Sur les faits, l’accusé par les deux officiels Scott Redding a expliqué qu’il cherchait à suivre Toprak Razgatlioglu pour apprendre et qu’il avait déjà dépassé van der Mark à plusieurs reprises. Ce dernier a exprimé son mécontentement envers Redding, le qualifiant d’irrespectueux, car il estimait que l’Anglais voulait prouver quelque chose et tout publier sur Instagram pour montrer qui est le meilleur… Van der Mark a souligné que c’était un test, pas un week-end de course, et qu’il n’y avait pas de raison pour de tels comportements.

Scott Redding : « c’est une piste ouverte, chacun peut faire ce qu’il veut »

Razgatlioglu a également commenté l’incident, le qualifiant de vraiment étrange étant donné que c’était un test et non une course : « lors du dernier run, j’avais derrière moi van der Mark et Redding, qui essayaient de me suivre. Scott s’est un peu battu avec Mickey et c’était vraiment étrange, car ce n’est pas un week-end de course, c’est un test. Il n’est pas nécessaire d’ajouter du stress supplémentaire, nous devons juste essayer d’améliorer la moto ». Le Turc a aussi noté que Redding il avait finalement réalisé un bon chrono malgré la situation, se montrant au classement comme le meilleur de la marque BMW.

Sur les faits, le pilote de l’équipe Bonovo Action BMW a expliqué sa version : « je voulais suivre le pilote le plus rapide », a-t-il déclaré à Speedweek, « et atteindre mon plein potentiel. Je ne les ai pas attendus, je suis juste sorti de la voie des stands derrière eux et j’ai ensuite essayé d’en profiter au maximum. Toprak n’était pas du tout impliqué et ne pouvait pas le remarquer, car il était devant. Je ne l’ai fait qu’avec van der Mark. C’est une piste ouverte, chacun peut faire ce qu’il veut ». Ambiance …

Résultats de la deuxième journée de test à Jerez de la Frontera :

Résultats de la première journée de test à Jerez de la Frontera :

Crédit classements

Cet article WSBK Test Jerez, ça chauffe déjà chez BMW : Toprak Razgatlioglu critique Scott Redding qui répond est apparu en premier sur Paddock GP.

La présentation à Berlin des deux équipes du constructeur bavarois a permis à chacun de s’exprimer, et si Scott Redding a dû laisser sa place dans le team d’usine ROKiT BMW Motorrad à la star turque de la discipline, sa motivation est intacte, basée sur une analyse plutôt intéressante partagée sur Speedweek.com.

« Au cours des cinq dernières années, ils ont essayé d’acheter les résultats grâce aux pilotes. Il faut le bon pilote, mais la moto doit aussi être performante. Il y a eu des améliorations, mais ce n’étaient que des cacahuètes. Nous n’étions pas en retard de quelques centimes, il s’agissait de grandes choses. Les grands changements incluent un personnel différent, plus de personnel et une équipe de test arrivée à la fin de l’année dernière. J’ai piloté cette moto mais je l’ai développée en même temps. Ensuite, il y avait les contrats, mais les résultats ne venaient pas. J’ai donc ralenti le développement pour obtenir de meilleurs résultats. J’ai ainsi décroché mon contrat et pu ensuite me consacrer à nouveau au développement. C’est dur, mais il n’y avait pas d’autre solution. Je pense que les changements apportés sont bons. Toprak reçoit une moto que j’aurais aimé avoir il y a deux ans. »

Le Britannique qui roulera dorénavant aux côtés de Garrett Gerloff, précise par ailleurs au sujet de Toprak Razgatlioglu: « Je n’ai pas encore roulé avec lui, il a testé d’autres jours. Je n’ai pas encore vu ses données, il doit d’abord découvrir où il en est. Nous avons parlé et lui, comme moi, voyons un potentiel d’amélioration, des choses que je dis depuis des années. C’est bien qu’il suive le même chemin de développement que moi. Au cours des six derniers mois, BMW a pris des mesures avec son personnel qui feront une grande différence cette année. Je crois que tout ira bien. Ils écoutent davantage maintenant, et c’est Toprak qui devrait le mettre en œuvre. Ils ont tout misé sur lui.
C’est clair pour moi : s’il peut le faire, alors je peux le faire aussi ! Je ne pense pas qu’il soit un meilleur pilote que moi. C’est un très bon pilote, ne vous méprenez pas, il est très talentueux. Pour moi, il y avait toujours un point d’interrogation derrière certaines choses. Il sera intéressant de voir comment il aborde cela. J’étais l’enfant en or lorsque j’ai rejoint BMW. Mais je n’ai jamais eu le package nécessaire pour mettre en œuvre cela. Désormais, le package global est meilleur. J’ai fait un pas de côté et je passe inaperçu, mais cela me convient bien. »

Après une saison 2023 difficile, BMW semble beaucoup mieux armé pour 2024, non seulement avec l’arrivée de Toprak Razgatlioglu mais aussi la mise en place d’une équipe de test consistante.
Les moyens sont là, les pilotes aussi, et la M 1000 RR devrait en toute logique venir se mêler progressivement aux batailles qui opposent parfois Ducati, Yamaha et Kawasaki.
Quant à Scott Redding, le ton est donné, et il sera intéressant de voir la prestation du numétro45 par rapport à celle de son médiatique remplaçant…

Cet article WSBK Superbike, Scott Redding confiant : « Toprak n’est pas meilleur que moi ». Des améliorations ? « Des cacahuètes » est apparu en premier sur Paddock GP.

Les deux équipes, le ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team et le Bonovo action BMW Racing Team, ainsi que les quatre pilotes d’usine BMW Motorrad WorldSBK, Toprak Razgatlioglu, Michael van der Mark, Scott Redding et Garrett Gerloff, ont dévoilé pour la première fois leurs superbikes BMW M 1000 RR pour le WorldSBK 2024. L’événement s’est déroulé dans un lieu spécial, dans le nouveau BMW Motorrad Welt à l’usine BMW Motorrad de Berlin. Cette usine est le cœur de la production de BMW Motorrad et le lieu de naissance de la BMW M 1000 RR.

Mardi, Razgatlioglu, van der Mark, Redding et Gerloff étaient invités à l’usine BMW Motorrad. Lors d’une séance d’autographes exclusive, les employés ont eu l’occasion de rencontrer personnellement leurs collègues pilotes de la famille BMW Motorrad. Mercredi, les quatre pilotes d’usine BMW Motorrad WorldSBK ont pu découvrir de plus près la production des motos, y compris leurs machines de course, lors d’une visite de l’usine.

BMW Motorrad WorldSBK 2024
La présentation de l’équipe s’est ensuite déroulée dans le BMW Motorrad World, la nouvelle « maison de la marque » à Berlin, inaugurée à l’automne 2023. Le coup d’envoi officiel du WorldSBK 2024 a été donné avec le dévoilement des BMW M 1000 RR que Razgatlioglu, van der Mark, Redding et Gerloff piloteront au cours de la prochaine saison avec l’équipe ROKiT BMW Motorrad WorldSBK et l’équipe Bonovo action BMW Racing.

La présentation de l’équipe à Berlin a été marquée par le fait qu’en plus des invités, les fans ont eu la possibilité d’assister à l’événement en direct sur place. Beaucoup d’entre eux ont saisi l’occasion, ont obtenu les billets gratuits convoités pour l’événement et ont pu interagir personnellement avec les quatre pilotes d’usine BMW Motorrad WorldSBK lors de la séance d’autographes qui s’en est suivie.

En préparation de la saison 2024, BMW Motorrad Motorsport, les deux équipes et les pilotes seront bientôt de retour sur la piste. Les prochaines séances d’essais auront lieu à Jerez de la Frontera, en Espagne, les 24 et 25 janvier. Le premier week-end de course de la saison est prévu du 23 au 25 février à Phillip Island.

Marc Bongers, directeur de BMW Motorrad Motorsport : « Tout d’abord, je voudrais remercier toutes les personnes impliquées dans l’organisation. C’était un événement absolument génial ici, au BMW Motorrad Welt. C’était très agréable de montrer aux directeurs d’équipe et aux pilotes ce que nous faisons ici à Berlin. Nous n’avions jamais fait cela sous cette forme auparavant. L’atmosphère entre toutes les personnes impliquées était fantastique, et c’est aussi extrêmement important pour la performance parce que nous avons une mentalité d’équipe. La présentation elle-même au BMW Motorrad Welt a également été très réussie. Je suis confiant pour la nouvelle saison. Nous avons encore besoin de quelques tests ; l’année dernière, nous n’avons pas forcément eu les meilleures conditions, mais nous avons préparé beaucoup de choses. Maintenant, il ne reste plus beaucoup de temps avant Phillip Island. Même si les deux premières épreuves se déroulent sur des pistes qui n’ont pas forcément été notre point fort par le passé, je reste optimiste sur le fait que nous allons prendre un bon départ, porter cette énergie positive dans les premières courses et tout au long de la saison. »

Shaun Muir (Team Principal ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team) : « Tout d’abord, c’est un lieu exceptionnel pour une telle présentation. Je pense qu’il capture vraiment l’esprit de ce que BMW Motorrad essaie de réaliser ici et je suis donc très fier d’en faire partie. La visite de l’usine a été sensationnelle. Un grand coup de chapeau à tous les gars, à tout le monde dans l’usine ; ils nous ont vraiment bien accueillis. Pour en venir au championnat en tant que tel, je pense qu’il est absolument clair que la combinaison de Michael et Toprak apporte des qualités spéciales. Je pense que c’est quelque chose avec lequel nous avons vraiment hâte de travailler. Nous voyons déjà ce dont Toprak a besoin en termes de package et de moto. C’est un peu différent, pas énormément, nous devons juste prendre une direction légèrement différente pour donner à Toprak ce dont il a besoin. Je veux dire par là qu’il faut lui permettre d’amplifier ses points forts, à savoir la force des freins, l’entrée dans les virages et l’équilibre de la moto, ce que nous savons que la BMW M 1000 RR peut bien faire. Nous voulons nous mettre en position de force, nous voulons nous battre pour le podium en Australie. Pouvons-nous monter sur le podium ? C’est une question difficile, mais les objectifs personnels de Toprak sont qu’il pense pouvoir le faire et nous lui apportons tout notre soutien pour y parvenir. Michael a manqué une grande partie des deux dernières saisons et il ne sous-estime pas ce qui l’attend, mais il est tout à fait prêt à relever le défi. Je pense que Toprak peut faire ressortir les points forts de Michael. J’ai hâte de voir cela, car nous avons vu à quel point Michael peut être bon quand tout va bien. La moto s’améliore, il y a une équipe de développement derrière nous. Entre le point de départ du projet en 2019 et notre situation actuelle, c’est le jour et la nuit. J’espère que nous pourrons en profiter et obtenir nos récompenses. »

Michael Galinski (Team Manager Bonovo action BMW Racing Team) : « La présentation de l’équipe était vraiment impressionnante. Beaucoup de gens étaient présents et c’était très intéressant de visiter l’usine BMW Motorrad et le BMW Motorrad Welt. C’était la première fois que je visitais l’usine elle-même, et c’était fascinant de voir le département des moteurs et la façon dont toutes les motos sont assemblées. C’était génial de jeter un coup d’œil dans les coulisses et de nous présenter ici en tant qu’équipe. Nous sommes très heureux de notre duo de pilotes. Ce sont deux pilotes de haut niveau. Scott est vice-champion du monde et Garrett a réalisé une très bonne deuxième partie de saison l’année dernière. Notre objectif est d’aller encore plus loin, et avec la famille BMW Motorrad, c’est certainement possible cette saison. Nous avons ajouté tellement d’effectifs que nous sommes vraiment heureux maintenant. Bien sûr, nous avons encore besoin d’un peu de temps, mais nous sommes convaincus que nous irons de l’avant cette année. »

Garrett Gerloff (BMW M 1000 RR n°31, Bonovo action BMW Racing Team) : « C’est passionnant. Il y a eu une énergie vraiment cool ici à Berlin. C’est génial d’être à Berlin, c’est vraiment agréable de voir toutes les personnes extraordinaires qui travaillent ici dans l’usine, qui développent et produisent la BMW M 1000 RR que nous pilotons. C’est donc vraiment cool d’avoir la présentation de l’équipe ici. C’était vraiment sympa de voir Scott, Toprak et Michael et de se retrouver après quelques mois de vacances et de visites à la famille et aux amis. Je peux dire que nous sommes tous impatients de reprendre la piste et de recommencer les essais. Dans un peu plus d’un mois, nous allons courir en Australie. Tout va aller très vite à partir de maintenant, mais j’ai fait en sorte d’être prêt pour la saison et j’ai hâte de commencer. Je pense que nous avons une très bonne base maintenant. J’ai une année derrière moi avec BMW Motorrad Motorsport et le Bonovo action BMW Racing Team, donc beaucoup d’informations et je pense que nous pouvons trouver des solutions plus rapidement que l’année dernière si nous avons un problème. Je pense que nous pourrons trouver des solutions plus rapidement que l’année dernière en cas de problème. Il sera bon d’aborder chaque circuit avec un potentiel plus élevé, et je pense que la saison peut être vraiment bonne. Mon objectif est de travailler sur les qualifications et d’être un peu meilleur, ce qui pourrait m’aider au début des courses et ensuite à l’arrivée. »

Toprak Razgatlioglu (#54 BMW M 1000 RR, ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team) : « Je suis très heureux de rejoindre la famille BMW Motorrad. Lorsque je suis arrivé à Berlin lundi et que j’ai quitté l’aéroport, j’ai été très surpris car tout le monde parlait turc. À l’usine aussi, il y a beaucoup d’employés turcs. J’en suis très heureux. D’une manière générale, je suis très positif. Aujourd’hui en particulier, il y avait beaucoup de monde et je comprends que beaucoup de gens m’apprécient. Beaucoup de gens sont venus ici pour me voir, y compris beaucoup de Turcs, et beaucoup d’entre eux sont venus de très loin. Tout le monde attend la saison avec impatience, et cela vaut aussi pour moi. Je me concentre désormais sur la saison. Je me suis rendu compte que les gens croient en moi, mais il est important que vous croyiez en votre moto. Beaucoup de gens disent que la BMW n’est pas prête à se battre pour le championnat, mais je crois que ma moto est prête à se battre pour les victoires et le championnat. Nous avons juste besoin de mes réglages, car mon style de pilotage est complètement différent. Lorsque nous aurons ces réglages, nous pourrons facilement nous battre pour la victoire. Maintenant, je me concentre sur le test de la semaine prochaine. C’est très important pour moi. Je dois m’adapter à la moto et je pense que nous pouvons nous battre pour le podium et les victoires cette saison. Je suis très enthousiaste. J’ai signé avec BMW, mais je fais aussi partie de la famille. C’est quelque chose que j’ai encore vu aujourd’hui et c’est génial. Je me donnerai à 100 %, j’essaierai de gagner avec BMW. Tout le monde travaille dur et c’est une grande motivation supplémentaire pour moi aussi. Si nous continuons ainsi, nous remporterons le championnat du monde. »

Scott Redding (BMW M 1000 RR n°45, Bonovo action BMW Racing Team) : « C’est bien de venir ici à Berlin. C’est toujours intéressant d’entrer dans l’usine et de voir comment tout est fabriqué, de voir les gens en action dans leur travail. C’est aussi très intéressant de voir où les moteurs sont construits et comment ils le font, donc c’est vraiment bien d’être ici et de voir comment tout est fait. Un lancement est aussi toujours formidable, pour dévoiler les couleurs des motos et des suites, avec les coéquipiers et les équipes. En ce qui concerne la saison à venir, j’aimerais que notre moto soit plus régulièrement compétitive, ce que je pense pouvoir faire. Nous avons apporté quelques changements intéressants et Toprak nous rejoint. Nous avons également une équipe de test, ce qui fait une grande différence. Je pense que nous allons dans la bonne direction, ce qui est important. Ce serait bien de monter à nouveau sur le podium cette année, et plus souvent, et d’essayer de faire en sorte que nos mauvais week-ends ne soient pas si mauvais que ça, et d’avoir une bonne année, une année régulière. »

Michael van der Mark (BMW M 1000 RR n°60, ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team) : « C’est bien de commencer la saison, c’est super d’être ici à Berlin. Nous savons tous que BMW est une grande entreprise, mais nous avons eu droit à une belle visite de l’usine et je dois dire qu’elle est vraiment impressionnante. C’était aussi super de voir où ils préparent les moteurs de course et je suis vraiment prêt à commencer la saison. J’ai hâte de reprendre les essais, je me sens en pleine forme, j’ai un nouveau coéquipier qui a l’air très rapide, alors j’ai hâte d’y être. Comme je l’ai dit, je suis de nouveau en forme, la moto s’améliore de plus en plus, Toprak pousse le projet encore plus loin et je pense que nous voulons gagner des courses et monter sur le podium dès que possible. »

Source : BMW Motorrad

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D’un côté, tout de noir vêtu, le ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team avec Michael van der Mark et Toprak Razgatlıoglu, représente le fer de lance de l’usine munichoise, en particulier depuis l’intégration complètement inattendue de la star turque de la discipline.

De l’autre, blanches comme neige si l’on excepte les incontournables trois couleurs du département sportif de BMW, les M 1000 RR du BMW Racing Team de Scott Redding et Garrett Gerloff serviront de soutien, voire plus, au binôme précité.

Vous préférez le noir ou le blanc, le Yin ou le Yang ?

Pour les débats sur la piste, ça commencera avec les tests à Jerez (24-25 janvier), Portimao (29-30 janvier) et Philipp Island (19-20 février).

Plus à venir…

Finally unveiled ✨

Take a closer look at the @BMWMotorradMoSp beauties for the 2024 season 🤩#2024Awaits #WorldSBK pic.twitter.com/eBsP651c2u

— WorldSBK (@WorldSBK) January 17, 2024

And there we have it, the 2024 #WorldSBK BMW M 1000 RR’s! 😍👊🏻 pic.twitter.com/voM2f4J6dO

— Bennetts (@bennetts_bike) January 17, 2024

Behind-the-scenes from #BMW Berlin with their #WorldSBK stars and their M1000RR’s 😍👊🏻 pic.twitter.com/zhoKVvxB1J

— Bennetts (@bennetts_bike) January 17, 2024

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

Toprak Razgatlioglu aime les défis et c’est pour cette raison qu’il a décidé de quitter Yamaha pour signer chez BMW. Même si certains jugeaient son choix risqué, il ne doute pas qu’il saura mener la marque allemande à la victoire dans le Championnat du Monde Superbike. Il veut être le premier à remporter le titre avec ces couleurs et les premiers tests lui ont déjà donné de l’optimisme.

Le constructeur munichois investit massivement dans le projet SBK, l’embauche du champion 2021 n’est pas la seule démarche réalisée ces derniers mois. C’est certainement celui qui suscite le plus de discussions. Tout le monde est curieux de voir si Razgatlioglu sera immédiatement gagnant avec la M 1000 RR. En 2020, avec la Yamaha R1, il a remporté la première course, mais a ensuite renoué avec le succès lors de la dernière manche à Estoril. Avec la moto allemande, il espère pouvoir immédiatement viser le Championnat du Monde.

Il y a ceux qui se demandent si Toprak sera capable de rouler comme il l’a fait ces dernières années, étant donné que la BMW a montré des problèmes à l’entrée des virages, un aspect qui est plutôt l’un de ses points forts et sur lequel il faudra travailler.

Redding : « Toprak Razgatlioglu a quelque chose qui le distingue de tous les autres »

Scott Redding est convaincu que l’arrivée du Turc sera d’une grande aide : « il a quelque chose qui le distingue de tous les autres – a-t-il déclaré à Speedweek – et il est très difficile de l’imiter. Jusqu’à présent, je n’ai vu personne piloter comme lui. La BMW est bonne en freinage, mais n’aime pas que la roue arrière décolle du sol au freinage. C’est là que le problème commence, car à ce moment-là, les chances de succès sont de 50 : 50 lorsqu’elle revient par terre. Mais peut-être que son talent en matière de freinage est encore plus grand que je ne le pense et qu’il peut le gérer d’une manière ou d’une autre. Si c’est le cas, c’est bien ».

Redding n’exclut pas que Razgatlioglu puisse faciliter un véritable tournant pour la M 1000 RR : « peut-être qu’il pourra nous guider dans une direction qui nous aidera. Il a piloté d’autres motos qui nécessitent un style de pilotage différent, donc il nous apportera beaucoup. Nous aurons certainement cette information, nous en avons besoin. Les premiers tests ont été encourageants, le sentiment est que le potentiel de BMW sera plus grand en 2024 ».

Scott pilotera pour l’équipe Bonovo Action, mais toujours avec le traitement technique d’un pilote officiel, et espère bénéficier de la présence du Turc. On ne peut pas copier son style de pilotage, mais il peut y avoir des idées utiles à imiter pour s’améliorer.

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

La saison 2023 de BMW en World Superbike n’a pas été brillante et Scott Redding n’a certainement pas répondu aux attentes. Il aurait dû être au moins le meilleur pilote de la marque allemande, mais il a été battu par Garrett Gerloff qui en était à sa première année avec la M1000RR et qui sera son partenaire dans l’équipe Bonovo Action en 2024. L’Anglais laisse sa place dans l’équipe officielle à Toprak Razgatlioglu, mais continuera à bénéficier d’un traitement technique important et sera appelé à produire des résultats.

La relégation dans l’équipe Bonovo Action pourrait être une bonne chose pour Redding, qui se sentait déjà à l’aise dans le nouveau box lors du premier test à Jerez. Il a ressenti une atmosphère plus détendue avec moins de pression que ce qu’il avait connu auparavant chez Ducati et BMW, où les attentes sont inévitablement élevées. Cela ne veut pas dire que ce sera facile. L’équipe de Jurgen Röder veut également obtenir des résultats.

De plus, Bonovo Action est une structure importante pour le développement du M1000RR et les données des pilotes sont cruciales pour le projet. Les deux teams BMW collaborent étroitement et peuvent désormais compter sur un soutien supplémentaire : l’équipe Test. L’entreprise allemande a annoncé cette nouvelle, avec l’embauche de deux pilotes d’essais experts tels que Sylvain Guintoli et Bradley Smith. Une étape qui démontre à quel point l’entreprise munichoise se soucie de réussir en Superbike et au-delà.

Scott Redding : « tous les grands constructeurs disposent d’une équipe de test et le fait que BMW ait réagi rapidement est une bonne chose »

La décision de BMW ne peut être que positivement accueillie par les conducteurs. Redding, interviewé par Speedweek, a donné son point de vue : « dans notre situation, une équipe de test apporte certainement quelque chose. Un pilote d’essai ne peut gérer que les choses que le constructeur met à sa disposition, tester les pièces sur piste permet d’accélérer le développement. Il s’agissait d’une décision clé pour nous à l’avenir. Tous les grands constructeurs disposent d’une équipe de test et le fait que BMW ait réagi rapidement est une bonne chose ».

Le champion BSB 2019 est très heureux que BMW ait décidé de hausser son niveau pour tenter de s’imposer. Les testeurs peuvent se concentrer uniquement sur le développement et libérer du travail pour les pilotes réguliers : « nous n’avons pas beaucoup de temps pour tester de nouvelles pièces– ajoute-t-il – et les pilotes d’essai testent vraiment, sans avoir à se soucier du chronomètre. Lors des tests, je me concentre sur le développement du package, d’autres se soucient du temps. Je monte rarement les pneus de qualification. Je ne veux pas risquer un accident pour figurer dans le classement. Pour certains constructeurs, équipes et pilotes, c’est cependant important. C’était le cas de BMW dans le passé, mais je leur ai bien fait comprendre que ce n’était pas important. C’est important d’effectuer notre travail ». Nous verrons si un tournant arrive en 2024.

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C’est une petite surprise parce que l’on pensait bien voir Scott Redding passer chez Kawasaki comme pilote d’usine WSBK plutôt que comme officiel BMW mais dans l’équipe satellite Bonovo. L’Anglais quitte donc la structure du constructeur pour glisser chez le partenaire où il retrouvera Garrett Gerloff. Pendant ce temps, Michaël van der Mark reste avec la combinaison du constructeur bavarois, en tant qu’équipier d’un Toprak Razgatlioglu que tout le monde attend outre-Rhin.

Toprak Razgatlioglu a préféré van der Mark à Scott Redding comme voisin de box chez BMW

Au passage, il semble bien que ce soit le Turc qui ait dicté ce choix, retrouvant ainsi un Néerlandais connu depuis l’époque Yamaha. Quant à l’Anglais qui boute le Français hors de la M1000RR, il a opté pour le gros salaire que Kawasaki n’a visiblement pas été en mesure de lui proposer. Au passage, la marque d’Akashi doit toujours chercher le remplaçant de Jonathan Rea qui quittera la maison verte pour celle en bleue Yamaha à la fin de cette année.

Mais le sort de Loris Baz est scellé chez BMW. Le Dr Markus Schramm, directeur de BMW Motorrad l’a ainsi clairement exprimé après s’être réjoui d’un Redding restant dans son clan : « je tiens à remercier Loris Baz pour sa collaboration. Il quittera le projet World Superbike après la fin de la saison en cours ». La Kawasaki est libre, mais bon …

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Par Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

Le Superbike d’aujourd’hui est à l’image du monde qui l’entoure, un patchwork de paradoxes : certains ont trop, d’autres pas assez. Les équipes privées se débrouillent pour avancer, BMW Motorrad de son côté dépense, dépense, dépense, toujours plus. Pour 2024, ils ont plus de pilotes que de motos officielles : ils sont cinq, contre quatre places entre l’équipe interne et la structure satellite Bonovo, pourtant officielle. Les coureurs confirmés Michael van der Mark, Garrett Gerloff, Loris Baz et Scott Redding ont été rejoints par Toprak Razgtalioglu, un coup de marché supersonique réalisé par les Allemands. Les Allemands n’ont pas hésité à mettre 5 millions d’euros (pour deux ans) sur la table pour arracher l’ancien champion du monde à Yamaha. « Nous aurions aussi l’argent pour prendre Marc Marquez si nous le voulions », a laissé entendre un membre de l’équipe. Pas de doute, quelques millions ne sont rien pour un géant planétaire comme BMW. D’ici là, ils ont cinq pilotes sous contrat : c’est un de trop et il faudra trouver une solution…

Scott Redding a-t-il des doutes ?
Le 15 juillet, l’option de renouvellement automatique du contrat a été déclenchée pour le Britannique, qui est donc, sur le papier, également pilote BMW pour le Superbike 24-25. Mais c’est justement lui qui se voit offrir une porte de sortie. Son manager, le Belge Michael Bartholemy, a mis le paddock en émoi en proposant Scott Redding à Yamaha et à Kawasaki. Dans le premier cas, l’accueil a été très mitigé : les chances de voir l’ancien pilote de MotoGP monter sur la YZF-R1 sont minces. On ne peut pas encore dire « nulles », car l’issue du marché des pilotes est liée à ce qui se passe du côté de Jonathan Rea. Yamaha essaie de l’éloigner de Kawasaki, mais il y a un contrat en place, et trouver un moyen de s’en défaire est un travail d’avocat compliqué (et coûteux ?). Tout est encore en suspens et l’issue ne semble pas être une question de jours, voire de semaines. Si Rea change d’équipe, cela libère une place chez Kawasaki. Bartholemy espère y placer Redding.

Mais est-ce une bonne affaire ?
D’un point de vue technique, cela ne semble pas être une grosse affaire. Jonathan Rea est entré en conflit avec Kawasaki précisément à cause de son immobilisme technique. La Ninja ne progresse pas, malgré tous les efforts de l’équipe. Du moins jusqu’à présent, car si cinq super jetons de concession supplémentaires étaient déclenchés, KRT pourrait utiliser un nouvel arbre à cames, c’est-à-dire se présenter dans les dernières manches de cette saison avec un moteur très différent de l’actuel. Peut-être en mesure de tirer pleinement parti du limiteur relevé à 15 100 tr/min. Une injection de puissance pourrait-elle changer la donne ? Rea doit avoir des doutes, si après des mois de pression et d’insistance de Yamaha, longtemps en vain, il a finalement décidé d’examiner la possibilité d’une sortie anticipée du contrat. La question est la suivante : si Kawasaki ne gagne plus avec un sextuple champion du monde et détenteur du record du monde avec 119 victoires en Superbike, comment l’ambitieux Scott Redding pourrait-il s’en sortir ?

Des pensées dans la tête
En vacances en Thaïlande ces jours-ci (voir photo d’ouverture), Scott Redding doit aussi se demander s’il doit vraiment quitter BMW maintenant, après deux années très difficiles. Lors des deux dernières sorties, à Donington et Most, il a frôlé le podium (deux quatrièmes places), un record personnel pour la saison. Mais ce qui suscite des doutes, ce sont les perspectives d’avenir. Avec l’arrivée de Toprak, la marque allemande va encore renforcer son engagement. Il y aura un nouveau directeur technique, Chris Gonschor, et en plus des deux équipes engagées dans le championnat du monde, une équipe d’essais sera mise en place pour accélérer le développement. Tout le monde sait que le potentiel de la M1000RR est très élevé, tant la Superbike allemande excelle partout sauf en championnat du monde. Le projet a bien démarré, mais le soupçon est fort que la gestion sur piste confiée à SMR (Shaun Muir Racing) n’a pas été en mesure de trouver le nœud du problème. Avec l’arrivée de Toprak Razgatlioglu, beaucoup de choses pourraient changer. Scott Redding est conscient qu’il y a une très forte probabilité qu’il parte  juste à l’apogée.

La cohabitation est un problème mineur
Beaucoup disent que Scott Redding veut partir pour éviter d’être confronté à une rivalité interne avec le nouveau venu. Mais cela ressemble plus à un discours d’outsider qu’à un discours de coureur. Le Britannique court depuis de nombreuses années au plus haut niveau, presque toujours dans une équipe de pointe. Il est donc habitué à vivre avec des coéquipiers rapides et souvent charismatiques. La comparaison avec Toprak, bien sûr, est très inconfortable, pour de nombreuses raisons. Mais c’est tout de même un adversaire que Scott Redding devra affronter. Ne serait-il pas préférable de l’affronter avec la même moto, plutôt qu’en probable infériorité technique ?

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Paolo Gozzi

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L’erreur d’Álvaro Bautista (Aruba.it Racing – Ducati) lors de la dernière course à Imola relance quelque peu le suspens d’un championnat que l’on croyait d’ores et déjà acquis au champion en titre, et le passage à Most sera en quelque sorte le point clé pour savoir si Toprak Razgatlioğlu (Pata Yamaha Prometeon WorldSBK) a une chance de revenir sur le pilote officiel Ducati ou pas, d’autant que le pilote turc et toutes les Yamaha y bénéficient d’un régime-moteur maximum plus élevé de 250 tr/mn.

Pour le moment, le pilote turc, qui a remporté quatre courses lors de ses précédentes visites, a réduit son déficit de 93 à 70 points grâce à son carton presque plein en Italie, alors qu’il en reste 310 à inscrire lors des 5 manches à effectuer, dont la dernière encore à déterminer suite à l’annulation de l’Argentine…

Derrière ces deux hommes qui se battent pour le titre, Andrea Locatelli (Pata Yamaha Prometeon WorldSBK) se défend bien face à la pression de Jonathan Rea (Kawasaki Racing Team WorldSBK), ne concédant que 5 points en Italie, au bénéfice du Nord-Irlandais au guidon de sa Kawasaki pourtant volontairement bridée par son équipe. Ce dernier offrira-t-il sa première victoire à Kawasaki en République Tchèque alors qu’il fait par ailleurs l’objet d’une rumeur le voyant passer dans les troupes d’Iwata l’an prochain ?

Enfin, on surveillera la prestation d’un Axel Bassani (Motocorsa Racing) particulièrement vaillant à domicile et 5e lors des trois courses l’année dernière, ainsi que celle d’un Loris Baz (Bonovo Action BMW) dont l’équipe a enfin adopté des réglages permettant au Français d’exprimer son savoir-faire.

A noter aussi l’absence de Bradley Ray (Yamaha Motoxracing WorldSBK), 6e à Imola, afin de subir une opération chirurgicale à l’épaule droite ce mercredi 26 juillet.

Complètement resurfacé l’an passé, le circuit de Most comprend de nombreuses enfilades rapides et son tracé de 4,212 km qui comporte 21 virages et une ligne droite de 800 mètres n’est pas sans évoquer un mélange entre Imola et Philipp Island, ce qui laisse présager de belles bagarres, mais a aussi obligé Pirelli à apporter les pneus durs utilisés en Australie, en plus d’un nouveau SC1 de développement à l’arrière …

La météo est toujours annoncée instable, avec un vendredi matin un peu pluvieux avant une légère amélioration, ce dont profiteront peut-être les trois pilotes locaux inscrits aux courses de ce weekend, dont Oliver Konig (Orelac Racing MOVISIO) en Superbike.

Ce vendredi matin, c’est donc une piste encore humide de la pluie nocturne avec des températures de 19° dans l’air et 23° au sol qui accueille les 24 pilotes Superbike pour cette FP1 de 45 minutes, alors que l’Estonien Hannes Soomer remplace Hafizh Syahrin chez MIE Petronas.

Petite note d’humour, avant même le début de la séance, Toprak Razgatlioğlu apparaît avec une batte de base-ball dans sa combinaison…

À l’ouverture de la piste, on ne se presse pas pour sortir et c’est finalement Jonathan Rea qui montre l’exemple en pneus pluie après une vingtaine de secondes.

The action is underway at Most! 🤙

📺 See this FP1 session FREE with the #WorldSBK VideoPass 👉 https://t.co/S616AzDqBO#CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/YUpqjcQOw4

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Le Nord-Irlandais inscrit la première référence en 1’52.823, bien loin de son record absolu du circuit en 1’30.947 établi l’an passé.

⚡️ @jonathanrea fastest so far in FP1 👍#CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/eh12J5jJUv

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Après 10 minutes, le pilote Kawasaki est en 1’47.499, loin devant son coéquipier Alex Lowes, Andrea Locatelli, Danilo Petrucci, Remy Gardner et Xavi Vierge.

Le #65 améliore ses chronos à chaque passage et conclut son premier run en 1’45.365, devant Alex Lowes, le seul dans la même seconde, Toprak Razgatlioğlu et Álvaro Bautista.

Awesome shots of @jonathanrea on his Kawasaki ZX-10RR here at Most 🔥 #CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/77tmBRW3eB

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À la mi-séance, Toprak Razgatlioğlu s’empare du commandement en 1’45.117 tout en doublant sur la piste Álvaro Bautista, alors que Remy Gardner (GYTR GRT Yamaha WorldSBK Team) s’est placé 3e.

👍 @toprak_tr54 gets a feel for the Most track in FP1 in these mixed conditions 👀 #CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/XxfPzjxogN

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L’Australien prend ensuite le leadership en 1’44.903 puis tout le monde rentre au box à l’approche du dernier quart d’heure.

Now into P1️⃣ is @GardnerRemy ⬆️ #CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/vlmMJIfyay

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A noter qu’à cet instant, les trois BMW de Scott Redding, Loris Baz et Garrett Gerloff n’ont toujours pas inscrit de chrono !

Garrett Gerloff looking relaxed and ready give it full gas this weekend 👋 🇺🇸#CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/H2B0jF6OCa

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Cela n’empêche pas Scott Redding (ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team) de se montrer le plus rapide dès son premier tour lancé, et pas qu’un peu puisque le Britannique inscrit 1’41.411 en slicks avant d’améliorer en 1’36.729 puis 1’35.635: visiblement, la piste s’améliore très vite !

Scott Redding moves into P1 then runs long at turn 1 👀 #CZEWorldSBK 🇨🇿 pic.twitter.com/N2pgtTJjCF

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C’est un signal et les trois dernières minutes voient de nombreuses améliorations, à commencer par Toprak Razgatlioğlu qui reprend le commandement en 1’34.570.

Mais le Britannique n’a pas dit son dernier mot et inscrit finalement 1’33.926 au nez et à la barbe du pilote turc.

À noter que Jonathan Rea ne participe à ce rush final et regarde ses adversaires depuis son box…

Résultats de la FP1 des Superbike à Most : 

Crédit classement : WorldSBK.com

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Un Jonathan Rea qui doute ouvertement de la stratégie de Kawasaki qui n’a toujours pas mis les 500 tr/mn en plus dans le moteur de son Ninja et qui ne repousse pas une option Yamaha pour 2024, un Scott Redding que BMW aurait dû annoncer comme confirmé à Imola, mais qui ne la pas fait, et un Iker Lecuona insatisfait de sa Honda, mais qui se contenterait bien de celle alignée en MotoGP, même tout aussi imparfaite, ont animé la conférence de presse d’avant l’entame du meeting WSBK en République tchèque.

On commence par Jonathan Rea qui reste évasif sur ses intentions pour la saison prochaine tout en confirmant que le dilemme est bel et bien d’actualité, au point qu’il sera aussi débattu familialement … « À cette période de l’année, il y a toujours des rumeurs et des histoires et je suppose que le guidon de Toprak est le plus important à pourvoir… De mon côté, vraiment rien à dire sur mon avenir. Je vais m’asseoir avec ma femme, mes enfants et ma famille pour le comprendre. Je suis sûr que tout est en cours, mais ce ne sont que des rumeurs en ce moment ».

Sur cette place dans le team usine Yamaha, l’homme de la situation, Andrea Dosoli a commenté : « nous surveillons tous les pilotes disponibles et cela prendra du temps avant de prendre une décision. Nous ne commenterons cela que lorsque nous aurons défini notre gamme de pilotes. C’est une longue liste de pilotes. Nous ne sommes pas pressés ». Cependant, il se dit que Franco Morbidelli, depuis le MotoGP, devra donner une réponse pour un transfert de la M1 vers la R1 dans une semaine à Silverstone dans le cadre du Grand Prix de Grande Bretagne.

« Par rapport au WSBK, le MotoGP est le top, je l’ai toujours dit »

Un Jonathan Rea qui doute, c’est une Kawasaki possiblement à prendre et la rumeur veut qu’elle intéresse Scott Redding. Mais ce dernier a botté en touche … « Une opportunité chez Kawasaki n’est pas quelque chose que j’ai envisagé car elle est sortie de nulle part. Est-ce encore des rumeurs ? Y a-t-il quelque chose derrière ? Ce n’est pas vraiment mon affaire. Mon travail consiste à me concentrer sur ce que je fais ici en ce moment. Nous savons que cette année a été un peu plus difficile pour nous, même sur nos bons circuits. J’ai l’impression qu’ici, on peut passer un bon week-end ». Puis il ajoute : « il y a eu un petit malentendu Je pensais qu’il y aurait eu quelque chose. Finalement, il n’y avait pas de nouvelles ».

Le mot de la fin revient à Iker Lecuona qui ne cache pas qu’entre une Honda décevante en WSBK et une autre compliquée en MotoGP, il préférerait souffrir sur une RC213V … « Cette année, nous avons beaucoup lutté. On a commencé les week-ends avec pas mal de soucis sur la moto, on a toujours besoin de changer de base. Nous ne pouvons pas trouver la base à utiliser à chaque piste. Nous devons travailler beaucoup plus que les autres pilotes. Cela nous indique que quelque chose sur la moto n’est pas correct ».

« Je ne sais toujours pas pour mon avenir » poursuit l’Espagnol. « Je ne peux rien dire jusqu’au moment où nous aurons tout verrouillé mais, de mon côté, j’espère que ce week-end j’en saurai un peu plus. En ce moment, honnêtement, je ne sais pas. Je le saurai ce week-end, mais je ne peux pas dire ! Cela dépend du projet ». Puis il conclut : « la semaine prochaine, j’ai une chance d’y retourner mais avec LCR cette fois. Le MotoGP est le top, je l’ai toujours dit ».

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Car Scott Redding confirme ce que tout le monde a pu constater sur la piste : « les 250 tr/min ne font absolument aucune différence », a commenté celui qui est encore pilote d’usine BMW dans une interview avec ‘Motorsport-Total.com’. « Quelle différence est-ce censé faire ? Les performances sont toujours les mêmes. La Ducati a une vitesse très élevée. Ducati est un constructeur intelligent ».

Alors, l’Anglais en revient à sa solution maintes fois portée sur la place publique : le poids minimum homologué en prenant en compte non seulement celui de la moto comme aujourd’hui, mais aussi celui du pilote : « on s’est rapproché d’une solution, mais soudain il y a eu un grand ‘Non !’, que je ne comprends pas », rappelle Scott Redding qui assure qu’un tel dispositif aurait assurément évité toutes les polémiques et rancœurs comme autres malentendus en cours dans un paddock agité par les ajustements réguliers sur le régime moteur maxi : « il n’y aurait plus eu de plaintes si cela avait été appliqué. Nous l’avons voulu parce que c’est juste ».

Scott Redding : « ils sont conscients que cela aurait été plus difficile autrement »

Là-dessus, Redding se montre plus incisif en identifiant sa cible : « si j’étais Bautista et que j’étais convaincu d’être le meilleur pilote, je me serais battu moi-même pour le poids minimum combiné ». Il insiste même : « alors j’aurais dit que je suis le champion du monde, que je ne gagne pas à cause de mon poids et que je m’étais moi-même engagé sur un poids minimum combiné. Mais l’inverse s’est produit car ils sont conscients que cela aurait été plus difficile autrement ».

Scott Redding qui connait bien la Ducati pour avoir été sacré vice-champion du monde WSBK avec en 2020, avait prédit qu’il serait impossible de vaincre le champion en titre Alvaro Bautista cette année. Ducati a encore amélioré la Panigale V4R cet hiver et l’Espagnol est en route pour un deuxième titre mondial consécutif. Outre les chutes lors de la course de sprint à Mandalika et lors de la deuxième course principale à Imola, Bautista n’a été battu sur la piste que lors des courses de sprint à Donington et Imola.

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Scott Redding regrette-t-il d’avoir assuré à Imola que, le 15 juillet, une nouvelle fixant définitivement son avenir pour 2024 allait tomber ? Car depuis, il n’a de cesse d’être questionné sur le sujet qui en est au statu quo … Sur sa story Instagram il commente : « j’ai annoncé qu’il y aura des nouvelles ou quelque chose se passerait dimanche… Ce que je peux dire pour le moment, c’est que je resterai dans le Championnat du Monde Superbike. Je ne peux pas en révéler plus »

Scott Redding : « ce qui se passe ne peut pas encore être dit »

Il ajoute : « ce qui se passe ne peut pas encore être dit. Je reste définitivement dans le championnat, donc on se reverra là-bas ». De ce qui ressort du paddock est que Redding a pris l’option avec BMW et qu’il y est donc en principe prévu pour 2024. Cependant, il est également clair que les contrats peuvent être modifiés à tout moment si les deux parties en conviennent.

Pourquoi ? Parce que le marché bouge depuis que Jonathan Rea a pris ses distances avec la politique que Kawasaki applique à l’évolution de la ZX-10R. Pendant ce temps, la Yamaha R1 que Toprak Razgatlioglu laissera à la fin de l’année est officiellement toujours à prendre. Clairement, Jonathan Rea est déçu par Kawasaki et envisage de déménager.

Si tel était le cas, Kawasaki devrait vite se retourner vers un autre nom en vue de la catégorie et le vice-champion du monde WSBK 2020 avec Ducati en est un. Pour Redding, il est donc soudainement devenu urgent d’attendre …

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Par Matthieu Bellan de Corsedimoto

Difficile de nommer un autre champion qu’Alvaro Bautista pour ce Championnat du Monde Superbike 2023. Le pilote Aruba Racing Ducati a remporté seize des dix-huit manches disputées jusqu’ici, il démolit ses rivaux et il est facile de prédire qu’il remportera un deuxième titre. Ce week-end, nous courons à Imola et il pourrait encore augmenter son avance au classement.

Interviewé par le journaliste espagnol Manuel Pecino pour sa chaîne YouTube, le pilote de 38 ans originaire de Talavera de la Reina a expliqué qu’il s’entraîne toujours avec une grande envie : « on ne peut jamais se détendre. Si je pense que tout est fait, je fais erreur. Plus vous gagnez, plus vous devez travailler et être concentré car il peut être facile de perdre la concentration, de se détendre et de commettre des erreurs. J’aime m’entraîner et je ne le vois pas comme une obligation, c’est un mode de vie et ça ne me pèse pas ».

On a demandé à Bautista quel était le secret de son succès, qui dépend souvent de la combinaison de plusieurs facteurs : « quand le package moto-pilote-équipe fonctionne, on peut tout faire. Il y a quelques années, j’ai changé ma façon de m’entraîner, en me concentrant davantage sur la préparation mentale que sur la préparation physique. J’ai essayé d’être plus frais, lucide et concentré mentalement. J’ai fait en sorte que le travail mental soit combiné avec le physique, l’union esprit-corps est importante en course, faite de détails et de petits temps de réaction ».

Le pilote espagnol a modifié sa préparation et en a tiré un grand profit : « je me lève tous les jours à 6h15-6h30 et je commence par un HIIT, ou Hight Intensity Interval Training. Il est utilisé pour activer le corps et l’esprit. Par rapport au passé, j’ai réduit la quantité et augmenté la qualité des entraînements. De plus, plus les années passent, plus la récupération après le travail effectué devient importante. Maintenant, j’aborde les week-ends de course d’une manière totalement différente que lorsque j’étais plus jeune. Je sens que je contrôle assez bien la situation, je suis lucide du début à la fin ».

Bautista a également expliqué qu’à l’époque du MotoGP, il avait une approche très différente et qu’il se comportait différemment : « en MotoGP, je ne pensais pas comme je le fais aujourd’hui. A partir de vendredi c’était tout de suite « fuego », j’ai mis beaucoup de pression et après 6-7-8 tours le pic d’euphorie s’est effondré. Maintenant je fais le contraire, le week-end j’essaie d’être le plus détendu possible en enlevant la pression et les tensions. Cela m’aide dans la course, car je n’ai pas de stress. Je suis plus concentré et lucide. Si je revenais dix ans en arrière, je pense que je changerais ma façon de faire les choses. Je ne sais pas si les résultats changeraient, mais je changerais ma façon de tout gérer ».

Alvaro Bautista : « je ne joue pas au basket en demandant ensuite de baisser le panier parce que je n’y arrive pas »

En plus de la préparation psycho-physique méticuleuse qu’il fait, il y a évidemment aussi un super feeling avec la Ducati qu’il pilote. Alvaro ne peut que le reconnaître : « j’ai aussi une confiance incroyable avec la moto. La première fois que j’ai piloté la Panigale V4 R en 2019, j’ai tout de suite été rapide. A l’époque, il me manquait de connaître les pneus, le championnat, certains circuits… Je manquais d’expérience et Ducati en manquait aussi, qui en était à sa première année avec cette moto. Nous avons perdu l’opportunité de gagner le Championnat du Monde Superbike, mais ensuite je suis revenu sur la moto et avec plus d’expérience ».

La Panigale V4 R est-elle la meilleure moto du World Superbike ? Alvaro Bautista répond ainsi : « honnêtement, je ne voudrais pas en piloter une autre. Je m’entends très bien avec la Ducati, elle s’adapte à mon style et j’arrive à la piloter de la bonne manière. La moto parfaite n’existe pas, mais je suis très content de ma Ducati. Je ne pense pas que je pourrais exprimer mon potentiel avec une autre marque comme je le fais avec Ducati ».

Scott Redding, mais pas seulement, a pointé du doigt à plusieurs reprises le poids léger de l’Espagnol, l’indiquant comme un facteur qui lui permet d’avoir un grand avantage sur ses rivaux. Bautista réitère sa position sur la question : « Scott ne sait pas quoi dire… J’ai parlé du sujet avec Pedrosa, dont on disait souvent qu’il n’avait pas gagné à cause de son poids léger. Alors maintenant c’est un avantage, avec une moto qui pèse plus que le MotoGP ? En MotoGP, je n’ai jamais entendu personne dire qu’un pilote gagnait parce qu’il était léger. Je l’ai entendu dans ce paddock et je pense que ce ne sont que des excuses ».

L’ancien pilote MotoGP envoie une grosse pique à Redding et à tous ceux qui l’ont interrogé sur sa carrure : « ils parlent de poids et de taille, mais je ne joue pas non plus au basket avec ma morphologie. Si l’on est grand et lourd, on n’a pas le meilleur corps pour être motard. Je ne dis pas qu’il n’est pas doué, mais il n’a pas le physique idéal pour faire de la moto. Si vous voyez les champions, personne n’est très grand. Hormis Valentino Rossi, qui est l’un des plus grands, la plupart d’entre eux ne sont pas très grands. Je ne suis pas à blâmer si je suis petit et léger. Si tu n’aimes pas ça, joue au basket. Je ne joue pas au basket en demandant ensuite de baisser le panier parce que je n’y arrive pas ».

Alvaro Bautista a également été interrogé sur le transfert de Toprak Razgatlioglu de Yamaha à BMW et il a confirmé qu’il n’était pas surpris par le choix turc : « j’ai partiellement compris son choix. Toprak est talentueux et jeune, il a le temps de gagner. Il sait ce dont il a besoin pour se battre et a probablement pensé qu’il ne pouvait pas faire plus que cela avec la Yamaha. Je pense que BMW peut bien faire, la moto est meilleure que ce que disent les résultats d’aujourd’hui ».

Le champion en titre du WSBK estime que la marque allemande a tout pour réussir à l’avenir : « je pense que la moto a du potentiel et que BMW a à la fois l’argent et la volonté de grandir. Maintenant, ils ont pris un pilote pour se battre pour le titre. Pour moi, Razgatlioglu n’a pas fait un choix fou, étant jeune. A mon avis, il n’a pas eu une mauvaise idée, après on verra les résultats ».

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Scott Redding est à la croisée des chemins en ce mois de juillet puisque le 15 il devra déterminer la suite de sa carrière. Soit il fera jouer sa juteuse option chez BMW, soit il tentera une nouvelle aventure ailleurs, avec peut-être plus de chance de se réaffirmer comme un candidat au titre. Ce qui ne sera apparemment pas le cas avec la M1000RR avant longtemps. Dans un entretien accordé à GPOne, il avoue ainsi être perdu au guidon de la sportive allemande : « je ne sais plus ce dont nous avons besoin » avoue-t-il.

Il ajoute : « c’est dur, parce qu’on est loin, mais on n’est pas si loin et sur certaines pistes on est plus près que d’autres et je ne sais pas si c’est une question de cadre, de fourche ou de moteur. Le groupe motopropulseur est un domaine que nous ne pouvons pas explorer autant en raison de la réglementation. Pour le moment, je ne peux pas dire ce qui nous manque, mais nous travaillons pour comprendre comment nous pouvons améliorer ce que nous avons ».

Scott Redding : « la décision de Toprak m’a un peu déconcerté, car cela n’a aucun sens si l’on regarde les résultats »

Après ce week-end à Donington, il ne restera plus que quatre rendez-vous au calendrier avant de clôturer cette saison. Autant dire que, chez BMW, on a fait une croix sur 2023 et que tous les regards sont portés sur 2024 avec l’arrivée très attendue de Toprak Razgatlioglu. Mais au fait, que pense l’Anglais du recrutement du Turc ? « Le choix de BMW de se concentrer sur Toprak ne m’a pas surpris, mais la décision de Toprak m’a un peu déconcerté. Car cela n’a aucun sens si l’on regarde les résultats et la position au classement. Il a dit qu’il voulait un nouveau défi et si c’est ce qu’il veut, alors d’accord ».

Dans ses propos, on sent qu’il a bien conscience que rester chez BMW, c’est le risque de jouer les faire-valoir dans un dispositif qui sera dédié au Champion du Monde 2021 avec Yamaha. Mais Redding a aussi de la mémoire et il ne voudrait pour rien au monde revivre un douloureux scénario déjà vécu dans sa carrière … « Deux ans après mon départ, Aprilia a construit une moto capable de gagner des courses et je me tirerais une balle si cela se reproduisait … ».

Après avoir parlé de lui, Scott Redding parle du WSBK et lorsqu’il se lance sur ce sujet, il n’oublie jamais celui qui l’a remplacé, avec succès, chez Ducati, soit Alvaro Bautista : « le problème n’est pas la Ducati, mais la limite de poids. Si nous regardons les autres pilotes Ducati, ils sont plus « normaux », ils ont des avantages mais ils sont acceptables. Alvaro est inacceptable. Jonathan, Toprak et tous ceux qui se battent devant, célèbrent comme s’il avait gagné quand il termine 2e parce qu’ils savent déjà qu’ils ne peuvent pas rivaliser avec Alvaro. Pour cette raison, il ne pense même plus à gagner. A présent, gagner, c’est finir deuxième et ce n’est pas bien ».

La prochaine grande échéance de Redding sera donc le 15 juillet : « j’essaie de comprendre ce que l’avenir me réserve, car généralement un pilote à ma place se bat pour le championnat. J’essaie de comprendre quelles sont les options et ce qui se passe, car nous ne parlons pas seulement de la saison prochaine Le 15 juillet, c’est le jour où on en reparlera, ce n’est plus très long maintenant. Nous verrons » termine-t-il avant de courir devant ses fans ce week-end.

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En attendant son arrivée, c’est Scott Redding qui mène la barque munichoise et sa mine au Mugello n’avait rien à envier à celle d’un pilote Honda, hors Marc Marquez, en MotoGP. Le vice-champion du monde de 2020 sur Ducati et 12 fois vainqueur en WSBK avait ainsi la tête basse lorsqu’il a commenté sa prestation avant de quitter le Mugello : « nous n’avions plus le rythme nécessaire. En course, nous étions toujours deux ou trois dixièmes de seconde plus lents que le deuxième groupe ».

Scott Redding : « au cours du week-end, tout le monde est allé plus vite, avec la BMW j’ai ralenti »

Il ajoute sur Speedweek : « nous avons essayé de prendre un bon départ et de tenir le plus longtemps possible. Mais c’était difficile même dans les premiers tours. Au cours du week-end, tout le monde est allé plus vite, j’ai ralenti. J’ai eu des problèmes avec le frein moteur. Nous avons vérifié les données, il y avait des irrégularités avec le frein moteur qui ne m’ont pas aidé à tourner dans le virage et à préparer la sortie car la moto poussait tout le temps vers l’extérieur. C’est difficile pour nous en ce moment ».

Dans les stands, le patron en fonction Marc Bongers ne pouvait que constater les dégâts : « l’écart avec la Ducati de tête est incroyable. Arriver 30 secondes derrière le vainqueur n’est pas ce à quoi nous nous attendions et ce que nous visons. Cela montre encore une fois que la position de départ est extrêmement importante pour la course. Certains de nos pilotes avaient un rythme similaire à celui des pilotes aux places 4, 5 et 6. Mais nous avons été durement touchés par le drapeau rouge à Superpole, même si d’autres ont eu la même chose. Cela détermine la suite du week-end ».

Il termine : « nous continuons à travailler et à nous concentrer sur Donington Park, une piste sur laquelle nous avons régulièrement bien performé ces dernières années. Nous espérons que nous pourrons au moins revenir dans le top 5 là-bas ». La saison va être longue pour BMW.

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BMW n’a encore rien gagné cette année sur la piste en WSBK mais la marque a incontestablement décroché le titre du meilleur coup de l’année sur le marché des transferts. La M1000RR va ainsi avoir derrière son guidon l’an prochain le flamboyant champion du monde 2021 de la spécialité Toprak Razgatlioglu. Une véritable prise de guerre faite à une usine Yamaha qui ne facilitera pas, en représailles, l’intégration du Turc en fin de saison, puisque la firme d’Iwata, via son représentant Andrea Dosoli a précisé qu’avant d’aller servir une autre marque, il faudra aller au bout du présent contrat à l’entête frappée des trois diapasons.

Un contretemps qui n’a pas fait baisser d’intensité la joie de Marc Bongers, Directeur Motorsport de BMW Motorrad, à propos de ce recrutement de premier ordre : «  c’est très enthousiasmant pour nous » précise le responsable sur wsbk.com. « C’est un nouveau défi pour nous et pour Toprak. Nous disposons déjà d’un groupe de pilotes performants, mais il est certain que cette collaboration sera encore une plus-value. Il est l’un des meilleurs pilotes de ce paddock. Ce qui est particulièrement impressionnant, c’est son dévouement et son esprit de persévérance, qui semblent correspondre à notre philosophie ».

Marc Bongers sur Scott Redding : « je tiens à dire que chez BMW il y a des règles claires à respecter en matière de communication »

Reste que de ce « groupe de pilotes performants » actuel, un des membres devra céder sa place. Car il n’y a que quatre BMW à piloter pour désormais cinq pilotes… Sur le line-up 2024, Bongers a refusé de citer des noms liés à celui qui pourrait être le coéquipier de Razgatlioglu : « il est un peu tôt, nous devons encore attendre quelques semaines. Nous annoncerons plus tard comment nous répartirons nos pilotes entre les équipes ».

Reste que Scott Redding a évoqué le fait qu’il avait jusqu’au 15 juillet pour jouer d’une option qui le confirmerait dans les rangs de BMW. Mais si l’Anglais semble avoir la main, il ne semble plus avoir la cote… Le même Marc Bongers a ainsi déclaré, sur GPOne cette fois : « Redding est un pilote difficile à exprimer ses opinions et je pense que vous le savez tous, tout comme nous. A ce propos, je tiens à dire que chez BMW il y a des règles claires à respecter en matière de communication ».

Il ajoute : « la raison pour laquelle nous avons pris Scott est qu’il est un pilote très talentueux. Nous avons passé un bon moment avec lui en milieu de saison dernière, avec trois podiums consécutifs à Most, Magny-Cours et Donington et déjà à Assen il était très fort en rythme de course. Nous l’avons perdu depuis, mais je tiens à souligner que nous cherchons toujours la performance avec lui, même si nous peinons à cet égard. Notre objectif est définitivement de garder le pilote le plus fort de toute notre équipe ». Et après ce vendredi à Misano, le plus fort était Garrett Gerloff…

Le cas de Redding pourrait être une occasion de revanche pour Yamaha. Il se dit en effet qu’Andrea Dosoli veut signer l’ancien vice-champion du monde et 12 fois vainqueur du Superbike, et une décision doit être prise avant le 15 juillet. L’Anglais a déjà remporté des courses de Superbike, a de l’expérience chez Ducati et BMW et c’est un personnage qui inspire également les fans en dehors des circuits. Redding pense que ses chances chez Yamaha sont bonnes. Cependant, son manager Michael Bartholemy s’adresse également aux équipes d’usine de Kawasaki et Honda, où il y a également des postes vacants.

BMW Motorrad Motorsport Director Marc Bongers watches on as @TheRealTomSykes laps on the BMW M 1000 RR 👍#WorldSBK | #EmiliaRomagnaWorldSBK 🇮🇹 pic.twitter.com/n1KKzwfV2L

— WorldSBK (@WorldSBK) June 2, 2023

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Et parmi celles-ci, il y a le fait que, dans le clan BMW, un des quatre pilotes membres va devoir laisser une place comme un des deux pensionnaires de l’équipe officielle. Une situation qui ne devrait pas, a priori, inquiéter Scott Redding qui peut exercer une option le prolongeant automatiquement sur la M1000RR en juillet prochain. Il a donc la main.

Mais il a aussi le doute : « ces deux années ont été difficiles pour moi. Ne vous méprenez pas, nous travaillons dur, mais nous ne sommes pas tout à fait où je veux être. Je ne peux pas dire grand-chose sur mon avenir » a commenté l’Anglais lors de la journée presse prélude au meeting WSBK à Misano ce week-end.

Scott Redding : « pour moi c’est un mystère, un choc »

« J’ai jusqu’au 15 juillet pour décider de rester ou non chez BMW. Naturellement, chez BMW, nous travaillons dur pour rendre la moto la meilleure possible. Nous regardons autour de nous, mais notre priorité est de rester chez BMW » assure-t-il.

Puis il parle enfin de la sensation du marché des transferts dans le paddock : le transfert de Toprak Razgatlioglu. Et l’accueil est un peu froid… « Honnêtement, je ne sais pas ce que Toprak peut apporter, surtout si je regarde son style de pilotage. Ce fut une surprise pour moi, comme pour tout le monde. Pour moi c’est un mystère, un choc. Reste maintenant à voir comment la situation va évoluer après le remue-ménage soulevé par Toprak. Le temps dira tout ça. Nous verrons comment ça se passe » termine Redding sur Corsedimoto.

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A partir de là, le clan turc a ouvert la porte aux autres propositions qui attendaient ce signal et il est reconnu que celle de BMW est la plus mirifique. Kenan Sofuoglu a par ailleurs confirmé le contact avec la firme munichoise qui prend le donc le pari de réussir plus avec un pilote qu’avec sa moto. Un espoir qui était jusque-là porté sur Scott Redding…

Scott Redding : « je dois voir ce que nous pouvons faire pour BMW à l’avenir et si je veux y rester »

Mais ce dernier n’y arrive, et, non seulement ça, il s’agace, y compris sur sa moto… L’Anglais n’étant pas né de la dernière pluie il a ainsi commenté sa situation à Barcelone : « je dois considérer mes options et voir ce qui est disponible » annonce Redding. « Je dois voir ce que nous pouvons faire pour BMW à l’avenir si je veux y rester ».

Il ajoute sur le site wsbk.com : « je veux me battre devant pour les podiums et gagner des courses mais l’année dernière et cette année, ça ne montre rien dans ce sens. Il m’est difficile d’attendre. Je sais que les gars travaillent dur. Il se passe beaucoup de choses chez BMW, mais trouver une solution s’avère difficile. Nous verrons, mais il n’y a pas beaucoup d’autres portes ouvertes, nous devons donc garder la tête baissée et essayer d’améliorer le package ».

Puis il termine : « lorsque vous faites des tests, vous pouvez avoir un élément et cela change tout, mais pour le moment, nous avons beaucoup d’éléments mais pas beaucoup d’amélioration. Cela fait partie du jeu ». On rappellera qu’il y a deux ans, Redding avait saisi l’opportunité BMW avant que Ducati ne confirme le retour de Bautista qui le mettait à la porte. Cette fois, c’est Razgatlioglu qu’on lui préférerait chez BMW.

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Autant de déconvenues qui agacent, et dans un entretien à motosprint, Scott Redding y est allé de bon cœur, en regrettant avant tout la situation actuelle sur la grille de départ du WSBK… Qui risque de perdurer puisqu’Alvaro Bautista a renouvelé son contrat d’un an avec Ducati … « Si le règlement reste le même, on verra aussi une autre année dominée par un pilote en 2024, ce qui n’est pas bon pour le championnat… » dit-il en ajoutant : « c’était bien de voir Bautista gagner l’année dernière, mais cette année, les courses ne sont même pas amusantes : nous savons qu’il va gagner. L’année dernière, Razgatlioglu et Rea ont réussi à se battre, mais maintenant ils doivent presque travailler ensemble pour avoir une chance ».

Après cette analyse, il fait ce constat lapidaire : « les gens regardent les courses pour se divertir, mais maintenant, c’est de la merde à regarder ». Cependant, il ne veut se fâcher avec personne, malgré cette charge en règle. Il précise donc : « Alvaro Bautista est un excellent pilote et je le dirai toujours. Rinaldi n’est ainsi pas au niveau de Bautista, il n’a pas la même approche mentale, étant donné que quand les choses commencent à mal tourner, elles ne font qu’empirer ».

Scott Redding : « la moto a besoin de personnages qui se battent et se détestent, pas des pilotes en plâtre et des amis qui s’entraînent et mangent ensemble »

Après avoir réglé le compte du WSBK sous domination Bautista, il s’occupe d’un MotoGP laissé entre les mains d’une génération de pilotes certes douée mais aseptisée. Soit l’exact opposé de ce qu’il est, à la ville comme à la campagne … « Le MotoGP ne veut pas de gars comme moi. J’étais trop naïf pour changer, et j’ai continué sur ma lancée. En MotoGP, ils veulent des gars en costume, mais la moto a besoin d’autre chose, des personnages qui se battent et se détestent ».

Il précise : « les gens ne veulent pas voir des pilotes en plâtre et des amis s’entraîner et manger ensemble. Je suis resté moi-même ». Prenant du recul, il en arrive à cette conclusion : « la pire décision de ma carrière a été de passer au MotoGP, car j’ai fini par piloter une moto de merde, et des situations compliquées ont suivi à partir de là. En Moto2, cependant, j’étais limité par ma taille, et j’étais fatigué, alors j’ai sauté le pas, mais sans jamais trouver la bonne situation au bon moment ».

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Petit joueur, il a pris la route du retour, en conduisant sa voiture. Il faut bien que jeunesse se passe, mais nous n’aurons que des photos des essais du vendredi.

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Scott Redding est aujourd’hui une cheville ouvrière de l’usine Ducati dans les coulisses et au service des pilotes après avoir servi le blason de nombreuses saisons sur le front de la piste. Mais il a aussi été un pilote BMW en 2013, en tant qu’équipier de Marco Melandri. Même si l’époque est lointaine, le Gallois se souvient des rouages faisant fonctionner l’équipe allemande. Un travail de mémoire dont la première conséquence est d’absoudre totalement les pilotes de la marque pour expliquer cette entame de saison calamiteuse avec une M1000RR dont on promettait pourtant monts et merveilles.

Sur Corsedimoto, Chaz Davies lève ainsi le doute : « Redding et van der Mark ont ​​déjà réalisé des podiums par le passé. Ils sont dans la situation où il faut faire un pas et jusqu’à présent ils n’y sont pas parvenus ». Se concentrant sur Redding, avec qui il était coéquipier chez Ducati en 2020, il ajoute : « BMW l’a pris après deux ans où il s’était battu pour le titre. Scott a eu une année frustrante, car le package n’était pas là où il devait être. Si cela avait été le cas, il se serait battu pour gagner toutes les courses. Je le garantis » Chaz n’a donc aucun doute sur la valeur de son ancien coéquipier.

Chaz Davies : « si vous êtes en difficulté, vous devez regarder autour de vous« 

Alors il faut chercher ailleurs les causes du marasme, ce qui revient à remettre en question la méthode de travail chez BMW. Un constructeur européen dont l’esprit d’ouverture et le sens de la remise en cause seraient aussi peu développés qu’un constructeur japonais en MotoGP… « Lorsqu’un constructeur traverse une période difficile, et ne sait pas quoi faire pour passer à l’étape suivante, la première chose à faire est d’engager un pilote de haut niveau. BMW l’a fait en investissant beaucoup d’argent dans Scott » explique le Britannique.

« Mais les choses n’ont pas encore fonctionné. Il faut donc se remettre en question et lui donner les outils pour gagner. Le pilote ne polémique pas et il est difficile de lui demander la même motivation que lorsqu’il a rejoint l’équipe. Scott est un combattant et sera motivé si on lui donne ce dont il a besoin » ajoute-t-il se faisant ainsi l’ardent avocat de son compatriote.

Mais l’ancien pilote du WorldSBK donne aussi ce précieux conseil à l’équipe allemande : « si vous êtes en difficulté, vous devez regarder autour de vous et voir qui est disponible pour engager des personnalités clés dans les différentes équipes. Chez BMW, je n’ai pas vu cela. Il n’y a pas de personnes prises à Kawasaki, Yamaha ou Ducati. Ces trois constructeurs sont à l’avant-garde du Superbike depuis de nombreuses années et disposent de données qui peuvent aider BMW ». Mais BMW est-il du genre à accepter d’avoir besoin d’une aide venant de l’extérieur ?

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Seizième de la Superpole Race puis dixième d’une Course 2 au cours de laquelle il aurait dû abandonner sur chute s’il n’y avait pas eu juste après un drapeau rouge et un nouveau départ, l’Anglais n’avait certes pas de quoi pavoiser. Mais au moins, il avait vu l’arrivée dans les deux cas. Ce qui n’a pas été le cas de Loris Baz, découpé par Alex Lowes le matin, ni de Van der Mark, victime d’un terrifiant highside l’après-midi.

Sur les ondes du site wsbk, l’Anglais a commenté : « c’était une meilleure journée pour moi aujourd’hui après une journée décevante hier. Je me sentais déjà mieux dans le Warm Up et dans la course je me sentais plutôt bien ce matin. Dans la Course 2, je me sentais bien mais ensuite j’ai eu une petite chute ». Il ajoute sur le second départ : « j’ai dû commencer le 14au lieu de huitième. Le peloton est tellement serré en ce moment qu’il est vraiment difficile de faire la différence ».

Scott Redding : « c’est la première fois cette année que je me sens plus à l’aise avec la moto« 

« J’ai réussi à remonter au début puis j’ai fait une petite erreur au virage 1 car le vent était très fort, puis plus rien, puis très fort et changeant de direction tous les deux tours. J’ai commis une petite erreur, j’ai reculé et j’ai fini P10 ». Et il conclut : « c’est la première fois cette année que je me sens plus à l’aise avec la moto et que je peux réellement pousser avec la moto. J’espère que nous pourrons continuer ainsi pour le reste de la saison ».

Le meilleur résultat de l’officiel BMW après les six courses disputées à Phillip Island et à Mandalika est une sixième place. Parlant de ce qu’il veut améliorer, Redding a déclaré : « pour moi, il faut que la moto tourne un peu plus et nous devons obtenir plus d’accélération. Je suis des gars à la sortie et l’accélération est juste incroyable. Certains gars ont un vrai avantage et j’ai l’impression que si nous pouvons faire un pas, cela nous rendra plus compétitifs. Ensuite nous pourrons rouler avec un peu plus de facilité. Nous essayons toujours de réduire l’écart en accélération et puis nous avons beaucoup de réactions avec l’avant. Si nous pouvons améliorer cela, je serai heureux ». La feuille de route est ainsi faite pour BMW qui peut désormais travailler jusqu’à fin avril qui marquera la prochaine étape du calendrier à Assen.

A crash for Scott Redding shortly before the red flags came out due to a separate incident. 🚩💥#IDNWorldSBK 🇮🇩 pic.twitter.com/tk05Fe0Ngd

— WorldSBK (@WorldSBK) March 5, 2023

WSBK Superbike Indonésie Course 2 : classement

Crédit classement wsbk.com

Cet article WSBK Superbike Indonésie J3, Scott Redding (BMW/10) : « c’était une meilleure journée pour moi après un samedi décevant » est apparu en premier sur Paddock GP.

Pour ces deux constructeurs, on se souviendra que Scott Redding s’était déjà révélé très amer sur la situation de sa BMW durant l’intersaison. Durant l’épreuve inaugurale à Phillip Island, les résultats avaient été à ce point décevant que le patron du team satellite de la marque bavaroise Bonovo a demandé une réunion d’urgence avec le staff munichois.

Scott Redding frappe sa BMW du poing devant les caméras du WSBK

Puis nous sommes arrivés à Mandalika dont le premier jour, vendredi, a été marqué par une grosse colère d’Iker Lecuona dans son box Honda. Nous voilà à samedi en Indonésie et c’est Scott Redding que l’on retrouve furieux en abandonnant dans les stands sa BMW. Le geste du coup de poing sur la M1000RR fera sans doute réagir à Munich tandis qu’une fois son casque enlevé, la frustration de l’Anglais s’est poursuivie par des mots visiblement peu aimables à l’égard de son équipe.

Certes, mais, pendant ce temps, son équipier Michaël Van der Mark ramenait sa BMW à l’arrivée en la classant sixième… Baz était onzième et Gerloff quatorzième pour les autres M1000RR. Reste qu’on se lâche de plus en plus en public en s’en prenant à l’employeur, ce qui devrait finir par le faire réagir.

In control at the front @19Bautista has a commanding lead… meanwhile Scott Redding is very unhappy as he retires 👀 #IDNWorldSBK 🇮🇩 pic.twitter.com/MGVqCcgq2M

— WorldSBK (@WorldSBK) March 4, 2023

WSBK Superbike Indonésie Course 1 : classement

Crédit classement wsbk.com

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Chez BMW, la saison 2023 en mondial Superbike risque d’être longue, et ce n’est pas une bonne nouvelle pour Scott Redding, Michaël Van der Mark, Garret Gerloff et notre Loris Baz. Pour les deux derniers cités, équipiers au sein du team satellite Bonovo, les résultats ont été les suivants : 10e, 15e et 14e places pour l’Américain nouvellement recruté et 18e, 13e et 15e pour le Français.

Un bilan misérable qui a fait sortir de ses gonds le patron Jürgen Röder qui, avant de pointer du doigt où sont les responsabilités, écarte de la main ceux qui n’y sont pour rien : « nous ne pouvons pas être satisfaits de ces résultats. Compte tenu de ce que nous investissons, ce n’est tout simplement pas suffisant. Nous savons que les résultats ne peuvent pas être attribués à nos pilotes car nous savons qu’ils peuvent tous finir sur le podium. Les quatre pilote BMW ont tout donné ». Et il ajoute : « bien sûr, le niveau de la compétition est plus élevé que jamais cette année, ce qui rend les lacunes, dont certaines sont encore présentes dans la moto, d’autant plus apparentes ».

« Chez BMW, ils devraient travailler sur le développement en coordination avec les pilotes et les équipes« 

A partir de là, il dit ce qu’il a à dire sur BMW… « BMW fait des efforts incroyables, nous avons toujours de nouvelles pièces, nous avons toujours des choses qui sont testées, qui sont ensuite également en course, mais peut-être devrions-nous nous asseoir ensemble et réfléchir à la façon de procéder ». Sur Speedweek, il développe : « j’aimerais donc que nous nous asseyions ensemble, que nous parlions et réfléchissions à ce que nous pouvons faire et comment nous pouvons le faire et que nous effectuions également plus de tests pour nous développer ».

Il fait même un constat identique à ce que l’on entend en MotoGP sur la méthode de travail de Yamaha et de Honda, soit des Japonais en général : « je pense que chez BMW, ils devraient travailler sur le développement en coordination avec les pilotes et les équipes ». Une barrière que Ducati et Aprilia ont su faire sauter en Grand Prix. Comme quoi tous les Européens ne sont pas logés à la même enseigne sur la révélation d’une synergie à mettre en place, évitant la toxicité d’une inertie du siège.

Le patron de l’équipe Bonovo termine : « ce que je craignais s’est produit ce week-end. Comme je l’ai déjà dit, je pensais que l’Australie et probablement aussi l’Indonésie seraient plus un test qu’autre chose. Mais nous avons déjà vu que nous ne pouvons pas suivre les gens du top 5 ou même du top 10 dans des circonstances normales ». Entendra-t-on bientôt comme réaction venant du Munich un « nous sommes BMW » comme on répète à satiété depuis Tokyo « nous sommes Honda » ? En tout cas, ça va déjà mal chez BMW en mondial Superbike.

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Scott Redding n’a pour l’instant pas vraiment de motifs de satisfaction à faire valoir au terme d’une intersaison qui lui a révélée une M1000RR en rien révolutionnée par rapport à la précédente version. 14è au classement combiné des chronos réalisés les lundi et mardi, l’Anglais, seulement troisième des quatre pilotes BMW en lice commentait : « nous avons travaillé pour me donner une meilleure sensation sur la moto. Quand la piste a commencé à avoir plus d’adhérence, c’était mieux. Nous avons encore essayé quelques petites choses pour améliorer l’adhérence arrière et travaillé sur l’électronique pour me donner encore plus de sensations dans cette zone de la moto ».

Scott Redding : « nous avons encore du travail à faire« 

Constatant que la meilleure M1000RR était à la 12è position avec son équipier Van der Mark qui a dû tout de même rendre 1.1s à la Ducati du leader Alvaro Bautista, Redding faisait ce constat : « nous avons encore du travail à faire. Maintenant, nous commençons la saison avec un double événement. Je ne me sens pas encore super confiant, mais plus je roule sur la moto, mieux c’est ».

Il rappelle aussi sur Speedweek : « le peloton est extrêmement serré en ce moment. Si vous regardez les temps au tour, c’est très serré entre tout le monde. Il est donc difficile de préciser les objectifs pour les deux premières courses. De plus, la course est toujours différente des tests. Je serais heureux si je pouvais obtenir des résultats parmi les six premiers lors des premières courses. Nous verrons où nous en sommes après la première course et nous en tirerons parti » termine celui qui a aussi vu échouer sa croisade pour imposer un poids minimum incluant celui du pilote échouer…

Résultats combinés WSBK Superbike Test Phillip Island : 

Résultats combinés WSBK Superbike Test Phillip Island J2 :

Crédit classement : Worldsbk.com

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto.com

Après Ducati, Yamaha et Kawasaki, l’équipe ROKiT BMW Motorrad a également dévoilé officiellement la livrée avec laquelle elle participera au Championnat du Monde Superbike 2023. Il y a une nouveauté intéressante concernant le look de la nouvelle M 1000 RR. Si jusqu’à l’année dernière la couleur blanche prévalait, mélangée aux traditionnels rouge et bleu, maintenant la base est noire. Les détails rouges et bleus restent toujours, mais c’est le noir qui domine la moto allemande de l’équipe officielle. Les fans aimeront-ils ? Évidemment, le plus important sera la vitesse sur la piste.

Un noir de mauvais augure pour BMW ?

Scott Redding et Michael van der Mark n’ont pas brillé lors des tests de Jerez et de Portimao, tout comme Loris Baz et Garrett Gerloff de l’équipe satellite Bonovo Action. La nouvelle BMW M 1000 RR a réalisé des performances en deçà des attentes, mais il reste le test à Phillip Island (20-21 février) pour tenter de progresser avant le début du championnat.

La société allemande mise en effet beaucoup sur la nouvelle moto qu’elle a présenté en grande pompe en annonçant des nouveautés et des améliorations importantes par rapport à la version précédente. Redding lui-même a déclaré qu’il ne voyait pas de différences particulières par rapport à 2022. Nous verrons si au fil du temps, ce que lui et l’équipe ROKiT BMW Motorrad seront capables d’extraire du potentiel de cette moto afin de se battre pour des résultats d’un certain niveau. Maintenant, il est normal d’avoir des doutes.

Ready for the new #WorldSBK season? BMW Motorrad WorldSBK just partnered up with ROKiT, an innovative business matching perfectly with the ambitions of the team. Prepared for new challenges! 💯 #NeverStopChallenging#MakeLifeARide #MRR #M1000RR #BMWMotorrad @BMWMotorradMoSp pic.twitter.com/2RTBXs6G2t

— BMWMotorrad (@BMWMotorrad) February 10, 2023

Lire l’article original sur Corsedimoto.com
Matteo Bellan

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C’est un Scott Redding déçu, c’est le moins que l’on puisse dire, qui a laissé derrière lui les deux jours de test que le WSBK s’était aménagé à Jerez qui est en plein dans son intersaison 2023. L’Anglais tombe visiblement de haut après avoir aperçu, durant la trêve, des clichés de la nouvelle M1000RR qui laissait augurer une bête féroce ayant appris les leçons de la campagne 2022.

Oui mais voilà… « Le fait est que d’après les photos, cela semblait vraiment spectaculaire, mais l’intérieur de la moto est resté pratiquement identique. C’est toujours la même moto. Le problème est que vous avez de grandes attentes, mais la réalité ne les reflète pas » a admis le Britannique de 30 ans. « Il n’y a pas de pure performance en termes d’accélération, au freinage ou au pilotage de la moto. Le moteur est le même et le châssis aussi ».

L’équipier de Van der Mark, 16è des mêmes tests, identifie clairement où est le souci : « le plus gros problème, n’est pas le moteur qui est plus agressif que les autres, c’est que la moto glisse en sortie de virage et si ça t’arrive dans trois ou quatre virages, tu perds beaucoup ».

Scott Redding sur l’ambition BMW : « peut-être que vendre des motos les intéresse plus que gagner le championnat du monde« 

Partant de là, Scott Redding s’engage dans une voie dangereuse, puisque remettant en cause tout l’édifice BMW… « Il y a des choses qui sont différentes ici et je me demande pourquoi. Chez Ducati aussi, ils ont fait des choses différentes, mais pour eux, cela a fonctionné. Alors qu’ici c’est comme parfois on essaie de réinventer la roue… » Sur GPOne, il lâche : « nous avons différents appareils électroniques. Avant nous avions des freins différents, un embrayage différent, des différentes connexions, tant de choses différentes qui soulèvent des perplexités. Nous devrions essayer de garder tout aussi simple que possible, autant que possible au niveau des autres, et nous concentrer sur quelques points ».

Une revendication claire mais c’est peine perdue selon l’Anglais qui se dresse donc devant son employeur : « il y a des choses qui ne changeront jamais et il faut l’accepter. Mais je ne sais pas pourquoi. Peut-être que c’est plus une question de marketing. Je veux gagner le championnat et eux aussi veulent gagner, mais peut-être que vendre des motos les intéresse plus que gagner le championnat du monde ». Cela devrait faire réagir à Munich et Scott Redding le sait car en guise de conclusion il fait cette précision sur son contrat : « je m’attendais à plus. J’ai encore trois années potentielles ». Ambiance…

Classement de la deuxième journée de test Superbike à Jerez :

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Iker Lecuona et Xavi Vierge ne peuvent pas porter la même combinaison puisqu’ils n’ont pas la même taille ni le même poids, et pourtant, il ne leur est jamais venu à l’idée de demander au règlement de prendre en compte cette différence.  Tout le contraire d’un Scott Redding qui estime cette absence de considération dans la détermination de la masse minimum réglementaire comme une flagrante injustice. Un combat qui semble porter ses fruits puisqu’il se dit qu’il aboutirait à une mention en 2024…

Cependant, cette cause n’est pas commune. Xavi Vierge dit ainsi sur crash.net : « Iker Lecuona est beaucoup plus lourd que moi et ça engendre des points négatifs, mais aussi des points positifs, et inversement pour moi. Bien sûr, ma moto est beaucoup plus rapide en ligne droite, mais je ne suis pas capable d’utiliser la poignée de gaz comme lui. J’ai toujours eu du mal avec ça ».

Il explique : « c’est difficile parce que maintenant par exemple, si on met le poids minimum je n’aurai pas l’avantage de la ligne droite mais je continuerai à avoir l’inconvénient de ne pas utiliser le grip arrière, donc ce n’est pas facile d’être juste pour tout le monde, disons. Dans les petites catégories, comme le Moto3, la différence est énorme mais dans les grandes catégories comme le MotoGP et les Superbikes, je pense qu’il est vraiment difficile de trouver le bon compromis ».

« Je suis à 100% certain que quand Scott Redding est sur le podium, il ne fait pas de commentaire ! »

Son équipier Iker Lecuona est bien sûr d’accord sur le fond, mais s’offusque aussi de la forme dont les choses ont été présentée par Scott Redding qui a fait de son remplaçant chez Ducati Alvaro Bautista une cible de choix. On rappellera ainsi ses propos : « je pense que Bautista peut remporter le titre car il a un gros avantage, surtout dans les lignes droites. Aussi parce que la Ducati est rapide et qu’il pèse environ 53 kg, ce qui n’est pas très juste. Cela lui donne un avantage sur les autres. Il peut extraire deux dixièmes dans la ligne droite et dépasser, peu importe si vous freinez plus tard ensuite ».

Une stigmatisation que n’apprécie pas l’ancien pilote Tech3 KTM du MotoGP : « je suis en colère contre ce qu’il dit », affirme-t-il. « Ce que Redding fait sur Instagram, dans les réseaux sociaux avec Alvaro, en comparant n’est pas bien car je pense que vous ne pouvez pas comparer. Comme le dit Xavi Vierge, il gagne dans certains domaines, je perds dans certains domaines. Je suis à 100% certain que quand Redding est sur le podium, il n’a pas ce commentaire ! Ou quand il pleut et qu’il va vite, il peut gagner plus facilement parce qu’il est plus lourd sur la moto ». Vaste question, en effet…

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En soufflant ses désormais 30 bougies, Scott Redding a aussi reconnu que « 2022 a été un défi ». En ajoutant même : « je m’attendais à ce que les choses soient un peu plus faciles ». Elles ont été tellement compliquées qu’il s’en est fallu de peu pour que la marque bavaroise ne termine dernière parmi ses pairs engagés en WSBK. Pour quelques points, la cuillère de bois a été laissé à Honda, qui se monte une série de couverts puisque le même symbole a été validé en MotoGP.

À Donington Park, Most et Magny-Cours, Scott Redding est monté sur le podium dès sa première saison avec BMW, et le vice-champion du monde 2020 sur Ducati a occupé les positions 5 à 9 dans la plupart des courses. Son bilan est une huitième place au championnat, qui fait de lui le meilleur pilote du blason qui ne peut se réjouir d’une année loin des attentes.

Scott Redding : « le moteur doit devenir plus convivial, mais cela demande beaucoup de développement et de temps« 

2023 sera-t-il l’exercice qui révélera le potentiel de la M1000RR. C’est à voir, car si l’on écoute bien Scott Redding, la Bavaroise souffre d’un mal profond… « Nous devons travailler sur le caractère du moteur », a souligné l’Anglais sur Speedweek. « Vous n’avez qu’à me regarder rouler : je ne roule pas à fond, je joue avec l’accélérateur. Le moteur doit devenir plus convivial, mais cela demande beaucoup de développement et de temps ».

Il ajoute : « d’autres motos se sentent mieux dans la main. Dans les virages rapides, je me sens bien sur la BMW et je suis rapide aussi. Mais dans les virages où vous avez besoin de beaucoup d’adhérence mécanique et de sensations, nous sommes loin. Ensuite, la roue arrière patine beaucoup, donc je roule avec beaucoup de contrôle de traction. Jusqu’à présent, il nous a été impossible de trouver une bonne voie. Nous devons donc nous concentrer sur ce domaine ». Et il est affirmatif : « je pense que nous pouvons beaucoup changer la moto avec ça ».

Certains nouveaux composants du châssis ont déjà été utilisés en 2022 lors des deux dernières épreuves en Australie et en Indonésie ainsi que lors des tests à Jerez en décembre. Six autres journées d’essais sont prévues pour le quatuor BMW Redding, Michael van der Mark, Loris Baz et le nouveau venu Garrett Gerloff, avant le début de la saison le dernier week-end de février en Australie. On verra donc les BMW au travail les 25/26 janvier à Jerez, les 31 janvier et 1er février à Portimao et les 20/21 février à Phillip Island…

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La question du poids en ce moment pour le citoyen lambda tourne autour des immanquables excès durant cette période de Fêtes, propice à céder à toutes les tentations, avec des conséquences inévitables sur la bascule. Mais en compétition, c’est un sérieux item qui interpelle les réglementations. Et les susceptibilités. En Grand Prix par exemple, Luca Marini du haut de ses 184 cm portant 69 kilos affirme : « c’est quelque chose de vraiment d’anti démocratique, je pense. Pourquoi un pilote lourd doit-il être pénalisé pour quelque chose qui est juste dans sa nature ? C’est quelque chose qui n’a aucun sens à mon avis ».

Scott Redding, lui, fait 185 cm pour 78 kilos. Il a donc toutes les raisons morphologiques pour demander un équilibre avec la prise en compte du poids du pilote dans la signification d’un règlement fixant une charge minimum à respecter dans la compétition. L’officiel BMW s’en est ouvert, provoquant une discussion animée avec son successeur chez Ducati, Alvaro Bautista. Ce dernier n’a ainsi pas manqué de souligner que les regrets de l’Anglais ressemblaient beaucoup à des excuses de ne pas avoir réussi là où il venait de concrétiser avec la Panigale V4R.

Reste que ce sujet du poids minimum avec celui du pilote dedans fait son chemin. Mais pas pour rendre justice à l’un ou l’autre camp. La réflexion suit son cours sur un terrain bien plus pragmatique et qui est celui du spectacle sur la piste… Ainsi, en 2022, Bautista a gagné 16 fois et a terminé 31 fois sur le podium. Pour finir, il a été sacré champion avec 601 points, tandis que Toprak Razgatlioglu et Jonathan Rea ont marqué un peu plus de 500 points. Mais les autres pilotes n’ont pas franchi la barre des 300 points.

Le WSBK ouvrirait la voie du lest pour atteindre le poids minimum combiné avec des pilotes plus légers

Bautista, Rea et Razgatlioglu ont aussi été les seuls hommes à atteindre la plus haute place du podium cette saison. Un scénario qui motive certains à militer en faveur d’une plus grande égalité entre les pilotes et les motos. Selon GPONe.com, les constructeurs auraient décidé d’introduire un poids minimum moto+pilote pour la saison 2024. Le portail italien évoque même la possibilité que Dorna et la FIM envisagent une version « plus souple » de ce poids minimum dès l’année prochaine. L’objectif est d’assurer un meilleur équilibre entre les différentes machines qui font partie du championnat tout en évitant une domination excessive de la part d’une marque.

Il convient de noter que seuls six autres pilotes ont pu terminer au moins une course sur le podium, mais sans victoire. Il s’agit de Michael Ruben Rinaldi (quatre podiums), Alex Lowes (quatre podiums), Scott Redding (trois podiums), Axel Bassani (trois podiums), Andrea Locatelli (deux podiums), Iker Lecuona (un podium) et Garrett Gerloff (un podium).

Quant au MotoGP, le spectacle est déjà de mise et le podium largement plus partagé. Luca Marini peut donc a priori attendre encore longtemps avant que sa voix ne soit entendue. Et d’autant plus que les modifications des règles techniques nécessitent un accord unanime des constructeurs. Or, ils n’aiment pas l’idée de faire fonctionner leurs machines avec des poids différents, en raison du besoin de lest pour atteindre le poids combiné avec des pilotes plus légers.

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Le circuit de Jerez accueille jeudi et vendredi les premiers tests hivernaux du Championnat du Monde MOTUL FIM Superbike.

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Alvaro Bautista n’avait visiblement pas l’intention de laisser en l’état les critiques de son prédécesseur chez Ducati soit Scott Redding. Ce dernier, en se concentrant sur le sujet du poids et de la taille, s’est lancé dans un débat où les mérites de Bautista ont semblé être remis en cause. Une interprétation qui a aussi sensibilisé le pilote de la Panigale V4R qui commence ainsi son propos sur Corsedimoto : « ceux qui disent que Redding est parti parce qu’ils voulaient me faire venir se trompent. Je suis revenu parce qu’il a dû partir. Cela doit être clair ».

A hero's welcome for the new King 👑 of #WorldSBK, 2022 Champion @19Bautista! 🏆

Arriving at his hometown of Talavera to celebrate with friends and family, the Champ ensured #TheReturn has come full circle 😎 pic.twitter.com/7yRXAvo1Ad

— WorldSBK (@WorldSBK) November 24, 2022

Alvaro Bautista : « n’enlevons pas à Scott Redding, ce moment de gloire de l’année« 

Cela change en effet la sens de l’histoire… Puis l’Espagnol revient sur cette polémique de la taille et du poids déclenchée par l’Anglais : « ne lui enlevons pas son moment de gloire de l’année… » ironise-t-il. « De mon point de vue c’est sa faiblesse, car il cherche des excuses extérieures. Premièrement parce que cette année il a souffert avec la BMW et deuxièmement parce qu’il n’aime pas le fait que je sois arrivé et que j’aie gagné avec la moto qu’il avait l’année dernière ».

Alvaro Bautista termine : « il ne peut pas dire que c’est grâce à la moto, sinon on lui demanderait pourquoi il n’a pas gagné plus tôt. Parlons ensuite du poids. Il ne dira jamais que je suis meilleur que lui. Je ne dis pas que je le suis, mais il trouve des excuses ». Rendez-vous en 2023 où il y aura dans le clan Ducati un poids-lourd puisque Danilo Petrucci a signé chez Barni…

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Le partenariat pluriannuel débutera lors de la saison 2023, au cours de laquelle l’équipe du directeur d’équipe Shaun Muir s’alignera avec les pilotes Scott Redding (GBR) et Michael van der Mark (NED) sous le nouveau nom de ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team. Ce sponsoring titre permet à ROKiT d’étendre son implication réussie dans les sports mécaniques internationaux pour y inclure le WorldSBK. Outre le nouveau nom de l’équipe, la coopération en matière de titre comprend également de nombreux autres domaines.

ROKiT, cofondée par Jonathan Kendrick et John Paul DeJoria, dispose d’un portefeuille diversifié de produits et de services commerciaux innovants, notamment des téléphones mobiles, ROKiT Cities (qui déploie un accès de masse au wi-fi à l’échelle internationale), un portefeuille de marques de boissons, une grande société de distribution de boissons, une division de licences de produits, une gamme de vêtements et d’accessoires, des vélos électriques et la production, le développement et la distribution de films et de musique en 3D. 2023 apportera également une gamme d’appareils électroniques et de gadgets sous sa marque ROKiT Life qui sont complémentaires à l’esprit du partenariat entre ROKiT et BMW Motorrad WorldSBK Team, y compris une gamme de smart-glasses et de smartwatches numériques élégantes et personnalisables, ainsi que des blocs d’alimentation à charge rapide.

Ces dernières années, ROKiT a beaucoup investi dans le développement de la notoriété de la marque dans divers sports mécaniques à l’échelle internationale, notamment dans le très innovant programme ROKiT Racing Star, conçu pour dénicher et développer la prochaine génération de pilotes superstars.

« Grâce à ses différents engagements, ROKiT s’est imposé comme un acteur important des sports mécaniques au niveau international, et nous sommes ravis de les accueillir dans la famille BMW Motorrad Motorsport en tant que partenaire titre de l’équipe ROKiT BMW Motorrad WorldSBK », déclare Marc Bongers, directeur de BMW Motorrad Motorsport. « C’est fantastique que ROKiT ait décidé d’étendre ses vastes activités de sports mécaniques au WorldSBK par le biais de la collaboration avec l’équipe BMW Motorrad WorldSBK. Des partenaires solides sont un pilier important pour le développement et le succès de notre projet. Sans eux, il ne serait pas possible d’atteindre les objectifs du projet dans un championnat mondial d’aussi haute qualité que le WorldSBK. Nous nous réjouissons d’un grand avenir ensemble, dans lequel nous espérons célébrer beaucoup de succès avec l’équipe ROKiT BMW Motorrad WorldSBK. »

« Je suis ravi de sécuriser ROKiT comme notre nouveau partenaire titre pour les années à venir pour l’équipe BMW Motorrad WorldSBK », a déclaré le directeur de l’équipe Shaun Muir. « ROKiT est une marque fantastique et très inspirante qui impressionne par ses nombreuses activités mondiales différentes dans plusieurs industries. Nous sommes fiers de notre nouvelle collaboration et nous nous en réjouissons. Il s’agira d’un partenariat global qui inclura également les marques associées au sein du groupe ROKiT, ce qui constituera une étape importante dans le développement de l’ensemble de notre projet. C’est formidable d’avoir ROKiT comme partenaire solide à nos côtés et de nous tourner ensemble vers l’avenir. »

« C’est un partenariat particulièrement excitant pour ROKiT car il est très clair que BMW Motorrad partage les mêmes passions pour l’innovation, la réussite et le succès que nous, sans oublier que nous apprécions tous deux la bière bavaroise comme la meilleure bière du monde ! » a déclaré Jonathan Kendrick dont la société ROKiT Drinks comprend la bière ABK, brassée dans sa brasserie vieille de 700 ans à Kaufbeuren (GER). « Notre entrée dans la compétition Superbike est une extension naturelle de nos récents parrainages en sports mécaniques, à travers lesquels je cherche à impliquer plusieurs de nos entreprises, car nous attendons avec impatience un énorme succès ensemble dans les années à venir. »

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Scott Redding se dit défavorisé par un règlement qui ne détermine le poids minimum à respecter sur une moto en Grand Prix ou en WSBK qu’en prenant en compte celui de la machine. L’Anglais, qui a la morphologie d’un poids-lourd, veut que les kilos du pilote entrent dans l’équation afin d’équilibrer la partie avec ceux qui pourrait aussi faire une carrière de jockey. Et il s’y prend assez bien, en termes de communication.

Sa victime de choix est Alvaro Bautista qui l’a remplacé chez Ducati et qui s’apprête à réussir là où il a échoué, soit décrocher le titre mondial avec la Panigale V4R. On pourrait, par le fait, douter de son objectivité, mais il s’en défend ardemment : « je ne fais pas ces commentaires parce que je pleure et me plains. Je m’en fous, car j’ai eu ce désavantage toute ma vie. Je n’ai que les couilles pour parler d’une situation dont plus de la moitié de la grille Superbike parle en secret » répond-il aux critiques avec son style à l’emporte-pièce.

Scott Redding a le soutien de BMW

Il dit qu’il a le soutien de pas mal de ses collègues et il a aussi l’écoute de son employeur BMW… La marque, par la bouche de son directeur des sports Marc Bongers, dit ainsi soutenir la bataille de Redding, mais demande en même temps que la limite de poids minimum soit étudiée en détail car il y a aussi un problème de sécurité.

Reste ce dernier message, autour de ce cliché de deux pilotes bien connus… « C’est intéressant. Selon vous, quel pilote a le meilleur un poids de forme ? Lequel est physiquement le plus fort ? ». Et il termine : « ce n’est pas parce qu’il n’y a jamais eu de limite de poids qu’il ne devrait jamais y en avoir.  Nous n’avions jamais eu de systèmes de protection par airbag, cela signifie-t-il que nous n’aurions jamais dû en avoir ? ». L’Anglais ne lâchera pas l’affaire.

 

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

A son retour chez Ducati, Alvaro Bautista s’est montré extraordinairement fort et, sans surprise, il est le leader du classement Superbike. Il ne domine pas toutes les courses, comme il l’a fait dans la première partie de 2019, mais on voit que lui et la Panigale V4 R forment un package difficile à vaincre. Ils ont quelque chose de plus que la concurrence.

Il y a ceux qui pensent que l’Espagnol est excessivement favorisé par le fait qu’il est petit et léger, un aspect qui l’aiderait à la fois en ligne droite et à consommer moins de pneus. Parmi ceux qui l’ont souligné à plusieurs reprises, il y a Scott Redding, qui a écrit un long post sur Instagram pour aborder à nouveau le sujet et invoquer l’introduction d’une limite de poids pour les pilotes.

Superbike, Redding vs Bautista : message clair à la FIM

Le pilote BMW a posté des photos et des vidéos pour montrer que Bautista profite de sa carrure. Ainsi commence son discours : « Oui ou non ? Devrait-il y avoir une limite de poids minimum pour les pilotes en 2023 ? Le WorldSBK a fait un excellent travail en équilibrant toutes les motos du championnat, mais pourquoi n’y a-t-il pas cette limite ? Je peux parler du sujet car je ne suis pas un prétendant au championnat cette année. Ceux qui le sont n’en parleront pas car ils sont critiqués par les fans et sur les réseaux sociaux ».

Superbike, Redding vs Bautista : message clair à la FIM

Redding sous-entend que Toprak Razgatlioglu et Jonathan Rea n’auraient pas le courage de s’attaquer au problème pour ne pas se heurter à des critiques, mais en réalité ils en ont déjà parlé à quelques reprises. Mais d’une manière différente de lui. L’Anglais poursuit alors : « En faisant défiler les vidéos, vous remarquerez les avantages qu’un pilote extrêmement plus petit gagnera dans la ligne droite, généralement 2-4 dixièmes. Cela peut sembler peu pour certains, mais quand il y a dix pilotes en une seconde, ce 0″2 en bout droit est un joli filet de sécurité. En plus d’avoir une augmentation de vitesse, le pilote le plus léger n’use pas les pneus comme les plus lourds. A la fin de la course, qui est la plus critique, ils auront plus de grip que les autres et donc plus de chances de gagner ».

Scott a voulu souligner combien le pilote Ducati a gagné dans le secteur 2 à San Juan Villicum grâce à la longue ligne droite. Et il a conclu son discours comme suit : « Je pense qu’il devrait y avoir plus d’équité entre tous les pilotes. Je vais probablement recevoir beaucoup de commentaires haineux, mais ce n’est pas grave parce que quelqu’un a besoin de parler. Il existe déjà une limite de poids pour les motos. Il faudrait une moyenne de poids pour les pilotes ».

Bautista, sur le post Instagram de Redding, a répondu aux propos de son collègue : « Les plus petits pilotes ont moins de force pour déplacer la moto et rouler dans les virages. Mais ce n’est pas un problème pour ces grands et presque bodybuilders. Si vous fixez une limite pour une chose, vous devez également en fixer une autre. Je pense qu’il est plus important de se concentrer sur l’exploitation de vos forces et d’essayer de minimiser vos faiblesses. Mais il est plus facile de trouver des excuses extérieures au lieu de travailler dur et d’accepter la réalité. C’est la première fois de ma carrière que d’autres coureurs se plaignent du poids ».

L’actuel leader mondial du Superbike a voulu souligner certains inconvénients qu’il avait à piloter la moto et a invité Scott à travailler au lieu de se plaindre et d’appeler à un changement de la réglementation. Cela contrarie aussi probablement un peu le pilote britannique de voir que son successeur chez Ducati peut remporter le titre, alors qu’il n’a pas réussi à le faire dans la période de deux ans dans le box rouge, et c’est peut-être aussi pourquoi il insiste sur le poids depuis des mois. D’après ce qui a fuité, un changement réglementaire devrait être introduit à partir de 2024. Il n’y a toujours pas de communication officielle, mais la FIM semble encline à accéder à la demande de Redding.

CLOSE TO GLORY ✨

With an 8️⃣2️⃣-point lead after the Argentinean Round, @19Bautista could clinch the #WorldSBK title next time out in Indonesia 🏆#ARGWorldSBK 🇦🇷 pic.twitter.com/9iqm32cV6q

— WorldSBK (@WorldSBK) October 23, 2022

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Scott Redding arrivait d’une dernière manche à Barcelone où il n’avait pas plus connu la réussite escomptée, alors cette déception portugaise n’a fait qu’en rajouter à son spleen. 18è de la course 1 après une chute, 13è de la course sprint, l’officiel BMW terminait sa prestation avec une septième place dans la course 2 qui n’était pas de nature à le consoler. L’équipe de l’usine bavaroise n’a pas réussi à renouer avec la tendance positive qu’elle avait entreprise entre Donington, Most et Magny-Cours, marquée par trois podiums consécutifs. Lors des deux dernières manches du Championnat du Monde Superbike, il y a eu des difficultés évidentes qu’il va falloir résoudre.

Scott Redding BMW: « pour le moment il n’y a pas encore de solution »

Sur cette situation, Redding a commenté : « le week-end n’a pas été le meilleur. Nous nous sommes encore battus, peut-être pas autant qu’à Barcelone, mais nous ne sommes pas encore là où nous aimerions être. Notre point faible nous coûte encore beaucoup de temps. Il n’y a pas grand-chose que je puisse faire ».

L’ancien pilote Ducati a souligné quel défaut de sa BMW M 1000 RR l’affectait le plus : « les gars m’ont aidé à avoir de meilleures sensations dans certaines zones et ils m’ont aidé avec la durée de vie des pneus, afin d’être constant jusqu’à la fin. Mais j’ai besoin de performance dans les virages et pour le moment il n’y a pas encore de solution. Nous avons encore beaucoup de travail à faire et tout le monde travaille dur. Mais parfois, vous devez aller en profondeur pour trouver une solution qui fait la différence. On y arrivera, ça ne prend que du temps » termine-t-il.

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Explications…

Scott Redding voue au vélo un véritable intérêt, bien au-delà d’un simple moyen de reconnaître un circuit ou de se maintenir en forme. Cette passion va jusqu’à participer à des courses cyclistes en Angleterre lorsque le temps le permet, et même posséder sa propre équipe de course professionnelle, le SCRT Muc-Off, SCRT étant l’abréviation de Scott Redding Cycling Team.

D’après le Britannique, la course cycliste est non seulement idéale pour travailler sa forme physique, mais aussi son mental. Ainsi, sur le plan physique, au-delà de la forme, le vélo influe sur le poids du pilote BMW: « Je fais beaucoup de vélo pour garder mon poids. Je pèse trois kilos de moins maintenant qu’au début de la saison. Tout cela est dû au fait que j’ai fait du vélo et que j’ai brûlé plus de calories que j’en ai ingérées. D’une manière générale, c’est bon pour ma santé et j’en profite. »

Cependant, ce n’est qu’un effet positif parmi d’autres. En plus de participer à sa forme physique, la course cycliste donne également à Scott Redding beaucoup de force mentale pour ses courses WorldSBK. « Quand je fais du vélo, je me pousse à la limite », a-t-il déclaré. « Quand je pars maintenant en course et que j’ai du mal avec la moto, que le pneu dérape et que je commence à être fatigué, je sais que j’ai encore beaucoup à donner. Dans les courses cyclistes, je fais tellement d’efforts que je n’ai presque plus d’énergie. Vous n’atteignez pas réellement ce niveau d’épuisement dans les courses de motos, donc je sais toujours que mon niveau d’énergie est suffisamment élevé pour terminer la course et me battre jusqu’à l’arrivée. »

Il existe de nombreuses similitudes entre les courses cyclistes et motocyclistes, de sorte que les courses cyclistes sont une préparation parfaite en matière de compétences de course. Scott Redding est d’accord : « En Superbike, il faut penser à économiser les pneus. Dans une course cycliste, je dois penser à préserver mes jambes. Vous avez également besoin d’un engin de course pour dépasser. Donc, à mon avis, c’est très similaire. »

Évidemment, Scott Redding a toujours son vélo de course avec lui, même lors des événements de course WorldSBK, il peut toujours être trouvé dans son camion. Lorsqu’il s’agit des derniers préparatifs du weekend de course, il utilise son vélo pour le Track Walk : « Cela me permet d’identifier les bosses, les trajectoires disponibles, à quoi ressemble l’asphalte, par exemple s’il y a différents types d’asphalte, et si je devrais peut-être emprunter une trajectoire différente pour éviter quelques bosses sur la piste. » 

Lors du meeting WorldSBK à Donington Park (GBR), Redding, son équipe SRCT Muc-Off et la voiture de soutien de l’équipe fournie par BMW ont tous pris la piste ensemble. Ils étaient accompagnés par Global Cycling Network. Ils étaient là pour réaliser un documentaire mettant en évidence les parallèles entre les courses cyclistes et les courses de motos dans lequel Scott Redding détaille sa fascination pour ce sport.

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Par Matteo Bellan de Corsedimoto

Au cours des deux dernières manches du Championnat du Monde Superbike, il y a eu une croissance significative chez BMW qui a cherché une confirmation et de nouvelles améliorations lors du récent test à Barcelone . En plus de Scott Redding, qui a terminé sur le podium à Donington et à Most, l’équipe d’usine a finalement pu mettre Michael van der Mark sur la piste. Après les différents problèmes physiques qu’il a eus en cette année 2022, le Néerlandais a repris la course et espère ne plus avoir d’autres problèmes.

BMW a également besoin de la contribution de van der Mark pour améliorer la M 1000 RR, ainsi que de celle de l’équipe Bonovo Action. Ce dernier était également en action en Catalogne avec Loris Baz et Eugene Laverty, deux pilotes qui ne manquent pas d’expérience et qui peuvent donner un coup de main à l’essor de la moto allemande. Les deux jours de test ont été importants pour essayer de faire de nouveaux progrès.

A Barcelone, les pilotes BMW n’ont pas cherché le temps d’un seul tour, ils se sont concentrés sur le rythme et ont essayé de nouvelles choses. Beaucoup de travail a été fait avec Redding en termes d’électronique, un domaine dans lequel le M 1000 RR a une large marge d’amélioration. De plus, un nouveau système de freinage Nissin a été testé et quelque chose de nouveau au niveau du châssis également.

Le pilote britannique est assez satisfait du déroulement des deux jours de piste à Barcelone : « Nous avons travaillé sur l’électronique et l’accélérateur, pour trouver quelque chose dans ce domaine et nous devons y travailler pour les prochaines étapes. Il va falloir tout perfectionner pour être prêt pour la course. Je suis également très satisfait des nouveaux freins Nissin. Nous avions des choses à essayer sur le cadre pour avoir plus d’adhérence, mais elles n’ont pas fonctionné et nous sommes revenus sur ce que nous savions et avons travaillé sur d’autres domaines ».

Scott Redding : « ce serait bien d’avoir plus de mises à jour sur le bras oscillant, l’électronique et le moteur« 

L’électronique est un domaine où une grande partie du travail de Scott s’est concentrée, car il sent de plus en plus la moto à lui : « Il s’agit de tout calmer avec l’antipatinage. En faisant des tests et maintenant que je suis plus habitué à la moto, ça va mieux. Nous savons maintenant que notre package de base est compétitif et peut-être que Barcelone est l’un des circuits les plus difficiles, mais lors des dernières manches, nous avons été rapides. Avant on était si loin qu’on cherchait des choses géniales à changer et pas de l’électronique ».

Les progrès réalisés au niveau de l’électronique, mais pas seulement, ont permis à l’ancien pilote Ducati d’améliorer son feeling avec la BMW M 1000 RR et d’être enfin compétitif. L’équipe intervient dans plusieurs domaines pour combler l’écart par rapport à ses principaux concurrents et il semble que la bonne voie ait été prise.

Redding a des idées claires sur ce qui doit encore être amélioré sur la moto allemande : « Nous devons nous améliorer en sortie de virage. J’ai suivi les Ducati et ils se sont améliorés avec le nouveau bras oscillant. Nous avons du travail à faire et il est possible de trouver du potentiel. Ce serait bien d’avoir plus de mises à jour sur le bras oscillant, l’électronique et le moteur. Nous avons une base sur laquelle travailler, mais avoir plus de mises à jour avant la fin de l’année serait formidable. »

Le pilote britannique pense qu’il dispose d’un bon package technique pour le moment, mais espère en même temps que BMW apportera de nouvelles mises à jour dans les mois à venir. Il a une grande envie de se battre constamment pour les meilleures positions et il est normal qu’il espère voir une moto encore plus améliorée au fil du championnat. L’important, après un départ vraiment difficile, c’est d’avoir pris le bon chemin pour être vraiment compétitif.

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On ne sait ce qui est passé exactement par la tête de Dominique Aegerter, mais tout le travail qu’il a accompli durant une saison et demie pour se construire une image de pilote phare de la catégorie Supersport s’est effondré en une chute au départ de la Course 1 à Most. Un accident qui a mis plusieurs pilotes dans le bac à gravier, lieu où le Suisse a décidé de rester allongé pour provoquer un drapeau rouge. Qui n’est jamais venu. Mais la FIM a découvert le pot aux roses et inscrit le pilote qui a simulé une blessure sur la liste noire.

Scott Redding : « on n’a pas besoin de ça dans le sport« 

Une liste qui est aussi tenue par les pilotes. Lorenzo Baldassarri et Nicolo Bulega qui jouent le championnat avec Aegerter ont réagi à cet épisode fâcheux. Mais en WSBK aussi on a un avis sur cet événement avec par exemple un Scott Redding que le Suisse serait bien inspiré d’éviter pendant un moment… L’officiel BMW dit ainsi sur Speedweek : « qu’est-ce que c’était que cette merde ? » s’interroge l’Anglais. « Finalement il est au sol, d’autres pilotes s’approchent, et il y a des commissaires qui risquent leur vie… Il ne s’agit pas seulement de lui. Il risque aussi la vie des autres ».

Il ajoute : « oui, il est champion du monde et mène le championnat, mais cela ne lui donne aucune priorité particulière. Il n’est pas Dieu. Les mêmes règles s’appliquent autant à lui qu’à tout le monde. C’est bien qu’ils l’aient disqualifié. Sinon, d’autres feraient la même chose à chaque fois qu’ils tomberaient ». Et il termine : « on n’a pas besoin de ça dans le sport. C’était mal ce qu’il a fait. Surtout parce qu’il allait bien. La prochaine fois, il peut être réellement blessé et les commissaires penseront qu’il simule. Tu ne fais tout simplement pas ça ».

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Álvaro Bautista (Aruba.it Racing – Ducati #19) : « Je suis très heureux de cette victoire. Nous avons obtenu un résultat historique pour Ducati et être le pilote qui est monté sur le podium numéro 1000 me remplit de fierté. L’avoir fait avec la première place est de plus quelque chose d’excitant. Je pense avoir fait une très bonne course, j’ai trouvé de plus en plus de feeling, tour après tour, et la bataille entre Johnny et Toprak dans les premiers tours, si je dois être honnête, m’a aidé à rester proche d’eux. A partir du milieu de la course, le feeling était vraiment positif et j’ai essayé d’attaquer. Maintenant, cependant, une grande concentration et toute mon énergie se sont tournées vers demain. »

Toprak Razgatlioğlu (Pata Yamaha with Brixx WorldSBK) : « Aujourd’hui j’ai essayé de gagner, dans les premiers tours j’ai essayé de partir seul mais ce n’était pas possible. J’ai continué à me battre pour un bon résultat et j’ai eu une bonne bataille dans les derniers tours avec Scott, et aussi plus tôt avec Johnny. Je vois que dans le dernier secteur Scott est vraiment fort et dans le deuxième secteur pas vraiment fort, donc je sais que je n’ai qu’une seule chance, j’essaye, et je le dépasse mais je manque de chuter et ensemble nous partons au large… Mais de toute façon nous finissons sur le podium et prenons de bons points pour le championnat. Tout le monde était un peu plus lent avec la pluie et je me suis contenté de suivre les autres pilotes, mais après cela, le pneu commence à se dégrader et je me bats pour une bonne position. Je suis heureux parce que la deuxième place n’est pas mauvaise, mais j’espère que demain nous pourrons améliorer l’accélération, surtout à la sortie du dernier virage, et nous nous battrons à nouveau pour la victoire. »

Scott Redding (BMW Motorrad WorldSBK) : « Je suis très heureux ! A partir de Donington, nous avons fait un pas en avant mais il restait des points d’interrogations pour savoir si nous allions continuer à ce rythme. Mais ce week-end nous avons été forts et continué à très bien travailler, donc je suis très heureux des progrès que nous avons faits et de la confirmation que nous pouvons toujours être rapides ici. C’est bien sûr important pour le projet, et nous avons montré un bon rythme en milieu de course pour rattraper le groupe de tête, avec un peu de pluie qui était en ma faveur. Je suis très heureux d’avoir déjà fait un autre podium ce week-end, car c’est un grand pas en avant réalisé, également pour les course à venir.
Tout le monde parle du nouveau bras oscillant, mais cela commence à me donner mal à la tête car ce n’est pas la seule chose : c’est juste une grosse pièce de la moto que les gens peuvent voir, mais il y a eu beaucoup de travail derrière cela, nous avons travaillé extrêmement dur, jour et nuit, sur de très nombreuses choses comme les suspensions, le châssis, l’électronique, ma position.
Cela a été plus que serré avec Toprak, je dirais ! C’est un peu frustrant parce que je veux qu’il comprenne, pour des raisons de sécurité, où se trouve la ligne de dépassement, car il n’a pas pris le point de corde dans le virage : il m’a complètement sorti de la piste ! Heureusement, nous sommes tous les deux OK, mais je veux savoir où est la limite et où certains diront que c’est trop. Mais OK, nous avons terminé sur le podium. J’ai aussi eu une bataille avec Jonathan. C’était vraiment « GO, DON’T GO, GO ». Non, j’étais vraiment affamé de ce podium et je n’allais rien laisser en piste. »

Jonathan Rea (pilote de l’équipe Kawasaki Racing) : « La course a été assez bonne, pour être honnête. J’avais un bon rythme et une bonne cadence. J’étais rapide, mais pas assez à la fin quand ça comptait. Un peu comme à Donington la dernière fois, j’ai eu des problèmes d’évanouissement des freins. Le levier de frein revenait dans mes doigts et je ne pouvais pas maintenir la pression. Arrêter la moto était un problème, mais aussi la mettre en position. Je me suis battu. Dans le trafic, j’avais peur de heurter quelqu’un. Si je freinais à mon point de freinage normal, il y avait des chances que je ne puisse pas arrêter la moto. La position d’arrivée ne reflète pas notre véritable potentiel. Je pense que nous étions forts. Malheureusement, nous n’avons pas été sur le podium, mais à seulement deux secondes de la victoire. C’est une bonne et une mauvaise chose quand vous êtes déçu de la quatrième place et si proche du vainqueur, mais c’est la réalité aujourd’hui. J’espère pouvoir me racheter demain et il est clair que nous devons être plus rapides en fin de course. »

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