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Alberto Puig

La rentrée du MotoGP approche, puisqu’elle est attendue à Sepang début février pour les premiers tests de l’année, et Alberto Puig est toujours aux fonctions de directeur d’équipe chez Repsol Honda. L’Espagnol semble donc avoir sauvé sa tête alors, qu’autour de lui, les cadres japonais qui l’accompagnaient ont été invités par HRC à quitter le box pour arpenter d’autres horizons. La rumeur voulait pourtant qu’il monte dans la charrette des condamnés, et notamment parce qu’un certain Davide Brivio se retrouve sur le marché. Il n’en saura sans doute rien. Revigoré par cette survie peut-être même inattendue pour lui, il revient sous les feux des projecteurs, avec son discours quasi incantatoire trop bien connu.

Avec Alberto Puig, Honda n’est jamais perdant, et lorsque les faits ont tendance à ouvertement montrer le contraire, et notamment aujourd’hui en MotoGP, où la marque pointe dernière des cinq constructeurs engagés dans la catégorie au classement dédié aux marques, l’Espagnol botte en touche en rappelant d’autres réalités … Qui seraient, dans le contexte, autant d’aveux de faiblesses et d’incompétences. Car quelle gloire peut-on tirer de cette mention que l’on a bien affaire à un géant industriel et économique dont le bilan en compétition le présente comme empoté et au pied d’argile ?

Cette réponse, Alberto Puig ne la donne pas, mais martèle encore et toujours ce discours : « une chose qui est indéniable, c’est que Honda est Honda, c’est le plus grand constructeur de motos, il vend plus de 25 millions de motos par an. Je pense que le deuxième fabricant en vend six ou sept. Honda est Honda, point numéro un » lit-on de lui sur crash.net.

Alberto Puig

Alberto Puig : « nous changeons un peu notre façon de faire mais en comprenant toujours qu’en fin de compte, Honda est Honda »

Il y a donc un point n°2, que voici : « point numéro 2, en MotoGP, maintenant, il faut reconnaître que les constructeurs européens ont franchi une étape très importante avec des politiques très agressives au niveau du développement technique, de l’embauche de techniciens. Ils vont à la limite du possible dans tout ». On comprend donc que ce n’est pas le cas de Honda ce qui positionne la marque loin de sa vocation des rêves à réaliser qui nécessite cette audace à présent européenne. Mais on peut faire du volume sans elle, et inonder les marchés émergents, ce qui permet d’arriver aux 25 millions précités.

Alberto Puig conclut avec cette reconnaissance d’une prise de conscience chez Honda : « nous avons compris qu’il faut changer un peu sa façon de faire et c’est là où nous en sommes. Nous travaillons d’une manière différente, avec une restructuration différente, mais en comprenant toujours qu’en fin de compte, Honda est Honda ».

Puisque l’Espagnol ne le mentionne pas, on précisera que cette entreprise de redressement, qui refuse toute révolution néanmoins, puisque « Honda est Honda », sera facilité par l’accord de points de concessions au règlement accordés, sous l’impulsion de Dorna, par les teigneux petits poucets européens que les Japonais pensaient avoir enterré pour de bon lors de leur révélation dans le monde de la moto dans la seconde moitié du siècle passé. L’histoire est un éternel recommencement…

 

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