Par Manuel Pecino / Motosan.es

Après un grand succès en MotoGP et WorldSBK, Ducati a fait le saut vers le tout-terrain. Paolo Ciabatti sera aux commandes de ce nouveau marché ; un projet qui a déjà des objectifs ambitieux à long terme et qui débutera en 2024 avec la Desmo450 MX. Paolo Ciabatti nous a parlé de sa carrière après avoir quitté le paddock du MotoGP.

S’agit-il d’un adieu ou d’un ‘à plus tard’ ?
« Non, bien sûr, nous nous reverrons lors de certains Grands Prix. Mais je vais me concentrer sur cette nouvelle aventure, qui me plaît beaucoup. C’est le début de quelque chose où Ducati veut vraiment bien faire ; mais nous savons que nous devons commencer dans un championnat où Ducati n’a jamais été, avec beaucoup de désir de bien faire mais avec beaucoup d’humilité ».

Vous quittez le MotoGP mais il vous reste le motocross, le WorldSBK, MotoAmerica. Vous ne partez pas parce que vous ne voulez pas travailler…
« Non, cette année, je vais quitter le MotoGP. Je pense que Mauro [Grassilli, son remplaçant] est un ami, une personne qui connaît très bien Ducati Corse et qui fera du bon travail. S’il a besoin de quoi que ce soit, il peut m’appeler. Mais Ducati a aussi des équipes qui font du Superbike au niveau national et qui sont très importantes, et il n’y a pas une seule personne qui puisse faire cela. En 2024, je continuerai ainsi, puis nous verrons en 2025. »

Vous laissez Mauro à votre poste dans une année assez compliquée en termes de contrats…
« Comme je l’ai dit, je connais Mauro depuis de nombreuses années et c’est un ami. Quels que soient les doutes ou l’aide dont il peut avoir besoin, je serai à ses côtés. C’est sa responsabilité, mais c’est une personne qui connaît bien l’environnement. Je serai là s’il en a besoin ».

« Les pilotes préfèrent toujours rester sur une moto qui gagne »

Cela sera-t-il difficile à cet égard, avec autant de bons pilotes qui voudront progresser ?
« Nous devons voir un peu ce qui se passera cette saison. Si nous finissons avec Ducati en tête comme en 2023 et 2022, en étant la moto qui gagne le plus. Nous devons voir comment nous terminons avec la moto 2024, avec la moto 2023 et le développement que les autres ont fait. Comme KTM, qui a été très compétitif, en particulier avec Binder. Aprilia s’est bien comportée pendant la première partie de l’année, puis un peu moins pendant la deuxième partie de l’année. »
« Je pense aussi que les Japonais vont travailler très dur, en profitant des concessions pour élever le niveau. Nous verrons bien. Les pilotes préfèrent toujours rester ou avoir un contrat avec une marque qui gagne. C’était le cas de Ducati l’année dernière, et je pense qu’elle sera également au top cette année. Mais nous ne savons jamais ce que feront les autres. Et bien sûr, il n’y a que deux places dans l’équipe d’usine. »

Il y a Pecco Bagnaia, champion du monde, et à mon avis, c’est un personnage qu’on ne peut pas laisser partir…
« Je pense qu’un pilote comme Pecco, qui a fait ses débuts en MotoGP avec Ducati et qui a été deuxième, premier et premier au cours des trois dernières saisons, est quelqu’un d’important pour Ducati. Je ne suis pas impliqué dans une quelconque discussion à ce sujet, mais cela me semble naturel. »

« Il y a toujours la question de savoir si un pilote atteindra le niveau que nous attendons »

Lorsque Pecco était chez Pramac, il semblait qu’il n’y arrivait pas vraiment: où était la clé ?
« Nous devons nous rappeler que la première année, Pecco avait la moto de l’année précédente, et Miller avait la même moto que Petrucci et Dovizioso. Les débuts ont été difficiles pour lui, car les essais de Sepang ont été très bons, puis la saison a été difficile ; je pense que sa meilleure place a été la quatrième à Phillip Island. Mais il y a des pilotes qui doivent s’entendre avec l’équipe et la moto. Finalement, en 2021, nous avons décidé de l’engager dans l’équipe d’usine. »

N’avez-vous jamais douté de sa capacité à réussir ?
« Il pensait que parce qu’il était champion de Moto2, il commencerait au sommet. Et il a eu plus de difficultés. Mais si vous connaissez l’histoire de l’équipe, ce qui se passe, vous pouvez voir les choses différemment. Il y a toujours un doute quant à savoir s’il atteindra le niveau que nous attendons. Mais il a été deuxième en 2021, réalisant une fin de saison incroyable, puis il a été champion du monde. Il faut donc parfois être patient. »

« Un pilote est un individu particulier ; il faut parler au bon moment. »

Vous avez eu des pilotes comme Dovizioso, Iannone, Lorenzo… Quel est le pilote qui vous a donné le plus de « nuits blanches » ?
« Pour être honnête, aucun pilote. Nous avons de bonnes relations avec chacun d’entre eux. Bien sûr, il y a eu des moments difficiles, comme lorsque Iannone a eu l’accident avec Dovizioso en Argentine, ou avec Dovizioso lorsqu’il a décidé de ne pas attendre Ducati en Autriche. Avec Jorge [Lorenzo] quand nous avons pris la décision au Mans, et qu’il a gagné au Mugello. Mais la vie est ainsi faite. Ce dont je suis content, c’est que nous avons une très bonne relation avec tout le monde. Si vous vous comportez bien et de manière transparente, même dans les moments difficiles, vous pouvez avoir une bonne relation personnelle. »

Vous avez géré les pilotes au quotidien, leur avez-vous toujours dit la vérité en face ?
« Il y a des moments où vous ne pouvez pas dire ce que vous pensez à cet instant, vous devez attendre un peu. Dans certaines situations, il faut laisser l’adrénaline du pilote se calmer. Mais en fin de compte, je pense qu’il faut dire la vérité, même si cela ne leur plaît pas. Il se peut qu’ils ne comprennent pas sur le moment, mais à l’avenir ils comprendront. Mais bien sûr, le coureur est une personne particulière, il faut donc parler au bon moment. »

Vous pouvez visionner l’intégralité de l’interview ici :

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Manuel Pecino

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L’équipe engagée par Ducati Corse pour ses débuts en compétition de motocross sera enregistrée sous le nom de Ducati Corse R&D – Factory MX Team. Elle sera dirigée par Paolo Ciabatti en tant que team principal et Marco Maddii en tant que team manager. L’objectif principal de l’équipe sera de développer le nouveau modèle, la Desmo450 MX, en tirant parti de l’expérience de la course. Le pilote Alessandro Lupino sera accompagné du multiple champion du monde et légende vivante e la catégorie Tony Cairoli, qui agira en tant que testeur pour contribuer au programme de développement ambitieux.

Ducati roulera maintenant aussi sa bosse en motocross

Claudio Domenicali, le PDG, a exprimé sa fierté pour cette nouvelle aventure dans le motocross et a souligné l’engagement continu de ses troupes à relever de nouveaux défis. La Desmo450 MX arbore une livrée rouge emblématique du constructeur,  soulignant l’unité des différentes équipes et disciplines au sein de la marque. Ducati voit cette expansion vers le motocross comme une démonstration de son désir constant de s’améliorer et de remporter de nouveaux défis.

La présentation de la Desmo450 MX s’est inscrite dans le cadre de l’événement Campioni in Pista, où la marque de Borgo Panigale a également dévoilé les équipes officielles de la saison de course sur piste 2024 que sont l’équipe MotoGP Ducati Lenovo et l’équipe WSBK Aruba.it – Racing Ducati. La nouvelle aventure du blason rouge dans le motocross renforce davantage la présence de la marque italienne dans le monde de la compétition moto à tous les niveaux.

Rôles principaux au sein de l’équipe R&D Ducati Corse – Factory MX :

Paolo Ciabatti – Directeur général Ducati Corse Off-RoadD

Davide Perni – Directeur technique

Corrado Maddii – Team Principal

Marco Maddii – Team Manager

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• Le double Champion du Monde MotoGP Francesco Bagnaia, qui porte toujours le numéro 1 sur son carénage, est prêt à entamer sa quatrième saison avec l’équipe Ducati Lenovo.
• Après une année 2023 marquée par les blessures, Enea Bastianini revient sur la piste en quête de rédemption
• Le nouveau directeur sportif de Ducati Corse, Mauro Grassilli, a été officiellement présenté sur scène
• Claudio Domenicali, PDG de Ducati Motor Holding, a déclaré, « Dans ces deux jours à Madonna di Campiglio, nous aurons l’occasion de nous donner l’énergie nécessaire pour une saison qui promet d’être pleine de défis ».

Madonna di Campiglio (TN, Italie) – 22 janvier 2024 – Pour la deuxième année consécutive, les Dolomites enneigées ont servi de toile de fond à la présentation officielle de l’équipe Ducati Lenovo. Ce matin, au Palacampiglio de Madonna di Campiglio, l’équipe de Borgo Panigale a dévoilé les livrées des Desmosedici GP avec lesquelles elle participera au Championnat du Monde MotoGP 2024.<

La livrée, à dominante rouge Ducati, présente un détail graphique fluorescent qui rappelle la courbe du logo Ducati. Cet élément de design est également présent sur les carénages de la Panigale V4 R Superbike de l’équipe Aruba.it Racing – Ducati et sur les nouvelles motocross de l’équipe Ducati Corse R&D – Factory MX Team, qui ont été dévoilées sur scène aux côtés des motos MotoGP.

Le Champion du Monde en titre Francesco « Pecco » Bagnaia est prêt à défendre son titre en affichant fièrement le numéro 1 sur le carénage de sa Desmosedici GP. Bagnaia sera à nouveau associé à son compatriote Enea Bastianini, qui entame sa deuxième année au sein de l’équipe d’usine. Dans la catégorie Superbike, la Panigale V4 R d’Alvaro Bautista, ornée du numéro 1, sera accompagnée par la Ducati portant le numéro 11 du Champion du Monde Supersport en titre Nicolò Bulega, qui fait ses débuts dans la catégorie.

Au cours de la présentation, qui s’est déroulée lors de l’événement « Campioni in Pista » organisé par Ducati en collaboration avec Trentino Marketing et l’Azienda per il Turismo Madonna di Campiglio (un lieu lié à Audi depuis 2013 pour la mise en valeur de la région), et avec le soutien de Lenovo, Aruba.it, Audi Sport, Monster Energy, et Shell, le nouveau directeur sportif de Ducati Corse, Mauro Grassilli, a été officiellement présenté. Paolo Ciabatti, le nouveau Directeur Général de Ducati Corse Off-Road Division, est monté sur scène pour présenter pour la première fois les nouvelles motocross Ducati, qui seront confiées au neuf fois Champion du Monde de Motocross Tony Cairoli et Alessandro Lupino.

Tout est prêt pour un début excitant de la nouvelle saison MotoGP du 6 au 8 février en Malaisie, où les pilotes du Ducati Lenovo Team feront leur première apparition en piste pour 2024 lors de la séance d’essai officielle à Sepang.

Claudio Domenicali (PDG Ducati Motor Holding)
« C’est un grand plaisir d’inaugurer une nouvelle saison de course Ducati à Madonna di Campiglio, un lieu qui exprime parfaitement les valeurs du ‘Made in Italy’ dont nous sommes les fiers ambassadeurs et qui, l’année dernière, a représenté le point de départ d’une saison inoubliable. Le chemin qui nous a conduits à être les meilleurs du monde en course est sans aucun doute fait du dur travail quotidien de ces années, mais aussi de notre capacité à travailler en équipe et à nous amuser tout en nous investissant au maximum dans ce que nous faisons. L’un des éléments forts de notre marque est la capacité à créer un système et aujourd’hui nous le démontrons en présentant conjointement les équipes officielles pour la saison de course 2024 : le Ducati Lenovo Team, le Aruba.it – Racing Ducati Team et la nouveauté représentée par le Ducati Corse R&D – Factory MX Team. Voir les trois motos les unes à côté des autres a été une grande émotion pour moi car, bien que différentes les unes des autres, elles font partie d’un seul et même projet. Cette appartenance est soulignée par la couleur de base des livrées, le rouge Ducati, identique pour toutes, ainsi que par un signe graphique complètement nouveau qui rappelle la courbe présente dans le logo Ducati, inspiré par la partie la plus excitante de la conduite d’une moto : le virage. En même temps, ces motos sont aussi l’expression du chemin que Ducati a pris ces dernières années, en investissant dans son futur. L’entrée dans le motocross est en fait l’exemple clair que notre volonté d’amélioration et notre désir de gagner n’ont pas de limites. Au cours de ces deux jours, nous aurons l’opportunité de nous donner l’énergie nécessaire pour une saison qui promet d’être pleine de défis, au cours de laquelle nous essaierons de confirmer notre leadership dans les championnats du monde de course sur piste principale et de démontrer nos capacités sur un nouveau terrain tel que le tout-terrain spécialisé. Les défis nous ont toujours encouragés à donner le meilleur de nous-mêmes et nous nous sentons tout à fait prêts ».

Luigi Dall’Igna (Directeur Général de Ducati Corse)
 » Je suis ravi d’être de retour à Madonna di Campiglio pour présenter nos équipes MotoGP et WorldSBK en tant que champions du monde. 2023 a vraiment été une année inoubliable, et maintenant nous sommes ici pour donner le coup d’envoi de la nouvelle saison et embrasser les défis qui nous attendent en 2024. En MotoGP, l’équipe Ducati Lenovo sera composée du champion du monde Pecco Bagnaia aux côtés d’Enea Bastianini. Malheureusement, Bastianini n’a pas pu montrer tout son potentiel l’année dernière en raison de nombreuses blessures, mais nous sommes optimistes quant à sa performance cette saison. En Superbike, l’équipe Aruba.it Racing – Ducati, menée par Alvaro Bautista sur la Panigale V4 R avec le numéro 1, alignera également le Champion du Monde Supersport en titre, Nicolò Bulega, qui fait ses débuts dans la catégorie. Nous n’aurions pas pu demander un meilleur alignement pour relever les défis de cette intense saison 2024 dans les deux championnats du monde. Nous sommes conscients que les autres constructeurs travaillent dur, et je m’attends à un niveau de compétition encore plus élevé. Cependant, je suis confiant que, grâce au dévouement de l’équipe Ducati Corse pendant cette courte pause hivernale, nous serons bien préparés pour défendre les titres que nous avons gagnés la saison dernière. »

Luca Rossi, président de Lenovo’s Intelligent Devices Group
« Se lancer dans une nouvelle saison de MotoGP aux côtés de Ducati Corse nous remplit d’une grande excitation. Ces dernières années, l’équipe Ducati Lenovo a été tout simplement phénoménale, atteignant des étapes remarquables, notamment en remportant le championnat du monde des pilotes pendant deux années consécutives avec Francesco Bagnaia. Cette saison, la bataille pour le titre sera encore plus difficile. Cependant, nous croyons au dévouement et à l’expertise de chaque membre de l’équipe, ainsi qu’aux qualités de nos talentueux cavaliers, qui ont démontré qu’ils étaient capables de relever les défis avec l’esprit de vrais champions. Nous sommes fiers d’être à leurs côtés et de faire ce que nous faisons le mieux : encourager l’innovation, améliorer les performances et aider chaque personne à libérer son potentiel. »

Francesco Bagnaia (#1, Ducati Lenovo Team) :
« Je suis ravi de commencer ma quatrième saison avec l’équipe Ducati Lenovo. Le dernier test à Valence a fourni un retour positif, nous donnant une base solide pour le travail de développement de la saison à venir. Je suis impatient d’entrer en piste et de reprendre là où nous nous sommes arrêtés. La saison s’annonce difficile, mais nous sommes prêts à l’affronter avec notre détermination habituelle. En tant qu’équipe soudée, nous donnerons le meilleur de nous-mêmes pour viser une nouvelle fois le championnat. »

Enea Bastianini (#23, Ducati Lenovo Team) :
« 2023 a été une année difficile, et j’ai hâte de me racheter pour la saison à venir. Une année 2024 passionnante nous attend. Bien que je n’ai participé qu’à quelques Grands Prix l’année dernière, j’ai appris de précieuses leçons que je porterai dans la nouvelle saison. J’ai une grande confiance en mon équipe et je sais que nous avons tous le potentiel pour réussir. J’ai hâte de prendre la piste et de commencer la nouvelle saison. »

Les pilotes de l’équipe Ducati Lenovo, ainsi que ceux de l’équipe Aruba.it Racing – Ducati et de l’équipe Ducati Corse R&D – Factory MX Team, seront présents cet après-midi dans le centre de Madonna di Campiglio, sur la Piazza Sissi à 17h00 pour rencontrer tous les fans et supporters. Des animations fournies par Monster Energy accompagneront l’événement.

Tout au long des deux jours de Campioni in Pista, en plus de profiter des pistes de ski à couper le souffle de la Perle des Dolomites, les pilotes auront également l’occasion de vivre des sensations fortes sur quatre roues en participant à l’Audi Driving Experience sur le lac gelé de Madonna in Campiglio.

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La particularité de l’exercice « Campioni in pista » ne tiendra sans doute pas à la traditionnelle couleur rouge qui revêtira plus que probablement les Ducati d’usine, mais plutôt à la présence du tout récent team off-road également annoncé à l’événement sous la houlette de Paolo Ciabatti.

Côté technique, les Desmosedici n’ayant montré quasiment aucune évolution lors du dernier test à Valence, on ne s’attend guère à en découvrir aujourd’hui. Mais sait-on jamais…

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Cependant, bien qu’il soit recherché par tous les constructeurs, Jorge Martin souhaite rester fidèle à Ducati. En attendant de se retrouver à faire son choix qui sera capital pour sa carrière, Jorge Martin compte ses forces avant d’affronter la campagne 2024, et il commence par un côté cœur qui lui apporte beaucoup de sérénité. Le Martinator révèle ainsi que sa vie privée est épanouie grâce à sa nouvelle flamme, Maria Monfort Matutes, qui lui apporte un soutien inestimable.

« Depuis que je l’ai rencontrée, je me sens super soutenu » a-t-il déclaré à Dazn, relayé par Corsedimoto. « Cela m’a donné tellement de motivation, même si elle s’en fichait que je veuille bien faire pour la surprendre. Puis j’ai passé une mauvaise journée, elle m’a appelé et m’a prodigué de bons conseils. Elle a une tête incroyable et elle est mon plus grand soutien en ce moment, tant personnellement que professionnellement ».

Jorge Martin : « je pense que je suis dans la meilleure position pour remporter le titre »

Cela étant dit, Jorge Martin est déterminé à devenir champion du monde, une promesse faite à son équipe qu’il tien à tenir. Il se dit prêt à se battre jusqu’au bout pour réaliser son rêve… « La seule façon d’entrer dans l’histoire sera de remporter un Championnat du Monde dans une équipe satellite. Maintenant, j’ai cette opportunité et Ducati me l’a aussi donnée… Je montre que c’est possible, donc je me battrai jusqu’au bout ».

« Peu de gens peuvent dire qu’ils ont combattu dans un Championnat du Monde jusqu’à Valence, nous l’avons fait en tant qu’équipe satellite » rappelle-t-il avant de conclure : « je pense que je suis dans la meilleure position pour remporter le titre. J’ai déjà promis à mon équipe que nous deviendrons champions du monde, alors je n’ai pas d’autre choix ».

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Le team Gresini, par la voix du manager de l’équipe Michele Masini a annoncé son plan de bataille pour la saison MotoGP qui approche et il relève de la guerre éclaire. Il s’agira en effet de marquer les esprits et les gros points d’entrée. Sur crash.net on lit ainsi de lui : « je ne sais pas quel sera l’écart entre le GP24 et le GP23, mais nous devons atteindre le maximum avec ce que nous avons. Bien sûr, nous commençons avec déjà un an de données donc il sera crucial pour nous d’être au maximum dès la première course ».

L’expérience donne raison à cette agressivité d’entrée. Depuis le passage d’Aprilia à Ducati en 2022, les premières manches de la saison ont été fructueuses pour Gresini. Enea Bastianini a remporté la victoire lors de ses débuts avec l’équipe lors de l’ouverture du Qatar 2022, l’une des trois victoires des sept premières courses. Le remplaçant Alex Marquez a ensuite décroché un premier podium lors de son deuxième Grand Prix seulement pour l’équipe, en Argentine l’année dernière.

Avoir une moto vieille d’un an signifie que les premières manches de cette saison pourraient offrir certaines de ses meilleures chances de succès. Alors que Gresini et VR46 peuvent s’appuyer sur les données de configuration utilisées par les pilotes d’usine de l’année dernière pour démarrer, les équipes officielles commenceront l’année avec de nouvelles pièces inconnues. Mais une fois que ces nouvelles pièces seront mieux comprises et à mesure que d’autres développements arriveront, les pilotes d’un an seront confrontés à un écart de performance plus grand.

Team Gresini : « nous rivaliserons avec la moto championne du monde 2023 »

Si Marc Marquez se sent bien sur sa Ducati dès les premiers tours de roues de la rentrée du MotoGP qui sera marquée par les tests de Sepang, on peut parier sur une entame tonitruante qui placera l’octuple Champion du Monde sur l’orbite d’une neuvième couronne. Et d’autant plus que la quatrième manche du calendrier ne sera autre que le Grand Prix des Amériques à la mi-avril, sur un tracé d’Austin où il n‘a été vaincu qu’à deux occasions depuis 2013.

Dans le même temps, le même Masini ne craint pas que les nouvelles restrictions imposées à Ducati par le nouveau système des points de concessions nuisent trop à l’usine italienne : « nous rivaliserons avec la moto championne du monde 2023 », a-t-il déclaré. « Je sais que les nouvelles concessions sont une question difficile à gérer et, bien sûr, je n’aime pas vraiment ça, car je pense que les ingénieurs Ducati méritent une médaille d’or pour leur travail ».

« Mais nous devons voir. Bien sûr, Ducati va travailler dur à nouveau, car même lorsque vous remportez le championnat, vous ne devez jamais vous reposer et continuer à développer la moto. Je fais donc confiance aux ingénieurs Ducati pour continuer à fabriquer des motos de plus en plus performantes ». Avant de se retrouver en tête des classements, le team Gresini s’est déjà positionné en leader en étant la première équipe MotoGP à dévoiler sa livrée de course 2024, le samedi 20 janvier.

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L’exode de noms bien en vue dans la maison rouge vers les tuniques orange ont défrayé la chronique en 2023, mais cette année ce sont d’autres personnes clé du projet Ducati en MotoGP qui sont allés tenter l’aventure sous d’autres cieux, et en l’occurrence chez Yamaha.

Deux ingénieurs, Massimo Bartolini et Marco Nicotra ont pris des postes stratégiques au sein du constructeur aux diapasons pour redorer le blason de la M1, qui sort d’une saison épouvantable et qui est loin derrière les Desmosedici. Une tendance qui a ainsi fait réagir Paolo Campinoti sur les ondes de la Gazzetta : « ce n’est certainement pas anodin de perdre des pièces importantes chaque année » commence-t-il avant de préciser : « mais Ducati est l’équipe la plus forte d’un point de vue technique. Et c’est donc normal qu’ils viennent pêcher chez eux ».

Paolo Campinoti : « Paolo Ciabatti nous manquera »

Il ajoute : « Massimo, en plus d’être très gentil, est un très bon gars et je ne pense pas qu’une entreprise comme Yamaha puisse se permettre de continuer comme ça, donc je comprends leur décision ». Un autre départ très médiatisé de l’équipe MotoGP de Ducati est Paolo Ciabatti. Ciabatti était directeur sportif l’année dernière, mais a complètement quitté le programme MotoGP pour superviser le nouveau projet tout-terrain de la marque.

Une mutation interne qui semble plus attrister le patron de Pramac que les défections précitées : « je suis vraiment désolé pour Paolo, dont je suis très proche sur le plan professionnel mais aussi personnel. Il ne va pas vraiment disparaître, étant donné qu’il passera à la gestion du tout-terrain, mais il nous manquera » assure-t-il. Mais là aussi, il rassure : « Gigi Dall’Igna est très douée pour gérer ».

Reste que le contrat actuel entre Ducati et Pramac se termine à la fin de cette année. Le team satellite de toujours de l’enseigne de Borgo Panigale sera-t-il, lui aussi, tenté de rejoindre la concurrence ?  Rappelons que Yamaha et KTM s’expriment tous deux sur l’ajout d’équipes satellites à leurs marques l’année prochaine… « C’est vrai, mais nous avons la possibilité de renouveler », a déclaré Campinoti qui ne laisse aucun doute s’immiscer sur son intention : « quitter Ducati n’est pas un scénario réaliste pour nous ».

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« Cela semble irréel, mais il est vraiment avec nous ». Nadia Padovani, qui préside aux destinées d’un team Gresini qui semble s’ingénier à être le poil à gratter de l’usine Ducati, n’en revient toujours pas. Et pourtant, elle a bel et bien Marc Marquez à son service, aux côtés de son frère Alex. Un duo qui fera sans aucun doute beaucoup parler de lui en 2024, et qui garantit déjà une audience record à la présentation officielle de l’équipe qui aura lieu le 20 janvier.

Cependant, l’embauche n’a pas été une promenade de santé : « nous avons été contactés par son manager. La négociation a été complexe et tout le monde chez Ducati ne le voulait pas ».

Nadia Padovani : « Marc Marquez ? Je pense que c’est plus rock »

Et puis elle rappelle la situation avec Honda : « à ce moment-là il avait un accord en place. Nous l’attendions dans l’espoir que toutes les planètes s’alignent. On y a cru jusqu’au bout et c’est arrivé. Le fait que le frère soit déjà là a certainement aidé. Je crois que c’est une fierté pour nous tous » a-t-elle confié avec enthousiasme au Corriere della Sera.

Chez Ducati, il y avait ceux qui craignaient que cela créé un climat de tension avec les pilotes de l’équipe d’usine, mais en réalité il y avait en interne des points de vue contradictoires partout. De fait, Nadia Padovani est convaincue qu’avec le temps, « je pense que ce sera aussi une source de fierté pour eux d’avoir un octuple champion du monde sur Ducati ».

Elle termine sur une première évaluation de sa recrue, sur la base des éléments recueillis lors du premier test à Valence : « Marc Marquez est humble, calme, aimable, déterminé. Il me semble qu’il a un caractère différent d’Alex qui est doux et sensible. Je pense que c’est plus rock ».

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Repsol a renouvelé son contrat avec Honda en 2023 pour un an avec une option pour un second bail, sous certaines conditions. L’une des principales stipulations était la présence continue de Marc Marquez dans l’équipe, ce qui semblait déjà incertain compte tenu de la baisse de performance de la marque ces dernières années. Le départ de Marquez vers Gresini Ducati a permis à Repsol de négocier les finances de l’accord et de réduire son implication. En conséquence, Honda estime que la contribution de Repsol en tant que sponsor n’est pas suffisante pour lui donner une présence aussi importante sur la livrée de la RC213V.

De plus, la marque japonaise cherche à renforcer son image de marque et l’un de ses objectifs à moyen terme est d’étendre l’utilisation de ses couleurs corporatives rouge, blanc et bleu dans toutes les équipes d’usine de différentes disciplines. Honda utilise déjà ce schéma de couleurs en World Superbike, au Dakar et en motocross.

La décision de Honda n’a pas été bien accueillie par Repsol

La décision de Honda n’a pas été bien accueillie par Repsol, qui poursuit les négociations avec la marque basée à Tokyo pour étendre sa présence sur les prototypes d’usine. En fait, à seulement deux semaines du début des essais de présaison à Sepang, où Honda roulera avec des carénages noirs, il n’y a pas d’accord sur le design final des motos qui seront pilotées par Joan Mir et Luca Marini cette saison apprend-on d’Autosport. Les deux pilotes du HRC attendent toujours d’être appelés pour la séance photo habituelle du lancement de l’équipe, qui aura lieu le 13 février à Madrid et sera organisée par Repsol, comme l’a annoncé la compagnie pétrolière espagnole mardi.

En plus de réduire la présence de Repsol et de sa couleur orange, Honda a perdu le parrainage de Red Bull à la suite du départ de Marc Marquez. Cela signifie qu’il n’y aura pas de branding Red Bull sur les carénages de la moto ou ailleurs dans son unité d’hospitalité dans le paddock. Pour le moment, Honda ne prévoit pas d’ajouter de nouveaux sponsors, tandis que certains des sponsors existants présents sur les combinaisons des pilotes, les camions et l’hospitalité, tels que la brasserie Estrella Galicia, n’ont pas l’intention d’incorporer leurs logos sur les carénages de la Honda 2024.

Dans cette situation, la 30e saison de Repsol en tant que sponsor de Honda dans le championnat du monde ne se déroulera pas comme prévu, d’autant plus que le championnat se dirige vers l’utilisation de 40% de carburants non fossiles en 2024 et de 100% d’essence synthétique en 2027. C’est une transition dans laquelle Repsol espère jouer un rôle de premier plan, il reste donc à voir si elle ira de pair avec Honda pendant cette phase…

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Paolo Ciabatti a planté le décor 2025 en MotoGP dès cette intersaison 2024 dans un entretien à Marca qui vaut signal d’ouverture du marché des transferts. On lit ainsi de l’Italien : « il me semble difficile que tous les pilotes puissent rester chez Ducati en 2025 ». Et Ciabatti cible même celui qui a le plus de chance de quitter le clan de Borgo Panigale : Jorge Martin l’a aussi dit clairement : s’il ne peut pas rejoindre l’équipe officielle, il cherchera d’autres opportunités… Mais cela dépend de la compétitivité de chaque constructeur. Si vous donnez une moto à des pilotes pour gagner, même s’ils ne font pas partie de l’équipe officielle, vous avez plus de chances d’être choisi. Ce sera intéressant, je regarderai un peu de l’extérieur, mais toujours un peu impliqué, car la course est dans mon cœur ».

Paolo Ciabatti signifie ainsi au Martinator, qui n’a de cesse de réclamer un guidon dans une équipe usine, que le message a bien été reçu chez Ducati, qui n’aura aucun mal à se résoudre à son départ. Le vice-champion du monde semble avoir choisi la mauvaise stratégie pour arriver à ses fins, et d’autant plus que le même Ciabatti reconnait qu’un certain Marc Marquez sera aussi pris en compte à l’heure des choix : « il est l’un des meilleurs de l’histoire de notre sport » rappelle Ciabatti. « Ducati a assez de succès avec ses pilotes actuels… Je pense qu’il s’adaptera très rapidement à la moto. Tous les pilotes se sont très bien adaptés à la Ducati, des pilotes de styles différents ont réussi à monter sur le podium et à gagner des courses. Marc Marquez saura se battre pour le Championnat du Monde ».

Paolo Ciabatti : « chez Ducati, il n’y a pas de véritable projet de Dakar, mais c’est toujours bien de savoir ce qui se passe dans les différentes catégories »

Mais tout ça, ce sera pour être l’équipier d’un Pecco Bagnaia qui ne souffre pas de la moindre contestation dans son camp : « je pense que la priorité de Ducati sera de renouveler son contrat. Il est double champion du monde, un pilote super rapide et a également pu gérer une situation très grave après la chute ».

Cela étant dit, il serait présomptueux de déjà considérer le millésime 2024 comme acquis, même si l’on s’y présente au départ comme le grand favori … « KTM était super compétitif l’année dernière, tout comme Aprilia, surtout dans la première partie de saison. Et je pense que les Japonais pourront aussi faire évoluer la moto plus rapidement. Bien sûr, Ducati part d’un bon niveau car nous avons certainement les meilleurs pilotes et la meilleure moto, à ce qu’il semble être. Mais je vous dis aussi que la première course sera celle qui montrera où est Ducati et où sont les autres ».

Certes, mais pourquoi cette présence au Dakar, alors que dans les prochains jours, Ducati présentera une motocross de 450 cm3, ce qui élargira la sphère d’action de la marque ? … L’homme qui est à présent à la direction de la division tout-terrain du constructeur de Borgo Panigale répond : « chez Ducati, il n’y a pas de véritable projet de Dakar, mais savoir comment se déroule la course et la comprendre un peu plus est toujours positif au cas où, éventuellement, un plan pour l’avenir émergerait…  Le moteur, en principe, est adaptable au Dakar. Comme je l’ai dit, il n’y a pas de plan, il n’y a pas de projet… Mais c’est toujours bien de savoir ce qui se passe dans les différentes catégories ». A bon entendeur …

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Car la direction de Ducati a tout de même montré un grand intérêt pour les performances de Marc Marquez lors de ce premier essais de l’intersaison 2024 et pour ce qu’il peut apporter en tant que pilote en 2024.

Lors d’une conférence de presse à Madrid, Marc Marquez a insisté sur le fait qu’il ne s’est jamais senti indésirable par Ducati. Il a déclaré dans des propos relayés par Autosport  : «  je n’ai jamais ressenti cela, sinon je n’aurais pas fait ce choix. On ne se tourne pas vers une marque qui ne vous apprécie pas ».

Marc Marquez : « pour l’année prochaine, 2025, il n’y a rien de discuté avec personne »

Il ajoute : « j’ai toujours bénéficié d’un grand soutien de la part de Gresini, ce qui m’a donné confiance à tout moment. C’est pourquoi j’ai fait ce choix ». Malgré les commentaires de Dall’Igna avant les essais de Valence, l’ancien directeur sportif de Ducati, Paolo Ciabatti, a déclaré que Marc Marquez était tout à fait un candidat pour un poste dans l’équipe d’usine en 2025 : « en 2025, l’un des deux pilotes de l’équipe officielle sera probablement Bagnaia. De la place pour Marc Marquez ? Nous ferons nos évaluations en fonction des résultats … Mais l’époque des contrats de plusieurs millions de dollars est révolue ».

En ce qui concerne la saison 2024, l’octuple Champion du Monde admet que les attentes sont élevées, mais il sera essentiel de s’adapter à la Ducati : « on a beaucoup parlé du sourire qu’on a vu après avoir enlevé le casque et c’était le sourire de tranquillité, de pouvoir sortir sur une autre moto et de voir que je sais piloter une autre moto » commente Marc Marquez qui conclut : « pour l’année prochaine, 2025, il n’y a rien de discuté avec personne. Je dois évaluer quelle est la meilleure situation, du moment que je suis bon en piste et qu’il y a une bonne performance ».

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La grande nouveauté chez Ducati pour la saison 2024 est l’entrée en motocross avec l’embauche de Tony Cairoli, arraché à KTM pour tester la moto à roues à crampons de la société Borgo Panigale. Le projet est supervisé par Paolo Ciabatti, qui a quitté son poste de directeur sportif de Ducati Corse pour se lancer dans la nouvelle aventure. Une démarche qui va tourner autour d’un moteur qi pourrait tout aussi bien faire l’affaire en Moto3 … Ce dont ne disconvient pas le PDG Claudio Domenicali publiés dans la Gazzetta dello Sport et relayés par motograndprix …

« Il y a plusieurs points communs entre les moteurs cross et Moto3, mais les moteurs 250 4T GP sont très compétitifs » commence le patron. « Pour créer une Moto3, il faut penser à un projet précis, qui ne présente pas de complications particulières ».

Claudio Domenicali, PDG de Ducati : « si nous voulions nous lancer en Moto3, je pense que très rapidement nous pourrions avoir une moto très compétitive et un moteur très rapide »

Certes, mais qu’est-ce à dire ? Ni plus ni moins que ceci … « Si nous voulions nous lancer en Moto3, je pense que très rapidement nous pourrions avoir une moto très compétitive et un moteur très rapide. En cross nous sommes dans une phase d’apprentissage. En Moto3, nous serions sur l’asphalte, notre terrain, donc c’est un projet potentiellement intéressant. Maintenant, nous ne voulons pas ouvrir trop de fronts, mais il ne faut jamais dire jamais ».

Claudio Domenicali termine en s’arrêtant sur le chemin parcouru par Ducati depuis l’arrivée de Gigi Dall’Igna : « nous avons mené à bien un projet commencé il y a longtemps. Lorsque Gigi Dall’Igna est arrivé chez nous en 2013, nous avions une équipe en grande difficulté et il savait très bien tirer le meilleur parti des gens compétents qui étaient chez Ducati. Aujourd’hui, les résultats ont été très payants pour nous, car l’équipe n’a cessé de s’agrandir ».

Il ajoute : « notre mérite est que nous avons investi même lorsque les résultats étaient bons, mais pas extraordinaires. Nous avons été proches du titre mondial à plusieurs reprises, donc vous pouviez voir que nous étions proches de notre objectif. Parfois, nous ne parvenions pas à mettre le ballon au fond des filets. Mais aujourd’hui, nous marquons souvent des buts ».

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Par Manuel Pecino / Motosan.es

Dans la première partie de notre entretien, Juan Martínez a parlé de ce qui l’a le plus surpris dans la saison 2023 du MotoGP. À cette occasion, il a évoqué l’une des controverses de la saison : le possible boycott de Jorge Martín dans la lutte pour le titre. Il a également parlé des concessions en MotoGP et du transfert de Marc Márquez chez Ducati.

Est-il possible d’être champion avec une équipe satellite si l’on joue le titre avec un pilote d’usine ?
« C’est compliqué. J’ai commencé le championnat du monde en 1994 et quand vous y êtes, vous voyez des choses « étranges », des choses que vous ne comprenez pas. Mais je refuse de tomber dans les conspirations. Mais c’est normal, quand tu te bats pour quelque chose, tu penses que derrière chaque arbre il y a un Indien qui veut te tirer dessus avec une flèche. Je n’en mets pas ma main au feu, mais je ne crois pas à la théorie du complot. Car si vous acceptez que lorsque vous perdez, c’est parce qu’ils conspirent contre vous, vous devez accepter que lorsque vous gagnez, c’est parce qu’ils vous favorisent. »

Dans le cas de Martin au Qatar, se pourrait-il qu’après le problème du départ, son comportement ait affecté le pneu ?
« Au bout du compte, on entre dans un cercle vicieux. Parce que vous n’avez pas le feeling, comme vous n’avez pas le feeling, au bout du compte, vous risquez de ne pas favoriser la performance du pneu. C’est ce que Bagnaia a dit à Montmeló, il a dit « Je n’avais pas de feeling avec ce pneu ». Et qu’est-ce qui lui est arrivé ? Il a chuté. Donc, si vous rouler sans sensation, vous finissez par ne pas freiner où il faut, par ne pas accélérer où il faut… et vous finissez par ajouter des choses négatives à la performance du pneu. »

« Si vous regardez les choses d’un point de vue sportif, je pense que la gestion et l’approche de Bagnaia pour la journée de dimanche ont été bien meilleures que celles de Martin. En fait, il y a une réunion dans le paddock, et nous avons examiné le langage corporel de Martin et de Bagnaia dans les interviews. Dans l’interview du dimanche, on voit un Bagnaia attaqué, attentif, tendu d’une certaine manière. Il comprend que cette interview fait partie de la course. Et vous avez un Martin qui dit totalement « je vais vous donner un aperçu de mon mental » ; rien ne peut aller mal. Et je pense que Bagnaia, ce qu’il a très bien fait cette année, dans cette dernière phase où Martin a été très rapide, a géré les coups de Martin. Il a réagi à tous les coups, il n’a cessé de répondre à chacun d’entre eux ».

Comment jugez-vous les concessions ?
« Sans entrer dans les détails, je pense que la seule chose que nous ne pouvions pas permettre, c’était de continuer avec les mêmes règles. Je pense qu’il est bon d’apporter des changements au règlement. Et il est bon que, lorsque certaines usines souffrent, elles puissent bénéficier d’une série d’avantages pour essayer de combler leur écart. Parce que nous sommes dans un calendrier avec vingt-deux courses et vingt-deux sprints, et si vous commencez mal, que faites-vous ? Vous restez comme ça toute l’année ? Cela n’a aucun sens. Si ce qu’ils ont fait est juste, il faut laisser du temps au temps. Mais je pense que c’est juste. »

Si vous aviez été le patron de Ducati, auriez-vous signé avec Marc Marquez, et mis le feu aux poudres ?
« Cette question demande un peu de réflexion. Je pense qu’ils ont plus à perdre qu’à gagner avec Marc. En effet, ils ont réussi, pas seulement en MotoGP, à devenir la marque de référence du moment. Ils sont donc moins dépendants des résultats d’une seule personne. Si Marc gagne, il est évident que cela aura du mérite et que ce sera positif pour le championnat, parce qu’en fin de compte, pour le fan, le spectateur, la personne est plus importante que la marque. Mais si Marc gagne le championnat, cela enlèvera de l’importance à la marque elle-même. Donc, je ne l’aurais pas fait maintenant si j’avais été Ducati ». L’une des choses qui arrive, dans votre carrière sportive et professionnelle, est que vous montez et vous pensez que plus vous êtes haut, plus votre situation est solide. Puis, lorsque vous êtes au sommet, tout ce qui peut vous arriver, c’est de redescendre. Et c’est ce qui se passe dans le cas de Marc. Il est juste tellement bon qu’il n’a sa place nulle part, parce que presque tout vous pose problème. Regardez, après avoir tout gagné, les déclarations de Ciabatti sont de calmer le jeu avec Bagnaia et compagnie. »

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Manuel Pecino

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Par Manuel Pecino / Motosan.es

Juan Martínez est présent dans le paddock du MotoGP depuis trois décennies. Le natif de Barcelone a travaillé chez Repsol Honda avec des champions tels que Mick Doohan, Álex Crivillé et Valentino Rossi. Il a également été responsable des motos de Sete Gibernau et de Nicky Hayden chez Ducati. Actuellement, il suit de près tout ce qui se passe en MotoGP en tant que commentateur pour DAZN. Dans cette interview, Juan Martínez parle du travail de Ducati la saison dernière et des changements chez Honda en vue de 2024.

En tant qu’observateur technique, y a-t-il quelque chose qui vous a frappé dans la saison 2023 ?
« Je dirais que, du côté négatif, ce qui m’a frappé, c’est ce qui a été rendu public au dernier moment : le fait que Honda ait une moto qui est apparemment si lourde. Pour moi, c’est un mauvais symptôme, un mauvais signe. »

On a parlé de plusieurs chiffres, entre sept et huit kilos…
« Il semble que l’on parle même de plus. Le ‘lifting’ qu’ils ont fait à cette version qu’ils ont eue à Valence est de sept à huit kilos. Mais il y a encore des progrès à faire dans ce domaine. Beaucoup de choses sont similaires à ce que j’ai vécu chez Ducati, avec Valentino Rossi, etc. Et cette moto, outre le fait qu’ergonomiquement c’était un désastre, en termes de poids c’était un désastre. C’est vrai que si elle est si lourde, c’est parce qu’il y a quelque chose à l’intérieur du moteur qu’ils ne peuvent pas vraiment changer, qui est probablement la masse du moteur. »

« C’est la seule explication, sinon pourquoi rester avec la moto comme ça toute l’année ? De plus, lorsque vous parlez aux gens, certains vous racontent beaucoup de bêtises. Certains disent qu’ils ont peut-être plus de quinze kilos en trop, et quinze kilos, c’est pratiquement le poids d’un réservoir plein. En d’autres termes, pendant toute la course, vous portez deux fois plus de poids que les autres coureurs. »

« Viñales a plus de potentiel qu’il n’en montre »

Et sur une note positive, y a-t-il eu quelque chose ?
« Du côté positif, ce n’est pas une surprise que Ducati soit toujours la référence, comme elle l’a montré. Depuis l’arrivée de Gigi [Dall’Igna], on a beaucoup parlé des décisions techniques de Ducati. Mais je pense que Ducati a réussi à prendre de très bonnes décisions sportives également. La gestion sportive est, de mon point de vue, ce qui a le plus d’impact sur le résultat final. La technique est une conséquence de la façon dont vous travaillez sportivement. En Malaisie, il y a eu une chose curieuse: Ciabatti a déclaré samedi matin que Martin pourrait être intégré dans l’équipe officielle. Et Bastianini a fini par gagner le dimanche. »

« Je pense que toutes ces choses ont un impact. Et Gigi, ces dernières années, sur le plan technologique, est le meilleur élève. C’est lui qui comprend le règlement de l’extérieur. Derrière, je vois la volonté de KTM, mais ce n’est pas beaucoup plus qu’une volonté pour l’instant. Je pense que sportivement, ils n’ont pas réussi à tout équilibrer. Et Aprilia, je pense qu’ils ont deux pilotes qui, entre eux, n’ont pas de véritable concurrence sportive. Ils ne sont donc plus sous les feux de la rampe. »

Ne pensez-vous pas que Viñales a envie de battre Espargaró et de prouver qu’il est meilleur ?
« Le palmarès de Viñales le prouve. Le fait est que Maverick, depuis son passage chez Yamaha, est dans une période un peu mystique. Je pense qu’il faut comprendre les critiques d’un point de vue positif, et je pense qu’il faut être critique envers ceux qui ont le plus de potentiel. Dans ce cas, Maverick a plus de potentiel qu’il n’en montre. C’est mon avis, c’est difficile de le mesurer, mais c’est ce que dit son palmarès. Mais le palmarès n’est utile que dans les négociations ; ce qui compte, c’est le résultat du dimanche. Et pour l’instant, Aleix est supérieur. »

« Bagnaia était le champion du monde mérité »

Vous parliez de Dall’Igna et du règlement, la différence est que les autres voient ce qu’ils ne peuvent pas faire, et Gigi voit ce qu’il peut faire ?
« C’est vrai, et en cela, il a l’avantage. Ensuite, il est évident qu’ils travaillent très bien. En termes de fiabilité, ils n’ont pratiquement aucun problème. Concernant le projet Ducati, pour leurs rivaux, c’est la pire chose : ils ne voient pas où se trouve la ‘faille’ dans le règlement. Et c’est ce qui rend leur projet plus solvable en ce moment. Il est vrai que nous disons ici que tout le monde peut gagner avec Ducati. Mais en fin de compte, ils ont eu deux pilotes fantastiques cette année : l’un est Bagnaia et l’autre Martin. Et de mon point de vue, Bagnaia a été le vainqueur mérité du championnat. Dans les mauvais moments, c’est lui qui a le mieux réagi. »

Le partage des données entre les huit pilotes Ducati est une bonne chose au niveau de la marque, mais au niveau des pilotes ?
« Dans le passé, lorsque nous jouions avec Sete [Gibernau] et Valentino [Rossi], il s’est avéré que Valentino pouvait voir nos données et que nous ne pouvions pas voir les siennes. En ce sens, la situation est plus équilibrée. Il est vrai qu’étant donné l’égalité du championnat, dans quelle mesure les petits détails, les petites choses, décident-ils des courses ? Je pense que pendant le week-end, cela devrait être limité ; et chaque équipe devrait pouvoir voir seulement et exclusivement ses données. Parce que sinon, on ne défend pas du tout les petites équipes. Votre travail, et la possibilité de vous différencier résident dans ce que vous faites à ce moment précis. Je pense donc que cela devrait être limité. »

A suivre…

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Manuel Pecino

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Après avoir quitté le MotoGP en 2022, Andrea Dovizioso s’est consacré corps et âme à sa grande passion, le motocross avec le projet 04 Park. « Dovi », qui au fil des années chez Ducati a été un grand rival de Marc Marquez, n’a pas l’intention de revenir dans le paddock MotoGP, même si le natif de Forli devenu « MotoGP Legend » au Mugello n’a pas définitivement fermé les portes pour un retour. Non pas sur la piste, mais dans l’organisation.

Sur Speedweek, il rappelle ses premières amours : « je suis devenu pilote de course et heureusement j’ai obtenu de bons résultats et eu une belle carrière. Mais j’ai toujours couru en motocross et j’ai commencé comme pilote de motocross ». Il ajoute : « au cours des 15 dernières années, ma passion pour le motocross s’est développée de plus en plus. J’ai commencé à suivre les courses et le championnat du monde, j’ai passé du temps avec des pilotes professionnels et j’aime ce monde. C’est un monde où il est assez difficile d’obtenir des résultats et de gérer les blessures. Mais c’était agréable de passer du temps dans le paddock sans stress, comme il y a de nombreuses années lorsque je courais en pocket bike ».

Andrea Dovizioso : « je ne suis pas prêt pour le moment pour un retour en Grand Prix, mais on ne sait jamais »

Dovi mentionne qu’il s’est totalement investi dans ce nouveau projet : « comme toujours avec un projet comme celui-ci, vous êtes confronté à beaucoup de choses auxquelles vous n’aviez jamais pensé. Mais je suis heureux d’avoir cette opportunité. De plus, Faenza est assez proche de chez moi, ce qui était important pour moi. Je voulais vivre ce rêve, pas seulement l’avoir. En tant que pilote, une bonne relation avec les gens autour de moi était importante pour obtenir de bons résultats. Et généralement, l’équipe organise tout pour vous. Maintenant, je suis dans une position différente. C’est une expérience très difficile, mais aussi agréable ».

« Ici à Faenza, c’est mon projet et ce sera certainement une grande partie de ma vie. Lorsque j’ai pris ma retraite, j’ai reçu de nombreuses offres intéressantes. Mais après 20 ans dans le paddock, il faut du temps pour se reposer, avoir un peu de temps loin de cette scène. Comme pour tout sport, il faut en vivre pleinement pour réussir ». Mais alors, tout serait vraiment fini avec les Grands Prix ? « Je ne suis pas prêt pour le moment pour un retour, mais on ne sait jamais. Je suis sûr qu’un jour je trouverai le temps de partir en vacances, de m’amuser et de prendre du poids… Cela arrivera certainement, mais j’espère que cela n’arrivera pas pour le moment ! » conclut-il.

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Claudio Domenicali, PDG de Ducati, a évoqué la prochaine saison qui verra également Marc Marquez s’aligner dans les rangs de l’entreprise Borgo Panigale. L’octuple champion du monde a eu l’occasion d’essayer la Desmosedici GP23 lors des essais de Valence, et il n’a pas fallu longtemps avant que les chronos ne tombent qui allait immédiatement très vite. Domenicali interviewé par Marca.com a déclaré que l’octuple Champion du Monde serait un allié car Ducati aura le grand avantage de voir comment il pilote la moto, mais qu’il sera aussi un poison, avec cette crainte de trop jouer des coudes dans le peloton …

Claudio Domenicali fait ainsi ce discours : « Marc Marquez sera un allié car nous aurons le grand avantage de voir comment il pilote la moto. Je pense que Pecco Bagnaia, Jorge Martin et Marco Bezzecchi pourront s’améliorer en voyant comment Marc pilote, car nous avons pour philosophie que toutes les données sont partagées. Cela ira donc certainement très fort. En voyant la différence qu’il fait par rapport aux autres pilotes Honda, je pense qu’il sera très fort l’année prochaine, donc il sera certainement un candidat à la victoire et au titre ».

Claudio Domenicali : « Marc Marquez va certainement choquer tout le monde, même chez Ducati, c’est certain »

Mais toute médaille a son revers … Le PDG de la marque le signale, et il en profite pour aussi glisser un message à Jorge Martin … « Marc va certainement choquer tout le monde, même chez Ducati, c’est certain qu’il le fera, comme Jorge. Pour Pecco ou Enea, il n’y aura pas seulement Jorge ou Bezzecchi, ou Di Giannantonio, qui va très bien maintenant, il y aura aussi Marc. Donc encore un à battre, cela va créer encore plus de confusion. Ce sera plus difficile de le battre, mais aussi plus intéressant pour tous les fans. Tous les fans veulent voir Marc rouler sur une Ducati, mais pour nous ce sera compliqué ».

Il ajoute : « il faut regarder tout : ça va être compliqué, ça va créer de la confusion. Ce que nous espérons, c’est qu’il s’agira de compétitions sportives sans accidents. Je n’aime pas vraiment le contact, car c’est dangereux. De temps en temps Marc est un peu comme ça et Jorge était un peu comme ça aussi lors de la dernière course. Marc a eu un grave accident. Et c’est Jorge qui a déclenché cet accident, c’était dangereux ».

Claudio Domenicali termine ainsi : « en course, il y a une limite et il faut en être conscient. Il est important que la Direction de Course mette les pilotes à l’aise, que lorsque l’un dépasse la limite, il soit immédiatement sanctionné. C’est très important pour la sécurité de ce sport, car nous sommes un sport très important qui veut se développer, avec de nombreux spectateurs. Les Champions sur la piste doivent être un exemple de la manière dont cela est réalisé : durs, mais honnêtes, propres ». Les vœux du patron de Ducati pour 2024 sont passés…

Merry whatever!🥶 #FacciamoUnCinema pic.twitter.com/HwxDQMo5es

— Gresini Racing (@GresiniRacing) December 23, 2023

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Lorsqu’il est devenu évident que Fabio Di Giannantonio allait perdre son guidon chez Gresini au profit de carrément Marc Marquez, personne ne donnait cher de sa peau dans le paddock MotoGP pour l’année suivante. Puis il s’est admirablement révélé, montrant qu’il était de la trempe des bons, tel que l’a remarqué Carlo Pernat : « dans les moments les plus difficiles, quand il sait qu’il est à pied et qu’il n’y a plus de place pour lui, un pilote soit se ruine, soit sort ce qu’il a dedans. Il nous a montré beaucoup de choses en fin de saison, je ne serais pas surpris si l’année prochaine il était une surprise. Les dernières courses de Di Giannantonio étaient d’un très haut niveau ».

« Diggia » se souvient de cette période tendue : « je dois payer ma maison, donc c’était certainement une pression supplémentaire de ne pas savoir ce qui allait se passer ! Mais j’essayais de prendre les choses du bon côté et de me concentrer sur mon travail. Je pense que ma seule arme était d’être rapide sur la piste, d’essayer de faire dire beaucoup de bonnes choses et d’avoir beaucoup de gens qui me soutiennent ».

« Fabio Di Giannantonio est arrivé sur la pointe des pieds, l’équipe a eu une très bonne impression et puis il est allé très vite »

Et puis, à Valence, il est apparu une légende vivante … « Savoir que Valentino était au bord de la piste et peut-être me regarder était quelque chose qui peut vous rendre un peu nerveux, car c’est le meilleur. Mais j’étais dans un bon moment, j’étais super rapide dans presque toutes les conditions ». La signature avec la VR46 est ensuite arrivée et Uccio Salucci, qui avait d’abord parié sur Fermin Aldeguer, ne le regrette pas : « je suis très content pour Diggia, j’ai vraiment aimé son attitude, aussi bien lorsque je lui ai parlé que lors des essais de Valence. Il est arrivé sur la pointe des pieds, l’équipe a eu une très bonne impression et puis il est allé très vite ».

« Pour moi, c’est un nouveau défi et j’aime ça, c’est la première fois que je travaille avec un pilote qui ne fait pas partie de l’Académie ». Et il précise : « Diggia, cependant, n’était pas un plan B. Il allait très bien à ce moment-là, je lui avais parlé plusieurs fois et je le voyais avec une envie dévastatrice de venir vers nous ».

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L’information vient de GPOne qui avait déjà eu vent de cette ambition de Ducati d’aller conquérir le Japon. Comme pour la terre inconnue du motocross, Ducati s’est donné les moyens de sa nouvelle grande ambition en s’entourant d’entrée des meilleurs.

Ce nouveau défi, qui sera surveillé tout autant par un Paolo Ciabatti qui sera donc très en vu dans l’organigramme de Borgo Panigale en 2024, se fera en effet avec l’équipe Kagayama, une véritable excellence dans le monde des courses sur deux-roues au Pays du Soleil Levant.

La Ducati Panigale V4R japonaise sera à suivre en 2024

Mais ce n’est pas tout : Kagayama et Ducati participeront également aux 08h00 de Suzuka, l’une des épreuves les plus attendues du Championnat du Monde d’Endurance. Mais aussi le rendez-vous incontournable du calendrier de la compétition moto au Japon.

La firme transalpine profite ainsi de la terre laissée en friche par Suzuki, marque que Kagayama servait avec fidélité jusque-là. Voilà un nouveau terrain de chasse pour la Panigale V4R qui se fait déjà connaitre aux Etats-Unis, en BSB et en Australie … En termes de résultats, Ducati connait sans aucun doute la meilleure période de toute son histoire. Feront-ils encore mieux en 2024 avec la conquête du Japon ?

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Le parcours de Honda ces dernières années en MotoGP relève du scénario du chef d’œuvre en péril qui ne manque jamais de surprendre ceux qui sont dans la compétition depuis des lustres, et qui ont donc connu la puissance éclatante du géant japonais dans le monde d’avant. Parmi eux, un Carlo Pernat qui officiait en son temps aux destinées d’Aprilia dans la compétition avant de devenir aujourd’hui manager d’Enea Bastianini et de Tony Arbolino comme d’Andrea Iannone avant eux.

Dans une analyse pour GPOne.com, Carlo Pernat n’a pas mâché ses mots envers Honda, lui attribuant une note très basse sur la copie rendue cette année par HRC … « Je dois donner à Honda une note que je n’ai jamais donnée de ma vie, qui est un 2 » dit-il. « Il est inacceptable qu’une entreprise comme celle-ci, qui produit des millions de motos, avec le budget et l’expérience qu’elle a, en ait été réduite à ça ».

Carlo Pernat : « seul Marc Marquez a développé la MotoGP pour Marc Marquez, et Honda l’a laissé faire »

Il ajoute : « pour moi, c’est de la science-fiction. Je vois une double erreur, à la fois technique et humaine, car ils n’ont pas compris que seul Marc Marquez était capable de piloter cette moto. Seul Marc Marquez l’a développée pour Marc Marquez, et Honda l’a laissé faire ».

Carlo Pernat ne critique pas seulement Marc Marquez, mais aussi la stratégie adoptée par Honda : « il y a aussi trois autres pilotes sur cette moto, pas seulement un. Par conséquent, c’était une grosse erreur. Donc, je dois donner un 2 pour des raisons techniques, car cette année nous avons vu des choses qui étaient impensables ». Et précise ainsi sa pensée : « voir qu’ils ont essayé de copier d’autres usines… ils n’ont jamais fait ça … ». Puis il termine : « certes, les ingénieurs au Japon ont commis des erreurs, mais la gestion de la piste a également été un échec. Ils ont perdu des années en raison de leur vision à court terme. Le 2 est bien mérité ».

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Alors oui, cette année 2024 qui vient sera autant importante pour Honda que pour Joan Mir, dont le statut de leader au HRC a été décidé par les événements. Marc Marquez parti, le Majorquin prend logiquement la relève avec une saison déjà dans les pattes avec la RC213V et, dans le box Repsol, on ne s’y est pas trompé en mettant à ses côtés Santi Hernandez que l’on ne présente plus en tant que chef mécanicien. Dans l’effectif Honda, seul Nakagami est maintenant plus ancien que lui, Johann Zarco et Luca Marini arrivant à peine de Ducati.

L’occasion est donc à prendre de jouer au leader et Joan Mir a bien l’intention de saisir l’opportunité : « je pense que nous avons une belle opportunité pour la prochaine saison de pouvoir décider un peu plus, car le nouveau pilote qui arrive, comme moi l’année dernière, ne pourra pas faire de comparaison entre la nouvelle moto et celle de cette année », a-t-il expliqué sur Todocircuito.

Joan Mir : « si nous, les pilotes, avons plus de contrôle entre nos mains, ce sera un avantage car je ne faisais pas confiance à l’électronique »

Pour Mir, ce sera « l’occasion de donner plus d’un avis, de comprendre dans quels domaines je pense que nous allons dans la bonne direction, et dans quels domaines nous ne le sommes pas », et il est convaincu que « s’ils m’écoutent, je pense que nous pourrons faire du bon travail ». Son expertise a d’ailleurs commencé après le premier test de l’intersaison accompli à Valence : « la moto freine mieux, tu fais la même chose, mais tu freines à un endroit différent. Cela aide aussi dans les virages… En général, cela aide dans tout ce qui peut être amélioré quand on vous donne une moto qui pèse moins, ce ne sont que des avantages ».

Joan Mir a aussi donné ses directives sur une électronique moins intrusive : « c’est l’une des choses que je leur ai demandées pour Sepang. Il y a de la marge pour y parvenir maintenant que nous avons amélioré le grip. Si nous, les pilotes, avons plus de contrôle entre nos mains, ce sera un avantage. C’est ce que j’ai fait avec la Suzuki, et dans la dernière partie des courses, j’ai toujours été parmi le plus fort, parce que je ne faisais pas confiance à l’électronique ».

Puis il termine sur son nouveau voisin, Luca Marini, qu’il compare ainsi au précédent qu’il a la prudence de ne pas citer : « c’est un pilote doux, et normalement ce type de pilotes est assez sensible. Il n’est pas de ceux qui freinent comme un animal et ne se soucient pas de la moto » …

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Paolo Ciabatti était le directeur sportif de Ducati Corse de 2013 à 2023 et il changera d’orientation en 2024. Mais il n’y a pas anguille sous roche ni de quoi s’inquiéter pour celui qui formait le trio que l’on croyait inséparable à jamais avec Gigi Dall’Igna et Davide Tardozzi. C’est même sans doute un plaisir pour l’intéressé qui n’a jamais caché sa passion pour le tout-terrain. Et en effet, il supervisera le projet de motocross de Ducati.

Après l’embauche du nonuple champion du monde Tony Cairoli comme testeur et ambassadeur, un département tout-terrain distinct au sein de Ducati Corse a été créé à Borgo Panigale. Paolo Ciabatti sera directeur général de ce département Ducati Corse Off-Road. Dans cette fonction il rapportera directement à Claudio Domenicali, PDG de Ducati Motor Holding, de l’évolution de l’organisation et de la gestion du programme sportif qui, après les débuts dans le Championnat italien 450 cc en 2024, comprend également la participation au Championnat du Monde MXGP à partir de la saison 2025.

Paolo Ciabatti devient le Gigi Dall’Igna de Ducati en motocross

En outre, Ciabatti continuera à coordonner les activités sportives de Ducati dans les principales séries nationales Superbike et Supersport (MotoAmerica, British Superbike, All Japan Superbike, Australian Superbike et CIV).

Son successeur en tant que directeur sportif de Ducati Corse sera Mauro Grassilli, auparavant responsable du marketing et des parrainages comme de la communication du département course de Ducati. Grassilli rapportera à Gigi Dall’Igna, directeur général de Ducati Corse. L’engagement envers le MotoGP et le WorldSBK reste évidemment inchangé, avec l’objectif clair de prolonger la série de succès obtenus au cours de la dernière période, en particulier cette année.

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Ne pas recruter un Marquez dans son écurie alors que l’autre est dans une structure concurrente par peur de voir des informations sensibles sur la moto échangées entre les deux frères relève-t-il du réalisme ou de la paranoïa ? La question s’est ouvertement posée lorsque Razlan Razali s’est souvenu que Yamaha lui avait formellement interdit de recruter Alex Marquez parque Marc était un officiel Honda et qu’il n’était pas question que le cadet parle de la M1 à l’ainé en RC213V.

Un situation que Marc Marquez avait ainsi commenté : « plus qu’une rivalité avec Rossi, je l’ai toujours eu avec Yamaha, avec Lin Jarvis avec qui je n’ai jamais beaucoup parlé. C’est triste que ces choses arrivent dans le paddock. Je pense que peu importe s’il s’agit de famille ou d’amis, les choses doivent être différenciées. Et beaucoup d’amis dans le paddock parlent plus de choses techniques entre eux que ce que nous pourrions faire entre mon frère et moi ».

Alex Marquez : « Marc, à de nombreux moments où j’aurais jeté l’éponge, a été là pour la ramasser et dire ‘avance, ce n’est pas le moment’ »

Pour autant les cloisons ne sont pas étanches, et la phrase de Paolo Ciabatti l’a fait comprendre. On la rappelle : « il voulait la Desmosedici et, ayant son frère dans l’équipe Gresini, je pense qu’il a aussi été très bien informé sur les caractéristiques de notre moto ». L’Italien pense-t-il juste ? C’est Alex Marquez qui répond dans des propos lus sur motosan : « Marc demande toujours mon avis avant de décider de quelque chose ».

Et cet avis est certainement très éclairé, car, et c’est logique, le lien entre les deux frères est fort : « il croit en moi bien plus que moi-même », confie le frère cadet sur son ainé. « C’est celui qui a toujours été là, celui qui, à de nombreux moments où j’aurais jeté l’éponge, a été là pour la ramasser et dire ‘avance, ce n’est pas le moment’. Il m’a beaucoup influencé et je me vois dans beaucoup de choses que j’ai, dans des actions, des expressions, dans de nombreux aspects nous nous ressemblons mais dans d’autres non ».

Il termine : « on se complète parce qu’il est comme quelqu’un de plus chaleureux, qui pense moins aux choses, qui dit « oui » sans y penser. Je pense les choses plus froidement ». D’où l’avis recherché.

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En effet, avec une équipe menée par Antonio Cairoli, légende vivante du motocross et neuf fois champion du monde MX, flanqué d’un Alessandro Lupino, vétéran de l’enduro et huit fois champion d’Italie, ainsi que vainqueur du prestigieux Motocross des Nations en 2021, Ducati affiche son intention de bien faire dans cet univers qui lui est inconnu. Cette étape historique représente non seulement une extension de l’engagement du constructeur bolognais dans la course moto, mais aussi une évolution stratégique significative pour la marque.

Ducati se donne les moyens de réussir en motocross

Tout ce beau monde s’était retrouvé en Sicile pour une grande séance d’essai avant de filer vers Bologne et la grande fête. A cette occasion, le fournisseur de pneus Pirelli avait amené sur la piste un groupe de techniciens tandis qu’une impressionnante délégation du service officiel des courses du fabricant japonais de suspensions Showa, une marque du groupe Honda, était aussi de la partie.

L’équipe de motocross sera présentée à l’occasion de « Campioni in Pista» du 21 au 23 janvier 2024, avec les autres officiels Ducati Corse. Un moment symbolique qui soulignera l’intégration du motocross dans la famille de Borgo Panigale. Il s’agira d’un signal important montrant la volonté du constructeur bolognais de créer des synergies entre les différentes disciplines du sport moto et de partager des compétences techniques et stratégiques. Car à la Ducati MX de 450 cm3 suivra le développement de la 250. La marque italienne entrera dans le Championnat du Monde MX2 qu’en 2026.

La même année, Ducati participera également pour la première fois au championnat américain de Supercross. La classe 250 cm3 sera ajoutée aux États-Unis en 2027. 400 exemplaires de ce modèle doivent également être construits pour que l’homologation puisse être effectuée. Et un 250 quatre temps, c’est également le type de moteur que l’on trouve en Moto3 … On rappellera qu’en 2023, Ducati avait planté son drapeau sur une autre planète inconnue, celle de la moto électrique, avec sa V21L équipant la totalité du plateau MotoE.

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Dans le cadre de l’événement « Campioni in Festa » le directeur sportif de Ducati, Paolo Ciabatti, a parlé de Marc Marquez à l’aune de son premier roulage avec la GP23 effectué lors du test de Valence, le premier de l’intersaison 2024. Les chronos sont venus facilement, et d’autant plus que … « J’étais là-bas à Valence lorsque Marc est monté sur la Ducati pour la première fois. J’ai entendu les commentaires qu’il a faits à nos ingénieurs », révèle l’Italien.

Et qu’a-t-il dit ? « Mis à part le fait qu’il ne pouvait pas parler car il était toujours sous contrat avec Honda, tout le monde a vu son sourire à la télévision », explique Ciabatti qui ajoute : « à mon avis, il a réalisé des chronos très forts sans attaquer ». L’avertissement est donné…

Puis le cadre Ducati réfléchit au parcours qui a amené Marc Marquez jusqu’au box Gresini : « il est évident que le fait que son frère soit dans l’équipe a joué un rôle important dans la décision. Il était bien informé de ce à quoi s’attendre. Et je pense qu’il jouera un rôle important lors du championnat 2024. Peut-être que nous aurons encore quelques maux de tête, mais le spectacle suscitera beaucoup d’intérêt car c’est un pilote exceptionnel, huit fois champion du monde, six fois champion du monde MotoGP, qui n’a pas gagné depuis longtemps. Il voudra donc profiter au maximum de cette opportunité », est convaincu Paolo Ciabatti.

Paolo Ciabatti : « aucun des pilotes que j’ai eu dans le passé ne s’est jamais rapproché de ce qu’est Marc Marquez »

Certes, mais il sera aussi un problème pour Ducati, surtout que son contrat signé ne court que pour un an, et seulement avec le team Gresini … Comme l’a souligné Carlo Pernat, s’il devenait Champion du Monde et décidait de partir pour une place officielle qu’un constructeur ne manquerait pas de lui proposer, et on pense ici à Honda et KTM, il emporterait le n°1 avec lui … « Marc Marquez ne doit pas être géré par l’équipe officielle Ducati, c’est Gresini qui doit le faire, nous devons faire face à toutes les situations qui peuvent survenir au cours de la saison », explique Paolo Ciabatti.

« Mais je ne pense pas connaître un pilote qui ait un esprit aussi cannibale que Marc », prévient le manager de Ducati. « On ne gagne pas six championnats du monde MotoGP par hasard. Il est très rapide, très courageux, très agressif en duel. Il a une grande volonté et la capacité de reconnaître ses adversaires et de les cibler. Nous verrons ». Et il conclut : « aucun des pilotes que j’ai eu dans le passé ne s’est jamais rapproché de ce qu’est Marc ». Oui, Marc Marquez est le loup qui est entré dans la bergerie MotoGP Ducati.

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Dans un entretien à motorsport.com, Fabio Quartararo a remis un coup de pression au staff Yamaha en vue d’une saison 2024 qui s’annonce tout aussi agitée dans les coulisses que sur la piste. Car beaucoup de contrats arriveront à échéance et il faudra déterminer son avenir en se confirmant là où on est, ou en partant vers d’autres horizons. Le Français est dans cette situation, et sa posture est inconfortable puisque sa Yamaha n’est pas une moto gagnante, tandis que le marché est saturé d’excellents pilotes…

Alors, il est essentiel de prendre date et bien que la trêve hivernale a maintenant cours, « El Diablo » sort de sa boite : « en tant que pilote, Yamaha m’a donné l’opportunité de courir en MotoGP. Je leur ai donné un titre, la relation est bonne. En tant que pilote, j’aimerais gagner à nouveau avec Yamaha, nous avons été en haut puis en bas, et j’aimerais revenir devant ». Puis il annonce : « le fait est qu’on a très, très peu de temps pour le faire, surtout pour me convaincre que c’est un projet gagnant ».

Fabio Quartararo : « si je comprends que je n’ai pas de projet gagnant, je devrai quitter, je devrai franchir cette étape »

Puis le tricolore se montre très clair : « bien sûr, si je comprends que je n’ai pas de projet gagnant, je devrai quitter, je devrai franchir cette étape. Mais je vois que Yamaha attaque fort et j’aimerais revenir devant avec eux. Pour être honnête, dès la première course, je savais que nous aurions des difficultés et même l’année dernière, je ne m’attendais pas à avoir du mal, mais évidemment en tant que pilote, les attentes sont très élevées, il faut essayer de ne jamais abandonner dans toutes les situations ».

« La première partie de la saison jusqu’au milieu de la saison a été difficile parce que je ne m’attendais pas à la situation dans laquelle je me trouvais, car clairement terminer septième, dixième et parfois même dix-septième me rendait frustré et jamais heureux » se souvient-il. « Mais parfois, mon pilotage était vraiment bon, mais il était clair que c’était là notre potentiel. C’était donc quelque chose que nous devions accepter. La deuxième partie de saison s’est bien mieux déroulée, je me suis donné à 100% et c’est tout. Mais en tant que pilote, la première moitié de la saison a été vraiment difficile ».

En 2024, Fabio Quartararo suivra particulièrement deux trajectoires : celle de Marc Marquez et celle de Franco Morbidelli : « ce sera vraiment intéressant pour moi de voir ce qui se passera l’année prochaine avec Marc chez Ducati Gresini mais surtout avec mon coéquipier Franco Morbidelli, qui était mon équipier depuis mes débuts en MotoGP. J’ai passé un an et demi avec Maverick Viñales, mais au fond, Franco a longtemps été mon coéquipier. Je suis donc curieux de voir ce qu’il fera avec une Ducati officielle et avec quelle rapidité il saura s’adapter. Ce sera un premier semestre 2024 important pour moi ».

Fabio Quartararo rêverait donc d’une Ducati alors que l’opportunité du marché pourrait plutôt être une Aprilia. Cela étant dit, attention de ne pas trop se disperser quand même, car il faudra aussi éviter de se faire dominer par son nouveau compagnon de box : Alex Rins.

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Parmi les moments forts de cette éprouvante campagne 2023 de MotoGP, il y a cette chute de Pecco Bagnaia peu après le départ le Grand Prix de Catalogne, expédiant le pilote Ducati au milieu de la piste alors qu’il était en tête du peloton toujours compact. L’italien s’est mis à tournoyer sur lui-même et ses adversaires le découvrant au dernier moment l’ont quasiment tous miraculeusement évité, sauf l’infortune Brad Binder qui se souvient encore de lui avoir a roulé sur une jambe.

On est passé très près du drame et on ne s’en pas vraiment rendu compte car, une semaine après, le même Pecco Bagnaia, boitillant, était à nouveau d’attaque … Cependant, il l’avoue à présent, les apparences données étaient trompeuses … On lit ainsi de lui : « après Barcelone, j’ai commencé à souffrir un peu plus. Ce fut l’un des moments défavorables les plus importants de ma carrière ».

Pecco Bagnaia : « je ne voulais pas partager mes sentiments avec la presse ou les gens parce qu’ils ne pouvaient pas comprendre »

Puis il le reconnait : « le lendemain de Barcelone, je me suis réveillé et j’étais dévasté. Je ne pouvais pas sortir du lit. Ce n’était pas facile, mais j’ai poussé fort mentalement. Je ne voulais pas partager mes sentiments avec la presse ou les gens parce qu’ils ne pouvaient pas comprendre et je ne voulais leur donner aucune excuse ».

Et c’est à cette période que Jorge Martin est en plus devenu plus fort …  « À ce moment-là, Jorge est devenu très rapide et il a montré qu’il était le plus rapide à ce moment de la saison. Dans les courses de sprint, il était très fort. Dans les sprints, il faut montrer que l’on est le plus rapide et dimanche que l’on est le plus fort, et il a montré qu’il l’était aussi ».

On connait cependant la suite et la fin … « Cette saison a été un long voyage qui a été exigeant mentalement. Je pense que cela a été fantastique pour tout ce que nous avons fait ». Pecco Bagnaia termine avec cette remarque : « la pression est un privilège. Sans ce sentiment, vous ne pouvez pas en profiter. Qu’il s’agisse de gagner ou de perdre, être sous pression est le meilleur sentiment que l’on puisse ressentir ».

We have a @MotoGP World Champion in the house! 🏍️🏆

Great to have you here, @PeccoBagnaia! 💪🤍🖤 pic.twitter.com/USylZOt7jN

— JuventusFC 🇬🇧🇺🇸 (@juventusfcen) December 8, 2023

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Au micro de GPOne, Gino Borsoi ne peut d’abord cacher sa déception d’avoir échoué si près du but : « sans vouloir être présomptueux, je crois que tous les ingrédients étaient là pour remporter le titre cette année et je pense à tous les moments de toutes les courses où j’ai commis des erreurs. Probablement, si nous ne l’avons pas ramené à la maison, c’est aussi en partie ma faute ». Gino Borsoi s’en veut donc : « honnêtement, je pensais que le temps m’aiderait à le digérer, mais plus le temps passe, plus cela me dérange ».

« Si nous n’avons pas gagné, cela signifie que nous n’avons pas tout géré de la meilleure façon possible, mais même sans être parfait, c’est une saison inoubliable » reconnait-il quand même. Reste que la carte maitresse du team Pramac a été Jorge Martin. Sur lequel il faut encore travailler.

Gino Borsoi : « Marc Marquez ? Nous devrons tous le vivre de la manière intelligente possible »

Ainsi, il lui est arrivé aux oreilles ce commentaire du Martinator regrettant sa chute en tête du Grand Prix d’Indonésie, lourde de conséquence dans sa quête du titre, et qu’il explique par la volonté « d’humilier » ses adversaires … « Ses propos m’ont surpris car je n’ai pas vécu ces moments comme ça, et si cela est arrivé comme il le dit, peut-être que je n’ai pas réussi à bien lui faire comprendre certaines choses. C’est une erreur et nous devons tirer la leçon pour mieux gérer la situation à l’avenir ».

Gino Borsoi fait aussi ce constat : « le pilote et la moto sont là, il ne nous manque absolument rien comme il ne nous a manqué absolument rien cette année, notamment d’un point de vue technique. Nous devons remercier Ducati qui s’est toujours très bien comporté avec nous, ils nous ont tout donné sans jamais se retenir, nous donnant la chance de concourir même si c’était un risque pour eux. Ils ont toujours été très présents, chapeau bas à Dall’Igna, Domenicali et à tout Ducati ».

Un traitement qui sera aussi celui de 2024, avec cependant un trublion en plus dans le dispositif Ducati : Marc Marquez … « Nous devrons tous le vivre de la manière intelligente possible » annonce Borsoi : « s’il est plus fort que nous dans certains domaines, nous devrons apprendre de lui. Marc devra aussi découvrir certaines choses et il le fera en apprenant de Pecco, de Jorge, de celui qui sera devant. Ce sera très intéressant de découvrir son style de pilotage, ses caractéristiques et pour notre part nous devrons être bons pour apprendre et être meilleurs que lui ».

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Avant d’aborder cet épineux sujet 2025, Paolo Ciabatti a tenu à rappeler l’excellent bilan 2023 de sa marque Ducati : « je pense que nous sommes tous satisfaits des résultats obtenus sur la piste » commence-t-il sur GPOne. « C’est la saison la plus réussie de tous les temps et tout Ducati doit être fier de ce que nous avons accompli. Nous avons gagné en MotoGP, Superbike, World SuperSport, SSPMotoAmerica, Daytona, CIV, BSB tandis que dans d’autres compétitions nous avons frôlé le succès comme en Australian Superbike. Les chiffres sont évidemment encourageants et nous devrons travailler dur pour nous reconfirmer en 2024 ».

Une année 2024 qui s’annonce sous de très bons auspices, à condition de continuer à faire régner discipline et cohésion en MotoGP. Et c’est l’occasion de commencer à parler de Marc Marquez chez Gresini Ducati … « Nous connaissons tous le talent de Marc Marquez et je pense qu’il y a très peu de choses à dire à ce sujet » analyse Ciabatti. « En tant qu’homme Ducati, je pense que c’est une grande fierté pour l’entreprise de voir un champion comme Marc sur une Desmosedici. Pour nous tous, c’est une reconnaissance supplémentaire du travail que nous accomplissons, tout comme le fait que Ducati est actuellement la meilleure moto du MotoGP ».

It's all going to be OK. pic.twitter.com/gQOGfrWzv7

— Repsol Honda Team (@HRC_MotoGP) December 7, 2023

Paolo Ciabatti : « comme nous n’avons pas encore défini les pilotes pour 2025, je dirais sans problème que Marc Marquez fera partie des candidats à l’équipe officielle »

Certes, mais … « Marc est évidemment un gagnant et ses titres mondiaux le disent, donc s’il a choisi Ducati, c’est parce qu’il veut gagner à nouveau. Pour nous tous, ce sera quelque chose de nouveau et en même temps une situation à gérer ». Et s’il gagne, la gestion devra aussi se montrer à la hauteur du titre mondial acquis …  « Comme nous n’avons pas encore défini les pilotes pour 2025, je dirais sans problème que Marc fera partie des candidats à l’équipe officielle ». Et d’autant plus que … « Il y a évidemment un aspect important à souligner, c’est que, d’un point de vue économique, nous ne sommes plus dans cette période pré-covid, où un pilote comme lui pouvait gagner des salaires de super millionnaire ».

Déjà qu’il ne coûtera rien en 2024 à Ducati, il resterait donc une très bonne affaire pour les tuniques rouges en 2025. Cependant, il y aura un prix à payer : la défection d’un des actuels champions de la marque. Et il est déjà identifié par Paolo Ciabatti : « Bagnaia et Ducati veulent continuer ce voyage ensemble. Je pense par exemple à Jorge Martin. Un talent comme lui, s’il ne rejoint pas l’équipe officielle, pourrait certainement susciter l’intérêt d’autres constructeurs. Mais il n’est pas le seul ». Le message est passé …

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Enea Bastianini est revenu sur sa saison 2023 qui aurait pu virer au naufrage s’il n’avait pas réagi avec la formidable énergie du désespoir qu’il a montré au Grand Prix de Malaisie. Contre toute attente au vu de ses prestations décevantes jusque-là, le « Bestia » a retrouvé le chemin de la victoire sur un tracé de Sepang qui a succédé à celui de Buriram en Thaïlande d’où il apparaissait bon dernier sur la grille de départ … « Je sais que cela peut paraître un peu étrange, mais je ne me souviens presque pas d’avoir commencé dernier », a-t-il commenté sur cet épisode critique.

« Je n’avais eu aucun problème et honnêtement, c’était embarrassant » reconnait-il. « J’ai réalisé que j’avais une mauvaise approche, que quelque chose n’allait pas chez moi aussi. Je suis donc parti en Malaisie avec une mentalité différente, plus déterminée. Conscient que je pouvais bien faire, notamment parce que la course en Thaïlande ne s’est pas mal passée ».

Entre-temps, Paolo Ciabatti n’écartait plus ouvertement son remplacement par Jorge Martin. De quoi se mobiliser, en effet … Mais Bastianini n’insiste pas sur ce passage : « je dois admettre que de toutes choses, c’est la chose qui m’a le moins fait souffrir », assure-t-il. « Je n’ai jamais douté de mes capacités lorsque je suis en forme et que je m’amuse ».

Besides his passion for racing, @Bestia23 is also a fishing enthusiast and a foodie lover! 🎣 🍝

We take a trip down memory lane with a few old IG posts to get to now Bestia a bit more! 📲#MotoGP pic.twitter.com/rbQw4ctPyK

— MotoGP™🏁 (@MotoGP) December 5, 2023

Enea Bastianini : « je suis resté assis dans le fauteuil roulant pendant 20 jours, j’étais très en colère, je ne voulais parler à personne, je ne voulais rien faire »

Justement, parlons des blessures … « Il y a eu deux moments critiques », a-t-il déclaré à Sky. « La guérison de ma blessure à l’épaule m’a beaucoup inquiété. Je n’arrivais pas à reprendre des forces, mon bras s’endormait parfois sur la moto et cela ne m’était jamais arrivé. Depuis Barcelone, les choses se sont améliorées, mais j’ai rechuté ».

Un second accident qui lui a beaucoup coûté : « je suis resté assis dans le fauteuil roulant pendant 20 jours, j’étais très en colère, je ne voulais parler à personne, je ne voulais rien faire. J’ai touché le fond, mais à partir de là, tout était plus facile et c’était agréable d’être à nouveau moi-même ». Puis il ajoute : « Jorge Marin a fait un championnat merveilleux, mais je crois que sans blessure, j’aurais moi aussi pu me battre pour le titre. J’essayerai encore l’année prochaine ».

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Pecco Bagnaia arborera donc à nouveau le N°1 sur sa Ducati rouge en 2024 pour tenter de confirmer une troisième fois sa couronne. Car le voilà un double Champion du Monde consécutif en MotoGP, comme Valentino Rossi et Marc Marquez, excusez du peu. Le tout dans un MotoGP où la concurrence n’a jamais été aussi forte, et d’autant plus que Ducati met sur la grille de départ huit excellentes motos à des pilotes non moins redoutables qui ont donc les moyens de leurs ambitions.

Mais à la fin, pourrait-on dire, c’est Pecco Bagnaia qui gagne. Il a montré que s’il plie, il ne rompt pas, même face à l’ouragan Jorge Martin. Sur sa saison, Pecco Bagnaia tient d’abord à la distinguer de la précédente : « l’année dernière, Fabio Quartararo a démarré très fort. Quand j’ai commencé à gagner, il a commencé à avoir des problèmes. Sa moto ne lui a pas donné l’occasion de se battre avec moi ».

Pecco Bagnaia : « après Barcelone, j’ai perdu ma vitesse en qualifications et en sprint j’avais très mal à ma jambe »

Puis il mentionne les moments clé : « au Grand Prix des Amériques, je me sentais imbattable, mais j’ai perdu l’avant et à ce jour je ne comprends toujours pas pourquoi je suis tombé à Austin ». Et puis il y a surtout eu ça : « Barcelone a été un gros revers. J’ai commencé à avoir du mal. Le problème était ma jambe, j’avais très mal. Après cela, j’ai perdu ma vitesse en qualifications et en sprint ».

On se souviendra en effet de cet effrayent accident en tête du peloton peu après le départ du Grand Prix de Catalogne, où Bagnaia s’est retrouvé tournoyant sur la piste avec le reste de la meute fondant sur lui … « Ma chute était un gros accident, un autre pilote, Brad Binder, m’a écrasé les jambes. J’ai eu de la chance qu’il y ait eu déjà quelques pilotes qui étaient tombés dans le virage 1 ».

Il ajoute : « j’ai tout essayé pour être prêt pour Misano, mais je ne l’étais pas. Je ne pouvais pas bouger mon genou, c’était une situation très difficile. Dans le même temps, Jorge Martin a acquis beaucoup de confiance en lui et lorsque j’ai chuté en Inde, je l’ai également aidé dans sa mission ».

Pecco Bagnaia fait ensuite sa synthèse : « je pensais avoir fait beaucoup de progrès pour garder mon calme dans les moments importants. Je pensais avoir appris de l’année dernière, mais j’ai encore commis des erreurs cette année. L’année dernière a été une grande leçon pour moi, mais cela s’applique également à la dernière partie de cette saison. Parfois, il vaut mieux rester détendu ». L’an prochain sera encore un autre scénario à vivre en MotoGP, surtout avec un Marc Marquez à présent aussi sur une Ducati …

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Et on va commencer l’exposé d’Alex Marquez sur le test Valence avec cet aspect que l’on retrouve chez ses collègues de marque qui roulaient jusque-là en GP22. Il a clôturé la journée d’essais sur le circuit de Valence avec le sixième meilleur temps. Une journée caractérisée par des vents forts et des températures assez basses au cours de laquelle l’équipe a principalement exploité les heures les plus chaudes. Au cours de la journée, l’Espagnol a bouclé 56 tours, terminant à seulement 0,385 seconde du leader du jour, Maverick Viñales avec son Aprilia.

« C’était une journée positive, nous avons bien travaillé même si les conditions de piste et le vent fort n’ont pas aidé. Les temps ne sont pas si significatifs, mais c’était quand même un test important ». Car cette GP23 est un autre animal … « J’ai senti les différences, j’ai dû m’adapter. Au début, cela m’a semblé un peu étrange car le moteur semble avoir un caractère un peu différent et c’est là que nous avons dû nous adapter davantage. Je devrai surtout adapter mon style de pilotage. Je ne veux pas changer, surtout essayer de l’adapter avec l’électronique, mais je pense que le potentiel est là, il me reste juste à finir de le comprendre. Donc sur des circuits comme la Malaisie ou le Qatar, il sera important de s’adapter de la meilleure façon, de continuer à effectuer notre travail et de préparer la première course. Mais le premier contact a été très positif ».

Sur les « différences » entre la GP22 et la GP23, il précise : « je pense qu’il y a beaucoup de changements avec le moteur de la GP23. Avec l’aérodynamisme, j’ai beaucoup souffert avec le train avant qui poussait, mais on peut jouer un peu plus avec le ‘Set Up’. Nous devons en comprendre davantage, je ne veux pas tirer de conclusions hâtives ».

Alex Marquez : « j’avais prévenu que ce ne serait pas facile de finir devant Marc »

Mais l’événement dans le box Gresini était plus l’installation de Marc Marquez que l’arrivée de la GP23 … « Je suis ravi de retrouver mon frère dans le box » mentionne Alex. « J’avais prévenu que ce ne serait pas facile de finir devant Marc. Je sais d’où il vient, il a fait le même chemin que moi. Je ne lui ai pas parlé, je n’en ai pas eu l’occasion, nous avons eu une journée bien remplie. Mais je connais parfaitement les commentaires qu’il a fait. Maintenant, il n’est plus nécessaire de garder des secrets, Au moins, nous pouvons les partager ».

Le cadet estime qu’il est encore tôt pour tirer des conclusions sur le potentiel que son frère offrira en 2024 avec cette moto, même s’il précise que « le premier ressenti est important, il a le sourire comme moi il y a un an, c’est important. Mais c’est tôt, c’est le premier jour, il a beaucoup de travail devant lui. Je suis néanmoins content de le voir comme ça ».

Alex Marquez termine : « en tant qu’équipe, nous avons très bien travaillé. Il est vrai que l’arrivée de Marc rend l’équipe encore plus soudée, et c’est normal. Il n’y a pas tellement de rivalité car finalement, ce n’est qu’un autre coéquipier, mais c’est votre frère et le lien entre les deux équipes peut être encore plus fort et c’est important. Et grandir en équipe, je pense que cela nous sera bénéfique pour l’avenir ».

MotoGP Test Valence : chronos

Crédit classement motogp.com

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Par Luigi Ciamburro de Corsedimoto

Les débuts de Luca Marini sur la Honda se sont terminés par le dixième meilleur temps lors de la journée d’essais MotoGP à Valence. L’ancien pilote de l’équipe Mooney VR46 s’est classé meilleur pilote HRC lors de la dernière journée de la saison et il est apparu souriant après avoir rejoint l’équipe officielle Repsol Honda. Le chef d’équipe Alberto Puig révèle quelques détails sur le passage du demi-frère de Valentino Rossi sur la RC-V.

Après la longue carrière de Marc Marquez chez Honda qui a duré onze ans, l’entreprise japonaise cherche la bonne voie et s’est confiée à un jeune pilote comme Luca Marini. L’expert Johann Zarco est également arrivé chez LCR, tous deux venant de Ducati, qui pourra fournir des détails utiles pour l’évolution de la RC213V. Lors du dernier test MotoGP 2023, c’est Joan Mir qui a assumé tout le poids du développement du prototype HRC, pouvant également compter sur les nouvelles concessions de Dorna au règlement (évolution du moteur, essais privés avec des pilotes officiels, deux mises à jour aérodynamiques…).

Alberto Puig, dans une conversation directe avec le site officiel motogp.com, a précisé que la priorité de sa marque en ce moment est « de développer correctement la moto », conscient que « nous sommes loin du point où nous devons être… C’est notre priorité : faire un grand pas en avant dans le développement de la moto pour la saison prochaine et au-delà ». Le manager de l’équipe catalane a souligné les nombreux changements organisationnels survenus au sein de HRC pour donner une nouvelle approche au développement de la RC213V, une moto qui, dans sa version 2024, viendra de l’esprit d’une « nouvelle équipe, d’une nouvelle structure », avec une nouvelle organisation qui permettra à ces progrès d’être plus rapides et d’aller dans la bonne direction.

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Alberto Puig sur l’embauche de Luca Marini : « honnêtement, il n’y avait pas beaucoup d’autres options »

Lors du test de Valence, la nouvelle RC213V a montré de nets progrès en termes d’adhérence, la moto est plus légère, ce qui aide à la fois au freinage et dans les virages. Luca Marini a pour tâche d’apporter la contribution d’un pilote venant de Ducati pour tenter de se rapprocher des performances du champion du monde Desmosedici GP. Concernant l’arrivée du pilote VR46, Alberto Puig explique comment son nom a été choisi pour remplacer Marc Marquez. « Lui et ses hommes ont été les premiers à nous approcher lorsque la nouvelle de Marc est tombée. Honnêtement, il n’y avait pas beaucoup d’autres options, car presque tous les pilotes ont des contrats à long terme et il avait la possibilité de venir. On y réfléchissait, sa progression a été bonne ces dernières années, on a étudié sa progression. Et puis nous avons pensé qu’amener Luca dans l’équipe serait une bonne option compte tenu de notre situation ».

Lorsqu’on lui a demandé si Honda avait envisagé l’idée de faire venir un technicien du Team Mooney VR46 pour accompagner Marini dans sa nouvelle aventure chez Honda, Puig a précisé que « nous n’amènerons pas de personnes d’autres équipes pour Luca ». Le frère du Docteur travaillera aux côtés de son nouveau chef d’équipe Giacomo Guidotti, qui jusqu’à présent dirigeait techniquement le box de Joan Mir. Tandis que le Majorquin passera sous l’égide de Santi Hernandez. « Luca a déjà donné de bonnes informations et est très précis dans ses commentaires. Nous sommes satisfaits de la façon dont il a géré la journée », a ajouté Alberto Puig.

Enfin, le même Puig n’a pas été surpris de voir Marc Marquez immédiatement devant au guidon de la Ducati. L’octuple champion du monde a terminé les essais MotoGP de Valence avec le 4e meilleur temps, à moins de deux dixièmes du meilleur tour de Maverick Viñales. « Je ne suis pas du tout surpris. Qu’est-ce que les gens attendaient ? Pour nous, c’est une évidence… Nous connaissons le pilote et nous voyons le potentiel de la Ducati. Donc pas de surprise ».

MotoGP Test Valence : chronos

Crédit classement motogp.com

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Enea Bastianini s’est exprimé à la fin de la journée d’essais organisée par l’IRTA sur le circuit de Valence, qui s’est terminée avec le huitième meilleur temps. Il a découvert l’esquisse de la GP24 qui a confirmé les qualités de ses ainées sur la piste en révélant également de nombreuses nouveautés. Mais la grande découverte aura tout de même été Marc Marquez qui faisait ses débuts avec la Ducati du Team Gresini …

Le « Bestia » a d’abord livré son sentiment sur sa nouvelle moto : « nous avons apporté quelques changements aux réglages car nous n’avions rien pu faire au cours de l’année. Le nouvelle version roule un peu mieux partout. 80% des choses que j’ai essayées ont fonctionné, je repars heureux. Le freinage reste le point sensible mais nous aurons les idées claires après les essais à Sepang ».

Enea Bastianini : « Marc Marquez sera comme avoir une épine dans le pied »

Il ajoute : « il aurait été important de faire une chasse au chrono, mais nous n’y sommes pas parvenus. Je me sentais mieux que l’an dernier car la différence entre la GP23 et la GP24 est plus petite qu’entre laGP21 et la GP23. Le moteur semble bon, il pousse fort. L’accélération avec la nouvelle moto est nettement meilleure que celle de la GP23 ».

Puis il en vient à la dernière recrue du team Gresini … « Tout s’est passé comme je le pensais. Marc a tout de suite pris la mesure de la moto, il n’a pas eu besoin de s’adapter. Ce sera comme avoir une épine dans le pied pour 2024, mais il y aura aussi d’autres surprises… Je ne l’ai pas rencontré sur la piste, mais d’après les données, il était clair qu’aucun pilote Ducati ne réalise le virage 8 comme lui. Vous pouvez déjà voir qu’à certains endroits, il est plus rapide que nous. J’étais curieux de voir sa performance. Au virage 8, on dirait qu’il ne freine pas, c’est incroyable la façon dont il gère ça ». Le loup de Cervera est entré dans le poulailler de Borgo Panigale …

MotoGP Test Valence : chronos

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Sur ce plan, le double Champion du Monde consécutif en MotoGP a sobrement commenté : « quand l’annonce de son arrivée chez Ducati a été faite, j’ai dit qu’il réaliserait le meilleur temps dès le premier test et je n’avais pas si tort. À mon avis, il va s’amuser avec notre moto ». Mais comme toujours, c’est d’abord sur lui et ses troupes qu’il s’est concentré, une démarche qui lui réussit assez bien, il faut le reconnaitre. Et sur ce plan, il est satisfait de ce qu’il a constaté, ce lundi, à Valence : « par rapport à l’année dernière, j’ai passé un bon moment, j’ai aimé. Il y a des avantages et des inconvénients, comme toujours, mais pour moi, il y a surtout une énorme marge de croissance ».

Il explique : « les deux dernières années ont été très compliquées à cause du moteur. Cette fois, les ingénieurs Ducati ont réussi à proposer un nouveau moteur qui fonctionne déjà comme l’ancien et qui constitue déjà un plus ». Et il y a aussi ça : « nous avons beaucoup progressé dans la phase d’entrée, également par rapport à la course. Il nous manquait ce type de sensation au freinage. C’est très bien, je suis content ».

Pecco Bagnaia : « il n’y a pas de meilleure façon de partir en vacances »

Pecco Bagnaia résume : « il n’y a pas eu de grands changements sur la nouvelle moto et le fait que sur certains points elle soit au niveau de l’ancienne est positif, mais sur d’autres c’est encore mieux. La GP22 nous a permis d’apporter beaucoup de vitesse en entrée de virage et nous a aidé à tourner, tandis que la GP23 a amélioré la traction et dans la première phase de freinage, perdant un peu en entrée. Je pense que dans la GP24, l’équilibre des poids est plus similaire à celui de la moto 2022. Je suis très content, même si Valence n’est pas le meilleur circuit pour faire certains tests ».

« Je ne veux pas crier victoire maintenant, nous devons attendre la Malaisie qui est un test bien plus important. Cependant, je suis satisfait, aussi bien avec les pneus neufs qu’avec les pneus usés, nous avons toujours été très rapides et réguliers, même à la fin avec des pneus finis. Dans les domaines où j’avais demandé à travailler, comme les entrées de virage, j’ai déjà trouvé des choses meilleures ». Et l’officiel Ducati termine : « il n’y a pas de meilleure façon de partir en vacances. Je suis heureux que la saison soit terminée et que je puisse me reposer, en relâchant un peu la pression ».

MotoGP Test Valence : chronos

Crédit classement motogp.com

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C’est déjà l’image de cette intersaison qui vient pourtant de seulement débuter. Il s’agit d’un Marc Marquez revenant à son nouveau box Gresini après ses premiers huit tours au guidon de sa nouvelle Ducati. Toutes les caméras étaient sur lui lorsqu’il a enlevé son casque, et attendaient l’expression de son visage qui est ainsi venue : « il avait le sourire aux lèvres après les premiers tours sur une Ducati. Ce n’est pas une surprise », a déclaré le directeur sportif de Ducati, Paolo Ciabatti, à motogp.com.

Le directeur sportif de Ducati ajoute : « lorsqu’un constructeur est capable de gagner avec six pilotes différents, cela signifie que la moto est bonne et qu’elle est facile à utiliser pour différents styles de pilotage. De ce point de vue, je ne m’attendais pas à quelque chose de difficile pour Marc. Il est huit fois champion du monde ».

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Paolo Ciabatti : « les autres constructeurs ne seront pas contents, ‘c’est une domination de Ducati !’ diront-ils. Que puis-je dire ? Que puis-je faire ? »

« Son frère lui a probablement aussi donné des indices au cours de la dernière saison sur la qualité de la moto, sur la qualité de l’équipe. C’est un environnement familial, mais avec des techniciens compétents, c’est probablement ce dont Marc avait besoin après tant de saisons difficiles avec Honda » analyse l’Italien.

« Il faut dire que décider de quitter une équipe d’usine pour rejoindre une équipe indépendante, pour retrouver du plaisir, c’est le sentiment dont un pilote a besoin. Marc n’est pas le plus jeune pilote, mais il n’est pas si vieux que ça. Après quelques saisons décevantes, il veut juste en profiter, et il pourra profiter de la Ducati, c’est sûr ».

Certes, mais cela aura des conséquences à terme : « cela apportera des défis aux autres pilotes Ducati, c’est certain. Ça va être intéressant » dit Ciabatti du point de vue interne. Mais il y a aussi l’externe : « les autres constructeurs ne seront pas contents, ‘c’est une domination de Ducati !’ diront-ils. Que puis-je dire ? Que puis-je faire ? C’était son choix, et c’était le meilleur choix pour Gresini ». Mais fondamentalement pas le choix de Ducati, tel que Gigi Dall’Igna l’a déjà mentionné.

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Par Luigi Ciamburro de Corsedimoto

Pramac repartira avec des idées très claires lors de la prochaine saison MotoGP. Le département technique est renforcé, avec l’arrivée de Max Sabbatani dans le rôle d’analyste vidéo, et nous repartons du titre mondial par équipe et de la deuxième place de Jorge Martin au classement. Le Madrilène s’est montré souvent plus rapide que le champion en titre Pecco Bagnaia en termes de vitesse pure et le titre mondial est parti de peu en fumée. En 2024 on repart avec une grande envie de revanche sur l’équipe d’usine.

Quiconque s’attend à un Jorge Martin englouti, aigri de ne pas avoir remporté le titre MotoGP en 2023, se trompe. Martinator a mis peu de temps à se remettre de ses larmes à la suite de sa chute dimanche à Valence. Il se réarme déjà pour le prochain championnat MotoGP, grâce aux précieux enseignements tirés de la saison dernière. Parmi ceux qui ont remonté le moral du vice-champion, il y a le team manager Gino Borsoi, toujours aussi féroce derrière ce visage apparemment triste et docile. Il ne cache pas son amertume face au titre manqué. « Cette année était la bonne année, cela ne veut pas dire que l’année prochaine ce ne sera pas le cas, car heureusement, nous aurons Jorge dans l’équipe. Sera également là Morbidelli, qui pourra très bien faire avec Jorge qui connaît déjà l’équipe, la moto et, surtout, a déjà montré cette année qu’il est le plus rapide, sinon l’un des plus rapides ».

Il manquait de peu à l’équipe dirigée par Paolo Campinoti la cerise sur le gâteau. Les dés étaient peut-être jetés en Indonésie, avec cette chute en course qui a permis à Bagnaia de remonter en tête du classement et de retrouver le moral avant le sprint final. Ensuite, des problèmes avec le pneu arrière lors du GP du Qatar ont anéanti tous les espoirs, même si l’équipe Pramac est arrivée à Valence très agressive. Comme l’a démontré la stratégie de « non-révérence » de Jorge Martin lors des essais libres, essayant de mettre la pression sur Pecco.

Gino Borsoi Pramac : « Jorge Martin sera plus fort, c’est sûr, je n’ai aucun doute »

Finalement, c’est le pilote de l’équipe d’usine qui a gagné… « C’est une combinaison de choses, ce n’est pas seulement une question de pilote. Les stratégies, les décisions prises exercent aussi une influence, nous avons fait des erreurs et pas seulement les chutes de Jorge, car Pecco est tombé aussi, l’équipe a aussi échoué par moments. Ce qui est bien, c’est que nous le savons et que l’année prochaine nous ne le répéterons pas. Une fois c’est bien, la deuxième fois, ça ne se reproduira plus ».

Le calme de Francesco Bagnaia n’a pas été l’arme gagnante. Jorge n’était pas nerveux à Valence, il n’a pas eu de chance avec le sillage et son coéquipier/rival avait un avantage de points qu’il pouvait gérer. L’Espagnol a dû attaquer du premier au dernier tour et cela pourrait conduire à des erreurs. Le défi n’est que reporté à la prochaine saison MotoGP. « Jorge sera plus fort, c’est sûr, je n’ai aucun doute – assure Gino Borsoi à ‘Marca’ -. En fait, le Jorge du début de l’année n’est plus celui de la fin de l’année. Celui du début de l’année, il avait besoin de faire des choses pour s’améliorer, il l’a fait et c’est pour ça qu’il s’est battu jusqu’au bout pour le Championnat du Monde ».

Toujours rapide en Sprint, où il s’est imposé à neuf reprises, il y a de quoi penser aux courses de dimanche, où l’essentiel des points sera récolté. « Nous n’avons pas échoué, mais des choses nous sont arrivées. Dans les moments clés, quand on récupérait des points à Pecco, on revenait. La bonne chose est que nous nous sommes relevés plusieurs fois. C’est la mentalité de Jorge et de l’équipe. Cela me rend très fier, car personne ne s’est détendu jusqu’à la dernière minute. Avec cette mentalité et ce pilote, Ducati aura un très gros problème l’année prochaine. En 2024, ils auront une vie encore plus difficile ».

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Et Claudio Domenicali a toutes les raisons de le faire, alors, on ne pourra pas lui en vouloir. Sur ce champ de gloire qu’aura été cette campagne 2023, le grand patron de Ducati a commenté : « il y a un an, je me souviens qu’avec des fans du monde entier, nous avions célébré les titres mondiaux MotoGP et WorldSBK, submergés de joie et d’enthousiasme. Aujourd’hui, nous nous trouvons à nouveau dans un état de bonheur extraordinaire, mais en même temps j’aime définir cela comme la « victoire de la conscience » : celle d’être le meilleur au monde en ce moment en course ».

Claudio Domenicali : « le podium au championnat MotoGP récompense trois pilotes Ducati et constitue la démonstration la plus grande et la plus évidente de notre suprématie dans la compétition reine des deux roues »

Il poursuit sur cette belle lancée : « Pecco a connu une saison incroyable et réécrit aujourd’hui à nouveau notre histoire en devenant le premier pilote Ducati à être deux fois champion du monde en MotoGP. Je tiens également à féliciter Jorge Martin pour avoir déclenché le duel pour remporter le titre jusqu’à la dernière course et à Marco Bezzecchi, qui a fait partie du défi du championnat du monde pendant longtemps. Le podium au classement général MotoGP récompense trois pilotes Ducati et constitue la démonstration la plus grande et la plus évidente de notre suprématie dans la compétition reine des deux roues ».

« Se confirmer à ces niveaux après la fantastique saison 2022 était un défi complexe, que nous avons accueilli avec passion et fierté. La compétence et le dévouement avec lesquels toutes les personnes ont travaillé au cours de cette saison nous ont permis d’améliorer les résultats de l’année dernière, en ajoutant les titres mondiaux Supersport aux titres mondiaux MotoGP et Superbike. À toutes les femmes et à tous les hommes de Ducati et Ducati Corse, je veux dire que je ne pourrais pas être plus fier, tandis qu’aux Ducatisti, je promets que même cette fois nous ne serons pas satisfaits, mais que nous travaillerons pour gagner à nouveau » conclut-il.

Résultats de la course MotoGP du GP de Valence

Classement final MotoGP 2023

Crédit classement motogp.com

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Sur ce sujet, les dernières nouvelles sur la suite d’une structure satellite Aprilia veulent que l’équipe NASCAR Track House Racing prennent le relais. En attendant, Miguel Oliveira se remet de sa blessure à l’omoplate tandis que Raul Fernandez devrait tourner avec une RS-GP du team test…

Reste que la grande attraction tant dans les stands que sur la piste et face au chrono sera la rencontre entre Marc Marquez et sa Ducati Gresini. Il aura une GP23 et un nouveau chef mécanicien, Frankie Carchedi, qui était aux côtés de Fabio Fi Giannantonio et aussi de Joan Mir l’année du titre MotoGP chez Suzuki.

Pendant ce temps, Santi Hernandez, dans le box Repsol passera du côté de Joan Mir, laissant le nouvel arrivant Luca Marini à son compatriote Guidotti.

Everybody happy in the Gresini Box. Both will have the right side…😜 pic.twitter.com/wnsHij86i6

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Mais Marc Marquez ne sera pas le seul à découvrir une nouvelle moto. En plus de Luca Marini précité, il y aura Alex Rins, nouvel équipier de Fabio Quartararo chez Yamaha,

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Franco Morbidelli qui s’installera chez Ducati Pramac, Johann Zarco qui va vivre ses premières heures chez LCR-Honda et Pedro Acosta, le rookie placé chez GASGAS Tech3 en lieu et place de Pol Espargaró qui n’est plus un pilote titulaire en Grand Prix.

Cette journée de test à Valence débute ce mardi 28 novembre à 10h00 du matin et se terminera à 17h00. Elle sera à suivre en LIVE sur nos ondes. 

Voici les premières images en direct.

Les moteurs chauffent dans les stands, la journée s’annonce encore plus froide que le week-end de course, avec de gros nuages ​​à l’horizon et pas mal de vent.

Au passage Pedro Acosta portera cette saison le n°31 et son 37 fétiche qu’arbore déjà … Son équipier chez GASGAS Tech3 Augusto Fernandez. Hier, Marc Marquez est monté pour la première fois sur la Ducati de l’équipe Gresini Racing. L’octuple champion du monde a quitté Honda après 11 ans, en quête de rédemption :

🍪 before 🛏️ pic.twitter.com/2IDeSStdcO

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Pour info, en raison du froid, Ducati a demandé que les tests se terminent plus tôt ce que Yamaha a refusé. 

Avec ces conditions, le risque de chute est bien entendu assez élevé. Chez Gresini le garage est toujours fermé. La moto de Marc Marquez est caché par des écrans de confidentialité. Nous n’avons jamais vu cela auparavant.

Chez Ducati, Les nouveaux pilotes rouleront à Valence uniquement avec la moto qu’ils auront la saison prochaine , pas de tests comparatifs à leur disposition pour éviter toute confusion. Les GP23 n’auront pas les dernières mises à jour , comme le nouvel abaissement de départ. Le GP24 est une évolution avec de nouvelles fonctionnalités concernant le moteur et le châssis. Aucune innovation aérodynamique.

Déclaration de Gigi Dall’Igna : « Marc Marquez, comme tous les pilotes du Team SAT, débutera avec la moto avec laquelle Zarco a terminé le Championnat du Monde. Sur les motos d’Enea, Pecco et Martin, nous avions introduit quelques développements supplémentaires qui nous ont cependant posé quelques problèmes tant en termes de fiabilité que de performances. Nous ne pensons donc pas que ces innovations devraient être utilisées pour les équipes SAT. L’arrivée de Marc Marquez ne devrait pas changer grand chose pour Bagnaia. Il est double champion du monde et doit tout faire pour se reconfirmer. Peu de pilotes se sont répétés comme Bagnaia, lui aussi est l’un des pilotes les plus importants du MotoGP. » Et il le rappelle : « la position de Ducati était qu’ils ne voulaient pas de Marc Marquez« .

Il fait 14° dans l’air et 14° sur la piste. Aucune moto n’a pris la piste, ouverte depuis maintenant un quart d’heure.

Chez Aprilia, les motos seront des RS-GP23 avec des composants 2024 , comme un nouveau bras oscillant et des mises à jour électroniques. La nouvelle aérodynamique qui fera ses débuts à Sepang n’est pas attendue à Valence.

Chez KTM, la moto 2024 aura une nouvelle aérodynamique , un petit progrès moteur et des mises à jour électroniques. Le cadre carbone présenté à Misano a été confirmé à Valence.

Voici la nouvelle moto de Marc Marquez. Luca Marini est le premier sur la piste avec la Honda.

Not a #Moto2 rider anymore 😈@37_pedroacosta is ready for #MotoGP 🔥#ValenciaTest pic.twitter.com/y3U7nw2unw

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Marc Marquez arrive dans son nouveau box Gresini

🆕 @marcmarquez93 is here!

His first outing with @GresiniRacing is getting closer and closer! 👀#ValenciaTest ⏱️ pic.twitter.com/q0wceofoF6

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Chez Honda, en plus de la moto 2023, Marini et Mir feront tester le prototype de moto par Stefan Bradl , avec une nouvelle aérodynamique, une nouvelle section arrière avec amortisseur inertiel, de nouveaux échappements et un nouveau moteur.

First rider on track! ✅

It's @Luca_Marini_97 with @HRC_MotoGP 👊#ValenciaTest ⏱️ pic.twitter.com/MoptECZtkt

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Le seul chrono affiché est celui de Luca Marini en 1’32.752. Franco Morbidelli se lance sur sa Ducati Pramac.

Another new boy wasting no time 🤩@FrankyMorbido12's Day 1 with @pramacracing is officially underway! 💨#ValenciaTest ⏱️ pic.twitter.com/MTVsUUQK7b

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Joan Mir lui emboite le pas. Après une demi heure, Johann Zarco se lance pour sa nouvelle aventure Honda. Alex Rins fait de même avec la Yamaha.

✌️ @Rins42 on the @YamahaMotoGP!

His first outing has already started! 🚦#ValenciaTest ⏱️ pic.twitter.com/QnxTODuPxy

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Mir prend la tête avec un temps de 1’32.650. Marc Marquez est prêt à partir.

Di Giannantonio arrive.

Happy testing, @FabioDiggia49! 👊#ValenciaTest ⏱️ pic.twitter.com/yQzz7BQP7Z

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Après quasiment une heure d’exercice, Alex Rins pointe en tête avec sa nouvelle Yamaha. Il n’y a que six pilotes en piste.

A Valence, Yamaha apportera un moteur légèrement mis à jour, ce qui ne doit pas être considéré comme une nouvelle étape. Disons que le moteur apporté aux tests de Misano était le moteur STEP 1, celui amené à Valence est le STEP 1.1, alors qu’à Sepang seulement nous aurons le moteur STEP 2. Nouvelle aérodynamique , même coque avec de nouveaux appendices. Nouveau cadre à tester pour Quartararo.

A noter que  Marc Marquez a échangé avant le début de cette séance  son casque avec Jorge Martin. Un geste remarquable, puisque Martin l’avait fait tomber lors de sa dernière course avec Honda.

93 – @GresiniRacing edition 🆕

The hype is real 👀#ValenciaTest ⏱️ pic.twitter.com/rVtYcUnGQh

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Pedro Acosta prend la piste avec la KTM.

Say hi to our #MotoGP Rookie! 👋@37_pedroacosta is out on @Tech3racing machinery with the #31! ✅#ValenciaTest ⏱️ pic.twitter.com/5Nm0ebCYL4

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 Vinales et Bastianini sont également en piste. Cependant, le vent froid sur la piste pourrait perturber les pilotes. Bagarre entre Vinales et Acosta !

A bit of an early battle between @37_pedroacosta and Maverick! 😂⚔️

We bet they're enjoying it 🤩#ValenciaTest ⏱️ pic.twitter.com/ljTlHcMJe3

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Le grand moment tant attendu arrive …

There u go… pic.twitter.com/ZCPm2m7UVB

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Les Chronos après plus d’une heures passée.

Marc Marquez se lance sur sa Ducati Gresini.

Witnessing history!🔥@marcmarquez93's pit out with @GresiniRacing ✅#ValenciaTest ⏱️ pic.twitter.com/2Jq9pqEY2W

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Il termine sa série de 8 tours avec le troisième temps et, surtout, ce visage …

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Jorge Martin chute sans gravité.

A T10 crash from @88jorgemartin 💥

He had just gone quickest 🔝#ValenciaTest ⏱️ pic.twitter.com/ouUuOJp9mN

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Premières impressions de Marc Marquez : moto beaucoup moins exigeante que la Honda, surtout dans les changements de direction, elle n’est pas centrée avec l’équilibre, s’il freine immédiatement il a une perturbation importante à l’arrière. Lorsqu’il se penche, s’il appuie sur l’accélérateur, il a l’impression que l’avant ne communique pas autant qu’il le souhaiterait. Par contre la prise en main est fantastique

Le patron de l’équipe Ducati, Davide Tardozzi, était déjà enthousiasmé par les premiers tours de Marc Márquez sur la Ducati dans l’interview. Il voit l’Espagnol « définitivement » dans le top 3 due championnat du monde 2024.

Bagnaia grimpe en troisième position. TOP 10 : Martin, A.Marquez, Bagnaia, Binder, M.Marquez, Vinales, R.Fernandez, A. Fernandez, Quartararo et Mir

Davide Tardozzi, team manager Ducati, interviewé par Antonio Boselli :  » Je pense que le sourire de Marc Marquez dit tout sur Ducati, il se battra aussi pour le titre en 2024 , on ne peut s’empêcher de respecter les capacités sportives de ce garçon 8 fois champion du monde, ce n’est pas en question. Pour le moment, la composition de 8 pilotes Ducati est impressionnante, nous avons beaucoup de chance, je crois et j’espère gagner à nouveau le titre Mondial en 2024, même si nous avons du respect pour le adversaires avec qui ils travaillent très dur »« .

Marco Bezzecchi pilote pour la première fois une Ducati GP23 et fait un tour dans les graviers. Mais l’Italien peut éviter une chute. Martin est donc jusqu’à présent le seul à avoir fait des dégâts. La moto de l’Espagnol est de retour au stand Pramac pour réparation.

A bit of a moment there for Marco Bezzecchi ⚠️

But he quickly rejoins the track after a run-off 👍#ValenciaTest ⏱️ pic.twitter.com/ctlb2Ive7O

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Jorge Martin est toujours en tête du classement. Augusto Fernandez est quant à lui passé à la deuxième place et n’est plus lent que de 9 millièmes. Marc Marquez se prépare pour son deuxième run. Maverick Vinales prend la tête avec 1’29.924, il est le premier pilote à passer sous la barre des 1’30 dans ces tests : rappelez-vous que samedi dernier l’Espagnol Aprilia a signé la pole avec le nouveau record de piste avec 1‘28,931. Paolo Bonora a confirmé que nous ne verrons pas la moto 2024 à Valence. Aprilia teste de nouvelles pièces pour la moto 2024 sur l’ancien modèle. Par exemple, le RS-GP aura un nouveau bras oscillant.

Top Gun goes top! 📈

Maverick lowers the benchmark previously set by @88jorgemartin by over 2 tenths 👍#ValenciaTest ⏱️ pic.twitter.com/kVk5oOyGGL

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Les Chronos à 12h30 :

Marc Marquez revient au garage Gresini après avoir bouclé un total de 17 tours avec la Ducati, répartis en deux « sorties ». Pour l’instant l’Espagnol est 9ème à +0,759 du leader Vinales, mais en général les premières sensations de Marquez sur la Desmosedici sont positives

Une nouvelle aérodynamique en version camouflage est sortie des stands KTM . Ces couleurs, souvent utilisées dans les tests de prototypes, servent à masquer les dimensions exactes et l’apparence de la carrosserie, en l’occurrence du carénage.

Les mieux placés des deux usines japonaises en difficulté sont Joan Mir en 10ème et Fabio Quartararo en 12ème. Les nouveaux venus Rins, Marini et Zarco se suivent de la 14ème à la 16ème place. Le pilote le plus travailleur est Pedro Acosta avec 29 tours. Le leader Maverick Vinales compte également 29 tours.

Less than 3 tenths off Maverick's time! 🔥@marcmarquez93 leaps to 2nd! 🆙#ValenciaTest ⏱️ pic.twitter.com/c2LDj01iT8

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Marc Marquez reprend la piste et s’inscrit second de Vinales. Voici le classement à la pause déjeuner. Retour à 14h00 !

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Franco Morbidelli quittera sa M1 avec le beau souvenir d’une remontée remarquable des profondeurs du peloton. « C’était un beau retour sur les hommes de tête et une merveilleuse façon de terminer notre voyage ensemble », a d’ailleurs déclaré le pilote de 28 ans, qui rejoindra le Prima Pramac Ducati Racing Team pour la saison 2024.

Il ajoute : « cela a été 2 années difficiles pour moi, surtout la première. En cette deuxième année, j’ai retrouvé une envie de surmonter l’adversité, une envie de tout faire, indépendamment de tout. J’ai beaucoup appris et j’espère que cela fonctionnera à l’avenir et que cela m’aidera également dans mon histoire avec Ducati. J’ai de grandes attentes ».

Franco Morbidelli : « la Ducati est une machine fantastique »

Et pour cause, il n’aura plus l’excuse de la moto en cas de déception face au chrono : « la Ducati est une moto qui a séduit presque tous les pilotes malgré des styles différents. C’est une machine fantastique, qui s’adapte à de nombreux circuits et qui va vite. Ma tâche principale sera de la comprendre le plus rapidement possible et d’exprimer mes caractéristiques le plus tôt possible. Avec une équipe comme Pramac, qui a remporté le championnat du monde par équipe, je vais découvrir ce que c’est que de travailler avec des Italiens, ce qui est quelque chose de nouveau pour moi après des années dans des équipes étrangères ».

Franco Morbidelli termine en rendant hommage à Pecco Bagnaia qui a confirmé son titre mondial, dans une adversité à Valence qu’il a constatée jusque dans les tribunes … « Pecco est un pilote fantastique. Sa façon de courir est différente de la normale, sa façon de travailler est différente de la normale. Sa façon de voir les choses est différente. Il peut sortir victorieux des choses quand il le souhaite. Pendant le tour avec les pilotes, tout le circuit était contre lui, tout le monde soutenait Martin, ça s’est ressenti. Nous fêterons ensemble à la maison ». Entre académiciens de la VR46 s’entend …

Take a bow, @FrankyMorbido12 🤩

What a final ride! 👏👏👏#MonsterYamaha | #MotoGP | #ValenciaGP pic.twitter.com/WVUeoCLEOT

— Monster Energy Yamaha MotoGP (@YamahaMotoGP) November 26, 2023

Résultats de la course MotoGP du GP de Valence

Classement final MotoGP 2023

Crédit classement motogp.com

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Sur ce sujet, les dernières nouvelles sur la suite d’une structure satellite Aprilia veulent que l’équipe NASCAR Track House Racing prennent le relais. En attendant, Miguel Oliveira se remet de sa blessure à l’omoplate tandis que Raul Fernandez devrait tourner avec une RS-GP du team test…

Reste que la grande attraction tant dans les stands que sur la piste et face au chrono sera la rencontre entre Marc Marquez et sa Ducati Gresini. Il aura une GP23 et un nouveau chef mécanicien, Frankie Carchedi, qui était aux côtés de Fabio Fi Giannantonio et aussi de Joan Mir l’année du titre MotoGP chez Suzuki.

Pendant ce temps, Santi Hernandez, dans le box Repsol passera du côté de Joan Mir, laissant le nouvel arrivant Luca Marini à son compatriote Guidotti.

Everybody happy in the Gresini Box. Both will have the right side…😜 pic.twitter.com/wnsHij86i6

— Gresini Racing (@GresiniRacing) November 27, 2023

Mais Marc Marquez ne sera pas le seul à découvrir une nouvelle moto. En plus de Luca Marini précité, il y aura Alex Rins, nouvel équipier de Fabio Quartararo chez Yamaha,

It’s love at first sight 😍@Rins42 is looking excited for tomorrow 😏 Welcome to the team 💙#MonsterYamaha | #MotoGP | #ValenciaTest pic.twitter.com/bjbDN2VSz3

— Monster Energy Yamaha MotoGP (@YamahaMotoGP) November 27, 2023

Franco Morbidelli qui s’installera chez Ducati Pramac, Johann Zarco qui va vivre ses premières heures chez LCR-Honda et Pedro Acosta, le rookie placé chez GASGAS Tech3 en lieu et place de Pol Espargaró qui n’est plus un pilote titulaire en Grand Prix.

Cette journée de test à Valence débute ce mardi 28 novembre à 10h00 du matin et se terminera à 17h00. Elle sera à suivre en LIVE sur nos ondes. 

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