cherchait à suivre Toprak Razgatlioglu pour apprendre et qu’il avait déjà dépassé van der Mark à plusieurs reprises. Ce dernier a exprimé son mécontentement envers Redding, le qualifiant d’irrespectueux, car il estimait que l’Anglais voulait prouver quelque chose et tout publier sur Instagram pour montrer qui est le meilleur… Van der Mark a souligné que c’était un test, pas un week-end de course, et qu’il n’y avait pas de raison pour de tels comportements.

Scott Redding : « c’est une piste ouverte, chacun peut faire ce qu’il veut »

Razgatlioglu a également commenté l’incident, le qualifiant de vraiment étrange étant donné que c’était un test et non une course : « lors du dernier run, j’avais derrière moi van der Mark et Redding, qui essayaient de me suivre. Scott s’est un peu battu avec Mickey et c’était vraiment étrange, car ce n’est pas un week-end de course, c’est un test. Il n’est pas nécessaire d’ajouter du stress supplémentaire, nous devons juste essayer d’améliorer la moto ». Le Turc a aussi noté que Redding il avait finalement réalisé un bon chrono malgré la situation, se montrant au classement comme le meilleur de la marque BMW.

Sur les faits, le pilote de l’équipe Bonovo Action BMW a expliqué sa version : « je voulais suivre le pilote le plus rapide », a-t-il déclaré à Speedweek, « et atteindre mon plein potentiel. Je ne les ai pas attendus, je suis juste sorti de la voie des stands derrière eux et j’ai ensuite essayé d’en profiter au maximum. Toprak n’était pas du tout impliqué et ne pouvait pas le remarquer, car il était devant. Je ne l’ai fait qu’avec van der Mark. C’est une piste ouverte, chacun peut faire ce qu’il veut ». Ambiance …

Résultats de la deuxième journée de test à Jerez de la Frontera :

Résultats de la première journée de test à Jerez de la Frontera :

Crédit classements

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Pêle-mêle, alors que la météo était anormalement chaude pour la saison, on a pu y découvrir le champion du monde en titre Álvaro Bautista encore largement convalescent qui n’a pu occulter que son principal adversaire en 2024 sera probablement son nouveau coéquipier, le rookie Nicolo Bulega, débarquant dans la catégorie après avoir acquis le titre mondial Supersport l’an passé.

Il n’aura en effet pas fallu longtemps à l’Italien de 24 ans pour prendre ses marques sur la Ducati Panigale V4R et largement s’imposer devant la totalité du plateau. Dans ces conditions, la pression est montée d’un cran pour « Alvarito » qui devra de plus composer avec un lest d’au moins 6 kg sur sa moto ornée du numéro 1…

L’autre point d’intérêt important concernait les deux autres pilotes du triptyque magique, Toprak Razgatlioglu et Jonathan Rea, ayant tous les deux décidé de changer de monture pour tenter de mettre à mal l’hégémonie de la Ducati. Là encore, nous n’avons pas été déçus, puisque l’Irlandais du Nord a pris ses marques sur la Yamaha R1 suffisamment vite pour terminer le test à la deuxième position, alors que le Turc a pointé son nez à la quatrième place sur la BMW M 1000 RR, juste derrière son coéquipier de marque britannique, Scott Redding.

Le revenant Andrea Iannone semble également affûté et, pour le moment, seules les Kawasaki d’Alex Lowes et Axel Bassani apparaissent un peu en retrait.

Après la trêve hivernale, c’est donc un plaisir de visionner ces deux vidéos diffusées par le site officiel Worldsbk.com, même pour ceux qui ne maîtrisent guère la langue de Shakespeare…

Résultats de la deuxième journée de test à Jerez de la Frontera :

Résultats de la première journée de test à Jerez de la Frontera :

Crédit classements

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Toprak Razgatlioglu a aussi évoqué le défi physique auquel il a été confronté à cause d’une mauvaise assise sur sa BMW : « mon bassin me faisait très mal, car la selle était beaucoup plus grande que d’habitude et je pleurais presque de douleur à cause des nombreux mouvements que je devais faire. J’ai ensuite dû mettre une crème pour soulager la douleur. Cependant, j’ai réussi à me remettre sur les rails et à poursuivre notre travail ».

Reste que l’expérience vécue sur la piste de Jerez avec la M1000RR l’a rassuré : « je suis vraiment content de ce test » commente-t-il. « Mon plan était de faire 1’39”5, mais j’ai réussi à arriver à 1’38”6. Je pense que c’est un aspect positif, car cela signifie que la moto a un grand potentiel. Nous devons évidemment continuer à travailler et nous avons besoin de temps, étant donné que je souffre encore trop du grip arrière. Quand le pneu tombe, j’ai du mal, mais nous sommes conscients de notre problème. Nous avons essayé un nouveau bras oscillant dans l’après-midi. Je ne sais pas si ça s’est amélioré ou pas car, par temps chaud, la moto change complètement. Nous devons voir au test de Portimao ».

Toprak Razgatlioglu : « je pense que nous sommes actuellement dans le top cinq, proche du podium »

En ce qui concerne ses objectifs, Toprak Razgatlioglu mentionne qu’il ne pense pas au championnat pour le moment, mais vise plutôt des podiums et des victoires. Il se montre réaliste sur le fait qu’il y a encore du travail à faire avant de pouvoir rivaliser pour le titre : « nous ne sommes pas loin des meilleurs, je pense que nous sommes actuellement dans le top cinq, proche du podium. Il y a évidemment encore beaucoup à faire, car notre objectif est de gagner. Les attentes ne manquent pas, mais nous devons être réalistes ».

« Je ne pense pas à me battre pour le titre, car mon objectif est de monter sur le podium et de pouvoir gagner quelques courses » ajoute le Champion du Monde 2021 de la spécialité avec Yamaha. En guise de conclusion, il a exprimé sa tranquillité d’esprit et sa confiance envers la BMW, soulignant son potentiel et son désir d’améliorer les performances dans les virages et l’adhérence arrière pour viser le titre : « quand j’ai signé avec BMW, j’étais inquiet, car je ne connaissais pas la moto, encore moins son potentiel. Mais désormais, je suis serein et conscient de notre niveau, car cette M1000RR a du potentiel. Si nous pouvons améliorer les virages et l’adhérence arrière, nous pouvons viser le titre ».

Résultats de la deuxième journée de test à Jerez de la Frontera :

Résultats de la première journée de test à Jerez de la Frontera :

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Ce beau temps a facilité le travail des pilotes et des ingénieurs, puisque de nombreux tours ont été effectués par chacun des pilotes au cours de ces deux journées, Sam Lowes s’étant montré aujourd’hui le plus assidu dans ce domaine, ce qui leur a permis d’extraire de nombreuses informations pour poursuivre le développement technique des machines en vue du début de la saison à la fin du mois de février.

Une idée de l’ambiance de la première journée de ce test:

D’une façon générale, la plupart des pilotes ont réussi à améliorer leurs temps par rapport à la veille, le rookie Nicolo Bulega (Ducati-Aruba) se distinguant des autres. Si hier, lors de la première journée d’essais, il était le plus rapide à la fin de la journée, aujourd’hui il a confirmé son bon travail au cours de ces journées en étant de nouveau le pilote le plus rapide avec un temps de 1. 37.809 qui, en plus d’être le seul pilote à avoir réussi à tourner en ’37’, a pulvérisé le meilleur tour d’une Superbike sur ce circuit établi par Jonathan Rea sur la Kawasaki en 2019 en 1.38.247. Des records qui, sans être officiels, donnent un aperçu de l’adaptation rapide que l’Italien a eu dans la catégorie à laquelle il a accédé après avoir remporté le titre mondial Supersport la saison dernière. Si le fer de lance de l’équipe Ducati Aruba a été Nicolo Bulega, la croix a été portée par le double champion du monde espagnol, Alvaro Bautista, qui n’a pas pu faire son travail comme d’habitude en raison de problèmes physiques qui l’ont empêché de tirer le meilleur parti de sa moto (voir ici). Le pilote de Talavera a terminé seizième aujourd’hui avec un meilleur temps de 1’39.583, une petite amélioration par rapport au 1’39.847 d’hier qui ne permet cependant pas d’être rassuré pour la suite des événements qui se déroulera à Portimao la semaine prochaine…

Pour le reste des pilotes, le meilleur temps de Bulega a été suivi par celui de l’Irlandais Jonathan Rea, deuxième aujourd’hui avec un temps de 1’38.345, ce qui indique l’amélioration de son adaptation à la Yamaha R-1.

Les BMW de Scott Redding (équipe Bonovo Action) et du Turc Toprak Razgatlioglu (Rokit BMW Motorrad) ont suivi avec des temps respectifs de 1’38.572 et 1’38.638.

Le pilote italien Andrea Iannone (Ducati) a fait un bon retour à la moto après sa suspension et commence déjà à se hisser aux avant-postes. Aujourd’hui, il était cinquième avec un temps de 1’38.744, tandis que Garret Gerloff (BMW) était juste à quelques millièmes de seconde derrière lui (1’38.832). Un bon test a également permis au rookie Sam Lowes (Ducati) de prendre la septième place avec un temps de 1’38.852. Les huitième, neuvième et dixième places du classement final de la journée sont allées à Remy Gardner (Yamaha – 1’38.871), Danilo Petrucci (Ducati – 1’38.907) et Andrea Locatelli (Yamaha – 1’38.943).

En MotoGP, Stefan Bradl a amélioré d’une bonne demi-seconde au guidon de la Honda, alors que Stefano Manzi (Yamaha – Ten Kate) a pris la tête des Supersport en 1’41.388 devant Can Öncü (Kawasaki – Puccetti) et Adrian Huertas (Ducati- Aruba.it).

Résultats de la deuxième journée de test à Jerez de la Frontera :

Résultats de la première journée de test à Jerez de la Frontera :

Crédit classements

Crédit photos : A.Rivero-Circuito de Jerez

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Le pilote italien a exprimé sa satisfaction quant au début des essais, notant que c’était pratiquement son premier test en Superbike avec une moto de course, en raison de contraintes antérieures imposées par sa suspension pour cause de dopage. Il a souligné la nécessité de comprendre comment la moto réagit et de s’habituer aux différences techniques du Superbike par rapport au MotoGP.

Andrea Iannone a mentionné l’importance de bien connaître les pneus et la moto, soulignant que cela nécessitait du temps pour comprendre chaque changement et arriver prêt pour la première course. Il a également évoqué la réunion avec le directeur technique Zambenedetti, soulignant le soutien de Ducati et l’importance de comprendre les détails techniques : « nous avons un excellent soutien de Ducati et cela me rend très heureux. Il est toujours présent et veut connaître les détails, garder un œil de la société mère, et il s’en sort toujours bien ».

En ce qui concerne ses impressions générales, « Joe le Maniac » a déclaré qu’il était encore trop tôt pour tirer des conclusions, mais il se montrait satisfait de se rapprocher des pilotes réguliers au championnat du monde : « pour le moment, je ne suis ni enthousiaste ni inquiet mais je suis heureux d’être proche des pilotes du championnat du monde, avec des gens et des équipes qui ont terminé une saison il y a quelques semaines ».

Andrea Iannone : « les paramètres en Superbike sont différents, je vais devoir m’adapter pour avoir les bonnes références »

Iannone a également discuté de l’observation des données et de l’adaptation aux nouveaux systèmes en Superbike, notant les différences avec le MotoGP. Il a souligné la nécessité de s’adapter à ces nouveautés et a exprimé son enthousiasme de piloter une Ducati dans cette compétition : « les paramètres en Superbike sont différents, je vais devoir m’adapter pour avoir les bonnes références » dit-il. «

Enfin, l’Italien a partagé son échange avec le pilote Toprak Razgatlioglu, notant que ce dernier semblait satisfait de sa BMW. Ils ont discuté des impressions sur leurs motos respectives, soulignant l’intérêt de partager des informations entre pilotes : « j’étais curieux de connaître ses impressions sur la BMW, il ne m’a pas donné de réponse claire mais il m’a fait comprendre que, dans l’ensemble, il était content. Il me semblait que ça n’allait pas si mal ».

Puis il conclut sur cette journée et ses perspectives : « après quatre ans sans rouler sur une moto de course, vous arrivez et vous ne savez pas à quoi vous attendre. Ce ne sont pas des conditions faciles, vous n’avez jamais vu les pneus que vous avez. Je n’ai jamais essayé la moto Superbike… commençons par là. J’attendrais jusqu’à demain pour pouvoir vous dire si nous sommes partis du bon pied ou non, il est donc encore tôt pour tirer des conclusions. Les deux jours à Portimao seront également  importants, mais pouvoir comprendre déjà ici sur quoi travailler serait un excellent point de départ ».

"We are close to the top riders!" 🗣️@andreaiannone29 was positively surprised with his speed during his first day of test 😉 What can we expect from him? 👀

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— WorldSBK (@WorldSBK) January 24, 2024

Test Jerez WSBK, chronos J1 : 

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Le pilote turc, qui a rejoint le ROKiT BMW Motorrad Team, a exprimé sa contentement malgré le fait qu’il ne se sente pas encore à 100% à l’aise avec sa nouvelle moto. Il a atteint facilement les temps de 1’39 et estime qu’il a encore beaucoup à apprendre de la BMW après quatre ans avec Yamaha.

Toprak Razgatlioglu a souligné le travail en cours pour trouver les réglages idéaux pour le freinage, en plus de l’ajustement de l’électronique. Il a noté positivement sa capacité à freiner même à un angle d’inclinaison maximal.

Toprak Razgatlioglu : « j’ai juste besoin de temps pour retrouver le style Toprak, mais nous n’en sommes pas loin du tout »

Contredisant les sceptiques sur le potentiel de la BMW, il a déclaré que s’il pouvait la pousser vers des temps de 1’39, c’est parce qu’il y avait du potentiel : « c’est un aspect très important pour moi, car cela signifie que la moto a du potentiel. Évidemment, il reste encore beaucoup à faire, mais la BMW s’adapte bien à mes qualités. Je ne suis pas encore à 100%, mais nous nous rapprochons de plus en plus » a-t-il commenté.

En prévision du deuxième jour d’essais qui aura lieu ce jeudi, Toprak Razgatlioglu prévoit d’essayer de nouvelles pièces et espère pouvoir enregistrer des tours plus rapides, si elles fonctionnent comme prévu. Il exprime son intention de partir à la chasse au temps et continue d’afficher sa confiance en la progression de son équipe et de la BMW : « nous devons travailler lentement, car j’apprends et nous progressons. J’ai juste besoin de temps pour retrouver le style Toprak, mais comme je l’ai déjà fait, nous n’en sommes pas loin du tout ».

Le Champion du Monde 2021 avec Yamaha de la catégorie réservée aux motos issues de la série rappelle aussi que BMW aligne à Jerez pas moins de six M1000RR : « Guintoli et Smith font un travail important pour améliorer la moto et je ne peux qu’être reconnaissant envers BMW et eux. Tout le monde attaque parce que nous voulons être rapides, en fait le matin j’ai établi un 1’39” parce que je voulais que ce soit un stimulant pour les autres pilotes aussi. L’important est que la M1000RR suive mon style et non l’inverse. C’est la moto qui doit venir dans ma direction » termine-t-il.

WSBK Test Jerez J1 : chronos

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La quasi-totalité de la grille du WorldSBK s’est rendue à Jerez pour le début de la pré-saison 2024, qui a débuté aujourd’hui et se terminera demain. Une saison qui, sur le plan technique, présente des nouveautés avec l’entrée en vigueur d’un nouveau règlement qui comprend des mesures telles que : le contrôle du débit de carburant, la réduction et la régulation du réservoir d’essence, le poids combiné pilote-moto ou la limite de tours par minute.

La météo était parfaite pour cette première journée, avec des températures maximales d’environ 23 degrés Celsius aujourd’hui, la même chose étant prévue pour demain, soit des conditions idéales pour mener à bien le programme de travail de chaque équipe présente. Au total, 35 pilotes étaient en piste aujourd’hui, dont 21 en Superbike, 13 en Supersport et Stefan Bradl sur la Honda MotoGP.

Bien que les chronos ne soient pas officiels puisqu’il s’agit de séances privées et que l’on attend toujours la deuxième et dernière session de demain, ils peuvent donner une idée de l’évolution que les équipes ont pu faire pendant la pause réglementaire. Ainsi, aujourd’hui, c’est le  » rookie  » de l’équipe Ducati-Aruba Superbike, Nicolo Bulega (Ducati Aruba), qui a terminé la journée en tête du classement avec un temps de 1’38.292, soit un chrono très proche de la meilleure référence de la catégorie sur ce circuit établie en 2019 par Jonathan Rea en 1’38.247.

Il précède l’unique MotoGP présente, et le reste du plateau, de plus d’une seconde, ce qui permet de supposer l’utilisation de pneus de qualifications…

Alex Lowes (Kawasaki) est deuxième des Superbike, avec 1.39.474, suivi par le pilote BMW Toprak Razgatlioglu avec 1.39.521 et son coéquipier Michael Van Der Mark (BMW) en 1.39.531, des chronos encourageants pour les hommes du constructeur allemand.

Le cinquième temps pour la Yamaha de Remy Gardner est de 1’39.679, suivi par Jonathan Rea (Yamaha-1’39.682).

Andrea Iannone (Ducati-1’39.684), Garrett Gerloff (BMW-1’39.763), Danilo Petrucci (Ducati-1’39.773), avec Alvaro Bautista (Ducati) ferment le top 10 avec un temps de 1’39.847.

Le champion du monde en titre a roulé avec sa Ducati lestée de 6 kilos et a arrêté sa séance avant les autres, souffrant bien plus que prévu des suites de sa course à Sepang (nous y reviendrons).

Le meilleur temps des pilotes Supersport a été réalisé par l’Allemand Marcel Schroetter (MV Agusta) en 1’42.015, suivi de l’Italien Stefano Manzi en 1’42.144 et du Turc Can Oncü en 1’42.159. Le pilote espagnol Adrian Huertas a terminé quatrième avec un meilleur temps de 1’42.614, le Français Lucas Mahias huitième en 1’43.181 alors que Valentin Debise tournera seulement ces prochains jours à Almeria.

Demain, deuxième et dernière séance de ces tests privés pour les pilotes du championnat du monde Superbike et Supersport.

Une idée de l’ambiance de la première journée de ce test:

Résultats de la première journée de test à Jerez de la Frontera :

Crédit classement

Crédit photos : A.Rivero-Circuito de Jerez

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BMW sera particulièrement bien représenté avec six pilotes, dont leurs membres officiels Toprak Razgatlioglu et Michael Van der Mark, ainsi que le duo de l’équipe satellite Bonovo composé de Scott Redding et Garrett Gerloff, ainsi que les nouveaux testeurs d’usine Sylvain Guintoli et Bradley Smith.

Yamaha alignera également un fort contingent, notamment avec Jonathan Rea, qui a déjà eu l’occasion de rouler avec sa nouvelle YZF-R1 en novembre. Andrea Locatelli, l’équipier du nouveau venu dans l’équipe, profitera de l’occasion pour s’acclimater à sa nouvelle machine.

Ducati, après la présentation de ses couleurs, sera également au centre de l’attention avec Alvaro Bautista et Nicolo Bulega. Bautista, revenant d’une blessure cervicale, testera la moto lestée conformément aux nouvelles réglementations de poids du WorldSBK.

Le Superbike et le Supersport entre dans le millésime à Jerez

Le Team Go Eleven, la nouvelle équipe d’Andrea Iannone, sera également présente avec deux unités de la Panigale V4 R 2024, offrant à Iannone la possibilité de comparer les versions de 2023 et 2024 pour optimiser les réglages.

Pour Honda, ces essais seront cruciaux pour peaufiner la CBR 1000 RR 2024 renouvelée, avec Iker Lecuona et Xavi Vierge au guidon.

D’autres équipes et pilotes, tels que le duo Kawasaki Racing Team, le rookie en Superbikes Sam Lowes, le GYTR GRT Yamaha WorldSBK Team, Danilo Petrucci, Michael Ruben Rinaldi, et Tito Rabat, seront également présents.

Les essais se dérouleront sur deux jours, de 10h00 à 18h00, avec une entrée gratuite pour les fans souhaitant assister aux essais depuis la tribune X1. Les conditions météorologiques annoncent un temps ensoleillé avec des températures maximales atteignant 23ºC à Jerez.

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Lors de cette présentation, Alvaro Bautista n’a pu s’empêcher de faire une allusion sur le changement de la réglementation dans la catégorie en termes de poids minimum à respecter : « ce sera plus difficile pour moi de rouler que l’année dernière, car il y a plus d’inertie et j’ai plus de difficulté à freiner et à fermer les virages rapides. Lors du test, il m’est arrivé un peu longtemps. Ducati a travaillé et à Jerez nous verrons comment ça se passe ».

Alvaro Bautista et la nouvelle règle qui alourdira sa Ducati : « il ne faut pas pleurer, comme l’ont fait ceux qui voulaient cette règle »

Puis il a ajouté : « c’est une règle du championnat et je serai pratiquement le seul à porter ce fardeau. Cela ne me semble pas juste, mais je dois l’accepter. Il ne faut pas pleurer, comme l’ont fait ceux qui voulaient cette règle ».

Alvaro Bautista donne ensuite son idée de la physionomie de la campagne à venir : « avec tous les changements qu’il y a, non seulement dans le règlement mais aussi en ce qui concerne les pilotes, il y a beaucoup à voir. Tout cela me motive. Quand tout le monde reste le même, on s’y habitue et c’est plus difficile de changer, mais maintenant nous devons nous réveiller et ce sera un défi ».

En attendant, la Panigale V4R arborera en WSBK une livrée similaire à celle de 2023, avec le rouge emblématique de Ducati comme couleur de base. Découvrez-là dans la galerie ci-dessous !

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Par Matteo Bellán de Corsedimoto

Après BMW, Ducati a également présenté son équipe officielle pour la saison Superbike 2024. L’équipe Aruba.it Racing s’est ainsi mis en ordre de bataille avec le champion en titre Alvaro Bautista et Nicolò Bulega, champion Supersport 2023. Un couple qui, par son pedigree annonce beaucoup de potentiel pour faire une grande année.

Claudio Domenicali, PDG de Ducati, a été le premier à prendre la parole et, entre autres, il n’a pas manqué de lancer une pique à la concurrence : « cette année, ce sera plus difficile de gagner, car il y a un changement important dans le règlement. Si nous parvenons à répéter les résultats, cela aura une double valeur, car nos concurrents ont obtenu des avantages. En MotoGP, il y a de nouvelles concessions et en Superbike, il y a une pénalité pour Alvaro ».

Du côté du team SBK, le premier à prendre la parole fut Bulega : « c’est génial d’être ici avec ces belles motos et ces super pilotes. Je vais essayer d’en tirer le meilleur parti. Ce sera certainement difficile d’avoir Alvaro dans l’équipe, peut-être qu’il y aura aussi de la souffrance, il sera toujours rapide et lors de ma première année, je devrai beaucoup apprendre. Je vais essayer de le copier, de lui voler quelques trucs et d’être rapide ».

Bautista : « l’arrivée de Nicolò et la nouvelle réglementation sont un stimulant »

Puis ce fut le tour de Bautista : « cette nouvelle saison sera un grand défi, il y a beaucoup de changements. L’année dernière, j’ai seulement changé le numéro, cette année il y en a malheureusement plus. J’ai un nouveau jeune équipier, champion Supersport qui a faim, cela me pousse à m’améliorer encore. Nous sommes une bonne équipe. Le règlement technique a changé, il y a quelque chose de positif pour nous et d’autres qui ne sont pas parfaits pour moi, comme le poids minimum. Mais nous essayons d’atteindre le même niveau que l’année dernière et d’être le plus compétitif possible ».

« Lorsqu’il y a des changements, il y a deux façons d’y faire face : dire que c’est pire ou accepter le défi. J’ai choisi la seconde, l’arrivée de Nicolò et la nouvelle réglementation sont un stimulant. Je vais bien, je m’amuse et je vais essayer de m’améliorer encore. L’expérience m’a fait voir les choses un peu différemment, avant les courses je suis calme et confiant, je sais ce que j’ai à faire. Après la course, si j’ai pu faire ce que je voulais, je suis vraiment content. Je célèbre chaque victoire et chaque podium au maximum, comme si c’était la première fois. J’ai travaillé si dur pour ce moment. Nous sommes désormais prêts à relever de nouveaux défis ».

Enfin, quelques mots ont aussi été prononcés par le team principal Stefano Cecconi : « c’est un honneur d’avoir contribué à l’obtention de ces résultats. J’ai fait quelques demandes à Alvaro. La première est de donner du poids à la nouvelle réglementation. La deuxième est de se reposer un moment, après la blessure survenue lors des essais de Jerez. Nicolò n’était pas un pari, nous avons parié sur lui pour le projet Supersport sachant que nous avions trouvé une combinaison magique. Très jeune mais avec une grande expérience. Il y avait un nouveau projet à démarrer, il fallait une base et il a prouvé sa valeur. Tant lors de la première année d’apprentissage que lors de la seconde au cours de laquelle nous avons atteint l’objectif ».

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La présentation à Berlin des deux équipes du constructeur bavarois a permis à chacun de s’exprimer, et si Scott Redding a dû laisser sa place dans le team d’usine ROKiT BMW Motorrad à la star turque de la discipline, sa motivation est intacte, basée sur une analyse plutôt intéressante partagée sur Speedweek.com.

« Au cours des cinq dernières années, ils ont essayé d’acheter les résultats grâce aux pilotes. Il faut le bon pilote, mais la moto doit aussi être performante. Il y a eu des améliorations, mais ce n’étaient que des cacahuètes. Nous n’étions pas en retard de quelques centimes, il s’agissait de grandes choses. Les grands changements incluent un personnel différent, plus de personnel et une équipe de test arrivée à la fin de l’année dernière. J’ai piloté cette moto mais je l’ai développée en même temps. Ensuite, il y avait les contrats, mais les résultats ne venaient pas. J’ai donc ralenti le développement pour obtenir de meilleurs résultats. J’ai ainsi décroché mon contrat et pu ensuite me consacrer à nouveau au développement. C’est dur, mais il n’y avait pas d’autre solution. Je pense que les changements apportés sont bons. Toprak reçoit une moto que j’aurais aimé avoir il y a deux ans. »

Le Britannique qui roulera dorénavant aux côtés de Garrett Gerloff, précise par ailleurs au sujet de Toprak Razgatlioglu: « Je n’ai pas encore roulé avec lui, il a testé d’autres jours. Je n’ai pas encore vu ses données, il doit d’abord découvrir où il en est. Nous avons parlé et lui, comme moi, voyons un potentiel d’amélioration, des choses que je dis depuis des années. C’est bien qu’il suive le même chemin de développement que moi. Au cours des six derniers mois, BMW a pris des mesures avec son personnel qui feront une grande différence cette année. Je crois que tout ira bien. Ils écoutent davantage maintenant, et c’est Toprak qui devrait le mettre en œuvre. Ils ont tout misé sur lui.
C’est clair pour moi : s’il peut le faire, alors je peux le faire aussi ! Je ne pense pas qu’il soit un meilleur pilote que moi. C’est un très bon pilote, ne vous méprenez pas, il est très talentueux. Pour moi, il y avait toujours un point d’interrogation derrière certaines choses. Il sera intéressant de voir comment il aborde cela. J’étais l’enfant en or lorsque j’ai rejoint BMW. Mais je n’ai jamais eu le package nécessaire pour mettre en œuvre cela. Désormais, le package global est meilleur. J’ai fait un pas de côté et je passe inaperçu, mais cela me convient bien. »

Après une saison 2023 difficile, BMW semble beaucoup mieux armé pour 2024, non seulement avec l’arrivée de Toprak Razgatlioglu mais aussi la mise en place d’une équipe de test consistante.
Les moyens sont là, les pilotes aussi, et la M 1000 RR devrait en toute logique venir se mêler progressivement aux batailles qui opposent parfois Ducati, Yamaha et Kawasaki.
Quant à Scott Redding, le ton est donné, et il sera intéressant de voir la prestation du numétro45 par rapport à celle de son médiatique remplaçant…

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Ducati se distingue ainsi par son engagement envers le bien-être et la croissance de ses employés, considérés comme un élément stratégique de sa politique d’entreprise. Les valeurs qui inspirent les employés de Ducati au quotidien sont l’esprit d’équipe, le sentiment d’appartenance, la détermination et la passion pour la marque et leur travail.

La certification Top Employer représente pour Ducati le résultat d’un parcours visant à améliorer en permanence l’expérience professionnelle de ses employés. Parmi les initiatives mises en place, on retrouve des plans de formation, la sécurité informatique, la valorisation de la diversité et de l’égalité des sexes, une culture d’entreprise inclusive et durable, ainsi que la numérisation et l’innovation technologique.

Ducati gagne sur tous les fronts

Avec plus de 2 000 employés répartis dans 14 succursales à travers le monde, de différentes nationalités et cultures, Ducati considère essentiel d’adopter une politique d’entreprise plaçant la personne au centre de sa stratégie, favorisant le sentiment d’appartenance, l’entraide et les opportunités de formation. Chaque membre de l’équipe Ducati fait partie d’une grande famille qui vise à gagner et à réussir dans tous les domaines, contribuant ainsi à la croissance mondiale de l’entreprise.

L’année écoulée a été couronnée de succès pour le blason de Borgo Panigale, qui a remporté les championnats du monde de MotoGP et de Superbike pour la deuxième année consécutive, ainsi que le titre mondial SuperSport. Ces résultats reflètent la recherche constante de l’excellence de l’équipe de Ducati, qui travaille chaque jour avec l’objectif commun d’obtenir des résultats prestigieux, créant ainsi de la valeur et de l’innovation.

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En effet, dans un entretien relayé par Todocircuito, l’Australien fait cet aveu étonnant : « je ne sais pas si j’appartiens à ce groupe. Je suis très fier de ma carrière, même si j’aurais pu faire plus. Je suis très reconnaissant pour tout ce que j’ai appris, mais je ne pense pas pouvoir être considéré à ce niveau ».

Malgré cela, il est fier de sa carrière et ne regrette pas d’avoir pris sa retraite. Il se considère chanceux d’avoir eu des opportunités incroyables dans le MotoGP, comme piloter une 500 pour la première fois à Goodwood. Stoner exprime également son amour pour les motos 2 temps, qu’il considère comme plus difficiles à piloter mais aussi plus excitantes : « quand je suis arrivé en MotoGP, j’ai été déçu car les motos de 500 cc n’existaient plus. Je crois que rouler en 2 temps est un art. Toutes mes motos sont 2 temps : la KX 500 de 93, la CR 500 de 96, la CR 250 de 2007 et la TM 300. La sensation par rapport à un 4 temps est tout simplement différente. Elles sont plus difficiles à piloter, mais aussi plus excitantes ».

Casey Stoner : « tout le monde pense qu’être plus léger est un avantage, mais les motos sont lourdes et extrêmement puissantes et on n’est pas aussi stable quand on est léger »

En ce qui concerne les meilleurs pilotes de tous les temps, Casey Stoner mentionne Giacomo Agostini, Mick Doohan, Valentino Rossi et Marc Marquez, mais souligne qu’il est difficile d’en nommer d’autres. Il mentionne également Dani Pedrosa, avec qui il a partagé un box, et estime qu’il n’a pas remporté autant de victoires que son talent le méritait, en raison de sa petite taille et de la difficulté de piloter des motos puissantes pour les pilotes légers.

L’Australien lui rend ainsi cet hommage : « il est celui qui a le moins gagné par rapport à son talent. Tout le monde pense qu’être plus léger est un avantage, mais les motos sont lourdes et extrêmement puissantes et on n’est pas aussi stable quand on est léger ». Et il termine : « bien qu’étant si petit, il était très rapide. J’étais moi-même petit pour le MotoGP, je pesais 59 kilos. Je pense que Dani en pesait 55 ».

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Les deux équipes, le ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team et le Bonovo action BMW Racing Team, ainsi que les quatre pilotes d’usine BMW Motorrad WorldSBK, Toprak Razgatlioglu, Michael van der Mark, Scott Redding et Garrett Gerloff, ont dévoilé pour la première fois leurs superbikes BMW M 1000 RR pour le WorldSBK 2024. L’événement s’est déroulé dans un lieu spécial, dans le nouveau BMW Motorrad Welt à l’usine BMW Motorrad de Berlin. Cette usine est le cœur de la production de BMW Motorrad et le lieu de naissance de la BMW M 1000 RR.

Mardi, Razgatlioglu, van der Mark, Redding et Gerloff étaient invités à l’usine BMW Motorrad. Lors d’une séance d’autographes exclusive, les employés ont eu l’occasion de rencontrer personnellement leurs collègues pilotes de la famille BMW Motorrad. Mercredi, les quatre pilotes d’usine BMW Motorrad WorldSBK ont pu découvrir de plus près la production des motos, y compris leurs machines de course, lors d’une visite de l’usine.

BMW Motorrad WorldSBK 2024
La présentation de l’équipe s’est ensuite déroulée dans le BMW Motorrad World, la nouvelle « maison de la marque » à Berlin, inaugurée à l’automne 2023. Le coup d’envoi officiel du WorldSBK 2024 a été donné avec le dévoilement des BMW M 1000 RR que Razgatlioglu, van der Mark, Redding et Gerloff piloteront au cours de la prochaine saison avec l’équipe ROKiT BMW Motorrad WorldSBK et l’équipe Bonovo action BMW Racing.

La présentation de l’équipe à Berlin a été marquée par le fait qu’en plus des invités, les fans ont eu la possibilité d’assister à l’événement en direct sur place. Beaucoup d’entre eux ont saisi l’occasion, ont obtenu les billets gratuits convoités pour l’événement et ont pu interagir personnellement avec les quatre pilotes d’usine BMW Motorrad WorldSBK lors de la séance d’autographes qui s’en est suivie.

En préparation de la saison 2024, BMW Motorrad Motorsport, les deux équipes et les pilotes seront bientôt de retour sur la piste. Les prochaines séances d’essais auront lieu à Jerez de la Frontera, en Espagne, les 24 et 25 janvier. Le premier week-end de course de la saison est prévu du 23 au 25 février à Phillip Island.

Marc Bongers, directeur de BMW Motorrad Motorsport : « Tout d’abord, je voudrais remercier toutes les personnes impliquées dans l’organisation. C’était un événement absolument génial ici, au BMW Motorrad Welt. C’était très agréable de montrer aux directeurs d’équipe et aux pilotes ce que nous faisons ici à Berlin. Nous n’avions jamais fait cela sous cette forme auparavant. L’atmosphère entre toutes les personnes impliquées était fantastique, et c’est aussi extrêmement important pour la performance parce que nous avons une mentalité d’équipe. La présentation elle-même au BMW Motorrad Welt a également été très réussie. Je suis confiant pour la nouvelle saison. Nous avons encore besoin de quelques tests ; l’année dernière, nous n’avons pas forcément eu les meilleures conditions, mais nous avons préparé beaucoup de choses. Maintenant, il ne reste plus beaucoup de temps avant Phillip Island. Même si les deux premières épreuves se déroulent sur des pistes qui n’ont pas forcément été notre point fort par le passé, je reste optimiste sur le fait que nous allons prendre un bon départ, porter cette énergie positive dans les premières courses et tout au long de la saison. »

Shaun Muir (Team Principal ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team) : « Tout d’abord, c’est un lieu exceptionnel pour une telle présentation. Je pense qu’il capture vraiment l’esprit de ce que BMW Motorrad essaie de réaliser ici et je suis donc très fier d’en faire partie. La visite de l’usine a été sensationnelle. Un grand coup de chapeau à tous les gars, à tout le monde dans l’usine ; ils nous ont vraiment bien accueillis. Pour en venir au championnat en tant que tel, je pense qu’il est absolument clair que la combinaison de Michael et Toprak apporte des qualités spéciales. Je pense que c’est quelque chose avec lequel nous avons vraiment hâte de travailler. Nous voyons déjà ce dont Toprak a besoin en termes de package et de moto. C’est un peu différent, pas énormément, nous devons juste prendre une direction légèrement différente pour donner à Toprak ce dont il a besoin. Je veux dire par là qu’il faut lui permettre d’amplifier ses points forts, à savoir la force des freins, l’entrée dans les virages et l’équilibre de la moto, ce que nous savons que la BMW M 1000 RR peut bien faire. Nous voulons nous mettre en position de force, nous voulons nous battre pour le podium en Australie. Pouvons-nous monter sur le podium ? C’est une question difficile, mais les objectifs personnels de Toprak sont qu’il pense pouvoir le faire et nous lui apportons tout notre soutien pour y parvenir. Michael a manqué une grande partie des deux dernières saisons et il ne sous-estime pas ce qui l’attend, mais il est tout à fait prêt à relever le défi. Je pense que Toprak peut faire ressortir les points forts de Michael. J’ai hâte de voir cela, car nous avons vu à quel point Michael peut être bon quand tout va bien. La moto s’améliore, il y a une équipe de développement derrière nous. Entre le point de départ du projet en 2019 et notre situation actuelle, c’est le jour et la nuit. J’espère que nous pourrons en profiter et obtenir nos récompenses. »

Michael Galinski (Team Manager Bonovo action BMW Racing Team) : « La présentation de l’équipe était vraiment impressionnante. Beaucoup de gens étaient présents et c’était très intéressant de visiter l’usine BMW Motorrad et le BMW Motorrad Welt. C’était la première fois que je visitais l’usine elle-même, et c’était fascinant de voir le département des moteurs et la façon dont toutes les motos sont assemblées. C’était génial de jeter un coup d’œil dans les coulisses et de nous présenter ici en tant qu’équipe. Nous sommes très heureux de notre duo de pilotes. Ce sont deux pilotes de haut niveau. Scott est vice-champion du monde et Garrett a réalisé une très bonne deuxième partie de saison l’année dernière. Notre objectif est d’aller encore plus loin, et avec la famille BMW Motorrad, c’est certainement possible cette saison. Nous avons ajouté tellement d’effectifs que nous sommes vraiment heureux maintenant. Bien sûr, nous avons encore besoin d’un peu de temps, mais nous sommes convaincus que nous irons de l’avant cette année. »

Garrett Gerloff (BMW M 1000 RR n°31, Bonovo action BMW Racing Team) : « C’est passionnant. Il y a eu une énergie vraiment cool ici à Berlin. C’est génial d’être à Berlin, c’est vraiment agréable de voir toutes les personnes extraordinaires qui travaillent ici dans l’usine, qui développent et produisent la BMW M 1000 RR que nous pilotons. C’est donc vraiment cool d’avoir la présentation de l’équipe ici. C’était vraiment sympa de voir Scott, Toprak et Michael et de se retrouver après quelques mois de vacances et de visites à la famille et aux amis. Je peux dire que nous sommes tous impatients de reprendre la piste et de recommencer les essais. Dans un peu plus d’un mois, nous allons courir en Australie. Tout va aller très vite à partir de maintenant, mais j’ai fait en sorte d’être prêt pour la saison et j’ai hâte de commencer. Je pense que nous avons une très bonne base maintenant. J’ai une année derrière moi avec BMW Motorrad Motorsport et le Bonovo action BMW Racing Team, donc beaucoup d’informations et je pense que nous pouvons trouver des solutions plus rapidement que l’année dernière si nous avons un problème. Je pense que nous pourrons trouver des solutions plus rapidement que l’année dernière en cas de problème. Il sera bon d’aborder chaque circuit avec un potentiel plus élevé, et je pense que la saison peut être vraiment bonne. Mon objectif est de travailler sur les qualifications et d’être un peu meilleur, ce qui pourrait m’aider au début des courses et ensuite à l’arrivée. »

Toprak Razgatlioglu (#54 BMW M 1000 RR, ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team) : « Je suis très heureux de rejoindre la famille BMW Motorrad. Lorsque je suis arrivé à Berlin lundi et que j’ai quitté l’aéroport, j’ai été très surpris car tout le monde parlait turc. À l’usine aussi, il y a beaucoup d’employés turcs. J’en suis très heureux. D’une manière générale, je suis très positif. Aujourd’hui en particulier, il y avait beaucoup de monde et je comprends que beaucoup de gens m’apprécient. Beaucoup de gens sont venus ici pour me voir, y compris beaucoup de Turcs, et beaucoup d’entre eux sont venus de très loin. Tout le monde attend la saison avec impatience, et cela vaut aussi pour moi. Je me concentre désormais sur la saison. Je me suis rendu compte que les gens croient en moi, mais il est important que vous croyiez en votre moto. Beaucoup de gens disent que la BMW n’est pas prête à se battre pour le championnat, mais je crois que ma moto est prête à se battre pour les victoires et le championnat. Nous avons juste besoin de mes réglages, car mon style de pilotage est complètement différent. Lorsque nous aurons ces réglages, nous pourrons facilement nous battre pour la victoire. Maintenant, je me concentre sur le test de la semaine prochaine. C’est très important pour moi. Je dois m’adapter à la moto et je pense que nous pouvons nous battre pour le podium et les victoires cette saison. Je suis très enthousiaste. J’ai signé avec BMW, mais je fais aussi partie de la famille. C’est quelque chose que j’ai encore vu aujourd’hui et c’est génial. Je me donnerai à 100 %, j’essaierai de gagner avec BMW. Tout le monde travaille dur et c’est une grande motivation supplémentaire pour moi aussi. Si nous continuons ainsi, nous remporterons le championnat du monde. »

Scott Redding (BMW M 1000 RR n°45, Bonovo action BMW Racing Team) : « C’est bien de venir ici à Berlin. C’est toujours intéressant d’entrer dans l’usine et de voir comment tout est fabriqué, de voir les gens en action dans leur travail. C’est aussi très intéressant de voir où les moteurs sont construits et comment ils le font, donc c’est vraiment bien d’être ici et de voir comment tout est fait. Un lancement est aussi toujours formidable, pour dévoiler les couleurs des motos et des suites, avec les coéquipiers et les équipes. En ce qui concerne la saison à venir, j’aimerais que notre moto soit plus régulièrement compétitive, ce que je pense pouvoir faire. Nous avons apporté quelques changements intéressants et Toprak nous rejoint. Nous avons également une équipe de test, ce qui fait une grande différence. Je pense que nous allons dans la bonne direction, ce qui est important. Ce serait bien de monter à nouveau sur le podium cette année, et plus souvent, et d’essayer de faire en sorte que nos mauvais week-ends ne soient pas si mauvais que ça, et d’avoir une bonne année, une année régulière. »

Michael van der Mark (BMW M 1000 RR n°60, ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team) : « C’est bien de commencer la saison, c’est super d’être ici à Berlin. Nous savons tous que BMW est une grande entreprise, mais nous avons eu droit à une belle visite de l’usine et je dois dire qu’elle est vraiment impressionnante. C’était aussi super de voir où ils préparent les moteurs de course et je suis vraiment prêt à commencer la saison. J’ai hâte de reprendre les essais, je me sens en pleine forme, j’ai un nouveau coéquipier qui a l’air très rapide, alors j’ai hâte d’y être. Comme je l’ai dit, je suis de nouveau en forme, la moto s’améliore de plus en plus, Toprak pousse le projet encore plus loin et je pense que nous voulons gagner des courses et monter sur le podium dès que possible. »

Source : BMW Motorrad

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Ce changement répond à la nécessité de s’adapter au calendrier des événements locaux et à une demande de la mairie de Jerez. Le changement intervient dans un contexte où le 12 octobre est prévue la Magna de Palios à Jerez, un important événement religieux qui rassemblera des milliers de personnes de toute l’Andalousie, nécessitant un large dispositif humain et policier​​.

Après deux années d’absence complète en 2018 et 2019, le Circuit de Jerez est revenu au calendrier du WorldSBK en 2023 comme la dernière épreuve de l’année, remplaçant l’Argentine. Cet événement est souvent mémorable, avec notamment la saison passée la consécration d’Álvaro Bautista comme double champion du WorldSBK, ainsi que les adieux de Jonathan Rea à Kawasaki et de Toprak Razgatlioglu à Yamaha.

Cette décision de repousser l’épreuve d’une semaine, prise pour répondre au calendrier des événements locaux et à la demande de la commune de Jerez de la Frontera, place maintenant la manche andalouse en même temps que le Grand Prix MotoGP d’Australie à Phillip Island et engendre donc une cinquième juxtaposition WorldSBK-MotoGP, après celles de  Montmelò-Portugal, Misano-Kazakhstan, Cremona-Inde et Aragon-Indonésie​​. Sur 12 épreuves, cela fait quand même beaucoup pour un même promoteur, qui ne peut sans doute pas faire autrement !

En 2023, le rendez-vous andalou du Superbike avait battu son record de fréquentation, avec plus de 39 000 participants présents dans la ville tout au long du week-end, un succès souligné par María José García-Pelayo, maire de Jerez : « nous avons largement dépassé la fréquentation d’autres manches du Championnats du Monde Superbike. Cela montre que Jerez se consolide en tant que capitale du moteur, mais aussi en tant que capitale du moteur en relation avec le Superbike. Nous nous sommes toujours focalisés sur le Grand Prix MotoGP et nous continuerons évidemment à le faire, mais nous avons ajouté un autre grand événement mondial comme le Superbike et c’est une bonne nouvelle pour la ville. »

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Lors de la présentation du team officiel BMW en vue de la prochaine saison de WSBK, Toprak Razgatlioglu n’y est pas allé par quatre chemins : « personne ne croit en cette BMW et en nos projets, tout le monde dit que c’est une mauvaise moto avec une mauvaise électronique. Mais je crois ce que je vois : nous ne sommes pas loin ». Il précise : « BMW travaille tous les jours. C’est une bonne chose. Quand je vois BMW travailler, je travaille encore plus. Et si nous travaillons comme ça, je pense que nous pouvons être Champions du Monde. Je ne sais pas si c’est cette année ou l’année prochaine, mais je crois que nous ne sommes pas loin ».

Le Champion du Monde 2021 avec Yamaha de la spécialité réservée aux machines issues de la série a souligné la vitesse de la moto et a mentionné que l’électronique était un domaine à améliorer. Toprak attend avec impatience les prochains essais à Jerez pour se mesurer aux autres pilotes et évaluer ses performances. « Je suis toujours prêt », a confirmé Toprak. « J’ai fait trois jours d’essais, mais aucun n’était complètement sur le sec. Maintenant, j’attends la semaine prochaine, ma nouvelle moto me manque. A Portimao, la première fois que j’ai roulé avec la moto, j’ai eu le sourire sur la ligne droite, parce que la moto est très rapide ».

Toprak Razgatlioglu : « je dois monter sur le podium et gagner. En fin de compte, nous devons nous battre pour le titre »

« Nous devons encore améliorer certaines choses, mais nous n’en sommes pas loin. Nous avons besoin de plus de tours, de plus de kilomètres. De manière générale, la moto est très bonne. Le frein moteur est incroyable, la moto s’arrête. Nous devons juste nous améliorer dans certains domaines, pour mon style. Le test de la semaine prochaine sera très important, car j’y verrai tous les pilotes », admet Toprak. « J’ai roulé seul, je n’ai pas vu d’adversaires, j’ai besoin de quelques bagarres, pour voir les chronos ».

Le pilote de 27 ans se montre prudent quant à la première course en Australie, mais reste optimiste quant aux chances de bien faire dès cette saison. Même s’il reconnaît qu’elle ne sera pas facile, car il doit s’habituer à une nouvelle moto et son équipe doit s’adapter à son style de pilotage. Il ressent la pression de performer, mais il sait qu’il doit prendre les choses étape par étape, en commençant par monter sur le podium et ensuite viser le championnat. Il est conscient que les deux premières épreuves du calendrier WSBK seront difficiles en raison des conditions de piste, mais il reste optimiste quant à ses chances de succès : « la première course est toujours un peu compliquée. Phillip Island est une course difficile parce que vous devez préserver votre pneu arrière ». Puis il termine : « nous verrons bien. Je dois monter sur le podium et gagner. En fin de compte, nous devons nous battre pour le titre ».

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D’un côté, tout de noir vêtu, le ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team avec Michael van der Mark et Toprak Razgatlıoglu, représente le fer de lance de l’usine munichoise, en particulier depuis l’intégration complètement inattendue de la star turque de la discipline.

De l’autre, blanches comme neige si l’on excepte les incontournables trois couleurs du département sportif de BMW, les M 1000 RR du BMW Racing Team de Scott Redding et Garrett Gerloff serviront de soutien, voire plus, au binôme précité.

Vous préférez le noir ou le blanc, le Yin ou le Yang ?

Pour les débats sur la piste, ça commencera avec les tests à Jerez (24-25 janvier), Portimao (29-30 janvier) et Philipp Island (19-20 février).

Plus à venir…

Finally unveiled ✨

Take a closer look at the @BMWMotorradMoSp beauties for the 2024 season 🤩#2024Awaits #WorldSBK pic.twitter.com/eBsP651c2u

— WorldSBK (@WorldSBK) January 17, 2024

And there we have it, the 2024 #WorldSBK BMW M 1000 RR’s! 😍👊🏻 pic.twitter.com/voM2f4J6dO

— Bennetts (@bennetts_bike) January 17, 2024

Behind-the-scenes from #BMW Berlin with their #WorldSBK stars and their M1000RR’s 😍👊🏻 pic.twitter.com/zhoKVvxB1J

— Bennetts (@bennetts_bike) January 17, 2024

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Les équipes Ducati seront au complet, avec Aruba Racing Ducati travaillant sur l’amélioration de la Panigale V4 R. Les équipes indépendantes Ducati seront également présentes, notamment Motocorsa, Barni Spark, Go Eleven et Marc VDS. Jonathan Rea sera aussi en action avec la Yamaha R1, cherchant à établir une bonne base pour le Championnat du Monde Superbike 2024. Ses premières impressions ont été positives et il reste maintenant du travail à poursuivre. Lui et son équipier Andrea Locatelli auront plusieurs nouvelles fonctionnalités à essayer au cours des deux jours.

Tout le gratin du WSBK sera réuni à Jerez

Les équipes privée Yamaha, comme les hommes de Kawasaki et le clan BMW seront également présents, avec leurs pilotes respectifs travaillant sur le développement de leurs motos. La marque bavaroise alignera aussi l’équipe d’essais, avec Bradley Smith et Sylvain Guintoli prêts à apporter leur contribution au développement. Enfin, Honda ne manquera pas à l’appel, avec Iker Lecuona, Xavi Vierge et Stefan Bradl testant la nouvelle CBR1000RR. En parlant de Honda, le testeur Stefan Bradl roulera également avec la RC231V MotoGP.

Ces tests seront cruciaux pour accumuler des données et se préparer au mieux pour la saison WSBK à venir. Après les essais en Andalousie, il y en aura un à Portimao (29-30 janvier) et un à Phillip Island (19-20 février), où nous commencerons ensuite les courses. Compte tenu des changements importants apportés à la réglementation, et notamment en termes de définition du poids minimum, il sera indispensable de parcourir le plus de kilomètres possible et de disposer d’une grande quantité de données.

Test Jerez, les présents :

Alex Lowes – Kawasaki Racing Team
Axel Bassani – Kawasaki Racing Team
Toprak Razgatlioglu – ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team
Michael van der Mark – ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team
Bradley Smith – Test Team ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team
Sylvain Guintoli – Test Team ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team
Sam Lowes – Marc Vds Racing Team
Philipp Öttl – GMT 94
Remy Gardner – GYTR GRT Yamaha WorldSBK Team
Dominique Aegerter – GYTR GRT Yamaha WorldSBK Team
Danilo Petrucci – Barni Spark Racing Team
Tito Rabat – Kawasaki Puccetti Racing
Jonathan Rea – Pata Yamaha Prometeon WorldSBK
Andrea Locatelli – Pata Yamaha Prometeon WorldSBK
Alvaro Bautista – Ducati Aruba
Nicolò Bulega – Ducati Aruba
Andrea Iannone – GoEleven
Garrett Gerloff – Bonovo Action BMW
Scott Redding – Bonovo Action BMW
Xavi Vierge – Team HRC WorldSBK
Iker Lecuona – Team HRC WorldSBK
Michael Ruben Rinaldi – Motocorsa
Stefan Bradl – Équipe d’essais HRC MotoGP (MotoGP)

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Jonathan Rea, le célèbre pilote du Championnat du Monde Superbike, a testé la version motocross de sa nouvelle marque Yamaha lors d’une séance d’entraînement dans le sud de l’Europe. Il s’est déclaré très impressionné par les performances de sa nouvelle machine. Johnny Rea s’est rendu en Espagne en camionnette avant la fin de l’année, tandis que sa famille a pris l’avion pour Barcelone. Le Britannique se prépare pour la nouvelle saison tout en profitant de moments de détente en famille.

Une expérience marquante pour le sextuple titré en WSBK qui a commenté sa première sortie en Espagne avec la motocross de son nouvel employeur. Le pilote nord-irlandais de 36 ans a reçu une nouvelle Yamaha YZF 250cc, qui arbore également le design d’usine d’origine. La première expérience motocross en Yamaha s’est déroulée sur la piste du célèbre « Roccos Ranch », près du circuit de Catalunya.

Après sa première sortie, Rea a déclaré avec un sourire : « le châssis est incroyable, tout comme la puissance. Mais je ne sais pas si la selle de la moto a besoin d’être plus souple ou si mes fesses ont simplement besoin de s’habituer à nouveau aux motos de motocross ». Ses deux fils sont également présents en Catalogne et participent à des courses sur des motos MX 65cc.

Andrea Dovizioso : « je veux que Jonathan Rea se débrouille bien avec Yamaha »

La nouvelle saison du Championnat du Monde Superbike commencera fin février pour Rea, sur le circuit australien de Phillip Island, qui est également la deuxième patrie de sa femme Tatiana. Les Rea ont célébré le Nouvel An près de Barcelone, en ouvrant une bouteille de Prosecco Doc en compagnie de l’ancien chef d’équipe Pere Riba (54 ans). Andrew Pitt, un Australien, est le nouveau chef d’équipe de Rea chez Yamaha.

En tout cas, toute cette positivité a séduit Andrea Dovizioso qui ne pouvait souhaiter de meilleurs vœux à l’Irlandais du Nord : « je veux que Rea se débrouille bien avec Yamaha. Je ne sais pas si Jerez a été un vrai test, car la Yamaha a très bien marché pendant la course. Je ne sais pas si cette moto fonctionne bien sur ce circuit. Je pense qu’il doit l’essayer sur un autre circuit pour comprendre le vrai potentiel de la Yamaha. Je pense qu’ils doivent travailler un peu pour vraiment se battre avec Ducati ».

Mais Dovi assure que cette remise en cause était la bonne décision à prendre : « Rea avec Kawasaki, il n’y avait plus ce feeling. Je ne sais pas à quel point la moto est compétitive, mais les sensations n’étaient pas aussi bonnes que par le passé pour que Rea se batte pour le titre, alors il avait besoin d’un changement ».

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À Portimão et aussi Jerez, Alvaro Bautista et Toprak Razgatlioglu ont offert aux fans de Superbike des batailles spectaculaires pour la première position, finalement confirmée sous le drapeau à damier par le pilote Ducati. Mais le vainqueur moral était incontestablement l’officiel Yamaha au terme d’une joute qui a fait penser à celle racontée entre David et Goliath. Un raccourci qui serait une injustice selon Bautista.

Sur Speedweek, le double Champion du Monde consécutif de la catégorie réservée aux motos de série a ainsi tenu à faire cette mise au point : « quand je roule seul, j’utilise des lignes différentes de celles de Toprak avec sa Yamaha. Cela dépend du style de pilotage, mais aussi de la moto ».

Alvaro Bautista : « le style de Toprak est meilleur pour se battre pour la position car il lui donne de meilleures options devant le virage »

Puis il analyse : « il faut ralentir la Ducati en ligne droite, pas en position inclinée. Les choses sont différentes avec Toprak et sa Yamaha. Dans la ligne droite, il peut rester plus longtemps sur l’accélérateur et entrer dans le virage avec plus de vitesse. Cela ne fonctionne pas avec la Ducati. D’un autre côté, avec la V4R, je peux sortir des virages plus rapidement et avoir une meilleure traction pour redresser la moto plus tôt que lui. Les caractéristiques de votre style de pilotage et de votre moto sont cruciales ».

En public, cependant, les manœuvres de freinage astucieusement démontrées par Razgatlioglu sont soulignées comme étant exceptionnelles, tandis que les dépassements apparemment faciles de Bautista grâce à sa puissance Ducati sont minimisés… « Quand les gens disent que Toprak freine mieux que moi, c’est faux. C’est juste une méthode différente pour ralentir la moto », a précisé l’Espagnol. « Si vous prenez le temps entre le freinage et la sortie de virage, cela ne fera pratiquement aucune différence. Mais le style de Toprak est meilleur pour se battre pour la position car il lui donne de meilleures options devant le virage ».

Reste que pour 2024, Toprak Razgatlioglu a décidé de ne plus vivre ce genre de situation en abandonnant son agile Yamaha pour une BMW, qui aurait autant de puissance de feu que la Ducati. Le Turc aurait ainsi à présent les mêmes arguments sur ce point que l’Espagnol. Il sera alors intéressant de voir en quoi le style de pilotage peut faire effectivement la différence entre les deux champions.

🔥 @toprak_tr54 explains his ANGER after an epic Race 2 at Portimao in which he rode valiantly and so narrowly missed out on the win 💥

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— WorldSBK (@WorldSBK) January 3, 2024

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Le circuit de Portimao, où Toprak a pris contact avec sa nouvelle monture, la BMW M 1000 RR, offre un cadre magnifique pour mettre en valeur les compétences du pilote. Dans cette vidéo, nous avons la chance de vivre un tour complet de la piste depuis la selle de la moto, nous permettant ainsi de ressentir l’adrénaline et l’expertise du protégé de Kenan Sofuoglu.

Le Turc a déjà démontré sa maîtrise parfaite de la puissante moto allemande, en réalisant des stoppies et des cascades impressionnantes, des spécialités dans lesquelles il excelle depuis toujours. Sa détermination à reconquérir le titre qui lui a été retiré en 2022 est palpable, et il est prêt à tout donner sur la piste pour y parvenir.

Toprak Razgatlioglu annonce la couleur à l’écurie rouge Ducati

Toprak Razgatlioglu est un pilote talentueux et impatient de prendre sa revanche. Avec la BMW M 1000 RR, il compte défier Alvaro Bautista et Ducati en WSBK lors de la saison 2024. Cette vidéo nous offre un aperçu de son style de pilotage agressif et de sa capacité à repousser les limites de la moto.

Nous sommes impatients de voir Toprak Razgatlioglu en action lors des prochaines courses du mondial Superbike, où il tentera de prouver sa supériorité sur la piste et de récupérer la couronne qui lui a échappé. Sa détermination, son talent et sa maîtrise de la BMW M 1000 RR font de lui un adversaire redoutable. Restez à l’affût des prochaines compétitions pour voir si Toprak réussira à prendre sa revanche et à s’imposer face au désormais double champion du monde de la spécialité réservée aux motos issues de la série Alvaro Bautista et sa Ducati.

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

Toprak Razgatlioglu aime les défis et c’est pour cette raison qu’il a décidé de quitter Yamaha pour signer chez BMW. Même si certains jugeaient son choix risqué, il ne doute pas qu’il saura mener la marque allemande à la victoire dans le Championnat du Monde Superbike. Il veut être le premier à remporter le titre avec ces couleurs et les premiers tests lui ont déjà donné de l’optimisme.

Le constructeur munichois investit massivement dans le projet SBK, l’embauche du champion 2021 n’est pas la seule démarche réalisée ces derniers mois. C’est certainement celui qui suscite le plus de discussions. Tout le monde est curieux de voir si Razgatlioglu sera immédiatement gagnant avec la M 1000 RR. En 2020, avec la Yamaha R1, il a remporté la première course, mais a ensuite renoué avec le succès lors de la dernière manche à Estoril. Avec la moto allemande, il espère pouvoir immédiatement viser le Championnat du Monde.

Il y a ceux qui se demandent si Toprak sera capable de rouler comme il l’a fait ces dernières années, étant donné que la BMW a montré des problèmes à l’entrée des virages, un aspect qui est plutôt l’un de ses points forts et sur lequel il faudra travailler.

Redding : « Toprak Razgatlioglu a quelque chose qui le distingue de tous les autres »

Scott Redding est convaincu que l’arrivée du Turc sera d’une grande aide : « il a quelque chose qui le distingue de tous les autres – a-t-il déclaré à Speedweek – et il est très difficile de l’imiter. Jusqu’à présent, je n’ai vu personne piloter comme lui. La BMW est bonne en freinage, mais n’aime pas que la roue arrière décolle du sol au freinage. C’est là que le problème commence, car à ce moment-là, les chances de succès sont de 50 : 50 lorsqu’elle revient par terre. Mais peut-être que son talent en matière de freinage est encore plus grand que je ne le pense et qu’il peut le gérer d’une manière ou d’une autre. Si c’est le cas, c’est bien ».

Redding n’exclut pas que Razgatlioglu puisse faciliter un véritable tournant pour la M 1000 RR : « peut-être qu’il pourra nous guider dans une direction qui nous aidera. Il a piloté d’autres motos qui nécessitent un style de pilotage différent, donc il nous apportera beaucoup. Nous aurons certainement cette information, nous en avons besoin. Les premiers tests ont été encourageants, le sentiment est que le potentiel de BMW sera plus grand en 2024 ».

Scott pilotera pour l’équipe Bonovo Action, mais toujours avec le traitement technique d’un pilote officiel, et espère bénéficier de la présence du Turc. On ne peut pas copier son style de pilotage, mais il peut y avoir des idées utiles à imiter pour s’améliorer.

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

Le projet Kawasaki ne le convainc plus et Jonathan Rea a profité de la place laissée libre par Toprak Razgatlioglu pour signer chez Yamaha. Un choix difficile, car il avait un contrat valable jusqu’en 2024 et quitter la maison d’Akashi n’est pas quelque chose qu’il a fait à la légère. Mais il a réfléchi à ce qui était le mieux pour sa carrière, pour revenir à la victoire plus régulièrement après une année au cours de laquelle il n’a remporté qu’une seule course. Seul le temps nous dira si le choix du R1 était le bon.

Toujours en 2024, Ducati partira comme favori avec le champion en titre Alvaro Bautista, qui devra courir avec des kilos de « lest » en raison de la nouvelle réglementation sur la limite de poids des motos. Il sera intéressant de voir si l’Espagnol sera concerné par cela ou s’il pourra exploiter sa Panigale V4 R comme toujours.

Interviewé par Bikesportnews, Rea a admis qu’être dépassé par Bautista dans la ligne droite n’est pas quelque chose qu’il a particulièrement bien vécu : « quand cela arrive, c’est très frustrant et démoralisant. Lorsque l’accélérateur est à 100 %, vous ne pouvez pas faire la différence mais la moto la fait ».

Jonathan Rea : « félicitations à Ducati, ils ont fait un excellent travail en fabriquant une moto phénoménale »

Le sextuple champion du monde SBK reconnaît les mérites de Ducati d’avoir mieux travaillé que la concurrence, notamment japonaise : « quand vous courez avec une moto à 44 000 euros contre une qui en coûte 20 000, il y a une énorme différence dans les composants. Mais je ne pense pas que ce soit injuste. Félicitations à Ducati, ils ont fait un excellent travail. Il est difficile de respecter l’esprit du règlement quand d’autres constructeurs n’ont pas cette philosophie. Dans les compétitions, il est difficile de garder les choses amusantes et équitables. Ce n’est pas facile pour les organisateurs de plaire à tout le monde, mais c’est grâce à Ducati d’avoir fabriqué une moto phénoménale ».

Le constructeur de Borgo Panigale est celui qui a investi le plus et le plus efficacement, atteignant le sommet aussi bien en MotoGP qu’en Superbike et également en Supersport. Les concurrents n’étaient pas à la hauteur et se sont retrouvés obligés d’intervenir techniquement ou de demander des modifications au règlement.

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Par Manuel Pecino / Motosan.es

Nous avons pu réaliser une interview de interview Gregorio Lavilla, responsable du championnat du monde de WorldSBK, au cours de laquelle des sujets tels que la liberté de décision de Dorna et les nouveaux circuits pour 2024 ont été abordés. Il s’agit de la deuxième partie de l’interview, si vous souhaitez lire la première partie, vous pouvez la lire ici.

La liberté de gérer le championnat, en ce qui concerne Dorna. Le WorldSBK est un championnat Dorna.

Jusqu’où va votre liberté de gérer le championnat ou jusqu’où va l’intervention ?
« Eh bien, plus que de l’intervention, je dirais que c’est de la communication. Évidemment, il y a des choses qui relèvent du bon sens, sachant que vous êtes le même groupe, vous n’allez pas vous jeter la pierre. Je pense que parfois les synergies en général font défaut. Non pas par mauvaise foi, mais parce que chacun a sa propre dynamique et ses propres affaires. Donc, toutes les choses que je peux mettre en avant, je les partage. Et il y a des choses qui sont acceptées et d’autres qui, sur le moment, ne semblent pas bonnes, mais après un certain temps…
Ce que j’essaie de faire, comme je l’ai toujours dit, c’est d’apporter l’expérience et les connaissances que j’ai. Et cela, dans la maison, a toujours été compris. Je ne vais pas parler des autres championnats de la maison maintenant, parce que je ne les connais pas. En général, je peux savoir des choses, mais celles que je connais bien sont celles d’ici. » 

Et est-ce que les choses sont testées ici, comme un laboratoire, ou pas ?
« Eh bien, nous les testons de notre propre chef, de notre propre initiative. Ce que j’ai souvent dit à propos de l’entreprise, c’est que nous avons deux, trois ou quatre ans d’avance, mais pas parce que nous sommes plus intelligents. C’est parce que les besoins que nous avons nous ont amenés à chercher des solutions avant que d’autres ne soient capables de les trouver. Et c’est ce qui se passe. Lorsque vous êtes un petit bateau, les petites vagues vous affectent beaucoup plus que lorsque vous êtes un paquebot. Et lorsqu’il faut virer de bord, le petit bateau le fait beaucoup plus vite que le paquebot.
Ce que j’essaie de faire, c’est de dire « regardez, allons de ce côté-ci avec les circuits, allons de ce côté-là questions de sécurité ». Parce qu’il y a des choses qui sont déjà plus rapides à comprendre et d’autres qui ne posent pas de problème pour moi. Vous y arrivez. Pourquoi ? Parce qu’en étant plus petit, chaque vague a un impact plus important.
Ce n’est pas qu’il s’agisse d’un laboratoire, c’est que le besoin lui-même est à la portée de nos moyens, et que beaucoup de choses nous échappent en raison de nos capacités. En effet, bien que nous fassions partie du groupe, nous jouissons théoriquement d’une certaine indépendance, du moins en ce qui concerne la gestion et les chiffres. Beaucoup de choses que nous aurions aimé faire et réaliser sont d’excellentes idées, mais nous ne pouvons pas les mener à bien parce que nous n’en avons pas les moyens. »

Dan Rossomondo s’est-il occupé du WorldSBK ou se concentre-t-il sur le MotoGP en ce moment ?
« Je lui ai parlé à Barcelone, parce que je lui ai dit que je voulais le rencontrer et que s’il voulait savoir quoi que ce soit sur le Superbike, je lui expliquerais. Je voulais aussi savoir s’il avait eu l’occasion d’assister à une course. Parce que je pense qu’il y a des choses que nous essayons, comme un paddock ouvert. En fin de compte, je suis très sincère et honnête. J’ai une connaissance de ce que j’ai et il y a d’autres domaines que je ne connais pas. Mais je vois ce qui nous manque et ainsi de suite, alors cela doit être l’affaire de tout le monde, non ? »

La différence avec les Britanniques : « Leur façon de courir est très efficace ».

Vous avez couru en Grande-Bretagne pendant de nombreuses années. Pouvez-vous apprendre des Britanniques, parce qu’ils ont beaucoup de traditions, ou sont-ils un peu figés dans le temps ?
« Leur grand avantage est que, comme je l’ai dit, ils sont une île et ils roulent à gauche. Par exemple, ils ont une grande base de fans et ils savent comment l’entretenir, mais ils savent aussi l’entretenir même si le changement générationnel est difficile. Mais leur façon de fonctionner est très efficace. Parce qu’en deux heures vous êtes sur n’importe quel circuit, ils ont un groupe de travail « commissaires » qui est le même sur tous les circuits… Donc, tout cela vous donne une efficacité de travail, des connaissances, un professionnalisme… qui ne s’inscrit pas dans un contexte.
C’est comme si je vous disais que 200 commissaires travaillent pour Dorna et qu’ils participent à toutes les courses. Je n’en aurais probablement plus besoin de 200, j’en aurais besoin de beaucoup moins. Je ne veux pas enlever quoi que ce soit aux commissaires actuels qui font un excellent travail et beaucoup d’entre eux le font par passion. Mais il est évident que lorsque vous travaillez tout le temps, il y a beaucoup de choses qui sont différentes. »

Nouveautés dans le calendrier : Balaton et Crémone. Quelle est la place de Balaton et de Crémone dans le calendrier ?
« Balaton, je ne sais pas. Nous avons signé un accord avec la Hongrie et il est évident que Balaton répondra aux normes. En fait, en catégorie A, parce que le MotoGP en a fait une course de réserve. Tous les circuits sont homologués le week-end de la course. L’homologation commence le jeudi et se termine le dimanche. Donc, à partir de maintenant, c’est la même chose que pour Crémone ou Most. Nous avons un projet de cinq ans à Crémone. Mais comme je le dis aux gens et comme je l’ai dit à Most : nous l’inscrivons au calendrier mais ne pensez même pas à y aller demain pour vous entraîner, parce que ce n’est pas sur ce circuit que vous allez courir. C’est la même chose à Crémone, un tronçon entier du circuit est à refaire, mais c’est la dernière partie. J’ai parcouru le circuit et ce dont il a besoin, c’est d’une extension du paddock, qui est déjà en cours de réalisation, d’une extension des tribunes… D’ici l’année prochaine, il y aura une nouvelle installation de tribunes et toute la dernière section. D’ici 2025, le paddock sera beaucoup plus grand afin de pouvoir accueillir toutes les catégories, etc.
J’y suis allé, dans le sens où nous n’allons pas mettre des choses qui n’ont pas de sens et ensuite devoir les défendre. Jamais. Ne donnons pas notre avis sur les choses telles qu’elles sont actuellement. Je pense que nous avons fait preuve de beaucoup de sérieux sur cette question et nous avons constamment travaillé avec la FIM sur toutes ces questions.
En Italie, nous avons couru à Imola, mais sans parler de la question de la piste, sur laquelle nous pouvons donner notre avis ou non, car il y a beaucoup de débats là-bas. Nous, beaucoup de circuits qui ont la sécurité ici, quand les gens vont s’entraîner seuls, il n’y a même pas un quart des Airfences, et il n’y a rien qui se passe là-bas. Il y a beaucoup de débats que nous pourrions aborder, la question de la sécurité, mais quand ? Quand l’un paie pour la sécurité, c’est d’une certaine manière, et quand l’autre paie, ce n’est pas pareil…
Nous sommes à la recherche de nouveaux circuits qui suscitent l’intérêt, de nouvelles zones intéressantes. Crémone est proche de Bergame, nous profiterions de la région de Milan, de Bergame, de l’industrie de la mode… Si nous allons sur les circuits où se déroule le MotoGP, c’est parfait, mais si nous pouvons aller dans d’autres endroits qui sont nouveaux et où nous pouvons avoir une nouvelle clientèle et montrer ce que nous faisons, et dans certaines conditions, alors c’est parfait. »

Toprak reste, mais inquiétude pour la monotonie. Que pensez-vous de la décision de Toprak de rester et de ne pas écouter les sirènes du MotoGP ?
« Il ne faut pas se leurrer. Je suis inquiet de savoir comment cela se passera l’année prochaine, car sinon cela pourrait être monotone, dans le sens où des trois pilotes, il n’y en a qu’un seul qui reste avec la même équipe et la même moto. Je veux que Toprak reste et fasse au moins la même chose que ce qu’il a fait avec Yamaha. J’espère, après ce que cela a coûté pour en arriver là, qu’ils se ressaisiront. De plus, ils ont mis tous les ingrédients en place et ils ont maintenant beaucoup d’enjeux. Peut-être moins pour les pilotes, car ils ont déjà pu prouver leur valeur. »

Le Championnat du monde féminin : « Plus nous avons de ressources, plus nous pouvons réussir ».

Le championnat du monde féminin est un plus, c’est quelque chose de plus pour attirer des gens différents au championnat, j’imagine…
« Oui, c’est un projet pour lequel nous avons décidé que notre plateforme serait la plus appropriée pour commencer. Nous sommes très enthousiastes. Il y a eu beaucoup de travail tout au long de la saison pour le faire de la meilleure façon possible, de la façon la plus durable possible… Et j’ai vraiment hâte de voir combien d’inscriptions il y aura, car ce sera un projet vivant. Si le projet n’aboutit pas, ce ne sera pas parce que nous n’aurons pas essayé, mais ce sera aussi la réalité de ce dont nous parlons tous, à savoir qu’il arrive que l’on promeuve et que cela n’accroche pas. Dans le projet, pour qu’il fonctionne au mieux, plus on est aidé, mieux c’est. Nous allons mettre en place une plateforme qui soit aussi durable que possible en termes de possibilités que nous avons pu trouver. Et si en plus elles s’engagent, il y a déjà des entreprises qui nous ont soutenus dans ce projet, et Dorna de son côté fait tous les efforts en termes de gestion. Mais il est clair que plus nous aurons de ressources, plus nous pourrons donner de l’ampleur au projet ».

Championnat en Europe : « Que se passe-t-il à l’extérieur ? Les coûts sont multipliés par cinq ».

C’est un championnat très commercial, pourquoi est-il si européen, à cause des coûts ?
« Je pense qu’il y a des choses que nous pourrions évaluer. Comment nous pourrions changer cela, parce qu’il y a beaucoup d’éléments essentiels à cela. Cela vous prendrait trois interviews. Mais c’est clair. Si vous me dites que le championnat en Europe, avec les conditions que nous gérons et le public que nous amenons sur la plupart des circuits, est viable en tant qu’événement, que se passera-t-il en dehors ? Les coûts sont multipliés par cinq. Ce n’est pas parce que nous demandons plus pour nous-mêmes, mais à cause des coûts. C’est donc ici que je vous ai expliqué ce qui vient de la marque Premium ou non Premium.
Il y a des efforts, parce que quand vous devez aller à l’extérieur, cela coûte aussi beaucoup plus cher pour d’autres championnats, mais cette marque, cette exposition, est déjà une façon de dire ‘eh bien, j’apporte ça’. C’est là tout l’intérêt. En d’autres termes, bon nombre des marques que nous avons sont également de l’autre côté… Peut-être que c’est là que nous pourrions trouver un moyen d’améliorer les choses.
J’aimerais penser qu’il pourrait s’agir d’une situation temporaire et ponctuelle en raison d’une situation actuelle, que ce n’est pas la norme. Tout le monde doit comprendre que nous savons que, s’agissant d’un championnat du monde, nous devons avoir une certaine présence. Il faut avoir tous les ingrédients pour bien cuisiner. »

J’ai surtout été surpris par le paddock. Je pense que c’est une chose incroyable…
« C’est mieux pour un enfant de voir ton visage. Venez ici quand un enfant vient serrer la main de Toprak ou quand celui-ci enlève son casque et que la première chose que vous voyez est son visage souffrant ou en pleurs, comme lors de la dernière course. Cela n’a pas de prix. Il y a des choses qui ont du sens pour moi et quand quelqu’un vient avec une idée, je dis « j’aime bien, essayons ». C’est un peu ça l’esprit. »

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Manuel Pecino

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BMW investit beaucoup en WSBK mais ne voit pas ses efforts récompensés avec la M1000RR. Le dernier succès de la marque bavaroise dans la catégorie réservée aux motos issues de la série date toujours de 2013 avec Chaz Davies sur les terres nationales du Nürburgring. Autant dire une éternité. Mais pas une fatalité. Depuis quelques mois, les choses bougent à Munich, surtout depuis le recrutement de Toprak Razgatlioglu qu’il faut maintenant équiper à la hauteur de son talent unanimement reconnu.

Son premier contact à Portimao avec l’allemande s’est tout aussi bien passé que la suite à Jerez puis Valence malgré des conditions délicates. Les retrouvailles sur la piste auront lieu à Jerez les 24 et 25 janvier et la rumeur veut qu’un moteur de dernière évolution améliorant les performances fasse son apparition.

Toprak Razgatlioglu est le facteur X de BMW : « pour moi, en fin de compte, le vrai champion est Toprak »

Mais avant cela, BMW a officialisé la date de présentation de ses équipes Superbike. L’événement aura lieu le mercredi 17 janvier à partir de 17 heures au BMW Motorrad Welt à Berlin. En plus de l’équipe officielle, composée de Razgatlioglu et Michael van der Mark, il y aura également l’équipe « satellite » avec Garrett Gerloff et Scott Redding. L’entrée sera gratuite et les pilotes seront à la disposition des fans présents pour des photos et des autographes. Une recette qui rappelle beaucoup celle de la célébration des titres Ducati à Bologne et qui avait été un impressionnant succès populaire comme une démonstration de force.

Le constructeur moto bavarois annoncera ses objectifs pour la nouvelle saison et l’un d’eux sera certainement de revenir sur le chemin de la victoire. Certains parlent même de titre possible avec ce diable de Turc au guidon dont l’ancien équipier chez Yamaha Andrea Locatelli a ainsi rendu hommage : « pour moi, en fin de compte, le vrai champion est Toprak » … Quant à l’intéressé, il a rappelé les raisons de son choix bavarois : « nous devons nous améliorer. J’ai choisi BMW parce que je veux me battre à nouveau avec Alvaro Bautista. Et peut-être avec Johnny, on verra. Maintenant, j’ai une moto avec plus de puissance dans le moteur, je pense que nous allons gagner de nombreuses courses. Le plus important est de pouvoir piloter la moto avec mon style, comme cela s’est produit chez Yamaha ».

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Le WSBK compte parmi ses fans une légende officielle des Grands Prix en la personne de Dani Pedrosa. Lorsque le site officiel de la catégorie l’a sollicité pour connaitre sa façon dont il aborde la prochaine saison dans la catégorie, on découvre un observateur avisé puisque passent en revue les derniers événements dans cette catégorie réservée aux motos issues de la série. Et voici son approche de 2024 …

Il commence par un sujet technique qui l’a toujours concerné en raison de sa morphologie de jockey et qui est celui du poids réglementaire qu’une moto doit respecter, avec ou sans son pilote dans la prise en compte de la mesure … L’an prochain, un poids de base de 80 kilos sera en vigueur pour le pilote et tous ceux qui feront moins devront embarquer du lest. Pour Alvaro Bautista, ce sera 7 kilos de plus à mettre sur sa Ducati Panigale V4R … « Alvaro devra rouler avec une moto plus lourde que d’habitude » signale Pedrosa. « Voyons comment cela se passera. Je pense que le moteur est puissant, mais en même temps, lorsque vous modifiez les règles de manière aussi radicale en augmentant le poids, cela jouera un grand rôle. On verra comment les gars de Ducati vont gérer cela pour essayer de faire fonctionner la moto de la même manière qu’avant ».

Puis il aborde les forces en présence en se concentrant sur les deux pilotes qui ont décidé de remettre tout en question. Il commence par Jonathan Rea, passé de Kawasaki à Yamaha : « je pense que c’est un changement qui le motivera à redémarrer et à essayer d’affronter Bautista. Jusqu’à présent, Toprak a été très fort sur cette moto, alors maintenant, Johnny a à nouveau une chance de se battre pour le Championnat. Nous verrons à quel point il sera déterminé cet hiver pour préparer le combat ».

Dani Pedrosa : « Toprak Razgatlioglu est toujours très agréable à regarder ! Il est spectaculaire et il a des mouvements vraiment agressifs dans les virages ! »

Justement, Toprak Razgatlioglu … Dani Pedrosa ne cache pas qu’il a un faible pour le Turc : « Toprak est toujours très agréable à regarder ! Il est spectaculaire et il a des mouvements vraiment agressifs dans les virages ! » dit-il. Puis il mentionne : « Toprak chez BMW, ça va être intéressant aussi. Au début, ça pourrait être difficile pour lui car cela ne va pas aussi bien en ce moment que chez Yamaha. Je pense qu’il aura un peu de mal au début mais il devra trouver sa voie pour voir comment il peut faire la différence. Nous verrons s’il peut gérer la BMW de la même manière que la Yamaha ».

Il termine, en n’oubliant pas un pilote contre lequel il s’est battu en Grand Prix de 2013 à 2018 en MotoGP, soit Andrea Iannone : « courant avec Ducati, il aura de bonnes chances de rouler aux avant-postes et de se battre pour les victoires. Cependant, à long terme, je ne sais pas s’il peut être prêt à se battre pour le Championnat car il est absent depuis longtemps. Je pense qu’il a les capacités et la vitesse pour être devant et se battre pour la victoire » analyse-t-il.

Puis il conclut, comme un authentique passionné : « j’espère voir davantage de choses comme la dernière manche à Jerez ! Bautista contre Razgatlioglu, se battant virage après virage pour la première position. Je pense que ce genre de course amène beaucoup de fans et c’est exactement ce que nous voulons voir. J’aime toujours regarder les courses et ça a toujours été un spectacle fantastique ».

… we don't really know what to say 🤦😂

Is that some kind of new strategy to distract the opponent, @toprak_tr54? 🧯#FRAWorldSBK 🇫🇷 #2023SeasonReview pic.twitter.com/B3IpcKztiW

— WorldSBK (@WorldSBK) December 14, 2023

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Par Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

A 40 ans, Alvaro Bautista va partir à la conquête de son troisième championnat du monde de Superbike consécutif. Les passionnés et les initiés considèrent l’Espagnol comme le pilote à battre, toujours enthousiasmé par l’impressionnante série de victoires qu’il a remportée au cours de deux dernières saisons littéralement triomphales. Cette année, il a remporté 27 victoires et est monté sur le podium à 31 reprises, sur un total de 36 courses. Un palmarès impressionnant, hors de portée de tous, même d’un Toprak Razgatlioglu très rapide et très régulier : le Turc n’a manqué le podium qu’à trois reprises, dont une fois à cause d’une défaillance du pneu arrière à Most. La Yamaha étant constamment surclassée par le missile Ducati, le poursuivant n’a pu faire mieux. La suprématie d’Alvarito risque-t-elle d’être mise à mal par le règlement technique « 24 » ?

Un poids sur les épaules
On en parle peu jusqu’à présent, mais le changement de réglementation qui entrera en vigueur dès la saison prochaine risque de bouleverser des hiérarchies qui semblaient figées depuis deux ans. En raison de la règle sur le poids combiné pilote-moto, Alvaro Bautista devra porter le lourd fardeau de six kilos de lest, que Ducati étudie où placer à bord pour en minimiser les effets. Six kilos, c’est beaucoup, si l’on considère que les constructeurs dépensent des sommes colossales pour rogner quelques grammes. Le poids supplémentaire affectera la maniabilité et l’usure des pneus, un art dans lequel Bautista est passé maître. Non seulement ses rivaux habituels Jonathan Rea et Toprak Razgatlioglu n’auront pas de lest, mais la plupart des autres pilotes satellites de Ducati n’en auront pas non plus. Andrea Iannone, par exemple, participera à 36 courses avec six kilos de moins que Bautista. Il est difficile de prédire l’impact, mais il ne sera certainement pas négligeable.

Pas de pression
En attendant la reprise du travail en piste les 24 et 25 janvier à Jerez, Alvaro Bautista profite d’un repos bien mérité, après la fête Ducati à Bologne (photos). « J’ai choisi de courir avec le numéro 1 car tout le monde sait que c’est le symbole de la suprématie », explique le pilote madrilène. « Beaucoup de champions du monde préfèrent garder leur numéro traditionnel, mais je n’ai eu aucun scrupule. J’étais convaincu de mes chances, je suis parti sans pression car j’ai essayé d’oublier rapidement ce qui s’était passé en 2022. Chaque Championnat du monde a sa propre histoire. Gagner un titre est très difficile, le répéter l’est encore plus. En fait, la bataille avec Toprak a été très dure. L’année précédente, il y avait aussi Rea au milieu, donc ne pas gagner ne signifiait pas nécessairement perdre beaucoup de points. Au contraire, lorsque vous êtes seul avec un seul rival, chaque défaite pèse. Je ne pouvais pas me permettre cela, car Toprak est un dur à cuire ».

Rea et Toprak rapides dès le départ
Parmi les Trois Magnifiques, seul Alvaro Bautista partira avec les certitudes d’une Superbike sans défaut comme la Ducati Panigale, et le soutien total du département course. « Jonathan Rea et Toprak Razgatlioglu ont fait un changement, convaincus qu’ils peuvent élever le niveau », souligne le champion en titre. « Rea trouvera chez Yamaha une base très solide. Lors des premiers essais, il s’est montré très fort et je m’attends à ce qu’il soit très rapide dès la première course. Mais Toprak, qui a rejoint BMW, n’a pas fait un saut dans l’inconnu, je suis convaincu qu’il sera lui aussi fort, très fort ». La compétition en Superbike s’intensifie, mais le numéro 1 est toujours sur Bautista : essayez de le lui prendre, si vous le pouvez…

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Paolo Gozzi

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

La saison 2023 de BMW en World Superbike n’a pas été brillante et Scott Redding n’a certainement pas répondu aux attentes. Il aurait dû être au moins le meilleur pilote de la marque allemande, mais il a été battu par Garrett Gerloff qui en était à sa première année avec la M1000RR et qui sera son partenaire dans l’équipe Bonovo Action en 2024. L’Anglais laisse sa place dans l’équipe officielle à Toprak Razgatlioglu, mais continuera à bénéficier d’un traitement technique important et sera appelé à produire des résultats.

La relégation dans l’équipe Bonovo Action pourrait être une bonne chose pour Redding, qui se sentait déjà à l’aise dans le nouveau box lors du premier test à Jerez. Il a ressenti une atmosphère plus détendue avec moins de pression que ce qu’il avait connu auparavant chez Ducati et BMW, où les attentes sont inévitablement élevées. Cela ne veut pas dire que ce sera facile. L’équipe de Jurgen Röder veut également obtenir des résultats.

De plus, Bonovo Action est une structure importante pour le développement du M1000RR et les données des pilotes sont cruciales pour le projet. Les deux teams BMW collaborent étroitement et peuvent désormais compter sur un soutien supplémentaire : l’équipe Test. L’entreprise allemande a annoncé cette nouvelle, avec l’embauche de deux pilotes d’essais experts tels que Sylvain Guintoli et Bradley Smith. Une étape qui démontre à quel point l’entreprise munichoise se soucie de réussir en Superbike et au-delà.

Scott Redding : « tous les grands constructeurs disposent d’une équipe de test et le fait que BMW ait réagi rapidement est une bonne chose »

La décision de BMW ne peut être que positivement accueillie par les conducteurs. Redding, interviewé par Speedweek, a donné son point de vue : « dans notre situation, une équipe de test apporte certainement quelque chose. Un pilote d’essai ne peut gérer que les choses que le constructeur met à sa disposition, tester les pièces sur piste permet d’accélérer le développement. Il s’agissait d’une décision clé pour nous à l’avenir. Tous les grands constructeurs disposent d’une équipe de test et le fait que BMW ait réagi rapidement est une bonne chose ».

Le champion BSB 2019 est très heureux que BMW ait décidé de hausser son niveau pour tenter de s’imposer. Les testeurs peuvent se concentrer uniquement sur le développement et libérer du travail pour les pilotes réguliers : « nous n’avons pas beaucoup de temps pour tester de nouvelles pièces– ajoute-t-il – et les pilotes d’essai testent vraiment, sans avoir à se soucier du chronomètre. Lors des tests, je me concentre sur le développement du package, d’autres se soucient du temps. Je monte rarement les pneus de qualification. Je ne veux pas risquer un accident pour figurer dans le classement. Pour certains constructeurs, équipes et pilotes, c’est cependant important. C’était le cas de BMW dans le passé, mais je leur ai bien fait comprendre que ce n’était pas important. C’est important d’effectuer notre travail ». Nous verrons si un tournant arrive en 2024.

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En 2024, cela fera 20 ans que Valentino Rossi remportait sa première victoire pour Yamaha dès son premier Grand Prix dans la catégorie reine, après avoir claqué la porte de Honda. Le début d’une épopée entamée avec un baiser et une conversation sur le bord de piste avec sa moto. Une scène qui est restée dans toutes les mémoires.

Jonathan Rea : « ce serait une belle histoire… »

Nous voici en 2024 et en février, du côté de Phillip Island, Jonathan Rea fera ses débuts comme pilote officiel Yamaha. Lors d’une interview avec le journal La Gazzetta dello Sport, il a été rappelé au Britannique ce succès immédiat de Valentino Rossi avec la marque d’Iwata. Et il a répondu dans des propos relayés par motorcyclesports : « je dirais que cela dépasserait largement mes attentes les plus folles. Bien sûr, nous devons être compétitifs si nous voulons nous battre pour le titre, qui est notre objectif ».

« Mais être fort dès les premières courses de l’année serait un rêve. J’aime vraiment Phillip Island, habituellement, la R1 est performante sur ce circuit. Ce serait une belle histoire… » conclut celui qui aura Andrea Locatelli comme équipier.

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

Alvaro Bautista était également parmi les protagonistes de l’événement organisé par Ducati à l’Unipol Arena de Casalecchio di Reno (Bologne) pour célébrer les victoires de 2023. Il y a eu beaucoup d’applaudissements pour lui pour avoir remporté le titre mondial Superbike pour la deuxième année consécutive, une catégorie à laquelle l’entreprise de Borgo Panigale tient beaucoup et dans laquelle c’est avec lui qu’elle a pu y exceller après une longue période de famine. En 2024, c’est le triplé qui est visé pour atteindre une légende Ducati comme Troy Bayliss.

Bautista débutera donc comme tenant du titre la saison 2024, mais il aura des rivaux prêts à lui donner du fil à retordre. L’un d’eux sera Toprak Razgatlioglu, vice-champion ces deux dernières années et qui espère redevenir champion en rejoignant BMW. Les premiers essais avec la M 1000 RR lui ont donné confiance, même s’il faudra attendre les courses pour comprendre les vraies valeurs en piste.

Alvaro Bautista : « BMW est un bon constructeur, ils investissent beaucoup pour améliorer la moto et être compétitifs »

Alvaro s’est dit tout à fait sûr que le Turc sera le protagoniste : « j’ai suivi ses tests et il a été assez rapide tout de suite avec la nouvelle moto. Pour moi son changement de marque n’était pas quelque chose de fou. Il est très talentueux et BMW est un bon constructeur, ils investissent beaucoup pour améliorer la moto et être compétitifs. Je m’attends à ce qu’il se batte pour le titre dès la première saison avec BMW. Il en va de même pour Rea avec Yamaha. Et mon nouveau partenaire Bulega sera également rapide“.

Le prochain test est prévu les 24 et 25 janvier à Jerez. Il devrait y avoir une première comparaison entre tous les meilleurs pilotes SBK. Les 29 et 30 janvier, il y aura un autre test à Portimao. La dernière est prévue les 19 et 20 février à Phillip Island, où le championnat débutera ensuite le week-end du 23 au 25 février.

Cela promet d’être une année très intéressante. Même si Bautista est le candidat naturel à la victoire finale, les nouveaux duos Razgatlioglu-BMW et Rea-Yamaha pourraient s’avérer particulièrement traîtres pour lui. Aucun adversaire ne peut être pris à la légère, nombreux sont les pilotes qui affronteront 2024 plus motivés que jamais.

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Loris Baz a eu beau déclarer à la fin de la dernière saison de WSBK qu’il s’en remettait totalement à son manager Eric Mahé, ce dernier n’a pas fait de miracle pour lui trouver une place sur la grille de départ qui lui aurait permis de poursuivre sa route dans la catégorie réservée aux motos issues de la série. Pour le côté tricolore du plateau, il faudra s’en remettre à la Yamaha R1 du GMT94 qui alignera l’Allemand Phillip Oettl. Sinon, l’Italie et la Grande-Bretagne seront les pays avec le plus grand nombre de pilotes inscrits, soit six chacun, suivis de l’Espagne (4), de la Suisse (1), de l’Australie (1), de la Turquie (1), des Pays-Bas (1), de la Malaisie (1), des États-Unis (1) et de l’Allemagne (1).

Pas de Superbike pour les Français, mais deux seront sur des Yamaha en Supersport

La France est Fanny dans ce concert où les nouveautés seront un Jonathan Rea chez Yamaha, un Toprak Razgatlioglu chez BMW, un Axel Bassani chez Kawasaki ou encore le Champion du Monde de WSS Bulega promu équipier d’Alvaro Bautista, alourdi de sept kilos, chez Ducati. On ne manquera pas non plus de souligner le retour à la compétition d’Andrea Iannone et l’arrivée de Sam Lowes comme des couleurs Marc VDS dans le paddock, le tout sur des Ducati.

Par marques, Ducati et Yamaha sont à égalité avec six motos. BMW aura quatre unités de la M1000RR sur la piste, comme Honda, tandis que Kawasaki sera l’usine la moins représentée en déployant seulement trois Ninja ZX-10RR sur la grille du WorldSBK 2024.

Pour trouver des pilotes tricolores, il faudra regarder le WSS Supersport qui a aussi officialisé ses participants. Lucas Mahias au sein du GMT94 et Valentin Debise chez Evan Bros défendront tous les deux le blason Yamaha sur des R6.

Liste des engagés en WSBK Superbike : 

Liste des engagés en WSS Supersport : 

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

Pendant au moins les deux prochaines années, Toprak Razgatlioglu participera au Championnat du Monde Superbike avec BMW, mais nous savons que son rêve était d’arriver en MotoGP. Ces dernières semaines, il a déclaré qu’il ne l’avait pas complètement mis de côté, mais en 2026, il aura 30 ans et il pourrait être trop tard pour faire le saut dans la catégorie reine. Il continuera probablement à faire le show dans le championnat dérivé de la série.

Ben Spies a été le premier champion SBK de Yamaha et après son triomphe en 2009, il a rejoint le MotoGP. Interviewé par Sam Zink dans le podcast Gypsy Tales, l’ancien pilote a expliqué pourquoi il n’a pas eu beaucoup de succès dans la catégorie reine et pourquoi Razgatlioglu a eu raison de rester où il est : « Tout est plus rigide, la moto et les pneus. Au lieu de cela, en Superbike, vous ressentez tout ; vous avez moins d’adhérence, mais plus de retour.

Ben Spies : « je lui ai parlé après le test avec la M1 et je lui ai dit que ce serait dur pour lui »

Il ajoute : « mon style de pilotage n’était pas adapté au MotoGP. Un peu comme ce qui s’est passé avec Razgatlioglu, que je mets presque à égalité avec Marc Marquez en termes de talent. Je lui ai parlé après le test avec la M1 et je lui ai dit que ce serait dur pour lui ».

L’Américain admet que son style de pilotage n’était pas idéal pour les prototypes et estime qu’il en va de même pour Toprak, même si les motos ont beaucoup changé par rapport à son époque. Il a même été jugé presque opportun de lui déconseiller un éventuel passage en MotoGP, ce qui de toute façon n’a pas eu lieu étant donné que Yamaha a décidé de ne pas se concentrer sur lui après les tests effectués.

Ben Spies a également fait valoir un argument similaire à l’égard de Jonathan Rea, qui a couru deux courses dans la catégorie reine en 2012 en remplacement de Casey Stoner chez Honda : « Rea est un autre pilote avec suffisamment de talent pour courir en MotoGP, mais il devrait changer de style. Il pensait probablement qu’il valait mieux rester en SBK et gagner plutôt que d’aller en MotoGP ». Le Texan de 39 ans avait dû mettre un terme à sa carrière en 2013 en raison de blessures qui l’avaient touché.

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

2023 a été la dernière année de Jonathan Rea avec Kawasaki, la pire en termes de résultats. Il ne s’est jamais battu pour le titre et, ne voyant pas la possibilité d’y parvenir en 2024, il a demandé à être libéré plus tôt de son contrat afin de signer avec Yamaha. Les bonnes relations entre lui et KRT lui permettent de relever un nouveau défi. Seul le temps nous dira si son choix était le bon. Les premières impressions de la R1 ont été très positives et cela augure bien pour l’avenir.

Également interviewé par le site officiel du WorldSBK, le pilote nord-irlandais revient un peu sur la saison dernière : « le meilleur moment a été Most, la victoire dans la Course 1. Je n’avais pas gagné depuis longtemps et j’en ai eu l’opportunité. Le pire, c’était en Indonésie : nous étions loin, pas compétitifs et c’était un week-end compliqué ».

Jonathan Rea : « j’attendais beaucoup plus de moi-même. Je suis un peu déçu de certains moments de ma saison »

Qui a été le meilleur pilote de 2023 ? Rea mentionne deux noms : « Toprak Razgatlioglu. Et bien sûr, Alvaro Bautista aussi ». Et lorsqu’il doit souligner ce qui l’a le plus déçu, il se critique lui-même : « j’attendais beaucoup plus de moi-même. Je suis un peu déçu de certains moments de ma saison ».

Un mot pour décrire 2023 : « Surprenant – explique-t-il – car Toprak quitte Yamaha, je quitte Kawasaki et j’ai beaucoup lutté. Une grosse surprise cette année ». Sera-t-il plus rapide avec Yamaha ou Razgatlioglu avec BMW en 2024 ? Johnny n’a aucun doute : « moi avec Yamaha ».

Les deux rivaux ont été positivement surpris par les premiers tests avec les nouvelles motos, mais il est trop tôt pour faire des pronostics. Le favori pour remporter le titre Superbike sera toujours Alvaro Bautista, qui reste sur Ducati et tentera de se confirmer comme champion même avec la nouvelle réglementation qui l’obligera à courir avec quelques kilos de lest sur sa Panigale V4 R.

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Sur le site wsbk.com, Toprak Razgatlioglu s’est rappelé sa dernière saison écoulée avec sa Yamaha et on ne peut s’empêcher de rapprocher son analyse avec sa première expertise faite sur sa nouvelle BMW. On lit ainsi : « en général, nous avons toujours été très forts dans les virages. Si nous avions eu plus de puissance dans la ligne droite, je me serais facilement battu pour le titre mondial ». Et pour e faire comprendre, il rappelle : « le moment qui m’a le plus énervé a été la Course 2 à Portimao car j’avais donné plus de 100% et au dernier virage j’ai perdu la victoire ».

En descendant de sa M1000RR au terme de ses premiers tours avec la machine allemande sur le tracé de Portimao, le Turc avait commenté : « c’est la première fois que je ressens de la puissance. La BMW est incroyablement rapide en ligne droite. Avec la Yamaha, j’ai toujours essayé de m’incliner davantage à cause des wheelies, mais je n’ai pas à me battre avec la BMW. J’ai l’impression que la moto est bien meilleure ».

Toprak Razgatlioglu : « chaque week-end, je me suis donné à plus de 100 % »

Cependant, le Champion du Monde 2021 n’est pas que critique : « chaque week-end, je me suis donné à plus de 100 % et j’ai apprécié. Le meilleur moment pour moi, c’est quand je gagne. Le plus heureux a peut-être été à Imola, où j’ai remporté la Superpole et la Course 2. Il est facile de souligner le pire moment : le plus, lorsque le pneu s’est détruit et que j’ai chuté lors de ma meilleure course de l’année ».

Toprak Razgatlioglu a aussi évalué ses collègues : « Jonathan Rea, qui n’a pas été particulièrement fort cette année. Peut-être pour la moto ou peut-être pour autre chose, je ne sais pas. Dans certaines courses, ça s’est bien passé et dans d’autres non, cela m’a surpris. L’autre est Andrea Locatelli, qui a fait une grande amélioration cette année. Ce n’est pas une grande surprise, mais il était vraiment très fort surtout lors des premières courses ».

Puis il termine avec ce souhait pour 2024 qui ne sera une surprise pour personne : « mon rêve est de me battre pour remporter le titre. J’espère remporter de nombreuses victoires ».

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Après avoir subi la pluie à Portimão puis à Jerez, l’équipe bavaroise a en effet décidé de changer son fusil d’épaule et de se rendre à Valence pour tenter d’y mener deux journées de test, enfin sur le sec.

Que nenni ! Qu’il se nomme Eole, Tlaloc, Chaac ou Anzar, le dieu de la pluie avait décidé d’honorer les M 1000 RR de Toprak Razgatlioglu et Michael Van der Mark de ses liquidités malvenues, et c’est donc avec un goût de trop peu que les deux officiels de la marque à l’hélice ont pris le chemin des vacances.

Néanmoins, après cette prise en main entrecoupée de longs moments d’attente, le pilote turc se veut résolument positif et a déjà hâte de retrouver sa machine fin janvier après une pause bien méritée.

Sur le site officiel WorldSBK.com, il déclare : « Nous n’avons pas vraiment eu de chance ces derniers jours. À Valence aussi, il a commencé à pleuvoir un peu vendredi matin et la piste était complètement détrempée. Mais la piste sèche très vite et nous avons pu rouler à nouveau dans l’après-midi. Nous avons fait de gros progrès, en particulier lors des trois dernières sorties, et j’apprécie beaucoup la BMW M 1000 RR. Nous avons beaucoup amélioré le frein moteur et l’électronique. À chaque tour, j’apprends encore à connaître ma moto, mais maintenant je la connais, je comprends son grip et ses réactions, et je suis très content. Je continue d’apprendre parce que c’est une moto complètement différente, mais nous avons fait du très bon travail, surtout le dernier jour. Merci à toute l’équipe, car tout le monde travaille dur pour me donner une bonne moto. Je suis encore en train de m’adapter et les membres de l’équipe apprennent mon style de pilotage, c’est donc un travail collectif. Mais nous ne sommes pas loin, nous arrivons, les retours d’information sont meilleurs chaque jour. »

Marc Bongers, Directeur de BMW Motorrad Motorsport, précise : « Après que l’équipe Bonovo Action BMW ait effectué des essais avec Garrett Gerloff et Scott Redding immédiatement après la finale de la saison à Jerez, nous avons maintenant pu commencer les essais avec Toprak Razgatlioglu, Michael Van der Mark et l’équipe ROKiT BMW Motorrad WorldSBK. Dans l’ensemble, c’est un plaisir d’accueillir Toprak au sein de l’équipe. Les premières impressions qu’il nous a transmises sur la BMW M 1000 RR ont été très positives. Il s’est tout de suite bien adapté à la moto. Cependant, les conditions étaient difficiles et nous n’avions aucun adversaire. Il est donc encore difficile de faire un bilan. Les journées au Portugal et en Espagne ont été éprouvantes. La météo n’était pas de notre côté. Nous avons d’abord joué de malchance à Portimao et n’avons pu boucler que quelques tours ; la situation n’était pas meilleure à Jerez. Comme il était crucial de recueillir des informations sur les essais, nous nous sommes spontanément rendus à Valence avec Michael et Toprak pour rouler avec le team d’essais BMW Motorrad Motorsport. Michael a également testé de nouveaux composants qui seront mis à la disposition du ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team et de l’équipe Bonovo Action BMW pour la saison à venir. »

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

Deux titres mondiaux Superbike sont désormais la propriété d’Alvaro Bautista, qui tentera en 2024 d’en faire un brelan et de rattraper une légende Ducati comme Troy Bayliss. Ce sera peut-être aussi sa dernière année, étant donné qu’il a soufflé 39 bougies en novembre et que l’on a le sentiment qu’il pourrait prendre sa retraite à la fin de la saison prochaine. Gagner avec la nouvelle règle du poids combiné de la moto et du pilote est une grande motivation, il veut certainement prouver qu’il est le meilleur même après le changement introduit.

Interviewé par EFEN Formacion, le pilote Ducati a retracé son passage du MotoGP au Superbike intervenu en 2019 : « Je devais le faire, car il n’y avait plus de place sur la grille. Heureusement j’ai découvert un très beau championnat, différent du MotoGP. Cela m’a donné une seconde jeunesse. En 2019, j’ai été vice-champion du monde, puis j’ai passé deux années difficiles chez Honda dont j’avais besoin pour remporter le titre en 2022 et 2023 ».

Alvaro Bautista a confirmé que lorsqu’il courait en MotoGP, il n’envisageait pas un avenir possible en Superbike : « Non. En Espagne, c’était un championnat peu suivi, car peu de pilotes espagnols y couraient par rapport au MotoGP. Il n’y avait eu qu’un seul champion du monde, Carlos Checa en 2011. Quand on me parlait du SBK, je pensais que c’était un championnat de deuxième division ».

Alvaro Bautista : « je cours parce que je m’amuse, pas parce que j’en ai besoin ou quoi que ce soit »

« Pour finir, je n’avais pas d’alternative, j’aimais toujours la course et j’aurais eu une Ducati officielle. J’ai décidé d’essayer et j’ai découvert que ce n’était pas une ligue de deuxième division. C’est différent. Maintenant, en Espagne, c’est plus populaire et je pense que cela dépend en grande partie de moi. Maintenant plusieurs pilotes MotoGP sont venus courir en Superbike, cela me motive car cela ne me permet pas de me détendre. Il y a de forts rivaux ».

L’Espagnol a toujours une grande envie de courir et de se défier contre des rivaux forts : « La prochaine sera ma vingt-deuxième année dans un championnat du monde. Ce qui me surprend chez moi, c’est que j’ai la même motivation voire plus. Je cours parce que je m’amuse, pas parce que j’en ai besoin ou quoi que ce soit. Je m’entraîne parce que j’aime le faire, ce n’est pas un sacrifice. Et le travail mental est encore plus dur que le travail physique. J’ai l’impression qu’il y a encore beaucoup de choses que je peux améliorer. Je prends tout comme un défi avec moi-même, pour voir jusqu’où je peux aller ».

Le thème de la peur a également été abordé et le triple champion du monde est très clair : « Je n’ai pas peur, si je l’avais, je resterais à la maison. Les chutes font partie du jeu, tout comme les victoires. Le pire, ce sont les blessures. Si tu as peur, tu ne peux pas courir ».

Alvaro a couru en MotoGP en tant que wild-card en Malaisie en 2023, une expérience qui ne s’est pas très bien déroulée en raison d’une blessure. On lui a demandé s’il reviendrait à courir dans la catégorie supérieure et, de manière quelque peu surprenante, il a répondu : « Probablement ».

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Un niveau exceptionnel

J’ai déjà eu l’occasion de le répéter à de multiples reprises, mais je pense qu’il s’agissait de la grille la plus compétitive de l’histoire de la catégorie depuis son introduction en 2010. Le niveau des pilotes actuels est absolument sensationnel. Ils savent tout faire, gérer, attaquer, aller vite sur un tour, et surtout, sont très nombreux à bénéficier de ces aptitudes.

Je ne vais pas revenir sur la domination de Pedro Acosta, car j’y ai déjà dédié un article que je vous invite à lire en cliquant ici. En revanche, comment ne pas évoquer la fin de saison monstrueuse de Fermín Aldeguer chez Speed Up. Avec quatre victoires en quatre courses, il égale le record de Toni Elias établi en 2010, que même Marc Márquez n’avait jamais réussi à battre. Sensationnel. La manière avec laquelle ce jeune prodige s’impose est tout à fait saisissante.

Fermin Aldeguer sera un danger l’an prochain, c’est à n’en pas douter. Photo : Speed Up Racing

Hormis les deux protagonistes, d’autres se sont illustrés. Et tous donnent cette impression de talents bruts capables d’exploser la saison prochaine. Je pense notamment à Alonso López chez Speed Up, Jake Dixon chez Aspar, capable de coups de génie, d’Arón Canet chez Pons, qui, même s’il n’a toujours pas gagné, eut l’occasion de démontrer son grand Q.I course. Le duo Honda Team Asia composé de Somkiat Chantra et d’Ai Ogura pouvait s’avérer très dangereux, exactement comme Joe Roberts, Sam Lowes, Celestino Vietti ou Filip Salač !

Et encore, ce n’était là que les talents déjà identifiés ! Des jeunes se sont aussi révélés, comme Marcos Ramirez et Manuel Gonzalez, ainsi qu’Albert Arenas, sur le podium en Catalogne, ou Sergio Garcia. Il faisait un rookie de l’année très régulier dans la performance et aussi capable de ces percées qui font d’une saison honnête un exercice remarquable. La diversité des profils au très gros potentiel fit de 2023 une année riche en enseignements. Au total, sept larrons différents se sont imposés.

Notez que je n’ai pas parlé du vice-champion du monde Tony Arbolino. En effet, j’ai été un peu déçu par sa deuxième partie de saison. L’Italien s’est totalement écroulé sur certains Grands Prix, notamment en qualifications. Plus tôt, je pensais qu’il était, avec Pedro Acosta, le candidat idéal à venir chercher en Moto2 pour un guidon en catégorie reine, mais je m’étais trompé ; il lui faut plus de temps. Je l’évoque à la fin de cette partie car quand on y réfléchit bien, c’est le seul qui a été décevant malgré son classement final. Tous ont dépassé les attentes, alors, bravo.

Tony Arbolino n’a pas été à la hauteur des attentes sur la hauteur des attentes. Photo : Elf MarcVDS Racing Team

Aparté

Certains, à travers des commentaires très pertinents, ont déjà exprimé leurs doutes quant à la capacité de préparation de cette catégorie au niveau supérieur, le MotoGP. Je comprends cette inquiétude, mais je n’irais pas jusque là. Hormis Remy Gardner, les autres promus récents ont plutôt réussi. Raul Fernandez a eu du mal à se mettre dedans, c’est vrai, mais il a su trouver de la vitesse sur la fin de saison dernière. Augusto Fernandez, lui, convainc chez GasGas Tech3 et n’est pas ridicule. Et puis, Jorge Martín, par exemple, était tout de suite dans le coup en 2021 après son passage réussi en Moto2 en 2020. Même Enea Bastianini, arrivé la même année, était explosif pendant en tant que rookie alors qu’il était champion 2020. Puis même, inutile de revenir sur la cuvée 2019, déjà légendaire.

Oui, c’est vrai qu’on voit moins de montées qu’à l’époque des 250cc, quoi que Sylvain Guintoli était seul rookie en 2007. Et il est vrai que les MotoGP sont tellement extrêmes qu’il est sûrement plus difficile de s’y adapter. Mais aujourd’hui, où iriez-vous chercher un candidat à un guidon potentiel ailleurs qu’en Moto2 ? On imagine même plus de transferts du Superbike car le réservoir de talent en mondial est juste trop important. Le Moto2 ne prépare pas de la meilleure des manières aussi car la physionomie des courses et radicalement différente – comme nous le verrons dans le point suivant, mais personne ne choisirait un Toprak avant un Fermin Aldeguer. Je pense donc que le phénomène n’est pas si grave.

Que ce fut long

Maintenant que l’on a dit ça, reste à parler du gros point noir. Le spectacle en piste. Franchement, le Moto2 est particulièrement usant sur ce point. Cette saison, marquée par deux courants de domination (Pedro Acosta d’abord puis Fermin Aldeguer ensuite), a été écrasée de toutes parts. Certes, entre les quelques contre-performances des deux larrons, on pouvait respirer un peu, mais dans l’ensemble, ce fut assez ennuyant.

Il n’était pas rare de voir six ou sept secondes entre le premier et le deuxième sur le sec ! Finalement, quelles courses retiendrons-nous ? L’Australie, tronquée, ou peut-être, ma préférée, la Catalogne, remportée par Dixon. Cela fait maintenant plusieurs années que ça dure, et « si ça continue, il va falloir que ça cesse » comme dirait l’autre. Et ce n’est pas comme si l’on avait eu une vraie bataille pour le titre ! Après la contre-performance d’Arbolino à Assen, on savait que Pedro Acosta y allait tout droit.

Pedro Acosta a été meilleur dans tous les compartiments. Un peu en dessous sur la fin de saison, il a su gérer sans faire d’erreur pour autant. Photo : Red Bull KTM Ajo

Espérons que l’arrivée de Pirelli comme manufacturier pneumatique unique pimente la chose. Car il est vrai que cela ne prépare en rien aux batailles serrées du MotoGP et à l’intensité permanente en catégorie reine, même si la jeunesse, la fougue et la formation Moto3 leur permettent de garder cette incisivité.

Qu’avez-vous pensé de cette saison Moto2 ? Donnez-moi une note sur 10 en commentaires ! Personnellement, je lui attribuerais un 5/10 car j’ai été heureux de voir des talents éclore et une saison historique de la part d’un prodige, mais le suspense manquait cruellement.

Photo de couverture : Speed Up Racing

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Les conseilleurs ne sont pas les payeurs dit-on, mais ça ne les empêche de donner leur avis. Toprak Razgatlioglu, qui a fait ses premiers tours de roues sur sa nouvelle BMW à Portimao, s’est ainsi penché sur son successeur sur la Yamaha R1, qui est tout sauf un inconnu. C’est en effet une sextuple Champion du Monde de la catégorie réservée aux motos issues de la séries qui prend ses anciens quartiers. Mettant ainsi fin à une épopée de neuf ans avec Kawasaki.

Toprak Razgatlioglu : « si Jonathan Rea était resté, Kawasaki aurait travaillé dur pour changer les choses et il aurait été à nouveau fort »

Sur Bikesportnews, il commente ainsi ce changement : « je ne suis pas surpris. La Yamaha est une bonne moto. C’est un bon changement, et en plus Johnny est rapide et pilote bien. Je lui ai parlé et je le comprends un peu. Il est toujours un pilote gagnant et il veut gagner à nouveau ».

Puis il ajoute : « d’accord, il vieillit, mais après neuf ans chez Kawasaki, je n’aurais fait aucun changement si j’avais été lui. Il était comme un héros Kawasaki, c’est pourquoi je serais resté avec eux, mais je comprends ses raisons et je les respecte. Il pense aussi à augmenter ses victoires et à remporter un autre Championnat du Monde » analyse le pilote de 27 ans.

Mais il mentionne aussi que ce départ ne sera pas sans conséquence sur l’implication de la marque d’Akashi en WSBK : « je pense que s’il était resté, Kawasaki aurait travaillé dur pour changer les choses et il aurait été à nouveau fort. Mais nous avons tous les deux décidé d’opter pour un nouveau défi » conclut-il. On se souviendra que le retaillé Jonathan Rea a été remplacé par l’espoir italien Axel Bassani sur la ZX-10R.

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

La saison 2023 de l’équipe HRC WorldSBK est terminée. Un peu tôt, étant donné que lundi, il a décidé de ne pas tourner à Portimao en raison de la pluie. Tout était prêt pour tester à nouveau la Honda CBR1000RR-R 2024 avec Iker Lecuona et Xavi Vierge, cependant les conditions de piste n’étaient pas idéales. L’équipe BMW a effectué un tour dans l’après-midi, mais la piste n’était pas totalement sèche.

Évidemment, les pilotes auraient préféré rouler à nouveau avec la nouvelle moto après l’avoir déjà testée à Jerez en novembre. Il faudra attendre 2024. Vierge s’exprime ainsi depuis Portimao : « les conditions étaient loin d’être idéales, nous avons décidé d’organiser une journée d’essais pour l’année prochaine. Cependant, nous avons eu quelques journées positives à Jerez, nous donnant l’opportunité d’avoir un premier ressenti avec la nouvelle moto, ce qui marque un pas positif dans la bonne direction. Nous avons évidemment besoin de plus de temps pour comprendre comment tirer le meilleur parti des nouvelles fonctionnalités. Les prochains mois nous donneront l’opportunité de continuer à peaufiner la moto pour préparer l’année prochaine ».

Même Lecuona aurait aimé ajouter plus de kilomètres sur la nouvelle Honda CBR1000RR-R, mais il a pris note de la situation : « malheureusement, les conditions n’étaient ni complètement humides ni complètement sèches. Il était impossible de faire un véritable test. Nous avons cependant eu quelques réunions utiles avec les techniciens japonais pour discuter des axes d’amélioration. Je suis convaincu que nous continuerons à travailler dur cet hiver également ».

Chez Honda, « l’objectif est d’améliorer tous les secteurs, pas seulement la moto »

Même si le départ de Léon Camier du poste de team manager a été annoncé avant la fin du championnat Superbike, l’ancien pilote a continué à travailler pour l’équipe également lors des essais. Sa place sera prise par José Escamez, déjà chez Honda depuis 2019 en tant que coordinateur technique et logistique.

Camier est convaincu qu’avec la nouvelle CBR1000RR-R, le projet est très prometteur : « la nouvelle moto est un pas dans la bonne direction. J’espère que c’est suffisant pour être compétitif. S’agissant d’un nouveau package, du temps de développement est nécessaire. Il n’y a pas encore de version finale, il y aura quelques petits progrès et la moto du premier tour sera légèrement différente. L’équipe sait ce dont elle a besoin, mais nous devons travailler avec le Japon pour confirmer le package avec lequel nous commencerons la saison ».

Il y a eu d’autres changements au sein de l’équipe HCR, notamment Tom Jojic en tant que nouveau chef d’équipe de Lecuona, et Leon voit le bon climat pour bien travailler : « nous avons essayé d’améliorer la partie technique de l’équipe, en faisant appel à des personnes avec plus d’expérience et une vision différente. Nous avons ajouté du personnel pour aider également dans les coulisses, en soutien aux chefs d’équipe. L’objectif est d’améliorer tous les secteurs, pas seulement la moto. J’y ai travaillé ces derniers mois et je pense que l’équipe sera plus forte l’année prochaine. J’espère que la moto fera un bon pas en avant et que nous pourrons obtenir des résultats ».

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