Danilo Petrucci a souligné son insatisfaction avec les temps réalisés avec des pneus neufs, notant qu’il ne peut pas utiliser pleinement les pneus de qualification ni les pneus de course au début des essais. Il a expliqué que même s’il est régulier tout au long de la course, il ne parvient pas à faire un bond en avant avec des pneus neufs, ce qui était déjà un défi l’année précédente : « je n’ai pas réussi à résoudre mes points faibles de la saison dernière et je ne suis pas très satisfait des chronos avec les nouveaux pneus » regrette le pilote Barni Ducati.

« Je pensais qu’avoir une année supplémentaire d’expérience serait utile » ajoute-t-il. « Je dois aussi essayer de changer un peu mon style de pilotage ». Malgré ses préoccupations, Petrucci reste confiant dans sa capacité à résoudre les problèmes avant le début de la saison. Il a indiqué qu’il devra changer certaines choses dans la gestion du gaz et d’autres aspects de son pilotage pour améliorer sa performance : « j’ai besoin de comprendre et de changer certaines choses. J’attendais un peu plus de ce test, j’aurais aimé faire un peu mieux. Nous n’en sommes pas loin, mais nous n’avons jamais été dans le top 3. J’aurais aimé être un peu plus compétitif. Pas tant pour le classement que pour le rythme ».

Danilo Petrucci : « il y a 12 ou 13 pilotes qui peuvent monter sur le podium »

Concernant les performances de Nicolò Bulega, le pilote Ducati a félicité le jeune talent pour ses résultats impressionnants lors des tests de Jerez. Il a souligné que Bulega a donné du fil à retordre à tous les pilotes et a montré sa satisfaction pour lui, soulignant qu’il a eu des années difficiles dont il veut faire le deuil avec panache.

Puis il revient sur son sort avec le prochain test en ligne de mure : « à Portimao, qui est une de mes pistes « noires », il y a encore moins d’adhérence donc nous allons pouvoir travailler encore plus dur pour trouver une solution ». « Petrux » a également commenté le niveau élevé de la compétition en Superbike, notant qu’il y a environ 12 ou 13 pilotes capables de monter sur le podium.

Il a reconnu que le niveau de compétition est un défi mais a conclu en se donnant une note de passage de 6/10, indiquant qu’il reste optimiste malgré les difficultés rencontrées lors de ces essais : « je pense qu’il y a 12 ou 13 pilotes qui peuvent monter sur le podium et pour les fans c’est très sympa, mais pour nous les pilotes un peu moins » conclut-il.

Résultats de la deuxième journée de test à Jerez de la Frontera :

Résultats de la première journée de test à Jerez de la Frontera :

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Alvaro Bautista a admis qu’il n’avait pas pu attaquer pleinement à Jerez en raison de sa condition physique, mais a noté une amélioration progressive : « je suis satisfait car après un premier jour caractérisé par un peu de douleur qui ne m’a pas permis de retrouver les meilleures sensations, ça s’est mieux passé ensuite et c’est sans aucun doute un bon signe. En fait, je peux dire que mes conditions se sont même améliorées. La bonne chose est que la douleur a été constante, voire diminuée. Cela m’a permis de faire plusieurs longs runs, même si je ne suis pas à 100 % ».

L’officiel Ducati a en effet bouclé 81 tours, mais sans jamais envisager aller chercher le chrono : « nous n’avons évidemment jamais tenté d’aller chercher le chrono mais ce n’était pas la priorité de ces tests. Je n’ai même pas chaussé de pneus de qualification. Parce que je savais que je ne pourrais pas donner grand-chose ».

Alvaro Bautista : « dans l’ensemble, le niveau est supérieur à celui de 2023 »

L’Espagnol a aussi souligné que ses principaux adversaires étaient très rapides : « Razgatlioglu, Rea et Bulega sont performants. Je les avais désignés comme mes principaux rivaux et c’est effectivement le cas. Ils ont roulé fort et ne m’ont pas surpris, même s’il est toujours difficile de faire un bilan ici. Mais dans l’ensemble, le niveau est supérieur à celui de 2023 ».

Il ajoute : « peut-être que je devrais m’inquiéter, mais ma condition et les sensations avec la moto m’ont empêché d’être à 100% ». Mais alors, comment a-t-il pu travailler correctement sur le lest de 7 kilos qu’il devra désormais emporter sur sa Panigale V4R ? Le pilote de 38 ans répond : « nous avons beaucoup travaillé sur les réglages, notamment au vu de la nouvelle réglementation et nous avons obtenu des indications importantes ».

Cependant … « Je ne peux pas en dire plus jusqu’à ce que je me sente bien. Je n’ai aucune idée jusqu’où je peux aller mais pour le moment je suis loin de la limite. Au Portugal, je ferai le même test que mercredi avec les deux répartitions de poids pour comprendre si les sensations sont équivalentes. C’est un type de circuit différent, donc ce n’est pas forcément une évidence que ce que nous avons testé ici est bon. Nous le ferons la comparaison et nous verrons ensuite ce qu’il faut adopter en Australie » conclut Alvaro Bautista.

Résultats de la deuxième journée de test à Jerez de la Frontera :

Résultats de la première journée de test à Jerez de la Frontera :

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Pêle-mêle, alors que la météo était anormalement chaude pour la saison, on a pu y découvrir le champion du monde en titre Álvaro Bautista encore largement convalescent qui n’a pu occulter que son principal adversaire en 2024 sera probablement son nouveau coéquipier, le rookie Nicolo Bulega, débarquant dans la catégorie après avoir acquis le titre mondial Supersport l’an passé.

Il n’aura en effet pas fallu longtemps à l’Italien de 24 ans pour prendre ses marques sur la Ducati Panigale V4R et largement s’imposer devant la totalité du plateau. Dans ces conditions, la pression est montée d’un cran pour « Alvarito » qui devra de plus composer avec un lest d’au moins 6 kg sur sa moto ornée du numéro 1…

L’autre point d’intérêt important concernait les deux autres pilotes du triptyque magique, Toprak Razgatlioglu et Jonathan Rea, ayant tous les deux décidé de changer de monture pour tenter de mettre à mal l’hégémonie de la Ducati. Là encore, nous n’avons pas été déçus, puisque l’Irlandais du Nord a pris ses marques sur la Yamaha R1 suffisamment vite pour terminer le test à la deuxième position, alors que le Turc a pointé son nez à la quatrième place sur la BMW M 1000 RR, juste derrière son coéquipier de marque britannique, Scott Redding.

Le revenant Andrea Iannone semble également affûté et, pour le moment, seules les Kawasaki d’Alex Lowes et Axel Bassani apparaissent un peu en retrait.

Après la trêve hivernale, c’est donc un plaisir de visionner ces deux vidéos diffusées par le site officiel Worldsbk.com, même pour ceux qui ne maîtrisent guère la langue de Shakespeare…

Résultats de la deuxième journée de test à Jerez de la Frontera :

Résultats de la première journée de test à Jerez de la Frontera :

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Les deux premières journées d’essais de la saison 2024 du WorldSBK se sont déroulée sous un soleil de plomb au Sud de l’Espagne, avec 23° dans l’air en cette fin janvier ! Sur le circuit Angel Nieto, le champion du monde Supersport en titre Nicolò Bulega a prouvé qu’il était déjà à l’aise sur la Ducati Panigale V4R de l’équipe Superbike Aruba.it Racing – Ducati, terminant premier lors du Jour 1 et premier du Jour 2.

Frôlant déjà le record officieux du tracé andalou mercredi en 1’38.292 après avoir relégué son plus proche adversaire à 1,182s, l’Italien de 24 ans progressait en 1’37.809s le jeudi, rendant caduque la meilleure référence de la catégorie World Superbike sur ce circuit établie en 2019 par Jonathan Rea en 1’38.247 au guidon de la Kawasaki.

De l’autre côté du box rouge et noir, Alvaro Bautista ne pouvait lui donner la réplique, souffrant toujours de sa chute lors des essais de novembre au même endroit, et préférant se concentrer sur son adaptation à la Panigale dans la configuration 2024, avec les kilos de lest supplémentaires exigés par la nouvelle réglementation.

Par ailleurs, le pilote espagnol étant l’un des rares pilotes à ne pas avoir pris la piste avec un pneu de qualification, il est encore trop tôt pour tirer la moindre conclusion, même s’il apparaît maintenant certain que le niveau sera très élevé dans l’équipe officielle Ducati qui aligne les numéros 1 et 11…

La prochaine étape sera un autre test de deux jours, cette fois à l’Autodromo internacional do Algarve au Portugal, les 29 et 30 janvier.

Nicolò Bulega : « Je suis heureux parce que nous avons fait un nouveau pas en avant, même par rapport à hier, et le feeling a augmenté régulièrement. Nous avons bien travaillé sur l’attaque du chrono et cela signifie que j’ai également été en mesure d’améliorer avec les pneus de qualification. Je pense que c’était un test important et maintenant nous allons à Portimao pour continuer sur cette voie. Le chrono d’aujourd’hui ? Cela ne change rien : je reste un rookie et mes objectifs sont différents de ceux des pilotes de pointe. »

Bien sûr, bien sûr…

Résultats de la deuxième journée de test à Jerez de la Frontera :

Résultats de la première journée de test à Jerez de la Frontera :

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Andrea Iannone a abordé les ajustements apportés à sa Ducati du team GO Eleven et a évoqué les défis liés aux pneus. Un travail qui lui permet d’être optimiste quant à la croissance continue de l’équipe et son objectif de préparer au mieux la saison : « ce n’était pas si mal » dit-il. « Nous devons nous concentrer sur l’amélioration. Nous avons changé quelque chose sur la moto et sommes allés dans une direction très différente par rapport à la veille. Pour finir, je suis plutôt content. Je dois faire plus de tours, acquérir de l’expérience avec la moto, l’équipe et les pneus mais je pense que le premier test de l’année s’est bien terminé ».

Il ajoute : « nous ne sommes pas si éloignés les uns des autres. Je pense que j’ai réalisé mon meilleur tour avec les pneus SCX. On a eu un peu de mal avec le SCQ. J’ai essayé un pneu de qualification mais nous n’étions pas prêts, la moto a alors beaucoup changé. Nous allons réessayer à Portimao, pour modifier un peu les réglages afin de nous assurer que l’équipe comprend ce que j’attends de ce pneu. J’ai bien utilisé le pneu de course mais pas le SCQ. Je pense que mon rythme de course était plutôt bon ».

Andrea Iannone : « je pense qu’il est un peu tôt pour tout comprendre et dire qu’on est en forme »

« Nous avons parcouru plus ou moins la moitié de la distance de course et, hormis les premiers tours, nous étions toujours en 1’39”. Je pense que c’est bien mais je pense qu’il est un peu tôt pour tout comprendre et dire qu’on est en forme ». Puis il commente sa chute : « après avoir quitté les stands, dans le virage 2, j’ai perdu l’avant à deux à l’heure ! ».

Andrea Iannone se rendra à Portimao pour le prochain test afin de poursuivre le développement de la moto et renforcer sa confiance. Il a souligné qu’il s’agira d’une nouvelle piste pour lui avec la moto, mais il aborde le défi avec détermination. Son objectif reste de gagner en confiance progressivement en vue du début de la saison en Australie. « Pour moi, ce sera une nouvelle piste avec la moto de course, j’y ai seulement roulé un peu avec une machine de série. Nous verrons comment ça se passe. L’objectif reste de grandir doucement, de gagner de plus en plus de confiance et d’arriver le plus préparé possible en Australie ».

« C’est le thème fondamental, le reste est à prendre avec des pincettes. Lors des tests, chacun fait ce qu’il veut avec les pneus, en MotoGP la situation est plus limitée. Les tests ne sont valables que jusqu’à un certain point. Nous avons du potentiel et du travail à faire. Nous verrons en Australie où nous serons » conclut « Joe le Maniac ».

Résultats de la deuxième journée de test à Jerez de la Frontera :

Résultats de la première journée de test à Jerez de la Frontera :

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Ce beau temps a facilité le travail des pilotes et des ingénieurs, puisque de nombreux tours ont été effectués par chacun des pilotes au cours de ces deux journées, Sam Lowes s’étant montré aujourd’hui le plus assidu dans ce domaine, ce qui leur a permis d’extraire de nombreuses informations pour poursuivre le développement technique des machines en vue du début de la saison à la fin du mois de février.

Une idée de l’ambiance de la première journée de ce test:

D’une façon générale, la plupart des pilotes ont réussi à améliorer leurs temps par rapport à la veille, le rookie Nicolo Bulega (Ducati-Aruba) se distinguant des autres. Si hier, lors de la première journée d’essais, il était le plus rapide à la fin de la journée, aujourd’hui il a confirmé son bon travail au cours de ces journées en étant de nouveau le pilote le plus rapide avec un temps de 1. 37.809 qui, en plus d’être le seul pilote à avoir réussi à tourner en ’37’, a pulvérisé le meilleur tour d’une Superbike sur ce circuit établi par Jonathan Rea sur la Kawasaki en 2019 en 1.38.247. Des records qui, sans être officiels, donnent un aperçu de l’adaptation rapide que l’Italien a eu dans la catégorie à laquelle il a accédé après avoir remporté le titre mondial Supersport la saison dernière. Si le fer de lance de l’équipe Ducati Aruba a été Nicolo Bulega, la croix a été portée par le double champion du monde espagnol, Alvaro Bautista, qui n’a pas pu faire son travail comme d’habitude en raison de problèmes physiques qui l’ont empêché de tirer le meilleur parti de sa moto (voir ici). Le pilote de Talavera a terminé seizième aujourd’hui avec un meilleur temps de 1’39.583, une petite amélioration par rapport au 1’39.847 d’hier qui ne permet cependant pas d’être rassuré pour la suite des événements qui se déroulera à Portimao la semaine prochaine…

Pour le reste des pilotes, le meilleur temps de Bulega a été suivi par celui de l’Irlandais Jonathan Rea, deuxième aujourd’hui avec un temps de 1’38.345, ce qui indique l’amélioration de son adaptation à la Yamaha R-1.

Les BMW de Scott Redding (équipe Bonovo Action) et du Turc Toprak Razgatlioglu (Rokit BMW Motorrad) ont suivi avec des temps respectifs de 1’38.572 et 1’38.638.

Le pilote italien Andrea Iannone (Ducati) a fait un bon retour à la moto après sa suspension et commence déjà à se hisser aux avant-postes. Aujourd’hui, il était cinquième avec un temps de 1’38.744, tandis que Garret Gerloff (BMW) était juste à quelques millièmes de seconde derrière lui (1’38.832). Un bon test a également permis au rookie Sam Lowes (Ducati) de prendre la septième place avec un temps de 1’38.852. Les huitième, neuvième et dixième places du classement final de la journée sont allées à Remy Gardner (Yamaha – 1’38.871), Danilo Petrucci (Ducati – 1’38.907) et Andrea Locatelli (Yamaha – 1’38.943).

En MotoGP, Stefan Bradl a amélioré d’une bonne demi-seconde au guidon de la Honda, alors que Stefano Manzi (Yamaha – Ten Kate) a pris la tête des Supersport en 1’41.388 devant Can Öncü (Kawasaki – Puccetti) et Adrian Huertas (Ducati- Aruba.it).

Résultats de la deuxième journée de test à Jerez de la Frontera :

Résultats de la première journée de test à Jerez de la Frontera :

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Crédit photos : A.Rivero-Circuito de Jerez

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Sur le papier, la prestation d’Alvaro Bautista lors de la finale des Superbike à Jerez était de toute beauté, le numéro 1 remportant les trois courses pour mettre une cerise sur le gâteau d’un deuxième titre mondial malgré une petite chute sur le bras droit en FP2. Malheureusement, trois jours plus tard, l’Espagnol subissait un highside lors d’essais privé sur le même circuit, heurtant le sol avec le dos et la tête et souffrant du bras gauche.

Jusqu’au Grand Prix de Malaisie, le pilote Ducati n’avait pourtant qu’un objectif, pouvoir mener à bien sa wild card en Grand Prix, quitte à mettre de côté sa récente chute et la douleur conséquente. Qualifié 22e, il concluait le Sprint à la même position avant de franchir la ligne d’arrivée du GP en 17ème position, une prestation décevante qui s’expliquait malheureusement quelques jours plus tard, de retour en Espagne, par un diagnostic assez embêtant : déplacement des disques intervertébraux des vertèbres C5, C6 et C7.

Aucune chirurgie n’étant préconisée, Alvaro Bautista a travaillé tout l’hiver pour retrouver force et mobilité, avant de se montrer relativement confiant lors de la présentation « Campioni in pista » à Madonna di Campiglio, il y a quatre jours : « C’est une grande satisfaction d’être de retour dans un endroit magnifique comme Madonna di Campiglio pour présenter les motos avec lesquelles nous allons affronter un championnat 2024 qui sera extrêmement difficile, avec tant de changements à la fois en termes de réglementation technique et en termes de concurrents. Nous devrons immédiatement travailler dur pour nous adapter aux nouvelles règles, mais je crois que dans tous les cas, ce sera une saison très agréable. L’objectif est d’atteindre le plus rapidement possible notre potentiel maximal afin de pouvoir ensuite nous amuser à chaque manche.
Je me sens très bien et j’ai la même force dans mon bras gauche qu’avant. La douleur a presque disparu, j’ai fait beaucoup de progrès ces deux dernières semaines. Mais je n’ai pas pu m’entraîner normalement parce que j’avais peur pour mon cou et mon bras. La seule chose qui n’est pas claire, c’est ce que ça donnera sur la moto, et c’est la chose la plus importante pour moi. »

Malheureusement, la première journée du test Superbike qui se déroule actuellement sur le circuit de Jerez-Ángel Nieto a ramené l’Espagnol à une dure réalité, celui-ci n’étant toujours pas à 100% de ses capacités physiques. Après avoir eu tendance à nier la gravité de ses blessures dans un premier temps jusqu’en Malaisie, il paraît maintenant très préoccupé par celles-ci, au point de ne penser qu’à elles en roulant avant de mettre fin à sa séance une heure plus tôt que ses adversaires.

Sur le site officiel Worldsbk, il explique : «  Ce n’est pas la meilleure journée pour moi. J’ai eu beaucoup de mal pendant l’hiver. J’ai eu très mal à ma blessure après la course de Sepang. Je n’étais vraiment pas bien. Je n’ai pas pu m’entraîner correctement et j’ai travaillé dur avec mon physiothérapeute pour me rétablir. Cela n’a pas été facile parce qu’en novembre et décembre, j’avais mal presque toute la journée. Je n’ai pas senti d’amélioration. J’ai commencé à me sentir mieux au cours des deux dernières semaines et j’ai commencé à travailler davantage sur moi-même. En faisant du vélo le matin, la force de mon bras était très bonne, mais le problème se situait au niveau du cou et du dos. Je ressentais beaucoup de douleur. J’étais très inquiet, mais heureusement, tour après tour, je me suis senti mieux, j’étais donc plus détendu et j’ai pu faire beaucoup de tours, mais pas à mon meilleur niveau. Je pensais plus à la douleur qu’à la moto. » 

Aux journalistes réunis devant le camion Ducati durant la séance, il a précisé : « Cela a été un hiver très dur pour moi. J’ai eu mal pendant des semaines après Sepang et j’ai travaillé très intensément avec mon thérapeute. Certains moments étaient vraiment mauvais, avec une douleur intense. Je n’ai pas pu m’entraîner normalement parce que j’avais peur pour mon cou et mon bras mais maintenant je peux dire que la force dans mon bras est bonne, mais la douleur dans mon cou demeure. La régénération des disques déplacés est trop lente, même si j’ai tout essayé chez moi. Je me sens mieux que l’année dernière, mais j’ai mal sur la moto.  La seule chose qui n’était pas claire, c’était ce que ça donnerait sur la moto, c’était la chose la plus importante pour moi.
Quand je suis sorti en piste pour la première fois ce matin, j’étais très inquiet. La douleur était intense, je parvenais à peine à prendre les virages à gauche. Mais à chaque tour, la situation s’améliorait et les muscles se détendaient un peu. Je pense que la principale douleur du matin venait de contractions dans le dos, donc c’est positif. J’ai quand même arrêté tôt car je ne sentais plus mon état s’améliorer. Il valait mieux arrêter que d’empirer les choses. Je ne suis pas content de ce que je ressens en ce moment. »

Malgré la douleur, Alvaro Bautista a réalisé le 10ème temps des Superbike mercredi, à 1,5 seconde de son impressionnant coéquipier Nicolo Bulega.

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Dall’Igna a souligné la nécessité de trouver la meilleure position pour le lest afin de minimiser son impact. Il a également noté l’importance de gérer la consommation de carburant, compte tenu de la réduction de la capacité du réservoir, pour éviter les problèmes lors des courses : « ce n’est pas facile », dit-il. « Nous aurons probablement 5 ou 6 kilos à ajouter au début de la saison, en fonction du poids d’Alvaro. Ce n’est pas évident de mettre ce lest sur la moto. Nous devrons tester pendant les essais de trouver la meilleure position pour réduire le problème autant que possible ».

Gigi Dall’Igna Ducati : « nous devrons être très concentrés sur ces nouveaux aspects »

Mais il n’y aura pas que ça : « en ce qui concerne la capacité de carburant, c’est une autre différence importante par rapport à l’année dernière. Nous devrons mieux gérer la consommation pour ne pas avoir de problèmes pendant la course et nous devrons être très concentrés sur ces deux aspects ».

En ce qui concerne le nouveau line-up de l’équipe pour 2024, composé d’Alvaro Bautista et Nicolo Bulega, Dall’Igna s’est montré optimiste. Il a souligné l’expérience de Bautista en tant que champion, offrant une garantie pour l’équipe, et a salué les progrès de Bulega en World Supersport, soulignant sa rapidité lors des tests de fin de saison précédente. Dall’Igna considère Bulega comme un jeune pilote important pour l’avenir de Ducati : « je suis très heureux de ces deux pilotes », déclare Dall’Igna.

« L’un d’eux a l’expérience d’être Champion, c’est donc une garantie pour nous. Le second est un jeune pilote qui a très bien progressé en World Supersport. Il s’est montré très rapide lors du test qu’il a effectué en fin de saison dernière, et je pense que pour l’avenir, il sera important de le compter sur notre moto » conclut-il sur wsbk.com.

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Lors de cette présentation, Alvaro Bautista n’a pu s’empêcher de faire une allusion sur le changement de la réglementation dans la catégorie en termes de poids minimum à respecter : « ce sera plus difficile pour moi de rouler que l’année dernière, car il y a plus d’inertie et j’ai plus de difficulté à freiner et à fermer les virages rapides. Lors du test, il m’est arrivé un peu longtemps. Ducati a travaillé et à Jerez nous verrons comment ça se passe ».

Alvaro Bautista et la nouvelle règle qui alourdira sa Ducati : « il ne faut pas pleurer, comme l’ont fait ceux qui voulaient cette règle »

Puis il a ajouté : « c’est une règle du championnat et je serai pratiquement le seul à porter ce fardeau. Cela ne me semble pas juste, mais je dois l’accepter. Il ne faut pas pleurer, comme l’ont fait ceux qui voulaient cette règle ».

Alvaro Bautista donne ensuite son idée de la physionomie de la campagne à venir : « avec tous les changements qu’il y a, non seulement dans le règlement mais aussi en ce qui concerne les pilotes, il y a beaucoup à voir. Tout cela me motive. Quand tout le monde reste le même, on s’y habitue et c’est plus difficile de changer, mais maintenant nous devons nous réveiller et ce sera un défi ».

En attendant, la Panigale V4R arborera en WSBK une livrée similaire à celle de 2023, avec le rouge emblématique de Ducati comme couleur de base. Découvrez-là dans la galerie ci-dessous !

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Par Matteo Bellán de Corsedimoto

Après BMW, Ducati a également présenté son équipe officielle pour la saison Superbike 2024. L’équipe Aruba.it Racing s’est ainsi mis en ordre de bataille avec le champion en titre Alvaro Bautista et Nicolò Bulega, champion Supersport 2023. Un couple qui, par son pedigree annonce beaucoup de potentiel pour faire une grande année.

Claudio Domenicali, PDG de Ducati, a été le premier à prendre la parole et, entre autres, il n’a pas manqué de lancer une pique à la concurrence : « cette année, ce sera plus difficile de gagner, car il y a un changement important dans le règlement. Si nous parvenons à répéter les résultats, cela aura une double valeur, car nos concurrents ont obtenu des avantages. En MotoGP, il y a de nouvelles concessions et en Superbike, il y a une pénalité pour Alvaro ».

Du côté du team SBK, le premier à prendre la parole fut Bulega : « c’est génial d’être ici avec ces belles motos et ces super pilotes. Je vais essayer d’en tirer le meilleur parti. Ce sera certainement difficile d’avoir Alvaro dans l’équipe, peut-être qu’il y aura aussi de la souffrance, il sera toujours rapide et lors de ma première année, je devrai beaucoup apprendre. Je vais essayer de le copier, de lui voler quelques trucs et d’être rapide ».

Bautista : « l’arrivée de Nicolò et la nouvelle réglementation sont un stimulant »

Puis ce fut le tour de Bautista : « cette nouvelle saison sera un grand défi, il y a beaucoup de changements. L’année dernière, j’ai seulement changé le numéro, cette année il y en a malheureusement plus. J’ai un nouveau jeune équipier, champion Supersport qui a faim, cela me pousse à m’améliorer encore. Nous sommes une bonne équipe. Le règlement technique a changé, il y a quelque chose de positif pour nous et d’autres qui ne sont pas parfaits pour moi, comme le poids minimum. Mais nous essayons d’atteindre le même niveau que l’année dernière et d’être le plus compétitif possible ».

« Lorsqu’il y a des changements, il y a deux façons d’y faire face : dire que c’est pire ou accepter le défi. J’ai choisi la seconde, l’arrivée de Nicolò et la nouvelle réglementation sont un stimulant. Je vais bien, je m’amuse et je vais essayer de m’améliorer encore. L’expérience m’a fait voir les choses un peu différemment, avant les courses je suis calme et confiant, je sais ce que j’ai à faire. Après la course, si j’ai pu faire ce que je voulais, je suis vraiment content. Je célèbre chaque victoire et chaque podium au maximum, comme si c’était la première fois. J’ai travaillé si dur pour ce moment. Nous sommes désormais prêts à relever de nouveaux défis ».

Enfin, quelques mots ont aussi été prononcés par le team principal Stefano Cecconi : « c’est un honneur d’avoir contribué à l’obtention de ces résultats. J’ai fait quelques demandes à Alvaro. La première est de donner du poids à la nouvelle réglementation. La deuxième est de se reposer un moment, après la blessure survenue lors des essais de Jerez. Nicolò n’était pas un pari, nous avons parié sur lui pour le projet Supersport sachant que nous avions trouvé une combinaison magique. Très jeune mais avec une grande expérience. Il y avait un nouveau projet à démarrer, il fallait une base et il a prouvé sa valeur. Tant lors de la première année d’apprentissage que lors de la seconde au cours de laquelle nous avons atteint l’objectif ».

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Juste avant de partir pour les essais Superbike à Jerez, prévus les 24 et 25 janvier, Danilo Petrucci participera aux 100 km des Champions au Tavullia Ranch, vendredi et samedi. Valentino Rossi l’a invité et il a accepté avec plaisir. Mais Petrux n’arrive pas dans l’événement pour y faire de la figuration. Lors d’une récente interview, Petrucci a ainsi révélé une histoire intéressante : « je reviens au Ranch pour les 100 km pour la deuxième année consécutive et je suis ravi de l’invitation de Vale », a-t-il déclaré sur GPOne.

Danilo Petrucci : « nous relèverons le défi avec une moto 500 2T et nous serons les seuls à utiliser une 500 sur la piste »

Cela étant dit, il mentionne : « cette année, je vais courir en duo avec Andrea Verona, champion du monde d’Enduro ». Et il y aura quelque chose de nouveau cette fois-ci : « nous relèverons le défi avec une moto 500 2T et nous serons les seuls à utiliser une 500 sur la piste », a-t-il expliqué. « La moto a été fabriquée à la main par Tomasin Racing. Elle est basée sur une Honda 450, mais le moteur a été modifié par Tomasin Racing lui-même. La moto est équipée d’une boîte de vitesses, d’une injection électronique, ainsi que d’un contrôle de traction et de lancement ».

« Nous en avons parlé à Vale et il est très curieux de nous voir en action » ajoute-t-il. Enfin, Petrucci a plaisanté sur les favoris : « ce ne sera pas moi, bien sûr. Si je devais parier, je choisirais quelqu’un de l’Académie ». Par ailleurs, Danilo Petrucci et l’équipe Barni ont effectué des tests aérodynamiques dans la soufflerie de Pérouse dans le but de rechercher les meilleures performances en vue de la saison prochaine. Une journée profitable pour Danilo ainsi que pour Yari Montella, engagé l’année prochaine en Supersport avec la Panigale V2 de l’équipe dirigée par Barnabò.

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À Portimão et aussi Jerez, Alvaro Bautista et Toprak Razgatlioglu ont offert aux fans de Superbike des batailles spectaculaires pour la première position, finalement confirmée sous le drapeau à damier par le pilote Ducati. Mais le vainqueur moral était incontestablement l’officiel Yamaha au terme d’une joute qui a fait penser à celle racontée entre David et Goliath. Un raccourci qui serait une injustice selon Bautista.

Sur Speedweek, le double Champion du Monde consécutif de la catégorie réservée aux motos de série a ainsi tenu à faire cette mise au point : « quand je roule seul, j’utilise des lignes différentes de celles de Toprak avec sa Yamaha. Cela dépend du style de pilotage, mais aussi de la moto ».

Alvaro Bautista : « le style de Toprak est meilleur pour se battre pour la position car il lui donne de meilleures options devant le virage »

Puis il analyse : « il faut ralentir la Ducati en ligne droite, pas en position inclinée. Les choses sont différentes avec Toprak et sa Yamaha. Dans la ligne droite, il peut rester plus longtemps sur l’accélérateur et entrer dans le virage avec plus de vitesse. Cela ne fonctionne pas avec la Ducati. D’un autre côté, avec la V4R, je peux sortir des virages plus rapidement et avoir une meilleure traction pour redresser la moto plus tôt que lui. Les caractéristiques de votre style de pilotage et de votre moto sont cruciales ».

En public, cependant, les manœuvres de freinage astucieusement démontrées par Razgatlioglu sont soulignées comme étant exceptionnelles, tandis que les dépassements apparemment faciles de Bautista grâce à sa puissance Ducati sont minimisés… « Quand les gens disent que Toprak freine mieux que moi, c’est faux. C’est juste une méthode différente pour ralentir la moto », a précisé l’Espagnol. « Si vous prenez le temps entre le freinage et la sortie de virage, cela ne fera pratiquement aucune différence. Mais le style de Toprak est meilleur pour se battre pour la position car il lui donne de meilleures options devant le virage ».

Reste que pour 2024, Toprak Razgatlioglu a décidé de ne plus vivre ce genre de situation en abandonnant son agile Yamaha pour une BMW, qui aurait autant de puissance de feu que la Ducati. Le Turc aurait ainsi à présent les mêmes arguments sur ce point que l’Espagnol. Il sera alors intéressant de voir en quoi le style de pilotage peut faire effectivement la différence entre les deux champions.

🔥 @toprak_tr54 explains his ANGER after an epic Race 2 at Portimao in which he rode valiantly and so narrowly missed out on the win 💥

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— WorldSBK (@WorldSBK) January 3, 2024

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

Le projet Kawasaki ne le convainc plus et Jonathan Rea a profité de la place laissée libre par Toprak Razgatlioglu pour signer chez Yamaha. Un choix difficile, car il avait un contrat valable jusqu’en 2024 et quitter la maison d’Akashi n’est pas quelque chose qu’il a fait à la légère. Mais il a réfléchi à ce qui était le mieux pour sa carrière, pour revenir à la victoire plus régulièrement après une année au cours de laquelle il n’a remporté qu’une seule course. Seul le temps nous dira si le choix du R1 était le bon.

Toujours en 2024, Ducati partira comme favori avec le champion en titre Alvaro Bautista, qui devra courir avec des kilos de « lest » en raison de la nouvelle réglementation sur la limite de poids des motos. Il sera intéressant de voir si l’Espagnol sera concerné par cela ou s’il pourra exploiter sa Panigale V4 R comme toujours.

Interviewé par Bikesportnews, Rea a admis qu’être dépassé par Bautista dans la ligne droite n’est pas quelque chose qu’il a particulièrement bien vécu : « quand cela arrive, c’est très frustrant et démoralisant. Lorsque l’accélérateur est à 100 %, vous ne pouvez pas faire la différence mais la moto la fait ».

Jonathan Rea : « félicitations à Ducati, ils ont fait un excellent travail en fabriquant une moto phénoménale »

Le sextuple champion du monde SBK reconnaît les mérites de Ducati d’avoir mieux travaillé que la concurrence, notamment japonaise : « quand vous courez avec une moto à 44 000 euros contre une qui en coûte 20 000, il y a une énorme différence dans les composants. Mais je ne pense pas que ce soit injuste. Félicitations à Ducati, ils ont fait un excellent travail. Il est difficile de respecter l’esprit du règlement quand d’autres constructeurs n’ont pas cette philosophie. Dans les compétitions, il est difficile de garder les choses amusantes et équitables. Ce n’est pas facile pour les organisateurs de plaire à tout le monde, mais c’est grâce à Ducati d’avoir fabriqué une moto phénoménale ».

Le constructeur de Borgo Panigale est celui qui a investi le plus et le plus efficacement, atteignant le sommet aussi bien en MotoGP qu’en Superbike et également en Supersport. Les concurrents n’étaient pas à la hauteur et se sont retrouvés obligés d’intervenir techniquement ou de demander des modifications au règlement.

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

Il a débuté avec un peu de difficulté, puis Danilo Petrucci a commencé à prendre la mesure de ce Championnat du Monde Superbike. Ce n’était pas facile d’arriver et d’être immédiatement compétitif comme cela lui était arrivé en MotoAmerica. Il est arrivé dans un championnat d’un niveau bien plus élevé et dans lequel il a dû s’adapter à quelques nouveautés, notamment les pneus Pirelli. Au départ, le problème était justement de pouvoir exploiter sa Ducati Panigale V4 R avec des pneus neufs. Il y a eu beaucoup d’efforts entre la Superpole et les premiers tours de course, mais depuis Misano les progrès ont été significatifs.

Avec une année d’expérience à son actif, le pilote de Terni peut certainement être plus fort en 2024. Le niveau sur la grille sera très élevé, mais les défis ne lui font pas du tout peur et il a une grande envie de se battre contre le meilleurs pilotes SBK. Nous nous attendons à le voir beaucoup plus protagoniste dans les épreuves du calendrier.

Danilo Petrucci : « je veux être dans le top 3 à la fin du Championnat du Monde »

Entre autres choses, l’un de ses objectifs est de gagner au moins une course. Il a gagné dans tous les championnats dans lesquels il a couru et aimerait le faire également en Superbike. Ces dernières années, il a triomphé en MotoGP, Dakar, MotoAmerica et ambitionne désormais de revenir sur la plus haute marche du podium dans une autre catégorie.

Ce ne sera pas facile de gagner, mais Petrux est un guerrier et il donnera tout pour vivre une année très positive avec le Barni Spark Racing Team. Interviewé par le site officiel du WorldSBK, il a avoué son grand rêve pour 2024 : « être dans le top 3 à la fin du Championnat du Monde ».

Danilo place haut la barre. Si, la saison dernière, il a dû apprendre et s’adapter aux différents changements, la prochaine, il veut viser le sommet. Il sait qu’il sera difficile de terminer aux premières places du classement final, mais le fait qu’il exprime cette envie montre aussi la confiance qu’il a en lui et en son équipe.

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Par Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

A 40 ans, Alvaro Bautista va partir à la conquête de son troisième championnat du monde de Superbike consécutif. Les passionnés et les initiés considèrent l’Espagnol comme le pilote à battre, toujours enthousiasmé par l’impressionnante série de victoires qu’il a remportée au cours de deux dernières saisons littéralement triomphales. Cette année, il a remporté 27 victoires et est monté sur le podium à 31 reprises, sur un total de 36 courses. Un palmarès impressionnant, hors de portée de tous, même d’un Toprak Razgatlioglu très rapide et très régulier : le Turc n’a manqué le podium qu’à trois reprises, dont une fois à cause d’une défaillance du pneu arrière à Most. La Yamaha étant constamment surclassée par le missile Ducati, le poursuivant n’a pu faire mieux. La suprématie d’Alvarito risque-t-elle d’être mise à mal par le règlement technique « 24 » ?

Un poids sur les épaules
On en parle peu jusqu’à présent, mais le changement de réglementation qui entrera en vigueur dès la saison prochaine risque de bouleverser des hiérarchies qui semblaient figées depuis deux ans. En raison de la règle sur le poids combiné pilote-moto, Alvaro Bautista devra porter le lourd fardeau de six kilos de lest, que Ducati étudie où placer à bord pour en minimiser les effets. Six kilos, c’est beaucoup, si l’on considère que les constructeurs dépensent des sommes colossales pour rogner quelques grammes. Le poids supplémentaire affectera la maniabilité et l’usure des pneus, un art dans lequel Bautista est passé maître. Non seulement ses rivaux habituels Jonathan Rea et Toprak Razgatlioglu n’auront pas de lest, mais la plupart des autres pilotes satellites de Ducati n’en auront pas non plus. Andrea Iannone, par exemple, participera à 36 courses avec six kilos de moins que Bautista. Il est difficile de prédire l’impact, mais il ne sera certainement pas négligeable.

Pas de pression
En attendant la reprise du travail en piste les 24 et 25 janvier à Jerez, Alvaro Bautista profite d’un repos bien mérité, après la fête Ducati à Bologne (photos). « J’ai choisi de courir avec le numéro 1 car tout le monde sait que c’est le symbole de la suprématie », explique le pilote madrilène. « Beaucoup de champions du monde préfèrent garder leur numéro traditionnel, mais je n’ai eu aucun scrupule. J’étais convaincu de mes chances, je suis parti sans pression car j’ai essayé d’oublier rapidement ce qui s’était passé en 2022. Chaque Championnat du monde a sa propre histoire. Gagner un titre est très difficile, le répéter l’est encore plus. En fait, la bataille avec Toprak a été très dure. L’année précédente, il y avait aussi Rea au milieu, donc ne pas gagner ne signifiait pas nécessairement perdre beaucoup de points. Au contraire, lorsque vous êtes seul avec un seul rival, chaque défaite pèse. Je ne pouvais pas me permettre cela, car Toprak est un dur à cuire ».

Rea et Toprak rapides dès le départ
Parmi les Trois Magnifiques, seul Alvaro Bautista partira avec les certitudes d’une Superbike sans défaut comme la Ducati Panigale, et le soutien total du département course. « Jonathan Rea et Toprak Razgatlioglu ont fait un changement, convaincus qu’ils peuvent élever le niveau », souligne le champion en titre. « Rea trouvera chez Yamaha une base très solide. Lors des premiers essais, il s’est montré très fort et je m’attends à ce qu’il soit très rapide dès la première course. Mais Toprak, qui a rejoint BMW, n’a pas fait un saut dans l’inconnu, je suis convaincu qu’il sera lui aussi fort, très fort ». La compétition en Superbike s’intensifie, mais le numéro 1 est toujours sur Bautista : essayez de le lui prendre, si vous le pouvez…

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Paolo Gozzi

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

Alvaro Bautista était également parmi les protagonistes de l’événement organisé par Ducati à l’Unipol Arena de Casalecchio di Reno (Bologne) pour célébrer les victoires de 2023. Il y a eu beaucoup d’applaudissements pour lui pour avoir remporté le titre mondial Superbike pour la deuxième année consécutive, une catégorie à laquelle l’entreprise de Borgo Panigale tient beaucoup et dans laquelle c’est avec lui qu’elle a pu y exceller après une longue période de famine. En 2024, c’est le triplé qui est visé pour atteindre une légende Ducati comme Troy Bayliss.

Bautista débutera donc comme tenant du titre la saison 2024, mais il aura des rivaux prêts à lui donner du fil à retordre. L’un d’eux sera Toprak Razgatlioglu, vice-champion ces deux dernières années et qui espère redevenir champion en rejoignant BMW. Les premiers essais avec la M 1000 RR lui ont donné confiance, même s’il faudra attendre les courses pour comprendre les vraies valeurs en piste.

Alvaro Bautista : « BMW est un bon constructeur, ils investissent beaucoup pour améliorer la moto et être compétitifs »

Alvaro s’est dit tout à fait sûr que le Turc sera le protagoniste : « j’ai suivi ses tests et il a été assez rapide tout de suite avec la nouvelle moto. Pour moi son changement de marque n’était pas quelque chose de fou. Il est très talentueux et BMW est un bon constructeur, ils investissent beaucoup pour améliorer la moto et être compétitifs. Je m’attends à ce qu’il se batte pour le titre dès la première saison avec BMW. Il en va de même pour Rea avec Yamaha. Et mon nouveau partenaire Bulega sera également rapide“.

Le prochain test est prévu les 24 et 25 janvier à Jerez. Il devrait y avoir une première comparaison entre tous les meilleurs pilotes SBK. Les 29 et 30 janvier, il y aura un autre test à Portimao. La dernière est prévue les 19 et 20 février à Phillip Island, où le championnat débutera ensuite le week-end du 23 au 25 février.

Cela promet d’être une année très intéressante. Même si Bautista est le candidat naturel à la victoire finale, les nouveaux duos Razgatlioglu-BMW et Rea-Yamaha pourraient s’avérer particulièrement traîtres pour lui. Aucun adversaire ne peut être pris à la légère, nombreux sont les pilotes qui affronteront 2024 plus motivés que jamais.

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Pecco Bagnaia est du genre discret et besogneux, à la méthode de travail relevant de l’ordonnancement qui ne souffre pas la moindre perturbation. Dans ce cas, il se fâche aussi rouge que le ton de sa Ducati officielle, mais rarement contre ses adversaires directs avec lesquels il évite les contentieux autant que faire se peut. Une façon de tracer inexorablement son sillon qui l’a amené, à 26 ans, à se retrouver double Campion du Monde consécutif de MotoGP. Un statut qu’il assume puisqu’il sera le premier pilote à défendre la plaque n°1 depuis Mick Doohan en 1998 pour une troisième couronne dans la catégorie reine.

Un n°1 qui lui tient à cœur : « le titre 2023 a été le meilleur car j’ai gagné avec le N°1 » a-t-il commenté. « Je le voulais et j’aurais eu du mal à accepter une défaite ». Sa carrière en MotoGP ne fait que commencer mais Pecco Bagnaia se projette déjà sur le long terme.

Pecco Bagnaia : « Wikipédia est une page que je consulte beaucoup ! »

Ainsi, à la question de savoir s’il ira un jour défendre un titre en WSBK, il a répondu sur GPOne : « j’y pense de temps en temps. J’aime regarder les chiffres et les statistiques de fin de saison. Wikipédia est une page que je consulte beaucoup ! J’aimerais aussi gagner en Superbike, mais j’ai encore le temps ».

Sur ce plan Pecco Bagnaia est une exception par rapport à ses autres collègues de la grille de départ qui ne cachent pas leur peu de considération pour la catégorie réservée aux motos issues de la série. Dans l’histoire, Troy Bayliss, Colin Edwards, Nicky Hayden, James Toseland et Ben Spies font partie des pilotes à avoir tenté le MotoGP et le WorldSBK, en changeant de classe avec un titre déjà à leur actif.

Côté Italiens, Max Biaggi a remporté quatre titres 250GP puis deux couronnes WorldSBK. Entre-temps, Biaggi a également été vice-champion du monde 500cc/MotoGP en 1998, 2001 et 2002.

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

Deux titres mondiaux Superbike sont désormais la propriété d’Alvaro Bautista, qui tentera en 2024 d’en faire un brelan et de rattraper une légende Ducati comme Troy Bayliss. Ce sera peut-être aussi sa dernière année, étant donné qu’il a soufflé 39 bougies en novembre et que l’on a le sentiment qu’il pourrait prendre sa retraite à la fin de la saison prochaine. Gagner avec la nouvelle règle du poids combiné de la moto et du pilote est une grande motivation, il veut certainement prouver qu’il est le meilleur même après le changement introduit.

Interviewé par EFEN Formacion, le pilote Ducati a retracé son passage du MotoGP au Superbike intervenu en 2019 : « Je devais le faire, car il n’y avait plus de place sur la grille. Heureusement j’ai découvert un très beau championnat, différent du MotoGP. Cela m’a donné une seconde jeunesse. En 2019, j’ai été vice-champion du monde, puis j’ai passé deux années difficiles chez Honda dont j’avais besoin pour remporter le titre en 2022 et 2023 ».

Alvaro Bautista a confirmé que lorsqu’il courait en MotoGP, il n’envisageait pas un avenir possible en Superbike : « Non. En Espagne, c’était un championnat peu suivi, car peu de pilotes espagnols y couraient par rapport au MotoGP. Il n’y avait eu qu’un seul champion du monde, Carlos Checa en 2011. Quand on me parlait du SBK, je pensais que c’était un championnat de deuxième division ».

Alvaro Bautista : « je cours parce que je m’amuse, pas parce que j’en ai besoin ou quoi que ce soit »

« Pour finir, je n’avais pas d’alternative, j’aimais toujours la course et j’aurais eu une Ducati officielle. J’ai décidé d’essayer et j’ai découvert que ce n’était pas une ligue de deuxième division. C’est différent. Maintenant, en Espagne, c’est plus populaire et je pense que cela dépend en grande partie de moi. Maintenant plusieurs pilotes MotoGP sont venus courir en Superbike, cela me motive car cela ne me permet pas de me détendre. Il y a de forts rivaux ».

L’Espagnol a toujours une grande envie de courir et de se défier contre des rivaux forts : « La prochaine sera ma vingt-deuxième année dans un championnat du monde. Ce qui me surprend chez moi, c’est que j’ai la même motivation voire plus. Je cours parce que je m’amuse, pas parce que j’en ai besoin ou quoi que ce soit. Je m’entraîne parce que j’aime le faire, ce n’est pas un sacrifice. Et le travail mental est encore plus dur que le travail physique. J’ai l’impression qu’il y a encore beaucoup de choses que je peux améliorer. Je prends tout comme un défi avec moi-même, pour voir jusqu’où je peux aller ».

Le thème de la peur a également été abordé et le triple champion du monde est très clair : « Je n’ai pas peur, si je l’avais, je resterais à la maison. Les chutes font partie du jeu, tout comme les victoires. Le pire, ce sont les blessures. Si tu as peur, tu ne peux pas courir ».

Alvaro a couru en MotoGP en tant que wild-card en Malaisie en 2023, une expérience qui ne s’est pas très bien déroulée en raison d’une blessure. On lui a demandé s’il reviendrait à courir dans la catégorie supérieure et, de manière quelque peu surprenante, il a répondu : « Probablement ».

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Ducati a fait le point sur Alvaro Bautista à la suite de sa wild-card au Grand Prix de Malaisie. Au terme d’une prestation que l’on qualifiera pudiquement de décevante, l’Espagnol avait révélé dimanche à Sepang qu’il souffrait de douleurs au cou à la suite d’une chute en essais sur le Circuit de Jerez. Après un examen médical dans les règles, il s’est avéré que Bautista souffrait d’une blessure effectivement incapacitante, mais ne nécessitant pas une intervention chirurgicale.

Avant d’embarquer pour la Malaisie, Alvaro Bautista avait subi une lourde chute qui avait motivé la sortie d’un drapeau rouge. Mais sur le coup, il était retourné faire son labeur et s’était donc dirigé vers le Grand Prix de Malaisie de MotoGP pour en jouir sur une Ducati usine. On connait la suite, et on y voit à présent plus clair.

Les cervicales d’Alvaro Bautista sont sous surveillance

Ducati a ainsi fourni une mise à jour sur le sujet. Un communiqué indique que, « dans la semaine qui a suivi le Grand Prix MotoGP en Malaisie, Alvaro Bautista a subi des examens par le Dr Angel Villamor à Madrid.

Et on apprend ceci : « après une consultation médicale spécialisée et un examen IRM de la colonne cervicale en raison d’une perte de force, d’un engourdissement et d’une sensation de picotement dans le membre supérieur gauche signalés après l’accident survenu lors des essais de Jerez et du Grand Prix MotoGP de Malaisie, le pilote de l’équipe Aruba.it Racing – Ducati a été diagnostiqué avec une hernie C6-C7 et des saillies discales C5-C6 ».

Le communiqué se conclut ainsi : « d’autres examens médicaux et tests seront effectués dans les prochains jours afin d’évaluer d’éventuels dommages dus à la compression des nerfs cervicaux. Mais pour l’instant, aucune intervention chirurgicale n’est prévue ».

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En WSBK, comme en MotoGP, la cible est logiquement Ducati, puisque la marque est la force dominante du moment. Une confrontation qui a lieu sur la piste mais aussi dans les coulisses, y compris durant la trêve hivernale, comme l’a démontré Jonathan Rea lors d’une visite au dernier Salon de Milan.

Sur GPOne, il a ainsi commenté le handicap de poids de 7 kilos que devra porter sur sa Panigale V4R Alvaro Bautista lors de la prochaine saison de WSBK : « sept kilos en trop n’affecteront en rien ses performances et je ne comprends pas ses déclarations à cet égard ».

Jonathan Rea : « sept kilos de lest ? Alvaro Bautista est super entraîné et préparé, et avec la Ducati, ils trouveront une solution pour rester devant »

Puis il explique : « dans la Superpole Race, on utilise peut-être sept kilos de moins que dans les courses longues. Donc la moto sera quasiment identique et il saura se débrouiller. Sept kilos, c’est sept kilos… Alvaro est un garçon super entraîné et préparé, je suis convaincu qu’avec la Ducati, ils pourront trouver une solution pour rester devant ».

Mais il y a aussi ça, relayé par Speedweek : « il faut que Dorna fasse quelque chose. On parle de courses avec des machines de série. On ne peut pas laisser des motos qui coûtent 44 000 euros courir contre des motos qui coûtent 20 000 euros si les règles sont proches de la production en série. Maintenant nous sommes dans une période d’évolution, j’espère que nous pourrons être compétitifs avec la R1 ». Mas est-ce la faute de Ducati si Yamaha ne veut pas sortir une super sportive au double du tarif de sa R1 ?

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Par Paolo Gozzi de Corsedimoto

Une semaine après avoir fait sensation lors des essais Superbike de Jerez, premier rugissement après quatre ans de silence, Andrea Iannone s’est fait remarquer. Il l’a fait à Milan, devant un tout petit groupe de journalistes. Une rencontre entre anciens et nouveaux amis, plus qu’une conférence de presse. Il y aura du temps pour discuter des performances, des calendriers, des adversaires et des perspectives de titre mondial. Ce qui frappe en ce moment, c’est le sourire d’un pilote et d’un garçon heureux. C’est comme si deux demi-journées de piste, avec une moto de course, avaient d’un coup effacé quatre années de mauvaises pensées, de colères, d’accusations, de polémiques. La vitesse fait des merveilles si elle est dans votre sang. Andrea Iannone a parlé de sensations, d’espoirs, de rêves. La même chose que lorsqu’il était enfant. Voici ses pensées.

« Crois toujours, n’abandonne jamais ».

« Au cours de ces quatre années, je n’ai jamais arrêté de m’entraîner et j’ai continué à considérer la moto comme un rêve, car pour moi rouler sur une moto de course a toujours été un rêve, depuis mon enfance. C’est encore le cas aujourd’hui. Je n’ai jamais abandonné l’idée de courir à nouveau. De temps en temps, quand je le pouvais, j’allais faire un tour à Misano, même avec les karts, je les adore. Chaque fois que je roulais, je me souvenais à chaque fois des premières courses que j’avais faites quand j’étais enfant. C’est un peu ce que je ressens aujourd’hui ».

Un nouveau départ.

« Le test de Jerez était comme lorsque j’ai commencé à rouler sur piste. C’était mon frère qui courait, je n’avais pas les sept années nécessaires pour courir. Je voulais courir mais je ne pouvais pas, un peu comme maintenant. Je suis heureux de pouvoir recommencer. Je sais que ce sera un voyage long, complexe et difficile. Les adversaires sont très forts, le talent est élevé. Je vais essayer de faire de mon mieux, avec l’équipe, avec Ducati ».

Andrea Iannone : « Ducati a été important pour ce retour »

« Ducati a été important pour ce retour. J’ai rencontré Gigi Dall’Igna, j’ai commencé à lui parler, il m’a regardé et m’a dit « Qu’est-ce que tu veux ? » J’ai répondu « Gigi, tu me connais ». J’ai eu plusieurs moments intimes avec lui au cours de ma carrière, et je me souviens de tous parce qu’ils étaient tous significatifs pour moi. L’un était à Barcelone en 2009. Je courais avec une Aprilia 125GP, dans l’équipe de Caponera. J’étais premier au Championnat du Monde, mais sur certaines courses ma moto ne fonctionnait pas, à chaque fois que je pleurais après la course, je comprenais que j’avais du potentiel mais je ne pouvais pas l’exprimer, ce n’était pas facile sans moto officielle ».

« Je suis allé voir Gigi, je lui ai raconté mes souffrances et dimanche j’ai gagné le GP. Je l’ai retrouvé à l’aéroport et je lui ai dit « Merci ». Revenant sur l’épisode de Misano, Gigi me dit : « Tu sais que ça va être difficile, non ? » Je réponds : « Bien sûr, ce sera très difficile, mais vous me connaissez, si je dis quelque chose, je ferai tout pour tenir ma promesse ». A partir de là, nous avons commencé à tout construire, et aujourd’hui me voilà. Je dois également remercier Claudio Domenicali, Paolo Ciabatti et bien sûr toute l’équipe de Go Eleven ».

Les doutes.

« J’avais beaucoup de doutes, moi-même en premier lieu. Je cherchais des réponses. J’étais excité pour deux raisons : rouler sur une moto de course et comprendre par où je recommencerais. Avoir un point de départ est important, qu’il soit positif ou négatif, au moins on se fait une idée. Le premier test s’est très bien passé. J’ai été surpris aussi. Cela ne veut pas dire que nous sommes prêts, que nous pouvons gagner, que tout est fait. C’était une bonne journée, mais n’espérez pas trop. Il arrive que nous nous livrions à de bons sentiments, mais ils peuvent alors changer. Rien n’est acquis en course moto. J’ai de l’expérience, donc je suis conscient que le chemin est long et qu’il sera fatiguant. Mais nous avons choisi de relever ce défi, l’équipe et moi. Nous sommes prêts ».

La Ducati.

« C’est la moto avec laquelle j’ai remporté ma première course MotoGP. Avec elle, j’ai vécu l’enfer et atteint le summum de l’amour. C’est ma vie, chez Ducati j’ai beaucoup de gens avec qui j’ai de bons souvenirs. Même après le test, j’ai parlé à beaucoup de gens, ils m’ont complimenté, je les sentais heureux. Quand j’ai pensé à revenir, je me suis vu piloter une Ducati. Je ne peux pas expliquer pourquoi. C’est un défi important, j’ai aimé pouvoir le relever avec les personnes qui comptaient le plus pour moi. Go Eleven est une structure importante, animée par la passion. J’ai retrouvé Denis Sacchetti (le team manager, ndlr) que j’ai vu courir en minibike quand nous étions tous les deux enfants. Nous avons emprunté des chemins différents, mais celui-ci est aussi romantique. Vous partez d’un point, puis vous revenez toujours à cette chose-là, quand j’étais petit. Je me laisse emporter par des choses comme ça ».

Les sceptiques ont dit qu’après une interruption de quatre ans…

« Je suis d’accord avec les team managers qui étaient sceptiques, j’ai été surpris aussi. Je savais que ce serait difficile de reprendre les automatismes, qu’après une longue absence il est difficile de recommencer. C’est difficile pour moi d’être surpris par quelque chose, mais cette fois c’est arrivé. Je suis heureux comme ça ».

La veille au soir.

« Les gars de Go Eleven m’ont demandé la veille au soir si j’étais nerveux. Mais j’ai très bien dormi. Non, je n’étais pas nerveux. Je voulais juste m’amuser, je voulais profiter de la sortie du box, du premier tour, du premier run. Je n’étais pas ému, je n’ai pas pleuré. En fait, j’ai ri, comme un enfant de trois ans qui fait des farces. Je riais seul dans mon casque. C’était ce que je cherchais. Parce que je sais que si cela est là, tout le reste suit. La vitesse ne m’intéressait pas, je voulais retrouver ces sensations qui sont fondamentales ».

Préparation physique.

« Lorsque vous participez à un championnat, vous voyagez beaucoup et vous restez longtemps loin de chez vous. Vous vous préparez le plus possible, mais vous disposez de moins de jours disponibles. Au lieu de cela, pendant des années, j’ai pu m’entraîner tous les jours. J’ai augmenté mes performances, je cours plus vite qu’en 2019. Je suis en forme. La moto m’a manqué, évidemment. Il y a des muscles que l’on entraîne simplement en tournant. Des douleurs dans les bras sont donc apparues lors des tests, notamment le deuxième jour. Je faisais des pauses d’au moins vingt minutes entre un run et un autre, car je n’avais pas la même force que le matin ».

Ce qu’Andrea Iannone a retenu.

« Cette expérience de la disqualification pour dopage m’a appris que dans la vie, tout peut changer à tout moment. Bien sûr, nous le savons tous, mais nous n’y croyons pas. Jusqu’à ce que cela vous arrive, vous pensez toujours que cela doit arriver à quelqu’un d’autre. Je suis au fond un romantique éternellement positif, ça me donne de l’énergie. Au lieu de cela, tout change, c’est la plus grande leçon que j’ai eue ».

Admiration pour Bautista.

« J’ai lu des mots très doux de la part des adversaires que je vais rencontrer. C’est toujours agréable de voir à quel point tu es fort et redoutable. Mais la vérité est qu’Alvaro Bautista a remporté deux championnats du monde de Superbike et je l’ai vu les remporter à la télévision. Alors attendons de dire que je suis le pilote à battre. J’admire Bautista. Être champion du monde, c’est bien, mais gagner deux fois de suite, c’est mieux, car le plus difficile est de se reconfirmer. Cela signifie que vous avez encore fait quelque chose qui arrive très peu de fois. C’est incroyable, il est dans un état de grâce important. Il présente un avantage en termes de poids, mais ça constitue un inconvénient à d’autres égards ».

Ducati n’était pas la seule chance.

« La Ducati n’était pas la seule chance que j’avais pour ce retour. J’ai parlé aux fabricants qui se sont montrés intéressés, mais je ne voulais pas connaître les détails, car je n’ai jamais hésité, je ne voulais pas me laisser influencer. J’avais envie de m’entourer des gens qui m’entourent aujourd’hui ».

Qu’est-ce qu’Andrea Iannone attend

« Après un test aussi court, il est difficile de faire des prédictions. Tout pilote veut viser le sommet, mais c’est un voyage. Aujourd’hui, l’objectif est de faire une saison partant d’un point fixe, et allant vers le haut. J’aimerais atteindre une croissance constante tout au long de l’année ».

Le début du Championnat du Monde à Phillip Island.

« Permettez-moi de commencer par dire que je n’ai pas de tracés préférés ou défavorables. Parce que si vous n’êtes pas rapide sur une piste, cela ne dépend pas du design, mais de votre lenteur. J’ai toujours pensé aux choses de cette façon. J’ai des souvenirs importants en Australie. Vous souvenez-vous de la « course des mouettes » en MotoGP ? Il y a eu 57 dépassements, un record dans l’histoire des courses moto. Puis j’ai aussi attrapé la mouette, tout s’est passé. Et avec l’Aprilia ? Je me suis retrouvé devant tout le monde à me dire « Qu’est-ce que je fais ici ? » ce fut un moment épique. Nous avons terminé cinquième et l’Aprilia était différente d’aujourd’hui ».

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Par Paolo Gozzi de Corsedimoto

D’un point de vue technique et compétitif, le Superbike 2024 promet beaucoup, peut-être plus que toute autre édition précédente. Deux grands comme Jonathan Rea et Toprak Razgatlioglu changeront de moto, le dominateur Alvaro Bautista sera alourdi de sept kilos et l’arrivée d’Andrea Iannone, quelle que soit ses performances sur la piste, sera un énorme catalyseur d’intérêt. L’engagement des constructeurs reste très fort : BMW investit une fortune, entre changements de pilotes et changements techniques, pour enfin se lancer à l’assaut du Championnat du Monde. Yamaha, Kawasaki et Honda sont impliqués dans diverses équipes officielles et Ducati ne veut pas abdiquer son trône royal. Deux demi-journées d’essais à Jerez ces derniers jours ont suffi à faire monter en flèche l’intérêt. Durant les journées de tests. Tout est bien ? Non, pas du tout : le calendrier 2024 est pitoyable. Avec onze épreuves sur douze en Europe, les horizons du Superbike n’ont jamais été aussi étroits.

Le seul événement en dehors du Vieux Continent sera l’ouverture à Phillip Island, en Australie, les 24 et 25 février 2024. Ensuite, à suivre, que des étapes européennes avec la nouvelle Crémone, une piste sur la rampe de lancement mais qui jusqu’à présent n’a même jamais accueilli le championnat italien, et l’autre nouvelle entrée Balaton Park, en Hongrie, encore en construction. L’Argentine a disparu des radars, en raison de problèmes économiques, et l’Indonésie a renoncé au Superbike malgré un contrat de dix ans.

Ici, la raison est stratégique. Mandalika a pour « naming sponsor » Pertamina, une entreprise publique de lubrifiants, concurrent direct de Motul qui est le principal partenaire du Championnat du Monde. C’est pourquoi les Indonésiens ne veulent plus de Superbikes. A l’époque de la direction de Flammini, la Coupe du Monde se déroulait aux USA, au Japon, en Afrique du Sud, en Nouvelle-Zélande, au Qatar, en Russie, au Canada : certaines saisons il y avait 6-7 épreuves intercontinentales sur 13, soit la moitié. L’acquisition de Dorna, lui-même promoteur du MotoGP, a radicalement changé la donne.

Dorna veut orienter ses investissements vers le MotoGP, et c’est ce qui se passe avec le WSBK

Le MotoGP 2024 comportera 22 GP, dont 10 hors d’Europe : Qatar, Argentine, États-Unis, Kazakhstan, Inde, Indonésie, Japon, Australie, Thaïlande et Malaisie. Autrement dit, il touchera tous les principaux marchés du monde, avec jusqu’à 5 GP en Asie, la zone économiquement émergente, avec des consommateurs plus jeunes et un bassin de potentiel moto en croissance rapide. C’est donc le domaine qui intéresse le plus les grands sponsors mondiaux. Nous en avons parlé à plusieurs reprises. Il est clair qu’une telle divergence n’est pas accidentelle mais résulte d’une stratégie précise. Dorna veut orienter ses investissements vers le MotoGP, et c’est ce qui se passe. Motul, le sponsor qui donne son nom au WorldSBK, réduira son engagement dans cette série, transférant des budgets importants vers le MotoGP.

Le cas Pirelli est similaire. En Superbike, la multinationale milanaise est non seulement le seul fournisseur de pneus depuis 2004, mais aussi un partenaire stratégique et commercial très important. Avec un calendrier aussi limité, passer au championnat MotoGP était une nécessité vitale pour Pirelli. C’est pourquoi à partir de 2024, il sera le seul fournisseur du Moto2 et du Moto3. Dorna procède en fonction des besoins du « tarif » : se faire connaître en Superbike coûte moins cher que de réaliser des opérations marketing identiques en première classe. C’est pourquoi cela pousse les gros poissons à changer de positionnement. Si le WSBK avait un calendrier similaire, Dorna se retrouverait à gérer un Championnat du Monde qui rivaliserait effectivement avec son principal atout.

Oui, bien sûr, il y a une certaine grogne dans les niveaux supérieurs du paddock. Mais les sponsors se rendent compte que, face à cette situation de monopole, les revendications sont une bataille contre les moulins à vent. Ils finiront donc par s’adapter au contexte, en investissant là où cela leur semble le plus pratique. Dorna planifie les stratégies pour que le WSBK Superbike reste une plateforme attractive, mais de niveau « moyen », donc destinée à accueillir des sponsors ayant des besoins particuliers, pour lesquels même un calendrier presque exclusivement européen a du sens. Nous vérifierons si ce modèle est durable dans les années à venir.

Les droits MotoGP et Superbike appartiennent à Federmoto Internazionale, qui a signé des contrats à très long terme sur les deux fronts avec Dorna pour la gestion des droits marketing et télévisuels. En 2019, dès son élection, le président de la FIM Jorge Viegas déclarait : « nous n’aimons pas le monopole, nous travaillons pour changer cette situation« . Mais quatre ans plus tard, la FIM n’a réussi qu’à reprendre le contrôle de la gestion sportive du Superbike, pour ainsi dire étant donné que de toute façon les normes techniques sont fixées en partenariat avec la MSMA (les Constructeurs) et la Dorna elle-même. À première vue, l’impression est que Carmelo Ezpeleta a renoncé à certaines positions sur le front secondaire pour que la FIM ne s’implique pas dans la gestion technique du MotoGP. Mais il est difficile de spéculer sur ce qui se cache sous les cendres.

La FIM ne manquerait pas d’alternative, elle l’a chez elle. En fait, le Championnat du Monde d’Endurance est géré par Warner Bros, essentiellement le même méga groupe de divertissement qui contrôle la F1. Imaginez ce que le WSBK Superbike d’aujourd’hui pourrait devenir confié à un manager aussi puissant. C’est peut-être pour ça que ça n’arrive pas. Les acteurs sur scène, de l’extérieur, donnent l’impression de ne pas vouloir se marcher sur les pieds. Le statu quo convient à beaucoup, sinon à tout le monde, du moins à ceux qui comptent.

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Par Matteo Bellan / Corsedimoto.com

Parmi les sujets d’intérêt du test de Jerez figuraient également les débuts de Nicolò Bulega en tant que pilote officiel Superbike de l’équipe Aruba Racing Ducati. Le champion Supersport en titre s’en est bien sorti en terminant à la deuxième place avec un temps de 1’38″726, à 278 millièmes du leader Remy Gardner. Ce n’est pas encore le moment de s’enthousiasmer, mais le pilote émilien a montré qu’il avait de bonnes sensations avec la Panigale V4 R. Il connaissait déjà la moto, mais ne l’avait pas pilotée depuis plusieurs mois.

Superbike,  team Aruba Ducati : Cecconi vante les mérites de Bulega

Stefano Cecconi, interviewé par La Gazzetta dello Sport, a parlé de la promotion de Bulega en World SBK : « Il n’est pas d’usage d’amener un rookie directement dans une équipe officielle. Normalement, on commence avec une équipe satellite, avec moins de pression et une croissance plus progressive. Nicolò va vivre un véritable baptême du feu. Il se retrouvera dans une nouvelle catégorie, avec la même moto que son équipier double champion du monde. Zéro pression ne peut pas être une approche pour lui. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour l’aider et ne pas le faire se sentir sous pression. »

Le directeur de l’équipe Aruba Racing Ducati est très clair sur l’approche que l’équipe aura envers le pilote. L’objectif est de travailler à sa croissance progressive, sans attendre de résultats immédiats et en évitant des pressions inutiles. Il est normal d’attendre de lui qu’il réussisse, mais sans aucune obsession.

Bautista fer de lance Ducati

Chez Ducati, il y a Bautista fraîchement sorti de deux titres en Superbike, on s’attend donc à ce qu’il doive se battre pour le titre en 2024. Bulega peut courir avec moins de responsabilités et Cecconi s’est exprimé à ce sujet : « Ayant Alvaro à notre disposition dans cet état de forme, il n’aurait pas été utile de jouer avec deux pointures, avec deux pilotes de premier plan. En ce qui concerne le résultat, nous avons misé sur Alvaro, notre garantie. D’un autre côté, nous pouvons faire du travail avec Nicolò, en introduisant un débutant directement dans l’équipe officielle. Aucune pression, mais un peu d’eau à la bouche. C’est une saison de rookie, mais à mon avis nous aurons une certaine satisfaction avec lui . »

Certains espéraient un choix différent de la part de l’équipe italienne (Axel Bassani était un souhait de nombreux fans, juste pour citer un nom), mais ils en ont fait un qui a sa propre logique précise. Il y a un champion comme Bautista dans le garage, il n’est pas nécessaire d’embaucher un autre pilote de haut niveau ou en tout cas quelqu’un qui ne lui soit pas perçu comme complémentaire. Se concentrer sur un jeune homme est une décision compréhensible, d’autant plus qu’il s’agit d’un pilote formé par Aruba Ducati en Supersport.

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Matteo Bellan

Photo: Aruba Ducati

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Par Paolo Gozzi de Corsedimoto

Le Superbike d’aujourd’hui n’a rien à envier à l’époque où Fogarty, Russell, Bayliss et Falappa couraient. Pilotes, motos, performances : aujourd’hui tout est du plus haut niveau, peut-être mieux qu’avant. Il manquait cependant le personnage capable d’impliquer un public plus large que de simples passionnés, un personnage controversé, clivant, magnétique.

Parmi les géants du passé, seul Carl Fogarty, un talent aux quatre titres mondiaux et 59 victoires, possédait cette envergure. Sur la piste, il était très rapide mais aussi terriblement impitoyable en cas de besoin. Il est devenu l’héritier de Barry Sheene et l’un des sportifs les plus suivis et aimés du Royaume-Uni, non seulement parce qu’il gagnait en rafales, mais aussi pour son côté sombre. Foggy venait d’une famille de motocyclistes mais avait passé une adolescence très difficile dans les bidonvilles de Blackbourn, fréquentant des cercles peu recommandables. Le risque et la rapidité ont été sa rédaction.

Andrea Iannone est l’histoire qui manquait au Superbike d’aujourd’hui. Son retour après quatre ans d’interdiction pour dopage fait sensation depuis que des rumeurs ont commencé à circuler sur son envie de revenir dans le match. Et deux demi-journées d’essais à Jerez ont suffi à faire monter en flèche l’intérêt bien au-dessus des niveaux habituels de ce championnat très apprécié des fans, mais qui n’a émergé de sa niche qu’à l’époque de Max Biaggi, double champion du monde en 2010 et 2012. L’ancien pilote de MotoGP est allé très vite tout de suite.

Mais pour l’instant, la performance passe au second plan. La certitude est que, quoi qu’il arrive, ce retour sera un franc succès pour le Superbike. Le retour de Biaggi, en 2007 après un congé sabbatique, a été poussé, préparé et géré au plus haut niveau par le promoteur de l’époque, à savoir Maurizio Flammini. Il s’agissait en quelque sorte d’une opération de marketing sportif : le Superbike a misé sur le pilote acculé par le MotoGP, convaincu que tout le monde y gagnerait. Et ainsi de suite.

« Andrea Iannone ? Maintenant, laissez-le courir « 

Andrea Iannone, quant à lui, a tout fait seul. Par nécessité, ou plutôt par obligation, il ne pouvait même pas crier au monde qu’il revenait. Biaggi a fait son retour en grande pompe avec la Suzuki Alstare de Francesco Batta, l’écurie la plus riche et la plus glamour du paddock. Iannone se contentera de Go Eleven, une structure de haut niveau, mais pleine de passion et de sueur. Après la course, le propriétaire Gianni Ramello enfile des gants de travail et aide les garçons à démonter l’hospitalité.

Faisons table de toutes les théories du complot autour de la disqualification : le steak de Sepang, le test capillaire, les procès, les mystères. Peut-être que dans de nombreuses années nous saurons comment les choses se sont réellement passées. Mais pour l’instant, supposons qu’Andrea Iannone soit réellement coupable. Commettre des erreurs est humain, c’est arrivé à de nombreux champions d’une myriade de sports.

Pour rester dans notre monde, le Superbike, nous avons rencontré des gars compliqués : Russell, Gobert, West, pour ne citer qu’eux. Qu’il se soit trompé ou non, Iannone l’a payé cher, bien plus que les autres. Quatre ans d’interdiction pour un pilote approchant l’âge de 30 ans constituent une condamnation sportive à perpétuité. Selon les avocats pénalistes, la peine imposée dans son cas était très lourde. Pensez simplement à l’aspect économique : lors de la dernière année d’activité, 2019 chez Aprilia, Iannone avait un salaire de 5 millions d’euros.

Andrea Iannone ne plaît pas à tout le monde, même si tout le monde parle de lui. C’est un sportif talentueux, riche et célèbre et il a eu des liaisons avec des femmes de rêve. Le succès est un désir et une malédiction, cela fonctionne toujours ainsi. Il pourrait changer de vie, dire adieu à la moto, à la course et se consacrer aux affaires, comme il semble le faire très bien. Au lieu de cela, son envie était de se remettre à courir. Se salir les mains, transpirer, tout risquer.

Quatre ans (en fait presque cinq, comme il le précise), c’est long.  » Mais je n’ai jamais cessé de me sentir comme un pilote « . Imaginez combien de colère, de détermination, de passion et d’amour il faut. A Jerez, en quittant la voie des stands pour la première fois avec Ducati Superbike, il n’aura peut-être pensé qu’au prochain virage. Mais cela nous rappelle la scène de « Papillon », qui saute de la falaise après des années dans une prison cauchemardesque. « Maudits salauds, je suis toujours en vie. » Maintenant, laissez-le courir.

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Ce n’est donc pas en leader, loin de là, que l’officiel en Panigale V4R a quitté Jerez après les deux premiers jours de test qui inauguraient l’intersaison 2024 du WSBK. Il explique ainsi son travail accompli : « nous nous sommes concentrés sur la réglementation 2024, notamment sur le poids. Nous avons essayé de nombreuses solutions avec du poids. J’ai alourdi certaines zones de la moto, j’ai également testé l’intérieur du moteur et j’ai fait de nombreux tests pour comprendre le fonctionnement de la moto ».

Bilan ? « Ce n’est pas facile car quand la moto roule bien, si on ajoute 7kg, la moto donne une sensation différente surtout dans les virages rapides. Nous avons fait un peu de répartition des masses pour obtenir plus de données et nous les avons obtenues pour cet hiver pour essayer de travailler et voir quelle pourrait être la base pour commencer 2024 ».

Alvaro Bautista et le poids supplémentaire : « je n’ai ressenti aucune différence dans l’accélération »

Il précise : « je n’ai ressenti aucune différence dans l’accélération, je pense que c’est plus l’inertie dans les virages rapides. Surtout ici à Jerez, dans le secteur rapide, j’ai senti que c’était plus difficile. Mais en accélération, il n’y a pas une grande différence. Même au freinage, il y a peut-être plus d’inertie pour arrêter la moto mais, en ce qui me concerne, j’ai plus eu du mal dans les virages rapides ».

« Pour le moment, il n’y a aucune mise à jour de Ducati. Nous nous concentrons là-dessus. Maintenant, ils ont beaucoup de données et ils doivent analyser et jouer avec les réglages de la moto. Nous n’avons touché à rien sur la moto, nous avons juste mis du poids et changé la zone où nous avons mis le poids. Maintenant, nous devons commencer à réfléchir aux réglages pour avoir de meilleures sensations avec la moto » conclut l’Espagnol qui sera du Grand Prix MotoGP de Malaisie dans moins de dix jours en tant que wild-card sur une GP23 usine …

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Grâce au retour du chaud soleil du sud de l’Espagne, « The Maniac » a pu commencer à travailler sur la moto, testant tous les types de pneus aussi bien dans des conditions d’asphalte chaudes qu’avec le vent frais du soir. Le travail de mise au point de l’électronique et de comparaison avec les autres pilotes a également été important, ce qui a permis au numéro 29 d’abaisser les références sortie après sortie, s’améliorant principalement dans la deuxième partie de la piste.

Malgré la fatigue et les douleurs aux bras, dues au peu d’entraînement sur ce type de moto très physique, le temps obtenu a surpris de nombreux observateurs, dépassant presque toutes les attentes. Il y a encore beaucoup de travail à faire, notamment sur le rythme de course, mais le sourire qu’Andrea a affiché en fin de journée a rempli le cœur de toute son équipe. On attend maintenant les prochains tests WSBK, fin janvier !

« Je suis cuit. Ça s’est bien passé, mais il faut garder les pieds sur terre. Nous ne pouvons pas penser que nous n’avons pas de travail à faire, que nous sommes arrivés. Vous devez rester calme, garder la tête baissée et travailler dur » a commenté Andrea Iannone. « Le point de départ est bon et c’était important que j’aie ce sentiment. Je suis heureux, c’est un jour important à bien des égards. Sans Ducati et l’équipe Go Eleven, ce retour aurait été difficile. Nous sommes conscients de ce que nous devons faire, mais je veux profiter de ce retour et de ce qui s’est passé. Pour moi, c’est très significatif ».

Andrea Iannone : « j’ai toujours gardé une mentalité de pilote et je pense que c’était ma force »

Le pilote du team Go Eleven n’a que des choses positives à dire après ses débuts en Superbike : « je pense que chaque pilote aimerait toujours être au sommet, mais ce n’est jamais facile. Ce n’était pas évident que nous puissions démarrer ainsi, en retrouvant de bonnes sensations avec la moto, avec les pneus et avec l’équipe. Ces moments arrivent rarement dans la vie, il faut en profiter. C’est un jour important pour moi, je ne suis pas venu ici depuis pratiquement cinq ans. J’ai roulé sur une moto que je n’avais jamais pilotée auparavant, avec des pneus et des freins que je n’avais jamais essayés, avec une nouvelle équipe… Je suis content, je sais qu’il y a beaucoup à faire. Je remercie Dall’Igna, Ciabatti, Domenicali et tout Ducati Corse. Sans eux, tout aurait été difficile. Si je peux à nouveau rêver, c’est grâce à eux ».

Le pilote des Abruzzes précise aussi que, physiquement, il lui faut reprendre le rythme : « j’ai eu du mal physiquement, car il y a des muscles qu’on n’utilise que sur une moto de course. Je n’avais pas beaucoup de force pour freiner et je souffrais un peu à l’accélération. Cela a donc un peu affecté les performances et la progression du test. Je travaillerai à la maison. J’ai essayé de tirer le meilleur parti du package, mais faire plus que cela était difficile ».

Gigi Dall’Igna et les autres hommes de Ducati le soutiennent, il leur est reconnaissant ainsi qu’à l’équipe Go Eleven : « j’ai eu des nouvelles de Gigi hier – dit-il – et j’aurai de ses nouvelles plus tard. Je suis pilote Ducati depuis de nombreuses années et j’ai aussi une relation avec Domenicali et Ciabatti, nous parlons. Je suis heureux de l’entendre. J’ai toujours porté ces gens près de mon cœur, tout comme Ducati. Quand je suis parti, je ne l’ai pas fait avec plaisir. Être à nouveau ici me remplit de joie et j’ai envie de les remercier ainsi que l’équipe de Go Eleven ».

Les pneus Pirelli sont une grande nouvelle pour lui, mais l’impact de ces deux jours a été positif pour Iannone : « je pense que Pirelli a fait un travail important et incroyable ces dernières années. Les pneus se comportent très bien, ils sont très intuitifs. Je me suis retrouvé à l’aise. Cependant, il est difficile de tout faire en peu de temps. J’étais épuisé. Nous rentrons chez nous avec beaucoup d’informations et sachant où travailler pour nous améliorer ».

Andrea Iannone termine : « ces dernières années, j’ai toujours été entraîné, sinon je n’aurais pas fait 70 tours. Je ne suis pas resté assis à regarder autour de moi, j’ai toujours gardé une mentalité de pilote et je pense que c’était ma force. J’ai toujours pensé à revenir et à un moment donné, j’ai réalisé que je voulais le faire ici. Je suis heureux d’être ici, mais il y a beaucoup de travail à faire, le chemin est encore long jusqu’en Australie ».

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En 2024, une nouvelle disposition en termes de réglementation sur le poids minimal a été validée. En l’occurrence, il n’a pas été pris le raccourci de spécifier un poids minimum pour la combinaison pilote-moto au risque de rendre la moto plus difficile à piloter. En revanche, comme le poids moyen des pilotes de cette année était de 80 kilogrammes, toute personne se trouvant en dessous de ce seuil devra ajouter 50% de la différence à sa moto comme poids supplémentaire. Par exemple, si un pilote pèse 66 kg, la différence serait de 14 kg, ce qui signifie qu’il faudrait un poids supplémentaire de 7 kg. Pour Alvaro Bautista, Ducati a fait ses calculs et devra ajouter 6,5 kg. Lors des tests de Jerez, une expérimentation a été entreprise. Ce qui a soulevé quelques inquiétudes.

Sur Speedweek, on lit ainsi la réaction du directeur technique de la Maison rouge dans la catégorie qu’est Marco Zambenedetti : « nous n’avons pas encore tout préparé pour cela, nous parlons d’une bonne quantité de lest. C’est pourquoi nous avons opté pour une voie médiane. Nous devons répartir correctement le poids et le fixer solidement. Notre première idée était de le placer là où se trouve le centre de gravité, mais ce n’est pas possible ».

Il ajoute : « Alvaro Bautista pense que décélérer la moto devient plus difficile avec le poids supplémentaire. Nous devons travailler pour empêcher exactement cela. Nous faisons le maximum pour lui offrir la meilleure configuration possible afin qu’il puisse fêter Noël en toute décontraction ».

Alvaro Bautista : « si j’ai l’impression que la Ducati est plus dangereuse que nécessaire, je peux rester à la maison »

Car il y a un danger qui est signalé : « nous avons regardé quelle énergie était générée à certains points de freinage à Misano, Assen et Barcelone. L’énergie dépend de la masse de la moto et de la vitesse – ceci est crucial en cas de chute d’un pilote. Comparée aux Moto2, Supersport, MotoGP et MotoE, une Superbike produit le plus d’énergie si l’on ajoute dix kilogrammes de lest. En effet, une Superbike est assez rapide, plus rapide que la Moto2 ou la MotoE et plus lourde qu’une machine MotoGP. La moto MotoE est plus lourde mais beaucoup plus lente ».

Un cas de figure qui ne laisse pas insensible le désormais double Champion du Monde de la spécialité : « je ne pense pas qu’il soit prudent d’avoir beaucoup de poids supplémentaire sur la moto. En cas d’accident, il faut plus d’espace de chute, mais ils ont quand même décidé de le faire. Pour l’instant, je cours en 2024. Mais si j’ai l’impression que la moto est plus dangereuse que nécessaire, je peux rester à la maison. Je ne veux pas risquer ma vie plus que nécessaire ». On n’a pas fini d’entendre parler du sujet en 2024 …

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Par Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

La dernière bataille du Superbike ’23 nous a montré tout le bien et le mal de ce Championnat du Monde. Jonathan Rea tentant un miracle lors de la dernière danse avec la Kawasaki avec laquelle il a remporté six titres, finissant mal au sol, image d’un épilogue mélancolique. Et puis la bataille sans ménagement entre le spectaculaire Toprak Razgatlioglu et le double champion fraîchement couronné Alvaro Bautista. Le Turc a tenu bon jusqu’au bout, mais en sortant millimétriquement sur le vert au dernier virage, il a été pris en faute par les habituels commissaires de la FIM : il a dû céder une position. Renverser le résultat d’une telle course est vraiment absurde. D’accord, le vert est là pour tout le monde, mais qui a introduit dans le motocyclisme une règle aussi contraire à l’esprit du sport ?

Mais où est passé l’esprit du Superbike ?
Passez-le en F1, peut-être même en MotoGP, des catégories habituées aux sophismes. Mais la « limite de piste » qui décide d’un challenge Superbike, ce championnat qui a fleuri grâce aux pilotes lions qui se prenaient le carénage au dernier mètre, c’est du grand n’importe quoi. Imiter d’autres catégories, c’est exactement ce que cette série ne devrait pas faire. Au lieu de cela…

WHAT. A. RIDER! @toprak_tr54 crosses the line first in his last ever race for @PataYamahaWSBK 🚀#ESPWorldSBK 🇪🇸 pic.twitter.com/NwGZh5Ma64

— WorldSBK (@WorldSBK) October 29, 2023

Une belle confrontation
Jonathan Rea s’était promis des adieux grandioses, une histoire fantastique, à l’image de sa carrière légendaire. Mais le rêve s’est évanoui au virage 2, un dérapage anodin a fait capoter les plans. Orphelins du troisième Magnifico, Toprak et Bautista sortent leurs griffes. Au départ, l’Espagnol ne semble pas aussi à l’aise que la veille, puis il s’avance et le feu d’artifice commence. Le duel se jouait à peu de chose, car le rythme était assez fade, à tel point que Dominique Aegerter, Remy Gardner et Danilo Petrucci étaient également accrochés au groupe de tête. Le dernier tour était flamboyant et le dernier virage encore plus. Il est dommage que l’exploit de Toprak ait été jeté à la poubelle. Un crime sportif qui permet à Bautista de fêter le triplé et de passer à 59 victoires au total.

In the final race of 2023 @19Bautista achieves his 59th #WorldSBK career win, equaling @carlfogarty in 2nd in the list of all-time winners 🥇 #ESPWorldSBK 🇪🇸 pic.twitter.com/TDWrF3mIFd

— WorldSBK (@WorldSBK) October 29, 2023

A partir de mardi, nous serons déjà en 2024
Une grande partie du paddock du Superbike prolongera son séjour en Andalousie pour les deux jours de tests qui ouvrent les jeux de 2024. Sous l’objectif, il y aura plusieurs nouveautés, la plus attendue étant l’arrivée de Jonathan Rea au guidon d’une Yamaha en pleine croissance technique. Le retour d’Andrea Iannone, les débuts de Nicolò Bulega sur une Ducati officielle et la première expérience d’Axel Bassani sur une Kawasaki seront des amuse-gueules savoureux.

WHAT. A. RIDER! @toprak_tr54 crosses the line first in his last ever race for @PataYamahaWSBK 🚀#ESPWorldSBK 🇪🇸 pic.twitter.com/NwGZh5Ma64

— WorldSBK (@WorldSBK) October 29, 2023

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Paolo Gozzi

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Par Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

Alvarito a déjà fêté son deuxième titre en Superbike, mais la fête de Jerez ne l’a pas rassasié. Le pilote Ducati a également été implacable dans la Superpole Race, signant le 26e triomphe de cette année exceptionnelle, le 58e de sa carrière. S’il réussit à nouveau cet après-midi, il rejoindra Carl Fogarty, l’une des légendes des motos dérivées de la série. Bautista a également dominé sur la distance du sprint, réussissant à exploiter le Pirelli SCQ, le pneu super tendre des qualifications, qui a plutôt mis en crise Toprak Razgatlioglu, seulement quatrième. Est-ce dû à la légèreté de l’Espagnol ou à ses sensations de pilotage ?

A clear advantage in the lead for @19Bautista with @DomiAegerter77 riding brilliantly in 2nd 🤙#ESPWorldSBK 🇪🇸 pic.twitter.com/c0prN2jYOQ

— WorldSBK (@WorldSBK) October 29, 2023

Dominique Aegerter, les montagnes russes
Le drapeau rouge est immédiatement déployé suite à une fuite d’huile de la Yamaha GRT de Dominique Aegerter et à la chute d’Iker Lacuona qui s’ensuit. Le challenge reprend peu après sur huit tours avec le même plateau que précédemment. Le Suisse a pu repartir et a changé son choix de pneus en SCX (soft), tout comme Jonathan Rea. Espérer que Bautista tombe en panne de gomme était peut-être une bonne idée, mais cela ne s’est pas produit. Dominique Aegerter, après beaucoup de malheurs, prend néanmoins une excellente deuxième place, le meilleur résultat et le premier podium de sa carrière dans la catégorie supérieure. Tout le mérite en revient aux ingénieurs de GRT Yamaha qui ont préparé le mulet en un temps record. Rea s’est livré à un beau duel avec Toprak, prenant le dessus sur lui en fin de course.

🚀 @GRTYamahaWSBK's @DomiAegerter77 celebrates his first #WorldSBK podium in style 🤙#ESPWorldSBK 🇪🇸 pic.twitter.com/72CtjU51X8

— WorldSBK (@WorldSBK) October 29, 2023

Axel Bassani meilleur privé
Le pilote vénitien s’est à nouveau envolé, après sa chute de samedi suite à un contact avec Michael Rinaldi. Mais même sans marquer de points, il a fait plier la résistance de Danilo Petrucci, désormais hors d’état de nuire. Pour Motocorsa Ducati, c’est une grande satisfaction d’avoir permis à Bassani d’aller chez Kawasaki avec cet honneur. A partir de mardi, Axel sera en vert.

Garrett Gerloff and @axel47bassani have crashed out 💥 #ESPWorldSBK 🇪🇸 pic.twitter.com/Yirllp4rK3

— WorldSBK (@WorldSBK) October 29, 2023

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Paolo Gozzi

Crédit classement : WorldSBK.com 

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Par Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

L’année dernière, Alvaro Bautista a baptisé le premier championnat du monde de Superbike à Mandalika, en Indonésie. Il lui manquait le goût de la fête à la maison, et maintenant il a aussi obtenu cette satisfaction. Un épilogue de champion : il a d’abord harponné la Superpole, puis il a commandé la course du premier au dernier virage. Ce n’était pas gagné d’avance, car l’habituellement indomptable Toprak Razgatlioglu a donné l’impression pendant plusieurs tours de vouloir lui jouer un tour. Mais la Ducati entre les mains expertes d’Alvarito devient un vaisseau spatial : très rapide en ligne droite, mais surtout redoutable à chaque coup d’accélérateur. Chevaux, traction, gestion des pneus : Bautista a su trouver l’alchimie du pilote-magicien.

Fantastic scenes! 👑 @19Bautista has clinched back-to-back titles and he is immediately warmly congratulated by his rivals 🏆🤝 #ESPWorldSBK 🇪🇸 #TheDefence pic.twitter.com/kYuVC4Hjv1

— WorldSBK (@WorldSBK) October 28, 2023

Un retour ponctuel en MotoGP
À l’époque du MotoGP, on disait de lui qu’il était rapide, parfois, mais pas au niveau des 4-5 premiers. Dans quinze jours, il fera son entrée dans la catégorie supérieure à Sepang, en Malaisie, en tant que pilote d’usine Ducati. Ce sera l’occasion de régler quelques comptes et de faire taire quelques mauvaises langues. Puis en 2024, il sera de retour en Superbike, pour défendre le numéro 1, à l’âge de 40 ans. En attendant, la marque italienne signe un nouveau doublé, en ajoutant le championnat du monde des pilotes à celui des constructeurs, gelé longtemps à l’avance. A cela s’ajoute la domination en Supersport avec Nicolò Bulega, qui sera à partir de mardi le nouveau coéquipier du double champion du monde. Les statistiques de Bautista sont de plus en plus brillantes : 25ème victoire (et 29ème podium) en 34 courses. En quatre ans de Superbike, il en a gagné 57, et s’il n’était pas parti (pour l’argent…) vivre deux ans aux crochets de Honda, qui sait ce qu’aurait été l’histoire…

Golden moments for @19Bautista, his fans, family, @ArubaRacing & @ducaticorse 🏆 ❤️ 🎉 #TheDefence #ESPWorldSBK 🇪🇸 pic.twitter.com/cdmbMja3zk

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Livre d’or des Champions en Superbike
Années 80-90

1988-89 Fred Merkel (Usa-Honda RC30) ; 1990 Raymond Roche (Fra-Ducati 851) ; 1991-92 Doug Polen (Usa-Ducati 888) ; 1993 Scott Russell (Usa-Kawasaki ZXR 750) ; 1994-95 Carl Fogarty (GB-Ducati 916) ; 1996 Troy Corser (Aus-Ducati 916) ; 1997 John Kocinski (Usa-Honda RC45) ; 1998-99 Carl Fogarty (GB-Ducati 996) ;

Années 2000-2010

2000 Colin Edwards (Usa-Honda VTR-SP) ; 2001 Troy Bayliss (Aus-Ducati 996R) ; 2002 Colin Edwards (Usa-Honda VTR-SP) ; 2003 Neil Hodgson (GB-Ducati 999F03) ; 2004 James Toseland (GB-Ducati 999F04) ; 2005 Troy Corser (Aus-Suzuki GSX-R) ; 2006 Troy Bayliss (Aus-Ducati 999F06) ; 2007 James Toseland (GB-Honda CBR-RR) ; 2008 Troy Bayliss (Aus-Ducati 1098F08) ; 2009 Ben Spies (Usa-Yamaha YZF-R1) ; 2010 Max Biaggi (Ita-Aprilia RSV4) ;

Années 2011-2020

2011 Carlos Checa (Spa-Ducati 1098R) ; 2012 Max Biaggi (Ita-Aprilia RSV4) ; 2013 Tom Sykes (GB-Kawasaki ZX-10R) 2014 Sylvain Guintoli (Fra-Aprilia RSV4) ; 2015-2020 Jonathan Rea (GB-Kawasaki ZX-10R) ;

Années 2021-23

2021 Toprak Razgatlioglu (Tur-Yamaha YZF-1) ; 2022-23 Alvaro Bautista (Spa-Ducati Panigale V4R).

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Paolo Gozzi

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Par Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

Volume up 📢 ⬆️ Hear those engines roar! 🏍

The last Superpole session of the season gets underway ⏱ #ESPWorldSBK 🇪🇸 pic.twitter.com/3YKFr9rTCz

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Alvaro Bautista s’élancera de la meilleure position sur la grille de départ pour la course 1 qui pourrait lui permettre de remporter son deuxième titre consécutif en Superbike. Pendant les quinze minutes de qualification, il a été imbattable : Jerez pour le pilote Ducatista, est comme son jardin: il a gagné ici huit fois et il compte bien le faire à nouveau. Porter un toast avec les hommes de Ducati depuis la plus haute marche possible serait l’épilogue idéal d’un championnat dominé de bout en bout. Rendez-vous aujourd’hui à 14h00.

Fine work from @19Bautista to take over at the top 🔥 #ESPWorldSBK 🇪🇸 pic.twitter.com/YC1zKY0rcw

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Rea et Toprak au pied du mur
Lors de cette séance qualificative, les deux seuls pilotes qui ont parfois tenté d’inquiéter Alvarito dans cette saison ’23 ont été un peu absents. Jonathan Rea a retrouvé l’adhérence perdue, mais après avoir mené la séance, il s’est retrouvé en quatrième position : un Dominique Aegerter retrouvé, le meilleur pilote Yamaha, et son coéquipier Alex Lowes, sur la Kawasaki jumelle, s’emparent de la première ligne.

Some helmet adjustments for provisional pole man @jonathanrea 👍#ESPWorldSBK 🇪🇸 pic.twitter.com/w5apciU5Yp

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Pire encore, Toprak Razgatlioglu, ancré à la septième place, devra se dépêtrer de la troisième ligne. Bautista va-t-il s’envoler vers la gloire ? Difficile de trouver des points faibles.

Le retour d’Aegerter
Le Suisse Dominique Aegerter ne s’est pas contenté de remporter deux fois le championnat du monde Supersport. Lors de ses débuts dans la catégorie reine, il s’est montré très fort, sauf qu’il a chuté lors de la phase estivale du championnat en raison de problèmes au bras causés par le syndrome des loges. Maintenant qu’il a retrouvé la forme, il montre des éclairs d’excellence : Jonathan Rea pourrait avoir une référence inconfortable dans la maison Yamaha, bien que dans un box différent, puisque Aegerter est sous la direction de GRT. L’équipe de Filippo Conti en Superpole a également placé l’ancien champion du monde Moto2 Remy Gardner très haut : cinquième temps. Poussière humide sur le tour sec en revanche pour Rinaldi, Petrucci et Bassani, dispersés entre les onzième et quinzième places. Il faudra travailler dur pour redresser la barre ce week-end.

Un résultat couru d’avance ?
Dans la course 1, Alvaro Bautista peut clore définitivement les jeux et fêter son deuxième championnat du monde Superbike d’affilée. Il lui suffit de deux points, c’est-à-dire de terminer au moins 14e, en cas de victoire de Toprak Razgatlioglu. Si le Turc ne termine pas premier, le pilote Ducati est champion même s’il se retire. C’est donc pratiquement gagné d’avance pour un championnat que Bautista a dominé du début à la fin.

Applause and big cheers for @19Bautista who is right where he wants to be, in pole position as he looks to secure the title! 💪#ESPWorldSBK 🇪🇸 pic.twitter.com/r1ayRXhu1X

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Paolo Gozzi

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

Le champion du monde Superbike 2023 sera sacré à Jerez et ce sera très probablement Alvaro Bautista. Il n’est qu’à deux points de remporter le deuxième titre consécutif dans la catégorie et il est difficile de penser qu’avec deux longues courses et un sprint il ne parviendra pas à réaliser ce minimum.

Bautista arrive en Andalousie sans vouloir ressentir trop de pression sur la probable conquête de la couronne mondiale SBK : « c’est toujours spécial de courir en Espagne, surtout à Jerez. Je suis heureux de revenir ici. Le championnat n’est pas terminé, mathématiquement il est ouvert. J’aborde ce week-end comme si c’était un week-end normal, je ne pense pas au titre et je ne pense pas aux points. J’essaie d’avoir de bonnes sensations dès la première séance d’essais libres et de construire un bon week-end. Nous ferons de notre mieux et ensuite nous verrons ce qui se passe ».

Devenir champion dans son pays d’origine, l’Espagne, serait évidemment spécial : « en 2006, j’ai remporté le titre 125 en Australie, loin de chez moi, et l’année dernière en Indonésie, encore loin. Si je le gagne à Jerez, ce sera fantastique car je le partagerai avec ma famille et mes amis. Serait très bien. Pour le moment, il vaut mieux rester détendu et concentré sur le travail, sans penser au titre ».

Alvaro Bautista : « je ne suis pas content, mais ce sont les règles »

Bautista a également été interrogé sur le calendrier 2024 rendu officiel aujourd’hui, avec le nouveau Balaton Park (Hongrie) et Crémone en Italie : « je savais que dans le passé le MotoGP voulait courir en Hongrie et que ce n’était pas possible. Je n’ai jamais été là. Je ne suis jamais allé à Crémone non plus. Si le WorldSBK a décidé d’y courir, c’est parce que la piste est suffisamment sûre et d’un niveau adéquat pour y courir. Pour moi, c’était une surprise d’avoir Crémone au calendrier, nous verrons si nous pouvons y aller pour connaître un peu la piste ».

Une question inévitable sur la nouvelle réglementation attendue à partir de 2024, avec l’introduction de la limite de poids minimum pour le pilote : « je pense qu’il est nécessaire d’avoir de nouvelles règles pour s’adapter à l’époque, mais celle que je n’aime pas est celle sur le poids minimum car avec ce type de moto légère, les pilotes ont plus d’inconvénients que d’avantages ».

« Nous devons mettre du poids sur la moto et cela la rend plus dangereuse, car elle bougera plus que maintenant et en cas d’accident, la moto aura besoin de plus de temps pour s’arrêter. Sur certaines pistes, nous sommes à la limite avec les dégagements, ayant plus de poids sur la moto, elles doivent être élargies. Pour moi, ce n’est pas une règle juste. Je me souviens que, dans le passé, la légèreté était un inconvénient, ces dernières années, cela semble être devenu un avantage. Je ne suis pas content, mais ce sont les règles et j’essaierai la moto avec plus de poids lors des tests ».

Focus mode: ON! 🧘‍♂️

Will @19Bautista claim the 2024 crown here at Jerez? 👑#ESPWorldSBK 🇪🇸 pic.twitter.com/n4fCjR3x7p

— WorldSBK (@WorldSBK) October 26, 2023

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Avant d’aborder ce sujet, personne n’est dupe dans un premier temps de l’intérêt du retour d’Andrea Iannone. L’équipe Ducati GoEleven recevra beaucoup d’attention tout comme le Championnat du Monde Superbike 2024 avec cet événement et Denis Sacchetti, directeur de l’équipe, ne s’en cache pas : « Andrea est l’un des rares pilotes capables d’attirer un large public, comme Valentino », a déclaré Sacchetti.

« Les pilotes actuels du SBK sont de premier ordre, mais ils sont surtout connus des fans. Andrea peut contribuer à élargir le spectre et peut-être attirer de nouveaux sponsors. C’est une opportunité que nous devons tous saisir – nous, les autres équipes, Dorna, les chaînes de télévision et tous les autres médias ».

« Andrea Iannone a le talent et la volonté, en tout cas, il nous divertira… »

Et côté sport ? « Je pense qu’Andrea peut obtenir des résultats importants – il a le talent et la volonté. En tout cas, il nous divertira… Il ne revient pas pour gagner de l’argent, mais pour reprendre quelque chose qu’on lui a pris. C’est une motivation différente de celle des pilotes qui ont annoncé leur retraite et sont revenus plus tard. »

Et qu’en pense celui qui le connait peut-être mieux que tout le monde, soit Carlo Pernat ? Il répond sur GPOne : « je pense qu’Andrea a un grand talent, l’un des talents les plus forts qui soient. C’est un protégé de Gigi Dall’Igna, qui l’aime beaucoup ». Oui mais … « Quatre ans, c’est long, pas trop, mais beaucoup. Pas tellement sur le plan physique, mais on perd l’œil pour les dépassements et ce n’est pas facile ».

« Il est clair qu’Andrea s’est entraîné et qu’il a une folle envie de revenir et à mon avis la moto est la bonne. L’équipe et le championnat sont également bons car c’est un personnage et il ne peut que faire du bien au Superbike, étant donné que les médias parleront beaucoup de lui, surtout au début ».  Puis il précise : « il est clair que son objectif est de revenir en MotoGP, mais il n’a pas pu le faire tout de suite. S’il réussissait la saison et se calmait un peu, à mon avis il pourrait avoir son mot à dire et même jouer pour la victoire ».

La notion de se calmer un peu n’est pa anodine concernant le sulfureux Iannone. Mais Carlo Pernat reste optimiste sur le sujet au vu des épreuves traversées : « je l’ai trouvé très serein et avec beaucoup d’envie. Il est vraiment revanchard, mais sa mentalité a un peu changé. Je pense qu’il s’est conformé et qu’il est devenu plus réfléchi, sans tous ces hauts et ces bas, même au niveau du personnage. Ce n’est pas qu’il ait perdu son talent avec ça, soyons clairs, mais à mon avis, ce sera la clé de sa prochaine année ».

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Par Marianna Giannoni de Corsedimoto

Cœur et rationalité, l’éternel défi. Le retour d’Andrea Iannone est romantique, c’est le triomphe de la passion d’un pilote qui revient vivre les rêves de son enfance. Il a le parfum de la rédemption, du défi et en même temps de la légende de David contre Goliath. Iannone participera au Championnat du Monde Superbike avec une GoEleven Ducati, une équipe très privée qui n’a pas réussi à briller cette année. Mais au-delà de la sentimentalité, on se demande comment le pilote de Vasto pourra s’exprimer en piste.

Son dernier podium remonte à 2018 au guidon de Suzuki lors du Grand Prix d’Australie. Entre autres choses, chose curieuse, il s’était également battu avec Alvaro Bautista sur une Ducati pour remplacer Jorge Lorenzo. Dans le futur, verrons-nous à nouveau les défis Iannone – Bautista ou le nouveau pilote GoEleven sera-t-il à l’arrière ? Nous avons demandé l’avis d’un grand ex du MotoGP et du WorldSBK : Marco Melandri. Le pilote de Ravenne, on s’en souvient, dès sa première année en SBK s’est immédiatement battu pour le titre mondial, terminant à la deuxième place derrière Carlos Checa. Au cours de sa carrière en Superbike, il a récolté 75 podiums dont 22 victoires.

Marco Melandri : « Andrea Iannone rencontrera beaucoup plus de difficultés qu’on ne le pense »

« À mon avis, Andrea Iannone rencontrera beaucoup plus de difficultés qu’on ne le pense – dit Marco Melandri à Corsedimoto – « je ne sais pas combien de fois il a roulé en moto au cours de ces quatre années d’arrêt. Je pense que ce qui sera le plus grand obstacle pour lui, et je ne pense pas qu’il pourra le surmonter facilement, sera la mêlée dans la course ».

« C’est une chose particulière et même si on retrouve de la vitesse quand on se retrouve parmi les autres, c’est quelque chose de différent. Il est vrai qu’il est physiquement grand et fort, donc il se sentira physiquement en avance sur les autres. Cela va l’aider mais je ne sais pas, c’est une chose complexe ».

« Je dis la vérité : je suis très sceptique. J’aurais plutôt donné sa chance à un jeune homme. Certes, avec l’arrivée d’Andrea Iannone, on parle beaucoup de Superbike, il amènera du monde et tout le reste. Nous verrons ce qui se passera sur la piste. »

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« Je retourne là où est ma vie ». C’est ainsi qu’Andrea Iannone a commenté la nouvelle officielle, avec plaisir, émotion et soulagement. L’arrivée de « Joe le Maniac » dans le paddock du WSBK va certainement ajouter du piment à cette compétition réservée aux motos issues de la série. Le promoteur Dorna espèrera certainement que ce retour sur la piste amènera un nouveau public à s’intéresser à un championnat largement plébiscité par les fans, mais toujours cantonné à une niche. Avec Iannone et Petrucci, les dérivés de la série proposeront deux pilotes italiens charismatiques, appréciés et parfois controversés. L’opération Iannone, sera très intéressante à suivre également d’un point de vue sportif pour les changements qu’elle pourrait apporter à l’environnement du WorldSBK.

Andrea Iannone, pendant les quatre années de pause, ne s’est jamais éloigné du motocyclisme. Il revient dans le jeu en acceptant un défi de taille, mais cela ne semble pas lui faire peur, bien au contraire. « J’attendais ce moment depuis longtemps, je suis enfin de retour sur la piste, là où j’ai passé ma vie », a déclaré l’ancien pilote MotoGP à travers le communiqué officiel de Go Eleven. « Je remercie Gigi Dall’Igna, Paolo Ciabatti, Claudio Domenicali, Marco Zambenedetti et toute l’équipe Go Eleven pour leur confiance. Avec leur soutien, j’ai retrouvé l’enthousiasme que j’avais quand j’étais enfant. Un merci spécial également à la famille WorldSBK pour cette opportunité. Je suis excité ».

Ducati, au plus haut niveau, a été un soutien solide pour cette opération retour. Cela aurait été un risque de le réintégrer dans l’équipe Aruba Racing, la structure officielle, tant pour l’entreprise que pour le pilote. Avec une équipe privée comme Go Eleven, il pourra retrouver son rythme avec moins de pression. En 2025, si Bautista s’arrête (il a déjà 40 ans…) une Panigale V4 R sera disponible : tout semble écrit.

Le communiqué de presse officiel comprenait également, et ce n’est certainement pas un hasard, la déclaration de Marco Zambenedetti, coordinateur technique de Ducati Corse en Superbike… « Je suis heureux qu’Andrea revienne chez Ducati. C’est un pilote talentueux qui a certainement encore beaucoup à apporter à ce sport » commente l’un des bras droits de Luigi Dall’Igna. « Certes, après une si longue période d’arrêt, il sera important de se donner tout le temps nécessaire pour ne faire plus qu’un avec la moto. Il aura à ses côtés une équipe expérimentée avec le V4R qui l’accompagnera du mieux possible cette saison. J’ai hâte de le voir sur la piste avec tous les autres pilotes ».

« Andrea Iannone a fait un choix courageux, pour certains cela peut paraître fou, mais la bonne dose de folie et de courage peut conduire à de grands exploits »

L’arrivée d’un pilote aussi encombrant représente également un grand défi pour Go Eleven. La structure a des racines dans le Piémont, mais sa base technique se trouve en Romagne, à quelques kilomètres de Borgo Panigale. Gianni Ramello est le propriétaire. « Depuis sa création, GoEleven a essayé d’atteindre des objectifs de plus en plus importants et avec le passage à Ducati, nous nous sommes rapprochés de notre désir. Bien que nous soyons une équipe privée, nous avons remporté une victoire avec Michael Rinaldi, plusieurs podiums, nous avons remporté un championnat du monde Team Independent ».

« Maintenant, nous devons franchir une étape supplémentaire et atteindre un autre objectif, un nouveau défi et cette fois, ce sera certainement plus difficile. Un pilote comme Andrea a non seulement démontré au fil des années qu’il est rapide et vraiment talentueux, mais il est aussi certainement une personnalité publique d’un grand intérêt. Le défi est d’autant plus stimulant que nous avons sauté sur l’occasion de voir Iannone revenir dans un Championnat du Monde après 4 ans d’interruption et je peux vous garantir que nous travaillerons dur pour accéder aux positions qui comptent ».

Aux côtés d’Andrea Iannone, il y aura Denis Sacchetti, un ancien pilote avec une expérience en Championnat du Monde et qui est le team manager de Go Eleven. « The Maniac a décidé de se remettre dans le jeu, après tout ce qui s’est passé et tant de temps passé loin de la course. C’est un choix courageux, pour certains cela peut paraître fou, mais la bonne dose de folie et de courage peut conduire à de grands exploits. Pourquoi ce pari ? Lorsque nous avons commencé à lui parler, nous avons été impressionnés par sa détermination, son courage et son désir de recommencer à faire ce qu’il aime, j’ai vu dans ses yeux le désir et le besoin de courir en moto. Nous savons que ce ne sera pas facile, que tout au début, nous devrons souffrir et travailler beaucoup et durement, mais cette prise de conscience nous unit encore plus et nous stimule davantage ».

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Espérons que ces décisions suffiront à procurer aux courses de Superbike autant de vainqueurs différents qu’en MotoGP. En tout cas, elles vont dans le bon sens !

Le Championnat du Monde Superbike étant arrivé à maturité, la FIM, Dorna et la MSMA ont donc décidé de travailler sur le long terme et ont défini quelques concepts sur lesquels ce Championnat devra évoluer. La Commission Superbike, composée de MM. Gregorio LAVILLA (Dorna, Directeur Exécutif WorldSBK), Paul KING (Directeur de la Commission FIM Circuit Racing), Biense BIERMA (Secrétaire Général de la MSMA), coordonnée par Paul DUPARC (Manager de la Commission FIM Circuit Racing – SBK Secrétaire de la Commission), en présence de Ludovic REIGNIER (Directeur Technique FIM WorldSBK), Dominique HEBRARD (Directeur Technique FIM CTI) et Roland BERGER (Directeur FIM CTI) s’est réunie à de nombreuses reprises au cours des dernières semaines et a pris les décisions suivantes.

WorldSBK : 

• Réduction de la capacité des réservoirs
  En 2024, la nouvelle capacité maximale du réservoir sera de 21 litres.
• Introduction du poids combiné
  Un poids combiné du pilote et de la moto a été défini pour 2024, sur la base d’un accord entre la FIM, DWO et MSMA.
• Modification des règles relatives aux limites de régime
  En 2024, les limites de régime seront définies avant le début de la saison 2024 sur la base d’un accord entre la FIM, DWO et MSMA et ne seront pas réduites pendant cette saison (à l’exception de l’intervention de réduction par la FIM et DWO en cas de dépassement de la super concession). L’article 2.4.2.2 (calcul de l’équilibre) relatif aux réductions de régime sera supprimé.
• Modifications du poids du vilebrequin et de l’arbre d’équilibrage
  Le vilebrequin et l’axe d’équilibrage peuvent être modifiés de +/- 20% par rapport au poids homologué mesuré lors de l’inspection d’homologation par la FIM, le « kit » de pièces correspondant devant être inclus dans la liste des pièces sélectionnables par la FIM.
• Changements dans le calcul des jetons de concession et approbation du système de pièces
  À partir de 2024, les jetons de concession seront calculés toutes les deux manches, au lieu de trois comme c’est le cas actuellement. Le schéma de la super concession et des parties de concession sera plutôt approuvé un mois avant la manche et finalisé dans tous les détails 14 jours avant le jour du contrôle technique de chaque manche, supprimant ainsi la nécessité de décrire les pièceses de super concession dans le règlement FIM SBK. Une communication spécifique sera définie à la place.
• Contrôle du débit de carburant
  Afin d’encourager les directives environnementales et de fournir un cadre aux constructeurs pour augmenter le développement de leurs motos, il a été décidé qu’à partir de 2025, il sera obligatoire d’utiliser un système de contrôle du flux de carburant. En outre, deux motos de chaque constructeur devront installer un débitmètre de carburant en 2024 et enregistrer les données pendant les tests et les courses, puis fixer les valeurs pour 2025.

Le samedi 28 octobre, une réunion formelle de la Commission SBK aura lieu lors de la dernière manche du Championnat. Au cours de cette réunion, divers points sportifs et disciplinaires seront soulevés et d’éventuels points techniques supplémentaires pourraient également être discutés.

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

Ducati a trouvé en Alvaro Bautista l’interprète parfait de la Panigale V4 R et l’avoir remis en rouge après le divorce fin 2019 était le meilleur choix. Les succès de ces dernières années dans le Championnat du Monde Superbike ne sont pas le fruit du hasard. L’Espagnol roule certes sur une moto super compétitive, mais c’est lui qui fait la différence.

Les grands talents font toujours la différence et il a du talent, comme ses rivaux Toprak Razgatlioglu et Jonathan Rea. Leur problème c’est que Yamaha et Kawasaki ont quelques limites qui ne leur permettent pas d’être toujours à la hauteur du pilote Ducati, l’écart s’est également creusé par rapport à 2022 et surtout Kawasaki a pris du retard.

La Ninja ZX-10RR est un peu démodée et Rea a déclaré à plusieurs reprises qu’il avait besoin d’une nouvelle moto pour gagner. Cependant, le constructeur Akashi ne l’a pas écouté et ne lui a pas donné de garanties techniques suffisantes pour la suite, ce n’est pas un hasard si le sextuple champion SBK a décidé de partir un an plus tôt et de signer chez Yamaha.

Alvaro Bautista : « la base de la Kawasaki date probablement de 2014, on ne peut pas lutter contre un modèle actuel avec une moto comme celle-là »

Bautista, interviewé par ses confrères de Speedweek, a exprimé quelques réflexions sur la Ninja : « la base de la Kawasaki date probablement de 2014. On ne peut pas lutter contre un modèle actuel avec une moto comme celle-là. Beaucoup de choses ont changé depuis. Les pneus ne sont plus les mêmes, l’électronique et les freins sont devenus plus puissants. Avec une nouvelle moto, un constructeur suit ces changements. Ce dont ils ont besoin, c’est d’une toute nouvelle moto ».

Kawasaki, comme Yamaha, s’efforce d’exiger des modifications de la réglementation qui pourraient leur permettre de réduire l’écart. Cependant, l’actuel ne convainc même pas Bautista, qui ne croit pas qu’il soit juste qu’un constructeur soit pénalisé (par exemple, en réduisant le nombre de tours du moteur) s’il va trop vite : « Ducati a investi beaucoup d’argent en développement et en améliorations. Ce n’est pas juste de punir un constructeur qui a investi autant. Il est préférable de permettre à un constructeur d’atteindre le niveau supérieur plutôt que d’en déclasser un autre à un niveau inférieur ».

Le pilote de l’équipe Aruba Racing Ducati se félicite qu’il y ait des concessions pour les constructeurs plus en retard. Un système qui existe aujourd’hui et qui n’est peut-être pas suffisant. On verra s’il y aura des évolutions réglementaires dans le futur.

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Par Marianna Giannoni de Corsedimoto

Lors des dernières courses, Axel Bassani n’a pas réussi à obtenir des résultats importants mais il ne peut que sourire en pensant à 2024. Son objectif était de concourir pour une équipe d’usine et, ces derniers jours, il a signé pour Kawasaki KRT. En attendant il doit défendre la cinquième place en au classement mondial et remporter le titre indépendant avec Motocorsa.

« Je considérerais une cinquième place dans le championnat du monde Superbike comme une bonne affaire – a-t-il déclaré au Corriere delle Alpi – La priorité est de trouver rapidement les bonnes sensations avec la moto, afin de terminer le voyage avec Motocorsa avec cet objectif. Pour le moment, hormis la signature avec Kawasaki, malheureusement les choses ne vont pas bien. Après la chute lors des essais en France, où nous avons détruit la moto, je n’étais plus capable de courir exactement au même rythme qu’avant ».

« Cependant, l’espoir est de remporter le Championnat du Monde Indépendant, tant parmi les pilotes qu’en équipe, afin d’atteindre l’objectif fixé en début d’année. Il y a ces 39 points à défendre contre Danilo Petrucci au Championnat du Monde Individuel Indépendant, tout comme j’ai très envie de conserver la cinquième place du classement général. Là, Rinaldi s’est rapproché à seulement 11 points ».

Pour Axel Bassani, passer de Motocorsa à KRT, c’est comme quitter le collège pour le lycée

Sur son avenir en vert, il précise : « j’ai mené personnellement le dialogue avec le KRT avec mon manager Alberto Vergani. La négociation n’a pas été de courte durée, mais nous souhaitions tous les deux une conclusion heureuse, ce qui a été le cas. De plus, je remplace Jonathan Rea dans une maison que j’ai toujours admirée. Depuis toujours, je les considère comme forts, professionnels et compétitifs. Ce sera un plaisir de courir avec eux ».

« La pression augmentera, tout comme les responsabilités et les attentes, qui seront nettement plus élevées. Je ne considère pas cela comme un problème, au contraire dans le sport il faut se remettre en question et ne jamais se relâcher. Lorsque vous vous contentez de vos réalisations, c’est fini. J’aurais pu rester chez Motocorsa, à la joie de Lorenzo Mauri et de toute l’équipe. Mais c’est un peu comme à l’école : quand, au collège, on ne veut pas aller au lycée, parce que le saut en direction des adultes fait peur. Au lieu de cela, vous devez le faire et vous découvrez alors que vous aimez ça ».

Puis il termine avec ce regret : « chez Ducati, ils ne m’ont certainement jamais pris en considération et j’en suis un peu désolé, mais pour être honnête, je considère cela comme une motivation supplémentaire ».

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Major frustration for @toprak_tr54 after giving it his absolute maximum there 💥 #PRTWorldSBK 🇵🇹 pic.twitter.com/ycHevDGBj4

— WorldSBK (@WorldSBK) October 1, 2023

Car enfin, courses après courses, le spectacle en est réduit à une promenade de santé pour ce dernier, faute de combattants.

Tous ? Non, car seul le turc résiste encore et toujours à son adversaire.

Et le spectacle fut de grande qualité ce dimanche !

Toprak Razgatlioglu a jeté toutes ses forces dans la bataille, que d’aucuns considéraient comme perdue d’avance, et ce fut le cas d’ailleurs, mais de peu. Rarement une telle maitrise du pilotage n’a été aussi éblouissante. Le turc manie comme personne sa Yamaha, défiant littéralement les lois de la physique : passages en courbe insensés, freinages d’un autre monde, trajectoires tranchantes, Alvaro Bautista aura tout subi et peut s’estimer heureux d’avoir une Ducati !

Si l’on devait se borner à de simples comparaisons avec la catégorie MotoGP, il va sans dire que, dans les deux cas, l’hégémonie de la marque de Bologne est avérée. Mais, en WSBK, cette suprématie est critiquable. La faute en incombe à un règlement pour le moins inadapté aux réalités et à l’équité de cette compétition.

L’enjeu du championnat est d’ouvrir les portes à tous les constructeurs, donc autoriser l’homologation de machines aux pédigrés bien différents. Résultat ? Nous retrouvons des modèles de série situés à des fourchettes de prix de 15 000/20 000€ comparativement aux bolides italiens dont le ticket d’entrée dépasse les 40 000€.

L’écart de prix, à lui seul, est révélateur du gouffre en matière d’avancées technologiques et de solutions employées. A moins bien sûr que la fabrication soit artisanale, ce qui est rare étant nécessairement cher. Mais Ducati, sous le giron du Groupe Volkswagen, a dépassé ce stade et produit en série avec des coûts maitrisés. La rentabilité de la marque n’a d’ailleurs jamais été aussi élevée !

Difficile donc d’ignorer, sur le papier, l’évidente supériorité technique de la Panigale : un V4 rageur, fruit du développement conjoint à celui du sport prototype, une cylindrée avantageuse, un régime moteur supérieur aux « 4 en ligne » nippons et bavarois, une aérodynamique optimisée, bref dès le départ les dés sont pipés : elle suinte la course quand ses homologues à moindre coût satisfont les motards pistards du quotidien. Certes, toutes sont optimisées pour la compétition mais les bases ne sont pas les mêmes. Et la seule variable d’ajustement des régimes moteur n’y change rien, ou plutôt pas grand-chose…

Rajoutez à cela un pilote poids-plume particulièrement talentueux et vous obtiendrez le parfait combo !

Maintes fois évoquée, une solution consistant à la fixation d’un poids minimum pilote/moto fut un temps envisagée avant d’être finalement rejetée. Elle aurait pourtant permis de réduire les écarts.

Au final, si Toprak Razgatlioglu et Jonathan Rea ne tentaient pas vaille que vaille de contester cette hégémonie, cela ferait longtemps que le championnat ne serait plus digne d’intérêt.

A continuer ainsi, tout le monde sera perdant : Alvaro Bautista tout d’abord dont le titre de Champion du monde 2022, et très probablement celui à venir d’ici peu, sont entachés par les avantages que lui confère sa machine. « C’est normal, il avait une Ducati » ne manqueront pas de rappeler ses détracteurs.

Le constructeur de Bologne ensuite, dans un championnat définitivement acquis à sa cause et qui le favorise. Comme le rappelle la fameuse citation : « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ».

Le spectacle enfin, souvent insipide, sauf bien sûr dimanche dernier, où la course 2 fut l’une des plus belles que l’on ait vue depuis bien longtemps.

Il serait regrettable que les instances dirigeantes de cette compétition, déjà sous considérée, ne prennent pas dès à présent toutes les mesures nécessaires pour rebattre un peu les cartes, au risque de faire fuir les derniers aficionados de la discipline.

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On se souviendra en effet des commentaires de Toprak Razgatlioglu après s’être fait damer le pion de la même façon, soit en vue de l‘arrivée lors de la Superpole Race et de la Course 2 par la Ducati d’Alvaro Bautista : « je manquais d’accélération et c’était le plus gros problème pour moi. Alvaro a essayé à l’extérieur et je ne sais pas comment il aurait pu avoir un meilleur grip que le mien, mais l’accélération de sa moto est incroyable et je n’ai rien pu faire ».

Il ajoute : « je suis vraiment en colère. Je manquais d’accélération. Ma moto n’a pas de puissance. J’avais l’impression de piloter une 600, Alvaro pouvait me dépasser facilement. Il avait une belle accélération, ce qui nous manque, ainsi que de la puissance ». Ceci avant de conclure : « tout le monde sait que la Ducati est la meilleure moto et je pilote une Yamaha. Il semble que la BMW soit plus rapide en ligne droite, donc peut-être que je peux avoir plus de chances avec elle ».

"You're a f*****g hero!" 💥

Exclusive behind-the-scenes footage and raw emotions from frustrations to fair play in a @Toprak_tr54 vs @19Bautista classic 🎢

Portimao, UNFILTERED courtesy of @motul
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— WorldSBK (@WorldSBK) October 5, 2023

« Ce fut un excellent week-end pour Yamaha avec trois victoires et plusieurs podiums répartis entre les trois classes »

En un résumé de course, Toprak Razgatlioglu, pilote officiel Yamaha, a donc fait comprendre qu’il valait mieux rouler avec une Ducati ou une BMW qu’avec une R1. Et comment a réagi le représentant de la marque d’Iwata sur le terrain qu’est Andrea Dosoli ? Avec philosophie, montant ainsi qu’on aime avant tout la compétition sous le blason frappé des trois diapasons. Mais avec aussi cette mise au point sur wsbk.com : « ce fut un excellent week-end pour Yamaha avec trois victoires et plusieurs podiums répartis entre les trois classes. Le soleil de fin septembre a attiré une foule nombreuse à Portimao et ils ont assisté à l’une des meilleures courses de l’histoire des sports mécaniques modernes.

Il ajoute : « c’était impressionnant de voir plus de 50 000 spectateurs réellement impliqués dans le combat entre Alvaro et Toprak. De manière générale, la R1 a bien fonctionné à Portimao, avec de très bonnes performances sur les « tours lancés » et sur les courses longues. Ce fut un résultat fantastique lors de la Superpole Race avec trois R1 aux quatre premières positions. C’est grâce aux caractéristiques de la moto, ainsi qu’au travail acharné effectué par les équipes et surtout par nos pilotes ».

Pour ce qui est de Toprak Razgatlioglu, c’est seulement la performance du champion dans le duel qui restera dans les mémoires, et c’est heureux : « Toprak a tout donné pendant tout le week-end, surtout dimanche et il ne devrait avoir aucun regret. Je pense que c’est le meilleur pilotage que nous ayons jamais vu de Toprak. Il n’a commis aucune erreur lors des trois courses, il a utilisé tout le potentiel de sa R1 à chaque tour et il était clairement le meilleur pilote en piste. Il n’a raté la victoire qu’à cause des difficultés dans le secteur quatre, principalement la vitesse dans les virages et l’accélération. À chaque tour, il a réussi à récupérer le temps perdu dans le dernier secteur avec une performance étonnante dans les trois autres secteurs, chaque dépassement était une masterclass ! »

Puis il termine : « la course 2 a été très intense pour tout le monde et dans le parc fermé, personne ne pouvait masquer ses émotions. Des larmes étaient visibles sur les visages de presque toutes les personnes en bleu, pilotes inclus. Nous n’oublierons jamais cette course, c’est certainement la meilleure que j’ai jamais vue de ma vie ».  Dont voici quelques images ICI …

BIG MOMENT, no worries 🤙@19bautista takes a wobbly Portimao roller coaster moment in his stride on his way to Superpole Race victory 🎢#PRTWorldSBK 🇵🇹 pic.twitter.com/Hs8OjtsNQO

— WorldSBK (@WorldSBK) October 5, 2023

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